HÉPATITE C : ON POURRAIT MAINTENANT FAIRE AUTREMENT…

En 2018, la puissance des traitements contre l’hépatite C permet d’atteindre 97 % de guérison chez les malades en moins de 12 semaines.

On doit maintenant s’orienter vers un dépistage le plus large possible.

Toutes les équipes médicales, addictologiques ou médico-sociales ont des idées pour optimiser le dépistage.

Mais en voici une, que nous n’avions peut-être pas eue.

Lors d’une opération chirurgicale d’un patient porteur d’hépatite C, le chirurgien a toujours le risque de se contaminer accidentellement.

Il y a deux types de chirurgie, l’une qualifiée de chaude et l’autre de froide.

1. Opérer à chaud, cela veut dire opérer en urgence.

2. Opérer à froid, cela signifie que l’on n’est pas dans une urgence, mais dans une chirurgie programmée, qui peut donc se poser et s’organiser dans les meilleures conditions.

Prenons un exemple : lorsqu’un chirurgien doit envisager la pose d’une prothèse totale de hanche, il sécurise l’opération en collaboration avec l’anesthésiste. Pour cela, il est alors demandé des consultations de cardiologie, de pneumologie ou tous examens complémentaires nécessaires à la sécurisation du geste.
On pourrait imaginer, que le chirurgien puisse alors demander la réalisation d’une sérologie d’hépatite C. Plus fort encore, en 2018, il serait légitime de traiter l’hépatite C avant l’opération.
Ainsi, l’opération pourrait être plus sûre et avec moins de risques pour le chirurgien.

La guérison d’une hépatite C peut maintenant être le préalable à une chirurgie réglée.

Les effets attendus sont multiples, la guérison pour le patient, la sécurité pour le chirurgien, mais aussi la limitation des infections nosocomiales potentielles.

Pascal Mélin

DEMAIN AU NOM DE SOS HEPATITES, JE RECEVRAI LE PRIX LEONETTI

Demain ce sera la reconnaissance de plus de vingt années de revendications.

Depuis la création de SOS Hépatites en 1996, les premiers malades guéris de leur hépatite C ont toujours rencontré des difficultés lorsqu’ils voulaient souscrire prêts bancaires ou assurances.

Nous avons dénoncé, défendu et revendiqué afin que les malades non porteurs de cirrhose et guéris ne soient plus exclus ni des prêts ni des assurances, car la guérison leur rendait un statut « normal » comme tout un chacun.

Ainsi, nous avons fait entendre notre voix lors du projet de loi sur le « droit à l’oubli ».

Le droit à l’oubli est enfin entré en vigueur le 4 février 2016 suite à la loi de modernisation de notre système de santé.

Nous avons décidé d’aider et d’accompagner les malades guéris dans leurs démarches et cela grâce à notre numéro vert. Il s’agit d’une preuve concrète de notre adaptation. En 10 ans, nous sommes passés de l’accompagnement téléphonique des personnes malades à celui des malades guéris vers le droit à l’oubli !

Demain, nous recevrons le premier prix de la Fondation des usagers du système de santé et ce, des mains de Monsieur Léonetti lui même.

Quelle belle récompense !

Pour en savoir plus vous pouvez nous rejoindre demain sur la Newsletter de la fédération où nous relaterons l’événement.

Pour connaître la liste des maladies concernées, cliquez ici : GRILLEREFERENCE4FEVRIER2016.

Pascal Mélin