La nouvelle est tombée hier et a fait grand bruit.
Une équipe Américaine publiait les résultats de suivi d’un groupe de malades vivant avec le VIH. La conclusion était édifiante : les malades avaient deux fois plus de risque de mourir des conséquences du tabac que de leur virus du VIH.
Mais comment en est-on arrivé là ?
Il faut pour comprendre, reprendre l’histoire. En 1990, date à laquelle les malades du VIH tombent comme des mouches, on compte alors plus de 5 000 morts par an. La courbe des décès s’inverse en 1996 (toute ressemblance avec une formulation politique ne serait que pure coïncidence).
Les malades arrêtent de mourir puis survivent et apprennent à vivre avec leur VIH. C’est le moment où les médecins s’aperçoivent de l’importance de la régularité de la prise médicamenteuse. L’éducation est en route, on parle d’observance, de compliance, de pardonnance ou bien encore d’adhérence au traitement.
Mais pendant ce temps, face aux malades survivants, les médecins deviennent compatissants et ils en oublient les bases même de la prévention médicale.
Ainsi, ils acceptent la prise de poids, les tensions artérielles un peu élevées et surtout ils ne disent rien face à un tabagisme souvent supérieur à celui de la population sans VIH : « On ne peut pas tout leur enlever quand même ! »
Progressivement, les gens ne meurent plus de leur SIDA mais des maladies cardiovasculaires ou des cancers induits par le tabac ou bien encore de leur foie quand ils ont une hépatite virale ou consomment de l’alcool plus que de raison.
Aujourd’hui, les malades vivant avec le VIH ne meurent plus de SIDA et les personnes vivant avec une hépatite C ne meurent plus de cirrhose. Voilà un point commun : il faut maintenant s’occuper du tabac !
L’étude qui prouvera qu’avec la guérison de l’hépatite C, les risques liés au tabac reprennent le dessus, n’est pas encore faite !
Mais n’attendons pas pour réagir. La guérison de l’hépatite C ne doit être que la première étape de la prise en charge d’une santé globale.
Au fait novembre n’est-il pas le mois sans tabac ?
Alors si vous êtes guéri de votre hépatite C, restez hépatant, occupez-vous de votre consommation de tabac, parlez-en à votre médecin ou sur notre ligne d’écoute et de soutien.
Pascal Mélin
Et le mois sans alcool c est pour quand? Aucun risque que ca existe un jour ou alors dans bien longtemps.Les marchands de mort luttent contre ça activement !