Afro-Américains, le terme est politiquement correct pour parler des américains d’origine africaine et donc issus pour la plupart de l’esclavage. Avant, on parlait des personnes de couleur, mais ça c’était avant ! Les américains ne sont toujours pas au clair avec cette question bien qu’ils soient pour la première fois dirigés par un président de couleur. Ainsi dans les congrès américains, il y a quelques années lors de l’analyse des résultats des traitements de l’hépatite C, il apparaissait régulièrement que les traitements étaient moins efficaces chez les afro-américains ! Mais aucune explication !
Les équipes médicales évoquaient le surpoids ou bien des différences génétiques, mais on constatait aussi que les traitements étaient un peu moins efficaces aussi chez les hispaniques…
Plusieurs équipes françaises ont regardé leurs banques de données, mais elles n’y ont pas retrouvé de différence significative et surtout, elles n’ont pas pu publier car toute publication avec une sélection d’ordre raciale est interdite en France (vous noterez au passage que cela est rassurant), alors où était l’explication ?
À ce jour, ce sont les militants américains des associations de malades qui m’ont donné l’explication la plus plausible. Les Blacks (terme plus trivial…) correspondent le plus souvent à des populations de niveau socio-économique plus faible (pardon le terme politiquement correct est moins favorisé, mais bref vous voyez de quoi je parle) ils cumulent souvent plusieurs petits boulots et ont une couverture sociale en terme d’assurance moins bonne. Si bien qu’à l’époque de l’interféron et de la ribavirine avec les difficultés à supporter les traitements que l’on a connu, ils ne pouvaient pas se permettre d’être en arrêt de travail pour maladie et n’avaient d’autre choix que de suspendre (c’est mieux qu’abandonner) leur traitement. Donc, en intention de traiter, les résultats étaient moins bon que chez les caucasiens (comprenez les blancs). Cela explique que grâce à notre couverture sociale en France on ne retrouvait pas de différence significative liée à des critères apparemment raciaux bien que ceux-là ne puissent être publiés officiellement.
Mais où en est-on en 2015, les traitements par antiviraux directs prescrits sur 3 mois, bien supportés et très puissants devraient nous donner des résultats équivalents entre blancs et noirs aux USA ? Cette question semble disparaitre des publications, c’est pour le moins interpellant, non ? À moins que les coûts des traitements amènent une exclusion des soins pour les gens de couleur ? Emplois, bus et traitement contre l’hépatite C – même combat ? Je suis sûr que je me fais un film, un film en couleur bien sûr, pas en noir et blanc !
Mais j’aimerais bien lire une publication américaine qui me dise et surtout qui reconnaisse que les nouveaux traitements amènent une égalité dans la guérison, reconnaissant ainsi que les critères que l’on croyait raciaux n’étaient que sociaux…
Mais j’entends déjà Martin Luther King me murmurer à l’oreille : « Arrête, tu fais un rêve »…
Pascal Mélin
White and black blues, à réécouter en pensant accès aux soins :
tonton gainsbar était un grand ,que l’on aime ou que l’on n’aime pas est un autre débat …. Il est mort d’une maladie du foie …mais ce n’était pas une cirrhose mais un cholangiocarcinome ,un cancer des voies biliaires .
vous connaissez tous le slogan êtes vous le numéro douze ? puisqu’une personne sur douze est atteinte d’hépatite virale sur la planète…
Mais écoutez bien cette chanson et demandez vous comment interpréter le refrain
« NOUS LES BLACKS SOMMES DES MILLIONS D’ÊTRE A LA DOUZE »
de quoi voulait il parler ? les blacks sont ils souvent a la place numéro douze ?
etait il visionnaire avant l’heure ? merci en tout cas pour le clin d’oeil…
Pascal Mélin