Je n’ai jamais souhaité à personne de contracter le virus de l’hépatite C. Pourtant l’histoire récente nous amène à dire que parfois les virus font bien les choses. Nous savions que les hépatites virales sont partout présentes sur la planète mais pour autant on ne dit jamais qu’elles sont présentes également chez les Talibans.
Après deux ans de doute, nous avons appris en juillet dernier que le mollah Omar fondateur des talibans afghans au pouvoir à Kaboul de 1996 à 2001 était décédé depuis deux ans maintenant. Mais de peur de guerre intestine et de combat de succession sa mort avait été maintenue sous secret par son entourage et en particulier par son fils Yaccoub. On pensait que le mollah Omar avait peut-être été assassiné, il n’en est rien et son fils a révélé que son père était mort de mort naturelle. Son état de santé se serait dégradé suite à un portage chronique de l’hépatite C. Celui-ci est peut-être mort d’un cancer du foie. Tout cela a été confirmé par l’AFP, non alpha-fœtoprotéine mais l’Agence France Presse. Le mollah Omar s’ajoute aux 500 000 décès annuels de patients qui n’ont pas eu accès aux nouvelles stratégies thérapeutiques.
Les talibans se disputent la succession du mouvement mais tout comme nos présidents de la République doivent rendre publique leur bulletin de santé, il faudrait lancer une grande campagne de dépistage de l’hépatite C par TROD au sein des talibans. Quant à l’hépatite B fait-elle des ravages en Colombie ? Pourrait-elle fragiliser le Cartel de Medellin ?
Pascal Mélin
Pour en savoir plus : http://www.20minutes.fr/monde/1686519-20150914-mollah-omar-mort-apres-avoir-contracte-hepatite-affirme-fils