Le 7 mai sera cette journée ! Le SIDA continue de tuer un papa ou une maman chaque minute sur la planète. De nombreuses actions sont menées pour soutenir les malades, promouvoir le dépistage et favoriser l’accès aux soins. Mais qui se préoccupe des enfants orphelins par le SIDA avec parfois, comme seul souvenir de leur mère, le VIH ?
C’est à la fin des années 80 que la communauté internationale prend conscience que l’épidémie de SIDA fait des millions d’enfants des orphelins du SIDA. Actuellement, ce sont encore 250 000 enfants qui se contaminent en naissant chaque année et, c’est toutes les minutes qu’un enfant est orphelin du SIDA. On a l’impression qu’on a fait de gros progrès dans la mondialisation de l’accès au traitement, mais cela n’est vrai que pour une personne sur trois vivants avec le VIH.
Dans les années 80, plusieurs personnes se sont engagées contre la pauvreté et les ravages du SIDA. On n’a retenu que les gens célèbres mais connaissez-vous Francois Xavier Bagnoud ? Il souhaitait parcourir le monde pour redonner aux enfants futur et dignité en retissant des liens sociaux. Malheureusement, il est décédé dans un accident d’hélicoptère au Mali. Mais ces parents, Albina du Boisrouvray et Bruno Bagnout fondent en 1989 l’association Francois-Xavier Bagnout (FXB) qui reprendra la défense et l’accompagnement des enfants orphelins du SIDA.
Cette mission est noble et respectable, elle est même reconnue par la journée du 7 mai qui est la Journée mondiale des orphelins du SIDA. Mais pourquoi ne pas être allé au bout de la réflexion en considérant aussi les hépatites B et C ? Avec plus d’un million de décès par an pour chacun de ces deux virus, ils sont responsables de milliers d’orphelins chaque année.
À l’heure où les associations luttant contre le VIH voient leur mission s’étendre aux hépatites virales, il faut penser à tout et à tous. Ebola, hépatites, SIDA et toute infection virale ne doivent plus être une cause pour devenir orphelin en 2015.
Pascal Mélin