Hépatites, SIDA, herpes, papillomavirus, Zika, grippe – tous ces virus nous font peur et sont régulièrement au-devant de tous nos espaces médiatiques. Pourtant, avant d’être nos ennemis, il y a un siècle, les virus étaient nos amis.
Souvenez-vous, les antibiotiques sont nés avec la pénicilline, découverte en 1928 puis utilisée pendant la Seconde Guerre mondiale !
Mais au début du 20ème siècle, la gangrène, les infections osseuses ou oculaires, qui sont presque toujours d’origine bactérienne, sont souvent catastrophiques et nécessitent trop souvent une amputation.
À cette époque, il n’existe aucun traitement efficace et on attend beaucoup des virus que l’on connait depuis plusieurs décennies. Les médecins ont remarqué que certains virus s’attaquent aux bactéries et les détruisent, ils leur donnent alors le qualificatif de bactériophages.
À cette époque, on imagine alors d’utiliser les virus pour lutter contre les infections bactériennes c’est comme cela que nait la PHAGOTHÉRAPIE. Malheureusement, les guerres et l’avènement des antibiotiques mettront fin à cette symbiose entre l’homme et les virus.
Mais aujourd’hui, face aux impasses thérapeutiques dans lesquelles les bactéries multirésistantes aux antibiotiques nous acculent, on ressort l’idée d’utiliser la phagothérapie.
Alors que ces méthodes n’existaient plus que dans des pays de l’Est, nos amis les virus pourraient bien revenir prochainement comme des médicaments innovants. L’arroseur arrosé ou le virus qui vire.
À suivre…
Pascal Mélin
Espérons qu’il n’y ait pas de raté ..