Tous les grands festivals ont un OFF en commençant par Avignon. Le cabaret vert n’est pas épargné.
Je voudrais vous raconter mon Cabaret Vert à l’envers ! Ce que j’ai vu derrière les concerts, les coulisses.
La première histoire est celle d’une équipe de secours particulière. Elle est constituée de bénévoles travaillant chez Decathlon. Ces équipes de secours tournent sur les différents campings au milieu de milliers de tentes, pour proposer de gonfler les matelas ou aider à monter les tentes, puis à les replier à la fin. Car replier une tente en deux secondes, même à jeun, ce n’est pas gagné !
La deuxième histoire est celle d’un atelier où on vous propose gratuitement de fabriquer votre dentifrice ou déodorant !
Un festival c’est une concentration dans un temps et dans un espace, d’une partie de notre société particulièrement centrée sur une population jeune. Et l’on y retrouve les comportements de la jeunesse. Le festival devient alors un formidable espace pour toucher cette population… Oui, mais à condition de ne pas lui « prendre la tête », c’est pour ça que YOZ et SOS Hépatites étaient là. Pour faire ensemble de la réduction des risques et du bruit contre l’hépatite C.
Et puis en discutant avec un des organisateurs, on a appris que l’année dernière sur le camping, les jeunes se réveillaient et se mettaient à reboire de l’alcool en attendant la reprise des concerts.
Cette année, pour la première fois, il y avait un espace de jeux : puissance 4 en 3D, jeu d’échecs, ping pong, jeux de société, badminton. J’ai même découvert des jeunes qui jouaient à « Ratus » un jeu qui vise à faire disparaître la peste d’Europe… Ça vous rappelle quelque chose ?
Cet espace a permis une diminution significative de la consommation d’alcool. Le contrôle de la consommation d’alcool par le jeu ! Très moderne !
On a vu des dizaines de jeunes déguisés, aucune violence, on a vu des gens pédaler pour recharger des portables ! On a donné des « Roule ta paille », du sérum physiologique pour rincer les narines et des milliers de préservatifs, masculins et féminins !
Alors oui, bien sûr, il y a du cannabis, et des produits sont consommés…
Et sous l’emprise des produits, il y en a même eu un qui a avoué « J’ai entendu des odeurs », c’est drôle, j’en connais un, qui avait vu la couleur des lettres…
A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : début du poème ‘Voyelles’…
Sacré Arthur, en plus maintenant, on peut le boire, il a donné son nom à une bière.
Pascal Mélin
Consultez : CP Bilan sécurité établi par la préfecture des Ardennes