Alors que nous disons dans toutes nos communications que l’on peut guérir de l’hépatite C dans 100 % des cas, voici une publication qui nous oblige à dire « ou presque » !
Cela vient d’être publié le 19 août dans la revue Hépatology, l’article a été rédigé par le Docteur Fourati et toute l’équipe de l’hôpital Henri Mondor de Créteil avec les docteurs Hézode, Chevaliez ou Pawlotsky…
Il semble bien, qu’il existe des résistances aux traitements antiviraux en cas d’infection par un génotype 4 et en particulier, un sous-type 4r.
Pourtant les études menées en France ou aux Etats-Unis sur les patients infectés par un génotype 4 étaient satisfaisantes, mais le taux d’infection par un génotype 4r est faible chez les autochtones. En revanche, ce génotype 4r est largement présent dans les pays d’Afrique.
L’équipe de Créteil a analysé les dossiers de 537 patients traités entre 2015 et 2018 et qui ont présenté un échappement virologique. Sur ces 537 patients, 22,5 % étaient porteurs d’un génotype 4, soit 121 patients, dont 27/121 (22.3 %) avaient un G4r et étaient tous d’origine africaine.
Dans de tels cas, il faudrait avoir recours à des trithérapies.
Actuellement, la détermination du génotype ne permet pas en dehors de laboratoire de virologie de recherche de déterminer le statut G4r.
Voilà un argument pour demander que tous les patients en échappement puissent avoir des prélèvements spécifiques adressés au laboratoire national de référence.
Pascal Mélin