L’HÉPATITE C À MIAMI…

blogm8Ce n’est pas la suite en télé-réalité des ch’tis à Miami, mais bien le sujet d’un épisode des « Experts à Miami ». Dans l’épisode 7 de la saison 8 intitulé « Les disparues de Miami » le tueur y est confondu grâce au virus de l’hépatite C.
Histoire : plusieurs jeunes femmes ont disparu et seuls des morceaux de corps démembrés ont été retrouvé, et même si le célèbre détective Horatio suspecte un méchant d’être le criminel il ne peut le confondre. Jusqu’à ce que les parents d’une victime disparue donnent l’information que leur fille avait contracté le virus de l’hépatite C lors d’un voyage en Egypte (aucune information sur l’éventuel mode de contamination). Par contre, on sait qu’il s’agit d’un virus typique du Moyen-Orient, serait-ce un génotype 4 ? L’histoire ne le dit pas.
Par contre, Horatio a l’idée de faire un bilan sanguin au méchant et découvre ainsi que c’est bien lui qui a découpé la jeune fille au hachoir et qu’il s’est blessé et a ainsi contracté l’hépatite C. Les dernières images le montrent menotté en route pour la prison.
Cette histoire pour le moins tordue m’amène quelque réflexion.
Premièrement, je ne suis pas certain qu’avec une telle histoire on facilite l’intégration, la reconnaissance et la tolérance des malades porteurs d’hépatite C.
Deuxièmement, dans le cadre de la politique de réduction des risques (que je défends) on ne répètera jamais assez qu’avant de désarticuler une victime au hachoir, et dans la mesure ou vous ne connaissez pas son statut virologique, il vaut mieux découper son cadavre avec des gants.
Troisièmement, à aucun moment dans la série il n’est évoqué qu’aujourd’hui on peut guérir de l’hépatite C. C’est dommage car c’est une information importante.
Quatrièmement, pour pouvoir faire la preuve d’un lien de contamination entre deux individus il ne suffit pas que les virus soient de génotypes similaires. Il faut également que le séquençage du génome des deux souches virales soit identique.
Enfin, j’espère qu’aux USA les traitements sont accessibles en prison et qu’on y accepte de traiter les hépatites C aigües avec les nouvelles combinaisons thérapeutiques.
Cet épisode n’aidera pas les malades à parler plus facilement de leur maladie mais visiblement cela excitait l’imagination des scénaristes. Dommage qu’ils ne soient pas mieux renseignés.

Pascal Mélin

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