Voici encore une preuve indirecte de la puissance des nouveaux traitements contre l’hépatite C.
Jusqu’en 2018, lorsqu’un patient était en coma dépassé et donc potentiellement donneur d’organe il bénéficiait de sérologie contre le VIH, le VHB, le VHC. Si l’une était retrouvée positive le prélèvement d’organe ne pouvait avoir lieu.
Mais la pénurie d’organe et la puissance des traitements ont amené à se poser des questions concernant le refus en cas d’hépatite C.
C’est ce que rapporte une équipe de Boston dans la revue New England Journal of Medecine de mai 2019. Ainsi 44 greffes (36 poumons et 8 cœurs) ont été prélevés chez des personnes porteuses chroniques du virus de l’hépatite C. Les patients greffés avaient donné leur accord. Les patients avaient du virus de l’hépatite C circulant en poste greffe immédiat dans 95% des cas mais ils ont tous reçu une combinaison sofosbuvir/velpatasvir pendant 4 semaines et on tous guéris sans modification de la tolérance de la greffe.
Aujourd’hui, l’hépatite C active n’est plus une contre-indication au prélèvement d’organe… Mais on espère quand même que cette situation soit amenée à disparaître si on traite tout le monde d’ici 2025… Mais ça c’est une autre histoire…
Pascal Mélin