Imaginez un congrès qui commence un 11 septembre et qui finit un vendredi 13, pas simple à priori, il y a de quoi faire fuir le premier addictologue ou hépatologue superstitieux venu… Car l’INHSU traite de l’hépatites C chez les usagers de drogues c’est donc un formidable lieu de rencontre entre addictologues et hépatologues.
Tous les congrès visent à permettre des échanges entres des équipes venues de pays différents. Chacun présente et expose ses résultats dans le cadre de sa pratique professionnelle.
Ce congrès est remarquable à deux titres :
Premièrement, c’est un congrès où sont largement présentés les projets communautaires. Les expériences des groupes d’auto-support qui relatent des témoignages, des actions et des expériences innovantes sont omniprésents.
Deuxièmement c’est un congrès patchwork car chaque pays propose sa propre stratégie d’élimination de l’hépatite C et doit faire avec les contraintes politiques, légales et sanitaires de son pays. Ainsi certains pays n’ont pas d’échangeurs de seringues, pour d’autres leur possession est un délit.
Mais le plus remarquable c’est probablement la sensation de cet engouement : tout le monde veut obtenir l’élimination de l’hépatite C pour 2030 et tout le monde a conscience que les usagers de drogue sont le réservoir de cette maladie donc que des stratégies spécifiques de dépistage et d’accès au traitement doivent être mises en place.
Pascal Mélin
tant qu’on dira que les hépatites cela concernent les drogués, le public ne se senti pas concerné. Est-ce vraiment les tox, ou plutôt les HSH qui se contaminent en ce moment ?