NASH ET GREFFE DU FOIE… PAS SI SIMPLE…
Le NASH Paris Meeting vient de se terminer.
Un congrès international co-organisé par deux sociétés savantes, celle d’hépatologie et celle de diabétologie.
Car, c’est probablement le message clef qu’il faudra retenir : diabétologues et hépatologues doivent travailler ensemble.
La NASH et le diabète pourraient être l’expression différente d’une seule et même maladie commune, puisqu’on estime selon les études, qu’entre 48 % et 64 % des diabétiques présentent une NASH.
Aux USA, la NASH est devenue la première cause de greffe du foie.
Mais, la survie après greffe est de loin inférieure à celle post hépatites virales B ou C, pourquoi ?
Parce que, si la cirrhose sur NASH devient la partie immergée de l’iceberg qui peut nécessiter une greffe du foie en cas de complication, il y a aussi, de façon non-visible, tous les dégâts extra-hépatiques fait par la NASH.
Par exemple, l’usure des artères et donc les maladies cardiovasculaires, mais aussi une augmentation significative du nombre de cancers ou l’apparition d’un diabète. Tout cela explique que même après une greffe, ces risques persistent et parfois s’aggravent avec les traitements antirejet et explique la limitation de l’espérance de vie après greffe.
Pour les décompensations hépatiques des NASH, la greffe n’est pas une fin en soi.
La greffe reste une solution ultime… Et c’est à Paris, que de nombreux scientifiques sont venus partager leurs avancées et leurs questionnements.
Pascal Mélin