Commençons par un faire-part de décès :
Depuis plusieurs années une molécule nommée l’Elafibranor semblait prometteuse pour traiter la NASH. Mais lors des derniers congrès d’hépatologie des essais de phase 3 ont été présentés et ont prouvé son inefficacité. Son développement est donc abandonné…
Un faire-part de naissance :
Le Sémaglutide est en phase 2b dans la NASH. Déjà connu sous le nom d’Ozempic en diabétologie il appartient à la famille des incrétines et agit pharmacologiquement comme un agoniste de la GLP1 (Glucagon Like peptide 1). Il est indiqué en diabétologie en cas d’insuffisance thérapeutique mais associé à un régime alimentaire bien conduit et à un exercice physique suffisant.
Tous les médicaments actifs sur le diabète sont testés pour connaitre leur efficacité en cas de NASH, le Sémaglutide n’y a pas échappé.
Pour cela, 320 patients atteint de NASH, confirmée par biopsie hépatique, ont reçu soit un placebo soit du Sémaglutide. Il a été démontré une baisse significative du poids et des transaminases mais aussi de la NASH et de la fibrose… Des études complémentaires sont bien sûr nécessaires. Petite remarque ce traitement s’injecte en sous cutané une fois par semaine.
Ce qui est certain aujourd’hui c’est que pour les années à venir la solution ne viendra pas d’une seule molécule mais de combinaisons stratégiques associant plusieurs médicaments et une modification des comportements alimentaires associée à une activité physique.
Voilà ce que nous devons préparer aujourd’hui !
Pascal Mélin