Dans quelques jours se tiendront à Paris les JFHOD 2019 (Journées Francophones d’Hépato gastro-entérologie et d’Oncologie Digestive). Cette année, le thème principal est l’obésité et le pays invité est le Maroc.
Mais aux JFHOD, le Dr Isabelle Rosa de Créteil viendra présenter les résultats de l’observatoire KIDEPIST, elle avait présenté quelques résultats préliminaires lors de notre Forum national à Dijon en novembre dernier.
L’observatoire s’est déroulé de septembre 2017 à septembre 2018 dans 35 centres de l’ANGH (Association Nationale des hépato gastro-entérologues d’Hôpitaux généraux). 504 nouveaux patients consultants pour la prise en charge d’une hépatite C. Ils étaient des hommes dans 63 % des cas, âge moyen de 54 ans, et 50 % avaient une comorbidité (DNID, syndrome métabolique ou antécédents cardio-vasculaire). En analysant les facteurs de risques on retrouvait :
– Anomalies biologiques : 24 %
– Toxicomanie : 33 %
– Transfusion : 4 %
– Incarcération : 4 %
– Migrants : 8 %
Mais chose plus intéressante, qui avait réalisé le dépistage ?
– Médecin généraliste : 40,6 %
– Spécialistes : 23 %
– CSAPA/CAARUD : 13 %
– Milieu carcéral : 3 %
– Service de psychiatrie : 0,6%
Lors de l’évaluation de la fibrose, on retrouvait qu’un tiers des patients était pré-cirrhotiques ou cirrhotiques.
Cet observatoire est riche d’enseignements car il nous apprend qu’entre 2017 et 2018, les plus actifs dans le dépistage ont été les médecins généralistes, contrairement à ce qu’on pouvait attendre, et que dans 25 % des cas ce dépistage était réalisé suite à des anomalies biologiques, avant l’appartenance à une population à risque. Cependant on est déçu du faible adressage des CSAPA/CAARUD.
Alors que l’on attend les autorisations pour les médecins généralistes de pouvoir prescrire les antiviraux d’action directe sous conditions, les résultats de l’observatoire KIDEPIST doivent éclairer la communication et la place des associations comme SOS Hépatites.
Pascal Mélin
#dubruitcontrelhepatitec