Traitements et effets secondaires

Objectifs du traitement

Contrairement à l’hépatite C, il est très difficile d’éliminer le virus de l’hépatite B. Les stratégies de traitements sont donc différentes.
L’objectif, lorsque l’on met en route un traitement est essentiellement de :

  • stabiliser la maladie,
  • normaliser les transaminases,
  • bloquer la réplication virale et diminuer la charge virale jusqu’à la rendre indétectable pour diminuer le risque d’évolution vers une cirrhose et un cancer du foie
  • obtenir tout de même parfois une séroconversion HBs.

 

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Les traitements

Actuellement en France, plusieurs médicaments sont disponibles: des médicaments antiviraux ou antirétroviraux, ainsi que l’interféron.

Règles à suivre

Quel que soit le traitement, il est important de le prendre avec régularité.
Pourquoi est-ce si important ? Parce que le fait d’oublier de temps en temps donnera au virus l’habitude de ne pas être “assommé” régulièrement et il peut devenir résistant au médicament. Ce qui veut dire que le médicament sera moins efficace et que le virus pourra réapparaître malgré le traitement.
Il est également important de le prendre tous les jours à peu près à la même heure, celle qui vous convient le mieux, pour avoir toujours le même intervalle entre deux prises.
Cela, pour préserver la fonction rénale : ce sont les reins qui éliminent la toxicité du médicament. Pour le bon fonctionnement de vos reins, il est recommandé de boire 1,5 l de liquide par jour (eau, café, tisane, thé, bouillons, tout compris). Évitez les boissons sucrées et l’alcool.
Bien entendu, si vous dépassez l’horaire habituel, il faut tout de même le prendre. En revanche, ne jamais prendre de double dose si vous l’avez oublié un jour.
Vous pouvez faire un rappel sur votre téléphone portable, par exemple, pour vous aider à y penser.

Le traitement ne doit pas être interrompu sans l’avis du médecin et doit être pris avec régularité.

Les traitements disponibles

Lorsqu’on a découvert l’interféron, on a remarqué que cette protéine naturelle secrétée en cas d’infection permettait de stimuler les défenses immunitaires et de les rendre actives contre l’agent infectieux qu’elle permettait de signaler. (Autrement dit, une véritable balance qui appelle les flics en retenant les coupables, alors que la police n’avait encore rien vu !)
On a donc pensé qu’en cas d’infection chronique, il devait y avoir un défaut de signalement “d’interférence” pour que la maladie ne soit pas reconnue.
Il était alors naturel d’imaginer qu’en administrant plus d’interféron que celui produit naturellement, on allait mieux combattre les infections.
C’est ce qui a été tenté dans les hépatites B et C. Le succès était plus franc contre l’infection virale C, mais pas inintéressant pour la B puisqu’il permettait de guérir 10 a 15% des gens, parfois même jusqu’à 30%.
À l’époque, on ne comprenait pas bien, maintenait on sait que ce sont les génotypes A et B à virus sauvage et charge virale faible et transaminases élevées qui permettent d’espérer 40% d’efficacité.
Nous avons maintenant des molécules directement efficaces sur le VHB (voir la liste ci-dessous), mais l’interféron reste à ce jour le seul permettant d’espérer une guérison s’il est utilisé dans de bonnes conditions.

Pour en savoir plus sur votre traitement et ses effets indésirables possibles, cliquez sur le traitement qui vous concerne ci-dessous.

Et cliquez ici pour accéder directement aux effets indésirables des traitements contre l’hépatite B.

Les traitements actuels

ADEFOVIR DIPIVOXIL / HEPSERA® ENTECAVIR / BARACLUDE® INTERFERON PEGYLE/ PEGASYS LAMIVUDINE / ZEFFIX® TELBIVUDINE / SEBIVO® TENOFOVIR DISOPROXIL / VIREAD®