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« Discordances entre les différents examens »
Je m’appelle Robert, j’ai 68 ans. J’habite à Chateaurenard, une petite commune du Loiret. J’ai cette saloperie d’hépatite C découverte en 2002. Mon foie était bien atteint à l’époque de la découverte fortuite, examens à la demande de l’anesthésiste pour une prothèse de hanche. J’ai essayé le traitement interféron/ribavirine plusieurs fois : quatre en tout. Génotype 1, je négativais au bout de 4 à 5 mois, étais négatif en fin de traitement et je rechutais avant les 6 mois.
J’ai pensé pouvoir bénéficier des nouveaux traitements mais mon hépato à Montargis me dit que je ne suis pas assez malade pour qu’elle puisse me les prescrire. On a fait plusieurs tests et j’ai même demandé à deux généralistes différents de me prescrire l’un un fibrotest l’autre un fibromètre. Résultat : complétement discordants et le fibroscan de l’hôpital varie aussi selon l’infirmière. Je suis suffisamment chiant et motivé pour me glisser dans la file d’attente quand elles font des séances. En fait comme j’ai un peu de graisse abdominale ça ne doit pas marcher et les pauvres filles après plein d’efforts (à mon humble avis) se font un devoir de donner un résultat encourageant mais faux. Je sais, après avoir trainé des heures sur internet que tous ces tests sont indirects et peuvent être faussés par plein de facteurs, médicaments, maladie de Gilbert etc.
Je trouve inconcevable que des médecins valide cette décision de donner ou non un traitement qui va changer la vie de merde d’un malade. Il parait que le contingentement des médicaments est dû au coût de ceux-ci. Moins on est malade, ou plutôt moins on a de dégâts au foie, plus il est facile d’être guéri en peu de temps.
L’état ne joue pas son rôle, il se laisse braquer par des labos qui ont amortis depuis longtemps le coût de la recherche et du développement de leurs molécules.
La devise de la République : liberté, surtout égalité (devant le soin) et fraternité (quelle blague) est bafouée par notre gouvernement qui n’est pas de gauche mais qui est gauche dans sa pratique.
J’achèterais bien des génériques mais j’ai peu d’argent étant retraité. Il ne me reste que la honte d’être un citoyen de seconde zone qui est maltraité parce que non traité.
Mise à jour 2020 : “Aujourd’hui en France, toute personne atteinte de l’hépatite C a accès aux derniers traitements, qui sont courts, efficaces et bien tolérés. Parlez-en à votre médecin !”