Les islandais nous donnent une leçon et ce n’est pas en sport mais en hépatologie. Les résultats de leur politique ont été présenté à l’EASL 2017 à Amsterdam.
L’Islande est une île qui compte 334 300 habitants avec une prévalence de l’hépatite C à 0,3%. Ce qui fait 800 à 1000 malades porteurs de l’hépatite C. Les responsables politiques ont mis en place le programme TRAPE HEP C. L’accès universel a été proposé avec les nouveaux traitements à disposition dès janvier 2016 et ce pour une durée de 36 mois. L’objectif consiste à dépister tous les malades en moins de 3 ans et de traiter tout le monde avant fin 2018.
Quelle leçon !
À mi-chemin du programme ce sont déjà 480 patients qui ont été dépistés et traités que cela soit en prison ou chez des toxicomanes actifs. Le programme TRAPE HEP C a été particulièrement bien accompagné et donc a été parfaitement bien accueilli par la population. Le caractère insulaire se prête à ce genre d’étude en limitant les brassages de population et donc de réinfection. On attend les résultats définitifs mais il n’y a aucune raison que ce type de programme ne soit pas possible à plus grande échelle comme sur des territoires français.
Test and treat for a newlife
Le concept du « test and treat » développé dans la gestion de l’épidémie VIH prend toute sa puissance dans l’hépatite C. Dépister et traiter c’est l’universalité de l’action que nous soutenons : le dépistage, la confirmation, l’accès à la consultation spécialisée, le traitement et la guérison. Cette séquence doit être organisée et coordonnée en France comme cela se fait en Islande. Il faut mettre tout cela EN MARCHE et pour cela nous attendons la nouvelle équipe au ministère de la santé.
Pascal Mélin