NON, LE VACCIN CONTRE L’HÉPATITE B NE DONNE PAS LA SCLÉROSE EN PLAQUE !

pasteurC’est pourtant ce que l’actualité nous laisserait croire avec ce titre abject : « sclérose en plaque et vaccin de l’hépatite B, une indemnisation record ! »

La Cour Administrative d’appel de Nancy vient de condamner l’état à indemniser à hauteur de 2,4 millions d’euros une infirmière suspectée d’avoir déclenché une sclérose en plaque après avoir reçu un vaccin contre l’hépatite B.

Une nouvelle fois réexpliquons les choses, car aujourd’hui toutes les grandes études internationales réalisées sur plusieurs milliers de personnes ont pu confirmer qu’il n’y avait pas de lien entre ces deux événements. Donc il n’y a pas plus de risque de faire une première poussée de sclérose en plaque avec ou sans vaccin. Pourtant c’est du coté de la loi que se trouve l’explication à cette reconnaissance en indemnisation.

Premier point : le vaccin contre l’hépatite B est obligatoire est exigé par la loi pour tous les professionnels de santé et ce, dès le début de leurs études. Alors que pour le simple mortel, il ne s’agit que d’un vaccin avec des recommandations, même si il est remboursé par la sécurité sociale et même si l’OMS recommande la vaccination universelle contre l’hépatite B.

Deuxième point : la législation du code du travail est différente du code civil et la protection du travailleur est telle que le doute bénéficie toujours à la victime.

Synthèse : lorsqu’un citoyen veut incriminer un médicament ou un vaccin, il doit porter plainte et apporter la preuve de ses dires.

Même si il y a eu un doute à une époque, les études ont confirmé l’absence de responsabilité du vaccin contre l’hépatite B dans les nouveaux cas de sclérose en plaque. Un citoyen ne pourra donc pas apporter cette preuve devant les tribunaux.

Jurisprudence : dans les années 1960 la variole fait des ravages et lorsqu’on découvre le vaccin contre cette infection, le législateur impose donc le vaccin à tous les soignants. Mais voila, le premier vaccin n’est pas dénué d’effets secondaires donc comme les soignants n’avaient pas eu la liberté de s’opposer à cette vaccination obligatoire dans le cadre de leur profession, c’est le code du travail qui s’applique. « Et le doute bénéficie aux victimes » les malades des complications du vaccin anti variolique ont donc été indemnisés.

Actuellement : bien que le doute sur la responsabilité du vaccin contre l’hépatite B ait été écarté, les avocats évoquent la jurisprudence, et le code du travail pour les professionnels de santé ayant été vacciné, permet ainsi leur reconnaissance et leur indemnisation.

La vraie vérité : cette infirmière psychiatrique de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or a reçu un vaccin contre l’hépatite B et quelques semaines plus tard, elle a présenté sa première poussée de SEP. Toute maladie est un drame humain, et il est légitime de chercher une cause ou un coupable. Le vaccin contre l’hépatite B est un coupable tout désigné. Pourtant depuis un siècle, les vaccins ont sauvés plus de monde que les antibiotiques et le rapport bénéfice risque est très nettement favorable bien plus que les chimiothérapies qui ne sont d’ailleurs pas remises en cause.

Les chiffres : en fait ce que l’on ne vous dit pas, c’est que l’indemnisation n’est pas de 2,4 millions d’euros mais de 178 000 d’euros (moins de 10% de la somme totale), le reste correspondant aux sommes que l’état devra rembourser à la sécurité sociale, dans le cadre de la procédure, concernant les soins, le matériel spécialisé, la perte d’autonomie, l’adaptation du logement ou bien encore la tierce personne.

C’est la solidarité et la vérité qui sont en panne, mais ce n’est pas le vaccin qu’il faut remettre en cause. Alors de grâce Messieurs les journalistes, votre métier est de faire éclater la vérité et non d’entretenir le sensationnalisme, en négligeant les drames humains derrière ces affaires. Qui aura sur les mains le sang des futures victimes de l’hépatite B, qui de peur n’auront pas voulu se faire vacciner et seront contaminées.

Qui sera coupable : Les politiques qui ne veulent toujours pas rendre légale et obligatoire le vaccin ? Ou les journalistes qui entretiennent la désinformation pour assurer la diffusion et l’émoi ?

Pascal Mélin 


Références à consulter :
– Doctissimo : http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2000/mag3/sa_1748_hepatb.htm
– OMS : http://www.who.int/vaccine_safety/committee/topics/hepatitisb/multiple_sclerosis/fr/
– La Haute Autorité de Santé : http://sante-medecine.commentcamarche.net/contents/289-vaccination-contre-l-hepatite-b-et-sclerose-en-plaque-has

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5 commentaires sur “NON, LE VACCIN CONTRE L’HÉPATITE B NE DONNE PAS LA SCLÉROSE EN PLAQUE !

  1. Le Revahb n’indique pas qu’il est contre la vaccination contre l’hépatite B si elle est faite à bon escient. Par contre affirmer sans aucune preuve qu’il n’y a aucun lien entre une vaccination hépatite b et la SEP montre une méconnaissance importante. Au Revahb, association des victimes de cette vaccination, nous affirmons qu’il existe bien un lien reconnu par B. Begaud dans un rapport remis il y a un an à Marisol Touraine. Quotidiennement nous recevons des témoignages qui vont dans ce sens et les études qui ont démontré un lien étaient indépendantes des laboratoires comme par hasard, ( GEIER, Hernan et Touzé).. Les médecins spécialistes ont même découvert et expliqué le processus, alors je ne comprends pas votre article. Etant donné que tout le monde le sait, que les personnes connaissent une ou plusieurs personnes dans leur entourage qui a eu un problème avec ce vaccin, dire qu’il n’existe aucun lien en se basant comme source Doctissimo ( site financé par des labos lol!) est inquiétant et surtout va continuer à alimenter la défiance envers ce vaccin.
    Aujourd’hui au Revahb, nous comptabilisons des SEP, mais aussi des SLA (sclérose latérale amyotrophique) des polyarthrites rhumatoïdes, des spondylarthrites, des myofasciites à macrophages, des diabètes insulino dépendant de type , des hépatites auto immunes, des lupus érythémateux etc ( liste non exhaustive )

    Si cela avait concerné une seule personne vous pourriez dire coïncidence, devant le nombre toujours croissant de victimes il est évident que l’on ne peut plus le dire. Mais continuez à alimenter cette défiance envers ce vaccin, ainsi les personnes qui en ont réellement besoin ne le feront pas et vous aurez tout gagné!

  2. Vous avez raison concernant cette indemnisation: elle n’a pas touché 2 millions 400 000 euros. Elle a touché 178000 euros au titre du préjudice moral et un peu plus de 300 000 euros pour perte de salaire. . Toutes les victimes de ce vaccin n’ont pas touché autant et se battent au quotidien pour toucher quelque chose. Il est effectivement très difficile de prouver qu’il s’agit du vaccin et les personnes doivent prouver sa défectuosité. Les laboratoires ont ainsi toute latitude. pour injecter n’importe quoi à n’importe qui. Nous sommes tous différents, donc il est normal qu’un même produit injecté à tout le monde entraîne des effets différents. Le nier c’est se voiler la face. Et croire que le nuage de Tchernobyl n’a jamais survoler la France! Que chacun prenne ses responsabilités! A tous les niveaux.
    Petite question: si ce vaccin devient obligatoire est-ce que l’état et donc les citoyens français seront capables d’assumer les effets indésirables qui ne manqueront pas de survenir?
    Les décès par iatrogénie dépassent les 15000 par an. Vous trouvez cela normal?

  3. Bonsoir je suis perdue ma fille de 19 ans veut travailler dans l hospitalier, elle n’est pas vacciné contre l hépatique b car son oncle a une sep .Les médecins nous répondent que c’est à elle de prendre le risque que eux ne savent pas vraiment les effets.Que faire ?????

  4. Tous les medecins que j’ai consultes (neurologues, generaliste) m’ont affirme que ma pathologie, la SLA ou maladie de Charcot, diagnostiquee en septembre 2014, ne pouvait pas etre la consequence de ma vaccination contre l’hepatite B que j’ai acceptee sur le vif conseil d’un medecin du service de medecine tropicale, en prevision de voyages en Asie.
    Vaccination: 3 injections de janvier à mars 2012, rappel en mars 2013. Premier Symptôme SLA : juin 2013.
    Qui doit-on croire ??

  5. Article intéressant. Néanmoins il est difficile de savoir d’où vient le problème et chacun trouvera les arguments l’innocentant.
    Maintenant j’ai vécu la même chose ma femme ayant déclaré sa première poussée après vaccination contre l’hépatite B. De ce que l’on peut lire, ça n’est apparemment pas un cas isolé donc il doit y avoir une corrélation. Notre neuologue ayant lui même mentionné que cette poussée faisait suite à la vaccination. Donc pas évident de savoir qui croire. Ce que je sais en revanche c’est que l’ordre des médecins et hospitalier est un cercle bien fermé qui évite que toute mauvaise ‘pub’ soit faite…On se serre les coudes et on fait bloc. Intenter un procès et d’autant plus fastidieux en termes de temps mais surtout de recueil d’éléments notamment dans ce cas présent. Si je me permets d’affirmer cela c’est que j’ai une expérience plus que probante à ce niveau, sinon je ne me serai pas permis de le dire ainsi.
    Ce n’est que mon point de vue et retour d’expérience.

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