HÉPATITE B CHRONIQUE, LA PETITE PORTE DE LA GUÉRISON…

Voilà un évènement dont les médecins ne parlent pas suffisamment : la guérison spontanée des hépatites B chroniques. 

Pour le VIH, il n’y a aucune guérison spontanée. 100% des malades qui sont infectés chroniquement le resteront.

Pour l’hépatite C, lorsqu’il y a contamination, il y a 30% de guérisons directes, puis 70% des malades passent à la chronicité et la guérison passe forcément par les traitements antiviraux.

Pour l’hépatite B, il en est tout autrement. Dans plus de 90% des cas, la guérison est directe chez les patients adultes et pour environ 10 %, il y aura passage à la chronicité. Mais lorsque l’on suit un groupe de patients porteurs chroniques de l’hépatite B, on découvre que chaque année 1% d’entre eux finit par guérir spontanément. Quelle que soit l’ancienneté de la maladie, il y a 1% de guérison spontanée chaque année !  

La porte de la guérison spontanée est étroite mais elle existe, on n’en parle pas suffisamment et, comble de l’absurdité, lorsque cela arrive, le patient panique et ne comprend pas ses résultats.

Bien informer le malade, c’est sécuriser son futur afin qu’il puisse faire face à tous les événements, même les plus inattendus. Expliquer à postériori ce qui arrive, renforce certes la position dominante du soignant, mais fragilise du même coup, le malade… 

Pascal Mélin

#associationessentielle

NASHLETTER N°2 – JUILLET 2021

ÉDITO :                                                              
Le 21ème siècle s’annonce plutôt sombre si on ne réagit pas … Avec deux catastrophes majeures annoncées, l’une environnementale avec le réchauffement climatique,  l’autre humaine avec l’épidémie d’obésité qui touche 25% de la planète. Une épidémie, certes sans virus, mais tout aussi fulgurante,  induite par nos habitudes alimentaires et de sédentarité, et qui plus est, transmises  à nos enfants !

Le foie est en première ligne dans la liste des complications dues à l’obésité puisque 25% de la population mondiale est concernée par la stéatose et entre 2 et 4% par la NASH. C’est ce que nous rappelle le Pr Serfaty dans son interview, quant au Pr Lazarus, il démontre que peu de pays aujourd’hui sont prêts à combattre ce fléau (à l’EASL 2021, congrès d’hépatologie européen qui s’est tenu en juin dernier. Et il ne faut pas oublier que l’obésité et la NASH ont contribué à la gravité de l’épidémie de COVID.

Tout comme pour le climat, le changement de comportement est urgent et il nécessitera davantage que le 4ème programme nutrition santé  qui se terminera en 2023 pour y parvenir. On doit dès maintenant parler stéatose et NASH au grand public, lancer des stratégies de dépistage avec des outils diagnostiques simples , former des soignants et surtout favoriser des prises en charge efficaces et bien réparties sur le territoire. Les médicaments arrivent, mais la politique sanitaire de 2021 n’est pas encore à la hauteur, et la France est le pays européen le moins bien préparé à cette épidémie (voir article dernière minute du Pr Lazarus).

Nous voulons avec cette newsletter participer à une prise de conscience collective alors merci à tous ceux qui nous lisent et nous envoient leurs questions, et surtout partagez notre NASHLETTER sans modération (elle est sans sucre même si elle n’est pas allégée en informations).

La stéatose et la NASH ne sont pas des maladies incurables, les personnes qui pourraient mourir demain sont encore vivantes aujourd’hui  et doivent être sauvées.

Pascal Mélin, Président de Fédération SOS Hépatites et Maladies du foie
#associationessentielle

RETROUVEZ LA NASHLETTER N°2 – JUILLET 2021

INSCRIVEZ-VOUS À CETTE LETTRE MENSUELLE

SOUVENIR DU TOUR DE FRANCE…

Chaque jour quand j’entends parler du Tour de France, je me souviens du Tour 2019… 

Cette année-là, SOS Hépatites et maladies du foie était dans la caravane du Tour avec la fameuse « campagne bruyante » ! Il fallait faire « du bruit contre l’hépatite C », vous vous souvenez ?

Les militants ont rencontré des milliers de personnes, ils ont expliqué, convaincu et dépisté… Mais mon souvenir à moi se situe à Bruxelles, car en 2019 le tour démarrait à Bruxelles et dans les personnes que nous avons rencontrées, je me souviens d’un couple dont nous avons bouleversé la vie.

Ils étaient tous les deux porteurs d’une hépatite C, mais en échec des traitements à base d’interféron… Ils savaient qu’il existait des nouveaux traitements permettant d’obtenir une guérison dans plus de 97% des cas et ce, en 8 à 12 semaines.

Ils nous ont confiés être en train d’épargner de l’argent pour pouvoir se traiter et guérir ensemble, car pour eux il n’était pas question de se demander qui des deux devait commencer. C’était ensemble ou rien ! Depuis 3 ans, ils économisaient euro par euro pour s’offrir un traitement. Très vite, nous avons activé notre réseau et nous avons pu leur dire que leurs deux traitements seraient pris en charge dès maintenant. Ils sont repartis heureux et soulagés. Ils économisaient car il y a quelques années leur médecin traitant leur avait dit que les traitements étaient chers et que les patients devaient se les payer.

Le premier droit des malades, le droit à l’information, le premier devoir de SOS Hépatites, l’obligation d’informer ! 

C’est mon souvenir du Tour de France.

 #associationessentielle

Pascal Mélin

TROD VHB OUI, MAIS AVEC LE VACCIN !

Le TROD VHB était disponible depuis plusieurs années mais ça y est, son décret d’utilisation est paru, donnant le cadre de son usage.

Les associations de malades qui réalisent des TROD l’attendaient mais son utilisation sera significativement différente des TROD VHC ou VIH. Ces TROD recherchaient la trace du contact entre un virus et l’organisme, ce qui aboutit à la production et la présence d’anticorps.

Pour le TROD VHB, ce qui est recherché c’est la présence de l’Antigène, voilà pour la première différence, et elle est de taille : on cherche le virus directement plutôt que la trace de son contact.

La deuxième différence est que pour l’hépatite B on ne peut pas se contenter de parler du dépistage sans mentionner la vaccination. Car contrairement au VIH ou au VHC, il existe un vaccin contre l’hépatite B !

Il est primordial que les Troders abordent le sujet de la vaccination et expliquent à ceux qui seront dépistés négatifs de leur TROD VHB, comment vérifier s’ils sont protégés ou s’ils doivent se faire vacciner.

Le TROD est un véritable outil de dépistage, même si l’on doit continuer de l’appeler « Test Rapide d’Orientation Diagnostique ». Il permet d’aller au contact des personnes les plus éloignées du soin mais aussi du dépistage !

SE DEPISTER C’EST BIEN, SE VACCINER C’EST MIEUX !

TROD VHB et vaccin contre l’hépatite B sont deux outils qui doivent être intimement liés pour permettre le contrôle d’une épidémie et la protection de la population.

SOS Hépatites et maladies du foie a déjà commencé de former ses militants à l’utilisation des TROD VHB pour répondre au mieux aux besoins de dépistage et de protection des publics les plus fragiles.

#associationessentielle

Pascal Mélin

L’HÉPATANTE N°52 – JUIN 2021

ÉDITO

Juin et juillet sont des mois intenses pour les hépatites virales et les maladies du foie qui résument tout notre engagement.
Juin avec l’arrivée, enfin, de l’arrêté concernant les conditions de réalisation des TROD de l’infection par le VHB – on ne les attendait plus, il ne reste plus qu’à en faire bon usage ! Le mois de juin c’est aussi le NASH Day le 12 juin, à cette occasion SOS Hépatites et Maladies du foie a lancé sa NASHLETTER d’information et son groupe Facebook de personnes concernées… Juin ce fut aussi l’extension d’utilisation de certains médicaments aux enfants plus jeunes pour le traitement de l’hépatite C. Même s’il ne s’agit que d’une niche concernant peu d’enfants, c’est la preuve de la sécurité et de l’innocuité des traitements.
Tout le mois de juin les équipes de SOS Hépatites se sont mobilisées sur le terrain pour dépister, faire connaître nos engagements et alerter sur les dangers de la NASH, qui devrait bientôt toucher plus de 1 million de personnes en France.
Mais l’été arrive et nous emmène vers juillet, ses Jeux Olympiques et sa Journée mondiale de lutte contre les hépatites virales le 28 juillet prochain.
Et vous, serez-vous capable d’inciter au moins une personne à se dépister de l’hépatite C et d’en convaincre une autre de se dépister de l’hépatite B, puis se vacciner contre l’hépatite B si elle n’a jamais été en contact avec le virus de l’hépatite B ?
S’engager c’est convaincre, c’est provoquer le changement.

Pascal Mélin, Président de Fédération SOS Hépatites et Maladies du foie

RETROUVEZ L’HÉPATANTE N°52 – JUIN 2021

INSCRIVEZ-VOUS À NOTRE LETTRE MENSUELLE

DELTA ENFIN…

Enfin une des recommandations des états généraux de l’hépatite B est divulguée au grand jour… 

Oui il faut se méfier du virus delta qui peut se cacher derrière notre virus traditionnel… 

Oui le vaccin bien fait, protège aussi correctement contre le virus delta. 

Oui avec le virus delta les choses sont plus graves … 

Oui le virus delta est transmissible… 

Oui le virus delta fait peur à la population. 

Oui le virus delta est encore mal connu et suscite l’intérêt des chercheurs. 

Oui mais voilà quand aujourd’hui on parle du virus delta c’est plutôt du variant Delta du COVID 19 dont on parle et non du virus de l’hépatite Delta. 

Mais un delta peut en cacher un autre.  

Toutes personnes porteuses chroniques du virus de l’hépatite B doit être dépister au moins une fois au cours de sa vie du virus delta, ce qui est malheureusement encore loin d’être une généralité.  

#associationessentielle 

Pascal Mélin 

NASHLETTER N°1 – JUIN 2021

ÉDITO :                                                              
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la NASH sans jamais oser le demander, et bien maintenant on va essayer de vous répondre.
SOS hépatites est née en 1996 de patients qui désiraient partager leur expériences et trouver des réponses à leurs questions sur l’hépatite C. Pour cela ils ont créé une association, courroie de transmission entre le monde des malades et celui des soignants.
SOS Hépatites est devenue aujourd’hui « SOS Hépatites et maladies du foie ». Depuis 15 ans, nous avons vu l’épidémie de NASH apparaître et croître, nous avons entendu l’inquiétude des malades, leur isolement, leur stigmatisation et leurs difficultés à trouver des informations. Tout cela associé à l’impuissance du corps médical et à l’absence de réponse politique.
Toutes ces étapes, nous les avons connues et surmontées pour l’hépatite C qui aujourd’hui est devenue une maladie simple à guérir, mais cela a pris 25 ans.
Il était donc naturel pour tous les militants de SOS Hépatites de transférer leur expérience et leurs compétences dans la bataille contre la NASH. Aujourd’hui le premier droit d’un malade est celui à l’information,  et c’est la raison d’être de cette « NASHLETTER ».
Un espace d’information et de solidarité créé par et pour des malades. Voici une nouvelle expérience de démocratie sanitaire que nous vous proposons d’expérimenter pendant six mois. Répondra-t-elle à vos attentes ? Devrons nous continuer ? A vous de le dire …
Aujourd’hui c’est la journée mondiale de la NASH, le NASH Day, la journée idéale pour lancer ce premier numéro de notre NASHLETTER !

Pascal Mélin, Président de Fédération SOS Hépatites et Maladies du foie
#associationessentielle

RETROUVEZ LA NASHLETTER N°1 – JUIN 2021

INSCRIVEZ-VOUS À CETTE LETTRE MENSUELLE

LES HÉPATOLOGUES : CES MÉDECINS SPÉCIALISTES DES NON-MALADIES…

Oui je sais, je suis provocateur !  Et pourtant c’est bel et bien un hommage car je ne connais pas d’autre corps de métier médical qui se soit acharné sur des non-maladies. 

Ils ont commencé il y a 40 ans avec l’hépatite non-A-non-B. On supposait qu’il y avait un virus mais pas moyen de le mettre en évidence alors on a défini la maladie par ce qu’elle n’était pas : non A-non-B. Puis quelques années plus tard après beaucoup de recherche et d’acharnement hépatologique on a enfin découvert l’hépatite C, qui a alors pris ses lettres de noblesse en existant pour elle-même et non par rapport à ce qu’elle n’était pas !

Les hépatologues ont récidivé il y a quelques années avec la NASH (la Non Alcoolique Stéato Hépatite) ça ressemble à une hépatite alcoolique mais sans alcool, c’est l’hépatite canada dry, ça a la couleur, l’odeur mais ça n’en est pas ! On dit maintenant hépatite métabolique pour ne pas définir une maladie par ce qu’elle n’est pas !

Ils sont vraiment très forts ces hépatos pour traquer les non-maladies et les faire connaitre ! 

#associationessentielle

Pascal Mélin

 

L’EURO 2021 C’EST AUJOURD’HUI !

Le rendez-vous que l’on attend toutes et tous c’est aujourd’hui ! Le moment d’avoir des réponses à nos questions, voir si le travail de toutes ces équipes a porté ses fruits et leur permettre d’être au premier plan de la scène…

Je ne parle pas de l’euro de football mais bien sûr de l’euro de tous les hépatants : EASL. Comprenez, Europeen Association for Study Liver.

Depuis plusieurs années l’EASL dépasse ses frontières devant l’excellence de ses communications et tout le gratin hépatologique se presse pour être présent. Alors les noms ont changé et EASL est devenu IASL pour International. Et l’ouverture de EASL c’est aujourd’hui, le programme explose de nouveautés, lien entre probiotiques et foie, nouveaux traitements dans le cancer et bien sûr l’explosion de la NASH…

Alors, suivez-nous sur notre site ou dans une de nos deux newsletters : l’Hépatante ou la NASHLETTER, nous reviendrons sur tous ces sujets.

Vous informer et partager c’est la bi-thérapie de SOS Hépatites !

#associationessentielle

Pascal Mélin

BONNE FÊTE DES PAIRS…

Je voudrai souhaiter à tous les malades du foie qui ont osé dire un jour : « moi aussi », une bonne fête des pairs ! 

Oser dire je suis malade, je suis comme vous, je suis passé par là, c’est la force et la faiblesse des malades militants. Nous voulons permettre à tous ceux qui viennent d’apprendre leur maladie ou qui se posent des questions sur le fonctionnement de leur foie d’avoir, à travers nous, un miroir pour se reconnaitre… Nous sommes si différents et pourtant si semblables, mon chemin peut être le début de la route d’un autre… 

A tous ceux qui ont un jour choisi de sortir du silence pour dire et témoigner de leur vécu, je voudrai rendre hommage. Grâce à vous, d’autres ont accepté de sortir du silence en acceptant de se dépister… 

A tous ceux qui ont accepté de devenir des pairs je voudrais souhaiter une bonne fête…Une bonne fête des pairs … 

Je vous propose de faire du 20 juin la fête des pairs… Qu’en pensez-vous ? 

#associationessentielle 

Pascal Mélin 

 

JOURNÉE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LA NASH 2021

Communiqué de presse, 11 juin 2021
Version PDF

Le NASH Day, SOS Hépatites et Maladies du foie donne l’alerte !

En 2030, la moitié de la population mondiale sera en surpoids ou obèse1.

Si les pouvoirs publics ne prennent pas des mesures fortes en France, nous compterons 4 millions d’obèses supplémentaires et un Français sur 9 sera diabétique en 20302.
C’est sans compter l’impact sur le foie.

Aujourd’hui, 10 millions de personnes ont trop de graisse dans le foie.

Pour 1 million d’entre elles le foie ne la supporte pas et cela entraine une hépatite métabolique : la NASH !
100 000 sont probablement déjà au stade de cirrhose pas toujours diagnostiquée, conduisant à 3000 cancers du foie chaque année dus à une NASH.

Le NASH Day le 12 juin c’est l’occasion pour SOS Hépatites et Maladies du foie de donner l’alerte à nouveau.
Cette alerte, nous l’avons lancée il y a plus de 15 ans et SOS Hépatites et Maladies du foiea toute légitimité pour relever ce challenge. Donc, nous lançons aujourd’hui une newsletter mensuelle d’information sur la NASH : la NASHLETTER, écrite par et pour les malades et nous constituons également un groupe Facebook d’auto-support. Ainsi toutes personnes concernées ou simplement intéressées par la NASH pourront avoir avec ces deux supports des réponses à ses questions.

Contact Presse :
Pascal MÉLIN, Président de la Fédération SOS Hépatites et Maladies du foie :
pascal.melin@soshepatites.org, 07 85 62 91 69


[1] Théma d’ARTE sur l’obésité
[2] AASLD 2020, abs 1564 Bauvin