INFORMER, FORMER ET DÉPISTER !

OUI BIEN SÛR, CE SONT LES BASES FONDATRICES DE SOS HEPATITES

La semaine hépatante se poursuit en Guadeloupe grâce au partenariat de SOS hépatites Guadeloupe et de AGFHGE ( association guadeloupéenne pour la formation en hépato-gastro-entérologie) et soutenue par SOS hépatites Fédération.

INFORMER : l’ensemble des médecins présents pour la semaine hépatante en Guadeloupe se sont mobilisés pour inonder les médias de leur présence. Le Pr Mathurin en plateau télé, le Dr Siméon-Gelu en interview sur site, le Pr Serfaty et moi-même pour la radio Guadeloupe Première, sans compter toutes les interviews papier. Je garde un souvenir ému d’une auditrice qui a appelé en direct dans l’émission car elle était porteuse d’une hépatite C et voulait refaire un enfant mais désirait connaitre les risques de contamination ! Après lui avoir dit que le risque était faible et évalué à moins de 3% on s’est empressé de lui dire de voir un spécialiste, de guérir de l’hépatite C et ensuite de concevoir un enfant qui aura alors 0% de risque de contamination !

FORMER : là encore les bouchées doubles étaient de mise. Le premier temps fort le lundi 11 avec les médecins du CHU où le Pr Serfaty expliqua l’importance du repérage et de la prise en charge de la NASH, encore trop mal connue. Cette formation était cruciale d’autant que la NASH est associée à l’obésité qui touche 25 % de la population adulte en Guadeloupe contre 18% en métropole. La Nash prédit donc une prise en charge importante. Former également le mardi 12 en soirée avec une trentaine de médecins présents afin d’ évoquer les actualités 2019 pour dépister, reconnaître et traiter les hépatites virales.

DÉPISTER : C’était le sens d’une action de dépistage grand public, organisée dans le hall du CHU, ce matin une patiente s’était levée à 5 h pour venir de l’autre bout de l’île pour se faire dépister. Que dire aussi de cette patiente qui pensait avoir une hépatite B ce qui lui a été confirmé avant de la remettre dans 1 mois à la consultation hospitalière . Enfin un migrant d’Haïti et passé par Cayenne qui avait compris qu’il « pouvait rattraper l’hépatite B » Tous les militants de SOS Hépatites Guadeloupe étaient sur le pont pour répondre aux questions du plus grand nombre.

Que ça fait du bien autant de mobilisation. Cela redonne confiance et envie de faire !

Pascal Mélin

LES HÉPATITES SUR LE PARVIS D’UNE ÉGLISE ?

UNE PREMIÈRE QUI NE POUVAIT ÊTRE QUE GUADELOUPÉENNE !

Ce dimanche 10 février il fallait être à Point-à-Pitre sur le parvis de l’église St Pierre et St Paul pour la semaine pastorale de la santé. Le prêtre et l’évêque était présents pour rappeler l’importance de militer dans les associations et sur le parvis on pouvait retrouver l’amicale des donneurs de sang, l’association de lutte contre les AVC , les soignants du CHU impliqués dans la lutte contre le diabète, les équipes de visite à domicile et bien sûr SOS Hépatites Guadeloupe revivre deux fois !

Le parvis était un Village Santé. Mais le clou a probablement été d’entendre le sermon de l’évêque expliquer que la maladie pouvait nous guetter et qu’il fallait aller se faire dépister en sortant de l’église ! Il osait même reprendre les textes sacrés « j’étais malade, vous m’avez visité et maintenant je suis guéri !» N’y a-t-il pas plus belle phrase pour résumer notre campagne bruyante !

A la sortie, le Docteur Siméon-Gelu acceptait une interview pour la chaîne Guadeloupe Première pendant que Joseph Abidos le fondateur de SOS hépatites Guadeloupe acceptait de témoigner face caméra de son parcours .

Sur ce parvis haut en couleur il n’y avait pas de pathos mais que de la joie et de l’échange… Les militants présents sur le stand de SOS Hépatites ont répondu aux questions multiples allant jusqu’à regarder le carnet de vaccination que certains nous tendaient comme des écoliers demandant si leur copie était bonne !

Et puis il y a eu une rencontre touchante, qui à elle seule résume tout l’engagement de SOS. Une femme est venue nous parler de son petit fils que l’on avait vacciné dès sa naissance ! Comme une bonne grand-mère elle s’inquiétait d’un tel traitement aussi précoce. Or ce traitement est réservé aux nourrissons nés de mères porteuses de l’hépatite B chronique ! Il semble bien, que comme cela est déjà arrivé plusieurs fois, on se soit occupé de l’enfant en oubliant de prendre en charge la mère. Apparemment, celle -ci n’a pas été informée qu’elle était porteuse d’une hépatite B, ou elle ne l’avait pas compris …

Cette rencontre sur le parvis, ce dimanche, pour cette femme et pour sa fille était un petit miracle dû à SOS Hépatites …

Les voies du seigneur sont impénétrables, mais la Guadeloupe compte trois fois plus d’hépatite B qu’en métropole, il faut donc rester mobilisés ! Alors bravo pour la semaine pastorale de la santé ! Et beaucoup d’infos distribuées concernant l’hépatite B ou C.

#dubruitcontrelhepatitec

Pascal Mélin

L’ÉPIDÉMIOLOGIE DANS LES DROM…

À l’occasion de la semaine hépatante en Guadeloupe, il semble nécessaire de s’intéresser aux données récentes concernant l’épidémiologie. Pour cela, on peut se référer à un article du BEH (Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire) paru en 2018 dont le monde hépatologique devrait prendre conscience. Cette étude avait pour but d’analyser le sentiment d’information et de dépistage concernant l’hépatite B et C .

Les 4 départements concernés : la Guadeloupe, la Martinique, Cayenne et la Réunion. Il s’agissait d’une enquête téléphonique menée d’avril à novembre 2014. Dans chaque département plus de 2000 personnes étaient retenues par téléphone.

Les résultats sont spectaculaires lorsque les personnes issues du grand public sont interrogées sur leur niveau d’information, plus de 60% s’estiment mal, voire très mal informées ! Le chiffre était encore plus élevé chez les plus jeunes et les moins qualifiés !

Par contre, 30 à 40% de la population interrogée déclarait avoir déjà au moins une fois été dépisté alors qu’en France métropolitaine ce chiffre n’atteignait que 15% pour l’hépatite B et 19 % pour l’hépatite C !

Cette étude va guider nos pas pour aller à la rencontre du public de Guadeloupe et affiner nos messages.

Ces deux chiffres montrent bien que l’on peut être dans un département à haut niveau de dépistage contrairement à la métropole et pour autant s’estimer mal informé !

Le dépistage doit appartenir aux médecins traitants mais en soi il n’est pas suffisant pour obtenir un niveau de sécurité ressenti et déclencher un sentiment d’information correcte.

Voilà notre objectif réaffirmé : du bruit et de l’information !

#dubruitcontrelhepatiteBouC

Pascal Mélin

UNE SEMAINE HÉPATANTE EN GUADELOUPE…

À SOS Hépatites, on connait la mobilisation de l’équipe guadeloupéenne, mais pour une fois nous allons accompagner la dynamique lancée par l’AGFHGE (Association Guadeloupéenne de Formation en Hépato-Gastro-Entérologie) qui du 10 au 14 février – AFFICHE – va à son tour faire du bruit en Guadeloupe, car la campagne bruyante ce n’est pas qu’en métropole !
Le 10 février, lancement au Village Santé sur le parvis de l’église du Sacré-Cœur à Pointe-à-Pitre.
Le 12 février, stand d’informations dans le hall du CHU le matin et soirée de formation médicale continue le soir.
Le 13 février, lancement à Marie-Galante de l’action « Marie Galante sans hépatite C » : rencontre avec les politiques et les médecins de l’île. Marie-Galante pourrait devenir la première île sans hépatite C !
Le 14 février, notre Saint Valentin consistera en une conférence débat à la faculté de médecine pour répondre aux questions de tous les professionnels de santé !
SOS Hépatites Fédération et SOS Hépatites Guadeloupe sont fiers de s’associer à cette semaine hépatante en Guadeloupe ; nos actions seront relayées sur de nombreux médias et nous mettrons toute notre énergie pour réaliser ce beau programme ! Retrouvez ici le dossier de presse

Marie-Galante sans hépatite C – AFFICHE -, oui c’est possible !

#DUBRUITCONTRELHEPATITEC

Pascal Mélin

HÉPATITE C : QUAND LES CHIFFRES MENTENT…

On nous a dit très longtemps qu’il y avait 400 000 personnes porteuses de l’hépatite C en France, puis dans les années 2000, il y a eu un glissement de communication puisque l’on disait alors qu’il y avait 400 000 personnes atteintes d’hépatites virales ! Comprenez B ou C !!!

Mais pendant ce temps, plus de 100 000 personnes avaient guéri de l’hépatite C et le fait de maintenir ce chiffre de 400 000 personnes infectées, en ne disant pas clairement ce que l’on cherchait, a pu laisser croire à certains que les efforts des médecins étaient peu efficaces. Aujourd’hui, il ne reste que 100 000 personnes atteintes d’hépatite C, la traque et le contrôle de l’hépatite C continue !

Concernant l’hépatite C des usagers de drogue, il a toujours été dit que sur 100 usagers de drogues porteurs d’une sérologie de l’hépatite C, seuls 70% ont une virémie positive. Mais ce ratio 70/30 est également un chiffre faux !

Le nombre des usagers de drogues guéris de leur hépatite C est de plus en plus important si bien qu’aujourd’hui sur 100 usagers de drogues porteurs de l’hépatite C, je pense personnellement que seuls 40% ont une virémie positive.

Ce qui n’empêche pas de dire qu’en cas de contamination par le virus de l’hépatite C, dans 30% des cas, le toxicomane guéri de lui-même.

Aujourd’hui, le taux des toxicomanes atteints de l’hépatite C, guéris directement ou grâce à l’aide des traitements, est passé de 30% à plus de 70%.

Il est temps de remettre les chiffres à leur place ! c’est aussi ça le rôle de SOS Hépatites.

Faire dire des choses aux chiffres en faisant du bruit.

#DUBRUITCONTRELHEPATITEC

P.S : L’Organisation Mondiale de la Santé qui avait d’abord estimé à 170 millions les personnes vivant avec l’hépatite C s’est ravisée pour donner une nouvelle évaluation à 71 millions il y a deux ans !

Les chiffres peuvent mentir !

Pascal Mélin

HÉPATITE C : ENCORE 108 000 PORTEURS CHRONIQUES A GUÉRIR

Communiqué de presse
le 6 novembre 2018
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Hépatite C : encore 108 000 porteurs chroniques à guérir 
Mais 70 % d’entre eux ignorent qu’ils sont contaminés

Au 1er juillet 2018, il restait en France métropolitaine, un peu plus de 108 000 porteurs chroniques du virus de l’hépatite C, selon les derniers chiffres publiés par le Baromètre de l’élimination de l’hépatite C. Après une année 2017 marquée par un nombre record de guérisons (plus de 18 000) grâce à la généralisation des traitements par antiviraux d’action directe (AAD), très efficaces, la réduction du nombre de porteurs chroniques se poursuit en 2018. Elle marque toutefois un certain infléchissement : un peu moins de 7 000 guérisons ont été enregistrées au premier semestre 2018.

Pour Pascal Mélin, le président de SOS hépatites qui a participé à la création du Baromètre, ces nouveaux chiffres prouvent l’urgence à intensifier les actions de dépistage auprès du grand public : « Parmi les 108 000 personnes restantes à traiter, près de 70 % ne savent pas qu’elles sont contaminées, et une grande partie d’entre elles ne font pas partie des groupes à risques identifiés par les pouvoirs publics. »

« Si l’on veut atteindre l’objectif gouvernemental d’éradication de l’hépatite C à l’horizon 2025, il faut décupler les actions de dépistage dans les mois à venir, poursuit le président de SOS hépatites. Moins il reste de porteurs du virus, plus ils sont difficiles à trouver. Il est urgent de passer à la vitesse supérieure, car pendant ce temps, les contaminations continuent ! »

L’association compte entre autres sur la vaste campagne de communication visant à faire « du bruit contre l’hépatite C », à laquelle elle est associée aux côtés de l’Association française d’hépatologie (Afef) et des laboratoires Gilead et Abbvie. « L’hépatite C est une maladie silencieuse. Nous avons décidé de faire du bruit à sa place, pour prévenir et pour guérir. » commente Pascal Mélin.

Télécharger l’infographie

A propos du Baromètre de l’élimination de l’hépatite C

Le Baromètre, mis en place à l’initiative d’un groupe d’hépatologues et de SOS Hépatites, soutenus par le laboratoire Gilead, est un outil original de suivi épidémiologique intégrant à la fois le nombre de guérisons et le nombre de contaminations nouvelles. Ses chiffres sont mis à jour chaque trimestre. Il est piloté par un comité scientifique, qui se réunit régulièrement pour valider les données à partir du nombre de patients traités et de l’évolution des taux de guérison.

Le comité scientifique est composé de : Dr Marc Bourlière, hépatologue à l’Hôpital Saint-Joseph de Marseille ; Pr Victor de Ledinghen, hépatologue au CHU de Bordeaux ; Dr Pascal Mélin, hépatologue au CH Saint-Dizier et président de SOS hépatites fédération ; Dr Françoise Roudot-Thoraval, hépatologue au CHU Henri-Mondor de Créteil.

 

DROM COM ET ACCÈS AUX SOINS…

Les Départements ou Régions d’Outre-Mer et les Collectivités d’Outre-Mer sont des espaces de la République Française. Ils connaissent aussi les épidémies d’hépatites virales, pourtant les enquêtes montrent des spécificités.

Les DROM-COM comptent trois fois plus d’hépatite B que la métropole alors que le taux d’hépatite C y est identique.

À première vue, on pourrait se féliciter que l’accès aux soins soit semblable à celui de la métropole, il existe des vaccins, des traitements contre l’hépatite C, donc tout va bien. Il suffit de réaliser des campagnes spécifiques de dépistage.

Mais à y regarder d’un peu plus près, les situations complexes traduisent une inégalité d’accès aux soins. Prenons l’exemple des cirrhoses graves et des stades terminaux. Car si les hépatologues sont capables de poser un diagnostique de cirrhose grave ils sont capables aussi de proposer une transplantation hépatique !

Sauf qu’on ne fait pas de greffe du foie dans les DROM-COM ! Si on veut permettre à un patient d’accéder à la greffe il faut d’abord l’envoyer en métropole pour l’adresser à un centre de transplantation de son choix, puis le patient devra avoir un pied à terre près de ce centre en attendant : bilan, inscription sur liste puis le compte à rebours vers la greffe du foie. Ensuite, il lui faudra passer les premiers mois de surveillance à côté de son centre de greffe avant de pouvoir rentrer au pays !

Alors vous voyez, il n’y a pas le même accès aux soins et on pourrait parler aussi de la chirurgie hépatique pointue en cas de cancer…

Alors maintenant vous serez d’accord pour dire que l’accès aux soins sera toujours différent entre les DROM-COM et la métropole.

C’est pour lutter contre cette différence et favoriser l’accès aux soins que l’équipe de SOS Hépatites Guadeloupe va se mobiliser dans le cadre de l’action « une semaine contre les hépatites virales » qui se tiendra en Guadeloupe à partir du lundi 11 février.

Vous voulez en savoir plus, suivez nous !

#dubruitcontrelhepatitec

Pascal Mélin

ÉTHIQUE ET GREFFE DU FOIE

Un jour, un patient, qui devait être greffé du foie, m’a demandé la chose suivante : « Est-ce que vous pouvez me garantir que si on me greffe je ne vais pas recevoir le foie d’un noir ou d’un étranger ? »

Cette question m’a profondément choqué et je lui ai répondu négativement en lui expliquant que les dons d’organes étaient anonymisés.

Pourtant les discussions sur la compatibilité des greffes du foie sont un vieux serpent de mer et plusieurs équipes disent sous le manteau qu’en cas de différences ethniques les chiffres de compatibilité sont moins bons ! L’explication est probablement à chercher du côté du système HLA que l’on ne connait pas encore complètement.

Mais une telle information mal communiquée ou mal interprétée peut rapidement être taxée de propos racistes ou xénophobes !

Une étude publiée le 2 janvier par le Dr Silva dans un journal Américain de chirurgie intitulé : « Effect of Donor Race-Matching on Overall Survival for African American Patients Undergoing Liver Transplantation for Hepatocellular Carcinoma. »

Vient semer le trouble !

L’équipe est partie d’une constatation simple : les afro-américains qui bénéficient d’une transplantation hépatique pour cancer du foie ont une meilleure survie quand le foie greffé est afro-américain !

Une telle remarque méritait bien une étude plus solide. La survie des patients afro-américains était toujours inférieure à celle d’une population caucasienne, de telles constatations sont connues aussi pour des transplantations rénales, cardiaques ou pulmonaires. On a toujours pensé que cela était dû au receveur d’organe…

En reprenant les registres de transplantations hépatiques entre 1994 et 2015 on retrouve 1384 afro-américains transplantés. Dans 23,5% des cas, le greffon venait d’un patient de la même origine ethnique.

En cas de greffe appariée ethniquement, la survie globale à 5 ans était de 64,2% contre 56,9%. Un foie d’origine caucasienne était associé à une survie significativement moins bonne, de même en cas d’origine hispanique ou asiatique !

On aimerait que les données européennes s’autorisent à faire la même étude même si elle peut sembler critiquable au niveau éthique. Mais si de tel résultats sont confirmés, cela pourrait remettre en cause les critères d’attribution des greffons… Mais attention à la xénophobie ou au racisme, il faudra de la pédagogie pour argumenter de tels résultats !

Pascal Mélin

L’HÉPATANTE N° 35 JANVIER 2019

ÉDITO :

Une fin d’année c’est toujours un temps pour un bilan et un temps de projection pour l’année à venir.
2018 a pour nous été marquée par la « Campagne bruyante pour faire sortir l’hépatite C du silence » que nous avons menée conjointement avec l’AFEF. Dans les journaux, les spots télé et partout sur le terrain, de Paris Plages au Cabaret vert à Charleville-Mézières, en passant par Nevers Plages, la Guadeloupe, Montpellier ou Dijon, nous avons fait du bruit et nous comptons bien en faire d’avantage en 2019 !
Il nous faut maintenant avoir le courage de terminer le job, car il reste plus de 100 000 patients porteurs de l’hépatite C à trouver. Le 1er décembre, c’est la co-infection que nous avons dénoncé comme une maladie qui ne devrait plus exister après 4 ans d’existence de la dernière génération des AAD (Antiviraux à Action Directe). Il ne devrait plus y avoir que des personnes mono-infectées VIH et la co-infection ne devrait correspondre qu’aux co-infections VIH-VHB et VIH-VHB-VHD.
L’hépatite B sera aussi le grand combat que nous porterons en 2019, nous ne saurions nous satisfaire de la vaccination obligatoire des nourrissons depuis le 1er janvier 2018 ! Non, pour tous ceux qui sont porteurs d’une hépatite B chronique nous allons organiser les premiers états généraux de l’hépatite B !
Mais d’autres maladies du foie retiennent toute notre attention et elles se nomment : le cancer du foie, la greffe hépatique et l’épidémie de NASH !
Nous continuerons nos actions, notamment l’accès aux soins pour tous, le dépistage universel et la généralisation des TROD en particulier pour l’hépatite B.
Pour cette année 2019, il faudra être BON, alors nous vous souhaitons une bonne année 2019 !
#DUBRUITCONTRELHEPATITEC

Souvenirs 2018 :
SOS HEPATITES TÉMOIGNAGES – Patients guéris ‘FRANCE SANS HEPATITE C’, EASL avril 2018
15 mai 2018 – SOS HÉPATITES – Dépistage de l’hépatite C, moi C, et vous… madame la Ministre ?
Du Bruit Contre L’Hépatite C – Paris Plages (28 juillet 2018)
DU BRUIT CONTRE L’HÉPATITE C – Inédit
20e Forum national SOS hépatites – Toutes les vidéos

Pascal Mélin, Président et co-fondateur de SOS hépatites Fédération

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L’HÉPATOLOGIE NE DOIT PAS AGGRAVER LA FRACTURE NORD-SUD

La différence pays riches / pays pauvres ne cesse de s’aggraver :

– Les richesses, détenues à 90% par seulement 10% de la population mondiale.

– L’éducation, car l’accès à la lecture est encore défaillant dans certains pays pauvres.

– L’accès aux soins, si l’on prend le VIH pour exemple car même si des traitements existent et sont efficaces la plupart des personnes infectées ne sont pas dépistées et ne peuvent avoir accès aux traitements.

Les pays riches sont sur-alimentés alors que la famine sévit encore dans les pays pauvres.

Malgré tous nos efforts pour réduire ces différences tant sur le plan politique que du côté des ONG, la fracture Nord/Sud se creuse et si l’on n’est pas vigilant les dernières découvertes de l’hépatologie de 2019 pourraient encore accroître ces différences.

L’hépatite C est sur le point d’être contrôlée et de disparaître des pays riches, il ne s’agit plus que d’une question de dépistage et d’organisation des soins. Idem pour l’hépatite B : la combinaison vaccin et traitement rend la maladie contrôlable.

Mais cela est loin d’être possible dans les pays pauvres. On a vraiment l’impression que les hépatites virales resteront un problème uniquement pour les pays pauvres ou peut-être les pauvres des pays riches ?

Les pays riches s’orientent vers une hépatologie nutritionnelle, comme la cirrhose alcoolique et la NASH liées en partie à la suralimentation.

Avec en point de mire le cancer du foie et ses besoins de greffe, de chimiothérapie ou de chirurgie pointue ! Tout un arsenal qui sera absent des pays pauvres.

Pourtant dans certain pays pauvres, l’obésité devient un signe extérieur de richesse !

Il semble bien que pour les 10 ans à venir, les virus séviront toujours de façon aussi importante dans les pays pauvres alors que les pays riches se mobiliseront contre les maladies alcoolique du foie et la NASH !

Nous ne pouvons accepter cette séparation et encore moins lorsqu’on est un malade qui a bénéficié des soins contre une hépatite virale dans un pays riche.

Cette fracture est à dénoncer également, c’est pourquoi il faut continuer de faire du bruit !

#DUBRUITCONTRELHEPATITEC

Pascal Mélin

CANCER DU FOIE, L’ARTICLE QUI M’ÉNERVE !

Nous ne sommes pas tous égaux devant le cancer du foie… D’accord.

Nous n’avons pas tous les mêmes chances devant un cancer du foie… D’accord !

Nous n’avons pas, dans chaque région, le même plateau technique disponible devant un cancer du foie… D’accord !

Mais il y a pourtant des choses que l’on pensait acquises et qu’il n’est plus nécessaire de prouver, comme l’intérêt des réunions de concertation pluridisciplinaire en cas de cancer du foie ! Ou de n’importe quel cancer d’ailleurs !

Mais cela ne doit pas être évident pour tout le monde puisqu’une équipe coréenne menée par le Dr Sinn a publié en janvier 2019 l’article suivant : Multidisciplinary approach is associated with improved survival of hepatocellular carcinoma patients.

Ne rigolez pas !

Une équipe pluridisciplinaire (EPD) s’est réunie une fois par semaine ; elle était composée d’hépatologues, de chirurgiens, de radiologues diagnosticiens, de radiologues interventionnels, de radio-oncologues, d’oncologues médicaux, de pathologistes et de coordinateurs. Chaque équipe examinait au maximum 15 cas en 1 heure (soit au moins 4 minutes par dossier).

L’étude a été réalisée comme seuls les Coréens savent le faire, 6619 dossiers de cancer du foie ont été sélectionnés dont 738 (11%) ont été pris en charge par une EPD mais dans un centre unique et de façon rétrospective.

Les résultats ont été comparés à une population de patients pris en charge de façon traditionnelle ! Pour analyser les résultats, la survie à 5 ans était le juge de paix comment souvent en cancérologie.

À cinq ans avec prise en charge par une équipe pluridisciplinaire, la survie était de 71,2% contre 49,4% avec les prises en charge traditionnelle !!!

La démonstration est faite qu’il y a plus de choses dans plusieurs têtes que dans une seule ! Mais ils sont allés plus loin et ont démontré que l’intérêt de la réflexion pluridisciplinaire était particulièrement significatif en cas de tumeur grave ou complexe.

À tous ceux qui seraient tentés d’éclater de rire devant de tels résultats qui prouvent de façon non discutable l’intérêt d’une RCP en cas de cancer du foie.

Je dirai : « Regardez leurs mauvais chiffres avec 49% de survie à 5 ans et souvenez-vous qu’en France malgré nos RCP nous ne sommes pas à plus de 25% de survie ! »

Car cancer du foie et hépatite C ou B, même combat, ce qui change l’histoire de la maladie c’est le dépistage !

Pascal Mélin

BLUE MONDAY : 21 JANVIER JE ME FAIS DÉPISTER

Connaissez-vous le Blue Monday ? car c’est aujourd’hui !

On connaissait les soldes de janvier, l’épiphanie, le Black Friday mais des chercheurs ont défini le troisième lundi de janvier comme le jour le plus déprimant de l’année !

La luminosité est toujours faible, l’hiver n’en finit pas, on est dans l’après fête de fin d’année, le froid, le compte en banque déjà vide. C’est aussi le moment où l’on découvre que l’on n’arrive pas à tenir les bonnes résolutions de l’année on abandonne par exemple le « dry january ».

Selon une étude réalisée par Newpharma auprès de 1030 français représentatifs, 16% se déclarent déprimés et 29% disent manquer d’énergie.

Nous à SOS on vous propose pour ce Blue Monday et pour ne pas sombrer dans le marasme ambiant de faire une action « faites vous dépister de l’hépatite C et inciter au dépistage autour de vous »

Aujourd’hui se dépister c’est guérir ! Sortez du blues venez voir où vous en êtes avec l’hépatite C !

#DUBRUITCONTRELHEPATITEC.

Pascal Mélin