Voilà l’information importante qui resort de ma consultation d’hépatologie du jour : l’ouverture de la pêche c’est dans moins de 10 jours ! Je détiens cette information de trois malades différents !
Avant on parlait hépatite C, mode de contamination, durée de traitement, effets secondaires, accompagnement, éducation thérapeutique, rechute, et une consultation sur trois se finissait avec la rédaction d’un arrêt de travail.
Mais aujourd’hui en 2019, ce n’est plus le cas…
Plus d’amaigrissement, plus de perte de cheveux, plus de dépression, plus de pulsion suicidaire, plus d’examen dermatologique détaillé à la recherche des premiers signes d’intolérance des traitements ancestraux !
Non plus rien de tout ça ! Et à la question : comment allez-vous ? La réponse n’est pas : « j’ai la pêche », mais plutôt, « j’attends la semaine prochaine avec l’ouverture de la pêche ! »
Et cette ouverture de la pêche a envahi la consultation, alors on s’adapte, et on trouve les questions pour nourrir la conversation : « Vous pêchez où ? Comment vous amorcez ? Et vous serez monté comment ? Et en cas de prise de poisson, c’est quoi votre filière d’accès à l’assiette ? Pardon, vous le cuisinerez comment ? »
Parce que pour moi la pêche, c’est plutôt la pêche aux nouveaux malades, porteurs d’hépatite C, où les trouver ? Comment les attirer ? Comment les dépister ? Puis, définir la filière d’accès aux soins.
La seule différence c’est que pour la pêche il faut un permis alors qu’il n’y en a pas pour le dépistage. Du moins pour les médecins, car pour les associations le dossier d’habilitation pour faire des TROD semble plus difficile à obtenir qu’un permis de pêche !
#dubruitpourlouverturedelapeche
Oups pardon !
#DUBRUITCONTRELHEPATITEC
Pascal Mélin