LES NOUVEAUX TRAITEMENTS DE L’HÉPATITE C SONT AUSSI TRÈS EFFICACES DANS LES PAYS DU SUD

Communiqué de presse (ANRS)
Paris, le 24 juillet 2017

 

 

Résultats préliminaires du premier essai thérapeutique réalisé en Afrique

 Les résultats préliminaires de l’essai ANRS TAC montrent que les antiviraux à action directe (AAD) contre l’hépatite C peuvent être aussi efficaces dans les pays du Sud que dans ceux du Nord. Cela plaide en faveur d’un large accès aux AAD au Sud, notamment en Afrique subsaharienne où l’épidémie liée au VHC est jusqu’à présent négligée. Ces résultats sont présentés en communication orale le 24 juillet prochain par le Dr Karine Lacombe (Inserm UMR-S707, SMIT, CHU St-Antoine – APHP, Paris, IMEA), lors de la 9ème Conférence scientifique sur le VIH (IAS 2017) organisée par l’International Aids Society et l’ANRS à Paris, du 23 au 26 Juillet 2017.

Les antiviraux à action directe (ADD) ont depuis trois ans révolutionné la prise en charge de l’hépatite C chronique, permettant d’obtenir une guérison chez plus de 90 % des patients, quel que soit le statut VIH (co-infection ou pas) ou la sévérité de l’atteinte hépatique. Ces médicaments sont toutefois très peu accessibles aux personnes infectées par le VHC dans les pays du Sud en raison de leur coût. L’ANRS (France REcherche Nord&sud Sida-hiv Hépatites) est le promoteur du premier essai réalisé en Afrique subsaharienne visant à évaluer l’efficacité et la tolérance de ces nouveaux traitements dans le contexte de ces pays.

L’essai ANRS TAC a été lancé en octobre 2015 dans trois pays d’Afrique de l’Ouest : Cameroun, Côte d’Ivoire et Sénégal. Les responsables de cet essai sont le Dr Karine Lacombe (Inserm UMR-S707, SMIT, CHU St-Antoine – APHP, Paris, IMEA) et le Pr Alain Attia (CHU Yopougon, Abidjan, Côte d’Ivoire). Cent vingt patients atteints d’hépatite C chronique et n’ayant jamais été traités pour cette infection ont été inclus. Les génotypes les plus fréquents du VHC (1, 2 et 4) concernaient un nombre identique de patients (40 pour chaque génotype). Les patients ont reçu un traitement associant l’AAD sofobuvir et la ribavirine s’ils avaient un VHC de génotype 2, ou une combinaison de deux AAD (sofobuvir et ledipasvir) sous forme d’un seul comprimé pour les génotypes 1 et 4. La durée du traitement a été de 12 semaines.

Les résultats préliminaires présentés à la conférence portent sur 110 patients. 32 d’entre eux étaient co-infectés par le VIH et 11 avaient une hépatite C au stade de cirrhose compensée. Après 24 semaines de suivi, l’analyse intermédiaire retrouve 89 % de réponse virologique soutenue chez l’ensemble des patients. Un seul d’entre eux a interrompu son traitement après 8 semaines de suivi, atteignant malgré tout la guérison. Aucun effet indésirable sévère n’a été observé.

Pour le Dr Karine Lacombe, ces résultats montrent « que le traitement de l’hépatite C chronique par les AAD est tout à fait possible dans le contexte africain, avec une bonne observance, une bonne tolérance et un suivi biologique ne posant pas de difficulté particulière. L’efficacité obtenue est très proche de celle observée dans les pays du Nord, y compris chez les patients co-infectés par le VIH ». Le Pr François Dabis, Directeur de l’ANRS, ajoute : « Nous manquions de données sur l’efficacité de ces molécules dans les pays du Sud. Les premiers résultats de l’essai ANRS TAC constituent d’ores et déjà un plaidoyer fort pour que l’accès aux AAD soit très largement ouvert aux patients infectés par le VHC en Afrique et, plus largement, dans l’ensemble des pays du Sud et ce sans délai. »

 

Source

Treatment of chronic hepatitis C genotype 1, 2 and 4 in patients with or without HIV and living in Central or West Africa: the TAC ANRS 12311 trial.

Karine Lacombe1, Raoul Moh2, Corine Chazallon3, Jerôme Lecarrou3, Babacar Sylla4, Maud Lemoine5, Charles Kouanfack6, Laura Ciaffi6, Fatoumata Fadiga2, Nicolas Rouveau7, Joel Gozlan8, Moussa Seydi9, Viviane Cissé9, Christine Danel2, Pierre Marie Girard1, Alain Attia10 and the TAC ANRS 12311 study group

1Inserm UMR-S1136, Université Paris VI – APHP, France. 2MEREVA, PACCI Abidjan, Côte D’ivoire. 3ISPED, Bordeaux, France. 4IMEA, Paris, France. 5Imperial College, London, UK, 6Hôpital Central, Site ANRS, Yaoundé, Cameroun. 7ANRS, Paris, France. 8Service de virologie, Hôpital St Antoine, APHP, Paris, France. 9Service de maladies infectieuses – CRCF, Hôpital Fann, Dakar, Sénégal. 10Service d’hépatologie, CHU Yopougon, Abidjan, Côte d’Ivoire.
Contact scientifique :

Karine Lacombe
karine.lacombe2@aphp.fr – 06 03 06 71 59

Contacts presse ANRS :

Marie Christine Simon 

01 53 94 60 30 / 06 85 07 10 23 – information@anrs.fr

Nolwenn Plusquellec 

01 53 94 80 63 / 06 69 03 24 01 – information@anrs.fr

PRENDRE SOINS… FUNÉRAIRES ENFIN…

Oui, on peut se réjouir de soins funéraires.

On se réjouit aujourd’hui, que le ministre de la Santé Agnès Buzyn ait signé un arrêté qui permettra au 1er janvier 2018 de réaliser les soins funéraires aux personnes vivant avec le VIH ou une Hépatite Virale.

Cette exclusion avait été inscrite dans la loi en 1986, date à laquelle l’épidémie de SIDA explosait, alors que les premiers traitements balbutiaient et que les pires terreurs et les préjugés se répandaient comme un virus grippal (et là pas de vaccin).

Depuis sa création en 1996, SOS Hépatites dénonçait l’absurdité de cette loi générant une discrimination au-delà de la mort.

Oui, les soins funéraires, comme l’absence de mise en housse immédiate sont nécessaires pour permettre à l’entourage de faire son processus de deuil. Pourquoi discriminer les malades qui affichent leur maladie au-delà de la mort ? Alors que de nombreuses personnes sont décédées et ont bénéficié de soins funéraires sans qu’on sache qu’ils étaient porteurs du VIH ou d’une hépatite. Les cimetières sont remplis de patients emportés par une cirrhose pour lesquels, la mémoire familiale a retenu un aïeul qui buvait alors qu’il ne l’avait jamais avoué.

Pour apprendre à vivre avec des personnes infectées une société doit respecter leur corps une fois mort.

Alors oui, merci à vous Madame La Ministre de la Santé !

Merci de nous permettre de nous réjouir de l’accès aux soins funéraires, vous êtes hépatante !

 

Pascal Mélin

 

Retrouvez notre communiqué de presse inter-associatif du 20 juillet 2017

 

 

FIN VENTE LIBRE CODEINE : RÉACTION USAGER – PROFESSIONNEL

RENDEZ-NOUS NOS BOÎTES VERTES ! DU NEO-CODION AU NEO-CONFORMISME…

Alors j’apprends aujourd’hui, l’interdiction pure et simple de la vente libre du Néo-Codion… C’est un fake, ce n’est pas possible…

Les boîtes vertes éparpillées dans les rues, délavées par la pluie font partie du patrimoine national… Comme nos boîtes à lettres jaunes ou les civettes des tabacs.

Pour un toxico en manque, la vision d’une de ces boîtes dans une rue est rassurante, le cœur s’accélère, la certitude de trouver un pharmacien qui va délivrer le précieux palliatif est réconfortante.

Mais, il semblerait qu’il y ait des détournements dans l’utilisation des médicaments opiacés !

Non ! Pas possible ! Je ne peux pas le croire !

Ben oui, bien sûr, il y a des détournements, mais ce n’est pas d’aujourd’hui !

Alors, oui, il y a une nouvelle mode de défonce qui se développe et qui consiste à mélanger médicaments à la codéine et alcool. Ce mélange explosif aurait abouti à quelques décès d’adolescents… Ce n’est pas négligeable et je pense que ça mérite de s’intéresser à ce problème.

Mais, interdire purement et simplement le néo-codion en vente libre, c’est comme si, on interdisait aux gens de conduire parce qu’un délinquant de la route a provoqué un grave accident de la circulation…

Vous savez ce qui se passe dans la tête d’un toxico en manque, lorsqu’il ne trouve pas de pharmacie et qu’il ne peut pas prendre une ou deux boîtes de néo-codion pour s’apaiser ?

Eh bien, il va shooter n’importe quoi, ce qu’il trouve : vodka, whisky, médicaments divers écrabouillés…

Donc, on peut s’attendre à une flambée d’accidents graves, d’hépatites, d’abcès, etc…

Vous allez me dire qu’il y a les médecins qui peuvent prescrire, les CAARUD, etc. Mais les tox s’en foutent pas mal, ils n’ont pas leur came et il leur faut dans la minute le néo-codion !!!

Il faut être un ministre pour prendre des décisions arbitraires aussi stupides que dangereuses, sans écouter les personnes concernées.

Je dis ça, je ne dis rien…

Virginie, Responsable d’un accident de la route suite à une injection d’alcool mélangé à des cotons… Un jour gris, sans came, sans néo-codion.

Madame Buzyn, là, je ne suis pas sûr que votre décision soit la bonne.

Vous avez signé un arrêté le 12 juillet visant à interdire la vente libre de codéine en pharmacie, les médicaments à la codéine ne seront désormais disponibles que sur prescription médicale.

Pourquoi ? À cause du « Purple Drank » qui est un cocktail à base de SODA, d’antihistaminique et de codéine. Depuis le début de l’année, on a enregistré le décès de 2 adolescents suite à la prise de « Purple Drank » et une trentaine de cas d’intoxications graves.

À tous les ex-tox qui sont nostalgiques des journées à faire le tour des pharmacies pour acheter des boîtes de néo-codion ou de sirop Niver alors en vente libre, c’est maintenant du passé.

Finie l’époque où l’on entrait dans une pharmacie en posant 5,30 euro sur le comptoir, ce qui déclenchait automatiquement l’arrivée d’une boîte de néo-codion sur le dit comptoir. La pratique était pour le moins choquante, puisque les pharmacies pouvaient délivrer une boîte par jour et par patient. Mais comment contrôler les choses ?

À l’heure où on évoque la dépénalisation du cannabis, cette décision semble pénalisante !

En effet, les codéinés en vente libre sont des traitements de substitution de bas seuil. Car, un toxicomane en manque entre 2 livraisons, ou qui voulait tenter une décro, avait souvent recours aux produits codéinés.

Bien sûr, on fermait les yeux sur ce véritable outil de réduction des risques (RDR) à part entière. Les codéines en vente libre étaient probablement une façon de soulager les toxicomanes et même plus.

Si, les pharmaciens jouaient pleinement leur rôle d’acteur de santé publique, ils pouvaient repérer les toxicomanes et les aider à se rendre vers les centres de soins ou auprès des médecins généralistes.

La restriction de l’accès aux produits codéines est un message sécuritaire qui s’oppose au développement de la RDR et de l’accompagnement des usagers de drogues.

Alors, Madame le Ministre, cette décision est probablement une fausse bonne idée.

Alors, demandez-nous ! Travaillez réellement avec les malades et les usagers plutôt qu’avec les biens pensants, donneurs de leçons.

La pire des toxicomanies est celle des idées reçues.

 

 

 

Pascal Mélin

SOINS FUNÉRAIRES – INTERDICTION LEVÉE !

Communiqué de presse
20 juillet 2017

 

VIH, HÉPATITES VIRALES : APRÈS 32 ANS DE DISCRIMINATION, LA LEVÉE DE L’INTERDICTION DES SOINS FUNÉRAIRES EST SIGNÉE !

 

C’est enfin officiel : l’arrêté permettant la levée de l’interdiction des soins funéraires pour les personnes séropositives au VIH ou à une hépatite virale a été signé le 12 juillet par la ministre Agnès Buzyn, et publié cette nuit au Journal officiel (conf. note de bas de page 1) . Cette levée sera effective au 1er janvier 2018, 32 ans après son instauration, et six ans après les premières promesses de l’État. Si nos associations saluent bien sûr cette avancée historique, sa lenteur nous laisse un goût amer.

Cela fait des années, que nous, associations luttant contre le VIH/sida ou les hépatites virales, nous battons pour lever l’interdiction de pratiquer des soins funéraires de conservation des personnes séropositives au VIH ou à une hépatite virale, confortés par les avis du Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS), du Défenseur des droits, de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et du Haut conseil à la santé publique (HCSP).

Bien qu’aucun cas de transmission du VIH dans le cadre de soins funéraires n’ait été rapporté, cette interdiction prévaut depuis 1986. 32 ans de sentiment de fausse sécurité pour les thanatopracteurs, alors que l’application de précautions universelles pour tous les corps aurait dû être la norme (conf. note de bas de page 2). 32 ans d’une discrimination qui complique voire entrave l’accès au corps après le décès pour les proches des défunts, quitte à ce qu’ils voient un cadavre présentant des traces de décomposition, contribuant à empêcher leur processus de deuil.

Cette promesse de levée de l’interdiction nous avait été faite par le ministre Xavier Bertrand en 2011, sans aboutir. En 2012, nous obtenions la promesse formelle du candidat puis Président François Hollande. En 2015, cette levée d’interdiction aurait dû être rendue possible par la loi de modernisation du système de santé portée par Marisol Touraine. Il en a été autrement : les représentations les plus datées sur le VIH et ses modes de contamination l’ont emporté à l’Assemblée nationale. Depuis 2016, le gouvernement s’est engagé pour une levée de l’interdiction par voie réglementaire. Un processus long, en concertation avec les associations et les représentants-es de la profession, qui s’achèvera donc le 1er janvier 2018.

Nos associations feront désormais preuve d’une grande vigilance pour que cette nouvelle réglementation soit appliquée sur l’ensemble du territoire. Aucun « droit de retrait » ne saurait servir de prétexte à la perpétuation d’une discrimination sérophobe et à la diffusion d’informations mensongères et stigmatisantes sur le VIH et les hépatites virales.

Enfin, nos associations entendent poursuivre leur combat contre l’ensemble des discriminations et stigmatisations envers les personnes séropositives au VIH ou une hépatite virale. Ce combat passe par une lente et minutieuse liquidation de l’héritage juridique sérophobe des années 1980 et 1990.

Signataires : Actions Traitements, Act UP-Paris, Act Up Sud-ouest, AIDES, CHV (Collectif Hépatites Virales), ELCS (Elus Locaux Contre le SIDA), Fédération LGBT, Sidaction, SIS Animation, SOS Hépatites, SOS homophobie, TRT-5

1- Arrêté du 12 juillet 2017 fixant les listes des infections transmissibles prescrivant ou portant interdiction de certaines opérations funéraires mentionnées à l’article R. 2213-2-1 du code général des collectivités territoriales
2- On estime à 30 000 le nombre de personnes vivent avec le VIH sans le savoir en France. Ce chiffre grimpe à 75 000 personnes pour l’hépatite C et 150 000 pour l’hépatite B (Source : Santé publique France). Le risque potentiel rencontré par les professionnels repose donc principalement sur la méconnaissance du statut sérologique des personnes.

Contacts presse :
AIDES : Antoine Henry, 06 10 41 23 86, ahenry@aides.org
Act UP-Paris : Mikaël Zenouda, 06 13 50 89 80, presidence@actupparis.org
Sidaction : Marine Charlier, 01 53 26 45 36, m.charlier@sidaction.org
SOS Hépatites : Yann Mazens, 06 74 86 44 48, direction@soshepatites.org

 

ON N’EST JAMAIS TRANQUILLE…

On n’est jamais tranquille, je rentrais d’une journée difficile et j’avais envie de me changer les idées et voici ce qui m’est arrivé. Et pour répondre à Chloé, non, je n’avais pas fumé la moquette !

Envie de me détendre, de penser à autre chose que les maladies du foie et les malades. On m’avait dit de regarder une série tirée d’un film « Limitless », alors je me calais devant mon écran.

Le pitch : un musicien raté prend une nouvelle drogue qui lui fait exploser ses capacités intellectuelles et du coup il est recruté par le FBI pour élucider des affaires.

Ça fait la propagande de l’usage de drogues bref, passons…

Mais dès le premier épisode, j’explose ! Sur deux points hépatants !

Le héros lit quelques livres de médecine très vite et il en retient une connaissance encyclopédique.

Premier énervement. Son père fait des malaises à répétition et on ne trouve pas ce qu’il a. Mais lui, remarque qu’il a les mêmes yeux qu’une aïeule et soupçonne une hémochromatose…

Il demande qu’on lui fasse un coefficient de saturation de la sidérophiline (alors que c’est plutôt la recherche de mutation, mais bon… on passe une fois de plus).

Eh bien, il avait raison son père a une hémochromatose que les médecins n’avaient pas trouvé et pire son foie est très malade et il a besoin d’un greffe en urgence.

Là ! Je dis stop ! Cela ne colle pas ! Si son père avait une insuffisance hépatique, le médecin s’en serait aperçu, non ?

Et cerise sur le gâteau, pour qu’il accepte de collaborer, un mystérieux commanditaire, fait en sorte de trouver un foie pour son père et le fait greffer en urgence.

Là, je suis debout et je hurle NON, NON, NON !

On se bat au quotidien, pour expliquer les conditions d’attribution des greffes, ce n’est pas bien de répandre de telles idées… Car, les gens prennent pour argent comptant, ce qui se dit à la télé et dans les séries.

Deuxième coup de gueule. Savez-vous comment s’appelle cette drogue ? Le NZT ! Ça ne vous rappelle rien ?

Moi oui, l’AZT, le premier médicament du VIH qui a pu sauver plein de patients.

Et tenez-vous bien, le NZT donne des complications au bout de quelques temps, les gens deviennent fous, se mettent à maigrir et ont des taches qui apparaissent sur le corps, et là ça rappelle les Kaposi de la grande époque du SIDA. Cette confusion est inacceptable, je coupe la série…

Je ne suis toujours pas détendu et je retourne à la Playstation pour faire une partie de Mario Bros, en espérant qu’il n’y sera pas question de drogue ou de foie.

Pascal Mélin

LE JOUR DU 14 JUILLET, JE RESTE DANS MON LIT DOUILLET…

Je n’y crois pas ! 14 juillet 2017, on nous demande de célébrer le centenaire de l’entrée en guerre de l’Amérique. Et bien sûr, on va accueillir le président Américain en grande pompe. Comment peut-on fêter une entrée en guerre ? Moi je ne veux fêter que la paix…

Et si nous malades on fêtait l’annonce de notre maladie plutôt que celle de notre guérison ?

On se souvient tous de l’endroit, de l’heure, de la personne, de la lettre qui nous a appris que l’on était porteur chronique d’une maladie. On se souvient de cette sensation de vide, d’abandon, d’absence, ce sentiment d’être différent, pestiféré, d’autres au contraire étaient plutôt soulagés de mettre un nom sur des troubles qu’on ne parvenait pas expliquer. J’ai toujours été surpris de constater qu’à la question : « depuis quand êtes-vous infecté ? » la plupart des malades citaient la date de la découverte de leur sérologie, alors que souvent le virus était là depuis très longtemps. Comme si la maladie débutait à son annonce, le jour de la déclaration de guerre alors que le conflit et l’agression avaient débuté bien avant.

Mais qui retiendra la fin de la guerre, l’armistice avec le virus? L’annonce de la paix ou de la guérison ne réveille pas les mêmes élans nationalistes ou les mêmes envies de résister. Pourtant il faut apprendre à vivre autrement, il faut apprendre la paix et la guérison. Le temps n’est plus au combat mais à la reconstruction et au changement de valeur. Vivre en paix, c’est parfois vivre guéri mais c’est toujours vivre autrement.

Vous me trouvez provocateur et irrespectueux, je mériterais l’échafaud. Alors tout le monde viendrait me voir pendu sauf les aveugles bien entendu…

Hépatant non !

Pascal Mélin

CONCERT « SAVOIR C GUÉRIR » À STRASBOURG LE 17 JUILLET

 

LA CAMPAGNE NATIONALE D’INCITATION AU DÉPISTAGE DE L’HÉPATITE C
« SAVOIR C GUÉRIR »

 

La Ville de Strasbourg invite JEWLY pour ancrer son « DRUGSTORE TOUR » sur la grande scène de la Place Kléber de Strasbourg, le lundi 17 juillet 2017 à 21h30. Accompagnée des danseurs de ses clips, la mise en scène va allier projections, scénographie, lumières et surprises.

Marraine de l’association SOS hépatites depuis 3 ans, Jewly profitera de cette occasion pour vous présenter une cause qui lui tient à cœur, la campagne nationale d’incitation au dépistage de l’hépatite C : « Savoir C Guérir ». Elle en profitera pour présenter pour la première fois en live l’hymne en français « Savoir C Guérir ».

Par le biais de la musique, cette campagne vise à informer et sensibiliser le grand public sur l’existence de la maladie et des solutions qui existent pour y mettre fin.

Pour en savoir plus sur la campagne « Savoir C Guérir ».

 

L’HÉPATITE B S’ATTAQUE À LA PAIX…

Deux jours après la publication de ce blog, Liu Xiaobo décède (le 13 juillet 2017), à l’âge de 61 ans, des suites de son cancer du foie en phase terminale.

Toutes les maladies viennent ébranler la paix.

Mais aujourd’hui, l’hépatite B s’attaque à nos symboles, puisque le dissident Chinois Liu Xiaobo, âgé de 61 ans est en phase terminale d’un cancer du foie induit par une hépatite B chronique.

En 2010, il était élu prix Nobel de la paix et n’ayant pu se rendre à Oslo pour recevoir son prix, il avait été représenté par une chaise vide.

En 2009, il avait été jugé et condamné à 11 ans de prison pour « subversion » après avoir réclamé des réformes démocratiques et des élections libres, il avait aussi co-rédigé un manifeste.

Il y a quelque temps, on lui a découvert un cancer du foie et son état se dégrade maintenant très rapidement. Des experts étrangers et en particulier allemands et américains ont demandé qu’il puisse être transféré à l’étranger pour bénéficier des soins les plus adaptés. Mais, les autorités chinoises s’y opposent estimant qu’il peut être soigné en Chine.

L’hépatite B est une maladie très courante en Chine, puisqu’on estime que 10 % de la population est infectée, soit 130 millions de chinois et 1 million de nouvelles contaminations chaque année (un programme de vaccination nationale est en cours). Un tiers de la population mondiale infectée vit en Chine.

Bien que courante, l’hépatite B est toujours source de discrimination. Ainsi, en Chine les porteurs d’hépatite B sont exclus de l’éducation nationale et certaines entreprises imposent des tests sanguins pour écarter les porteurs de certains postes.

Cette discrimination est dénoncée par les activistes chinois comme l’association Yirenping qui dénonce ces faits depuis 2009. Elle avait même appelé à la signature d’une pétition sur internet, mais la police du net chinoise l’a bien sûr supprimée !

Ne laissons pas l’hépatite B terrasser la paix !

Toutes ces informations nous viennent de l’Agence France Presse (AFP). Vous savez l’AFP ça veut dire également Alfa-FœtoProtéine, ce marqueur sanguin du cancer du foie. Quelle ironie !

Pour en savoir plus

Pascal Mélin

COMME UN BOOMERANG…

Un matin comme un autre, j’arrive à l’hôpital de jour pour faire une ponction d’ascite à un monsieur de 82 ans, chez qui on a découvert récemment, qu’il était porteur d’une cirrhose.
On fait encore trop souvent le diagnostic de cirrhose lors d’une complication comme l’ascite (apparition d’un ventre qui gonfle, car il y a de l’eau dans l’abdomen dû au mauvais fonctionnement du foie).
Le dépistage de la cirrhose, il reste encore tellement de choses à faire.

J’en étais là dans ma réflexion et j’allais entrer dans la chambre du patient, quand on m’interpella…

« Docteur… Docteur Mélin, je suis la fille de votre patient, je voudrais vous parler… Vous vous souvenez de moi ? Nathalie… Vous m’avez soignée il y a 15 ans, puis je suis partie. Maintenant je suis guérie de mon hépatite C et c’est mon père qui a une cirrhose… »

« Oui, bonjour, je ne me souviens plus très bien, c’était il y a quinze ans… »

« Oui et vous voyez tellement de patients ! Souvenez-vous, j’étais plus jeune évidemment, prof et dépendante de l’héroïne. J’étais venue vous consulter avec mon compagnon, nous étions dans le même état. Et moi, en plus j’avais une hépatite C, elle était minime à l’époque ! Vous nous avez mis sous méthadone, ça nous a stabilisé, puis vous m’avez convaincue de traiter mon hépatite C pendant un an avec de l’interféron et de la ribavirine !
Souvenez-vous, j’avais perdu beaucoup de cheveux, vous m’aviez même dit, que vous n’aviez jamais vu quelqu’un en perdre autant. En tant que femme, c’était difficile, mais grâce à vous, je me suis accrochée.
Et une fois guérie, j’ai remis ma vie en cause. Je me suis séparée de mon compagnon, j’ai fait seule le sevrage de la méthadone en quelques semaines (c’était dur, mais j’y suis arrivée), puis je suis partie avec mes deux filles en Guyane pour enseigner. Si j’avais pu aller vers la mort, je devais pouvoir faire le choix de revivre.
Ce fut difficile, mais pas d’étiquette, je pouvais repartir à zéro. Cayenne a été mon bagne, mais il m’a sauvé. Au bout de 4 ans, je suis allée enseigner à Mayotte pour passer du bagne au paradis et poursuivre ma reconstruction.
J’existais enfin pour moi et par moi, je m’assumais. Puis, je suis rentrée en métropole et actuellement, je suis prof à Paris. Et tout va bien… »

Sa mère s’était rapprochée timidement et écoutait la conversation, ses yeux devenaient rouges et elle ajouta :

« Et moi, je suis la maman qui vous écrivait en vous suppliant de sauver notre fille ».

Nathalie parut surprise et dit :

« Ah bon, tu écrivais au docteur ? Pourtant, j’avais l’impression que toi et papa, vous ne m’aimiez pas à l’époque… j’espère que maintenant, tu es fière de moi et de tout ce que j’ai fait (la mère acquiesça…) et puis, docteur, dans quelques semaines, je vais être grand-mère… »

Quel parcours en 15 ans ! Et maintenant, les patients guéris qui deviennent grands-parents. J’étais heureux de cette rencontre et surtout de savoir que tout allait bien pour elle.
Car, nous les médecins, quand des patients sont perdus de vue, on imagine toujours le pire, mais rarement qu’ils puissent aller bien et vivre autre chose.

D’ailleurs dans les études les patients perdus de vue sont comptabilisés comme des échecs…

Merci Nathalie de m’obliger à imaginer les choses autrement et bravo à la grand-mère que tu vas devenir.

Pascal Mélin

COMMUNIQUÉ DE PRESSE : PÉNURIE DE VACCINS CONTRE L’HÉPATITE B

Communiqué de presse

05 juillet 2017

PÉNURIE DE VACCINS CONTRE L’HÉPATITE B

LE RATIONNEMENT N’EST PAS BON POUR LA SANTÉ PUBLIQUE

Face à une importante pénurie de vaccins contre l’hépatite B, une série de mesures ont été prises par les autorités sanitaires depuis le mois de février :

La Direction Générale de la Santé et l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) affirment  « garantir l’approvisionnement pour les mois à venir et permettre aux personnes qui le nécessitent de se faire vacciner ».

Depuis le mois de Mars, SOS Hépatites à ouvert un observatoire et accompagne les personnes grâce à son numéro vert.

Analyse :

  • Des personnes prioritaires ont bénéficié de la mise en place du plan. L’accès au vaccin pour  les personnes dialysées, en insuffisance rénale chronique  ou candidates à une greffe d’organe s’est amélioré.
  • Les difficultés persistent principalement pour des personnes pourtant prioritaires  car présentant des risques de contracter l’hépatite B : Les personnes vivant avec des porteurs chroniques de la maladie rencontrent encore et toujours des problématiques d’accès au vaccin mais aussi les personnes ayant des relations sexuelles avec des partenaires multiples, les usagers de drogues par voie intraveineuse.  Devant l’ampleur de la pénurie, les pharmacies hospitalières établissent leur propre plan de rationnement. Ces personnes sont jugées moins prioritaires, leur identification est également soumis à plus de subjectivité.

Malgré toutes ces mesures alternatives, tous les signaux sont donc au rouge pour une augmentation des nouvelles contaminations à venir, d’autant plus que le rattrapage vaccinal des adolescents continue d’être  sacrifié sur l’autel de la pénurie.

La situation témoigne d’un dysfonctionnement global de la régulation de notre système de santé qui peut donc brutalement mettre à mal des années d’efforts en santé publique.

Dès sa prise de fonction, la Ministre de la Santé s’est exprimée en faveur de l’obligation vaccinale.
Hier, le Premier Ministre dans son discours de politique générale a confirmé la mise en place rapide de cette avancée majeure. Cette politique volontariste doit être accompagnée dès à présent par une évaluation et un renforcement de la législation en vigueur notamment  le décret du 20 juillet 2016 relatif à la lutte contre les ruptures d’approvisionnement de médicaments.

 

Retrouvez des témoignages sur le site de SOS Hépatites 

Contacts Presse

Carmen Hadey, 06 60 97 95 38

Yann Mazens,  01 43 67 26 40/ 06 74 86 44 48  direction@soshepatites.org

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE : PÉNURIE DE VACCIN CONTRE L’HÉPATITE B – TÉMOIGNAGES

Témoignages rédigés par des particuliers

  • « Je suis très malade et en attente de greffe du poumon, j’ai besoin de cette vaccination avant la greffe pour être protégée. »
  • « Déjà fait les 2 premières injections. Impossible trouver vaccin pour 3ème. En final, un médecin m’a conseillé de faire 1 injection du vaccin combiné VHA/VHB »
  • « J’ai été surprise de ne plus trouver de vaccin contre l’hépatite B alors qu’il ne me manquait plus que la dernière injection.  La vaccination m’a été demandée avant de commencer ma chimiothérapie. Heureusement, l’association SOS hépatites m’a orientée vers le Centre de vaccination de la ville qui avait encore des vaccins et qui a accepté de me dépanner. »
  • « J’ai prévu d’aller en vacances dans un pays où la vaccination contre l’hépatite B est fortement recommandée. Je me suis informé au Centre de vaccinations internationales. J’ai eu les 2 premières doses et ensuite plus moyen de trouver la troisième. On me dit que cela suffit, que je peux avoir la troisième lorsqu’il y en aura à nouveau. Mais vais-je y penser ? Aurai-je l’information lorsque je pourrai l’avoir ? Je me sentirai plus rassuré si j’aurai pu avoir cette dernière dose. »
  • « J’accompagne un enfant handicapé dans son parcours de soins. La vaccination contre l’hépatite B m’a été recommandée pour que je sois protégée. Parcours difficile pour trouver la dernière dose. »

Témoignages rédigés par des médecins, professionnels du paramédical ou de l’action sociale 

  • « Impossible de vacciner une patiente à  haut risque de contamination par son conjoint (elle est enceinte en plus) »
  • « Impossible de vacciner la famille de patient porteur chronique du virus, l’épouse en particulier malgré le risque contamination sexuelle »
  • « Impossible de vacciner une personne candidate à une greffe d’organes. Pourquoi cette pénurie ???? »
  • « Population à  risque de par leur pratiques sexuelles, très dommage de ne pas pouvoir les protéger contre cette IST alors même que l’on met en place des stratégies médicamenteuses de protection contre le VIH »
  • « Nous dépistons l’hépatite B au CeGIDD et auprès des migrants. Quand ils sont non immunisés, nous ne pouvons plus leur proposer la vaccination. Je suis également un HSH à  qui j’ai prescrit la PrEP non immunisé que je ne peux pas vacciner faute de vaccin. »
  • « Impossible de vacciner des usagers de drogue car ils ne sont pas injecteurs. On va les initier à l’injection »
  • « Impossible de trouver la 3ème injection du vaccin pour un patient VHC active et présentant des facteurs de risques d’exposition à  l’Hépatite B »
  • « Risque de perdre de vue le patient avant la fin de ses vaccinations et prises de risque entre temps »
  • « Très compliqué pour l’accès des personnes qui souhaitent bénéficier du traitement PrEP. Le vaccin est fortement recommandé dans le protocole et l’hôpital a du mal à en garantir l’accès. Vaccination indispensable pour la plupart des personnes même hors protocole PrEP. »
  • « Les personnes sans-domicile fixe ne veulent aller dans les CeGiDD souvent implantés dans les Centres Hospitaliers. Depuis la pénurie les vaccins ne sont plus disponibles dans les structures qu’ils fréquentent. Les informations de prévention ne peuvent être complétées par la vaccination. C’est dommage étant donné que ce sont des personnes qui pour la plupart ne fréquentent pas longtemps le même lieu. »

Témoignages de personnes soumises a l’obligation vaccinale 

  • « Dans le cadre de mes études en soins infirmiers , je dois présenter un dosage d’anticorps anti HBs à 100 UI/l avant de commencer mes stages. Il me faut impérativement cette vaccination. »
  • « Tant que n’ai pas eu les 3 vaccins , le dossier n’est pas complet pour ma demande d’embauche pour un  poste d’aide soignante. »
  • « Difficulté d’inscription dans un établissement de formation médicale, soumis à  l »arrête du 2 août 2013 »
  • « Dossier considéré comme incomplet tant que je n’ai pas eu les 3 doses de vaccin. Je ne peux par conséquent pas commencer à travailler comme pompier. »
  • « Mon fils a enfin trouvé du travail comme ambulancier mais gros stress pour trouver la dernière dose du vaccin contre l’hépatite B. J’ai même changé de département pour le lui procurer. Incompréhensible. Sans cela il n’était pas accepté sur son poste. »
  • « J’ai trouvé un emploi en tant que technicien de laboratoire mais je ne peux intégrer mon poste avant d’être protéger contre l’hépatite B. »
  • « Cela fait partie de la constitution du dossier demandé par le futur employeur. »
  • « Le vaccin contre l’hépatite B m’est demandé dans le cadre d’une embauche. Ne pas obtenir l’emploi car la vaccination est obligatoire. »
  • « Le vaccin contre l’hépatite B m’est demandé dans le cadre de la constitution d’un dossier en vue d’un stage. Je ne pourrai pas effectuer mes stages, il y aura de fortes conséquences sur ma formation. »
  • « J’espère que mon admission ne sera pas remise en cause. Cela fait 1 an de j’essaie d’intégrer cette formation d’auxiliaire en puériculture en passant des concours. Je suis demandeur d’emploi et motivé à l’idée de valider ma reconversion par cette formation. Étant admis en formation auxiliaire de puer, je ne comprends pas pourquoi on m’a refusé le vaccin au centre d’Air France. »

DIRA-T-ON DE CETTE DAME QU’ELLE ETAIT UN GRAND HOMME ?

Votre disparition a fait revivre en moi, l’histoire d’une patiente que j’avais connue il y a quelques années.

C’était une femme d’une soixantaine d’année. Elle était accompagnée de son mari. Elle avait les traits tirés, ne souriait pas, elle semblait usée et fatiguée. Elle paraissait avoir 20 ans de plus que son âge.

Elle venait consulter pour une hépatite C chronique. On a alors réalisé la biopsie hépatique (à l’époque) et commencé un traitement à base d’interféron.

On n’avait pas retrouvé le mode de contamination dans son parcours de vie, mais peu importe dans 20 % des situations, le mode de contamination n’est pas retrouvé (on connait les modes de transmission mais on ne les retrouve pas toujours en parlant avec le malade).

Le traitement avait débuté et on accompagnait la patiente du mieux possible, pendant une année de traitement.

Au fil des consultations de suivi, elle s’ouvrait de plus en plus auprès de l’infirmière d’éducation. Et c’est à 3 mois, lorsque pour la première fois sous traitement, le virus était indétectable qu’elle confia son secret.

Au début des années 70, elle avait subi un avortement clandestin. Les conséquences avaient été dramatiques une hémorragie et une septicémie. Elle avait alors dû être hospitalisée en urgence. Elle avait alors été transfusée et on avait pu lui sauver la vie. Elle n’avait jamais parlé de cet événement à son mari.

Mais, maintenant on savait d’où venait son Hépatite C.

À cette époque, il se pratiquait 1 000 avortements clandestins par jour en France. Madame Veil pour dépénaliser l’avortement et lui donner un cadre légal, vous n’avez pas invoqué la morale, mais la sécurité sanitaire. Grâce à vous, on a pu éviter des contaminations de l’hépatite C. Mais, ces femmes qui avaient 20 ans, dans les années 70 n’en ont que 67 maintenant. Qui les dépistera ?

Cette patiente est aujourd’hui guérie, le temps s’est refermé sur son traumatisme qu’elle n’osa jamais raconter. Aujourd’hui on évoque le féminisme par l’égalité salariale ou le port du burkini, ce féminisme est loin du votre Madame Veil.

Mais, vous nous avez appris le combat et le besoin de se faire entendre.

VOUS ÊTES UNE GRANDE DAME ET VOUS ÊTES POUR NOUS UNE HÉPATANTE.

Pascal Mélin