L’HÉPATANTE N°20 – JUIN 2017

ÉDITO :   EN JUIN, FAITES DE LA MUSIQUE

En juin les élections législatives et présidentielles sont enfin terminées. On ne savait pas si on allait être debout, en marche ou insoumis  mais on savait qu’on allait faire du bruit. Et c’est ce que nous avons fait car pour nous juin était un festival d’actions comme à Strasbourg, en Occitanie et partout en France avec des actions de dépistage pour tous. A travers cette nouvelle newsletter nous voulons associer les actions aux réflexions.
La Journée Nationale de lutte contre les hépatites virales habituellement réalisée en mai a été repoussée en juin pour raison politique.

Et pourtant elle n’a pas été supportée par les politiques ni par le ministère, seuls les malades et SOS hépatites se sont mobilisés. En juin, il y a eu aussi des temps de rencontre avec le terrain, c’est ce que nous avons fait à Angers le 10 juin, à Charleville le 16 juin avec la nouvelle édition de « back to basics » organisée par l’équipe de YOZ et à Dijon le 23 juin avec un forum sur le  foie et l’alcool organisé par SOS hépatites bourgogne franche comté.
Mobilisation aussi le 22 juin avec la journée de réflexion et de reconnaissance aux donneurs. Nous devons tous être les ambassadeurs du don d’organe et prendre conscience que l’homme est son propre réservoir de pièces détachées. Partagez dans cette lettre le témoignage de Gilles, un « ancien » militant et tout jeune greffé.

Le mois de mai était le mois du dépistage mais juin est pour nous le mois de l’action et juillet sera le mois de la consécration avec la Journée Mondiale de lutte contre les hépatites virales le 28 juillet .

Mais d’ici là nous lançons la campagne « savoir C guérir », Ecoutez la chanson de Jewly et rejoignez-nous …Savoir c’est guérir,  le dire c’est prévenir. La journée nationale avant la fête de la musique, c’était bien pour lancer notre campagne non ?

Pascal Mélin, Président de SOS hépatites fédération

 

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE : MERCI MME LA MINISTRE

Communiqué de presse
30 juin 2017 

  

Merci Mme la Ministre

 

 

Hommage à vous Simone Veil.

Vous qui avez initié le mouvement d’humanisation des hôpitaux.

Vous qui avez libéré les femmes en leur reconnaissant le droit à l’avortement.

Vous avez été parmi les précurseurs ayant contribué à l’avènement de la démocratie sanitaire.

Merci à vous.

 

 

 

 

 


VACCIN ET GREFFE… IL FAUT LE FAIRE !

Je voudrais vous raconter une histoire récente en conservant l’anonymat du médecin et de l’hôpital concerné.

Un de mes patients est guéri de son hépatite C, mais comme d’autres, il rentre dans la catégorie de ceux que j’appelle « les guéris trop tard ». En effet, malgré la guérison virologique, son état hépatique et sa cirrhose se sont dégradés.

Donc, naturellement, j’ai préparé psychologiquement le patient à accepter l’idée et la possibilité d’une greffe du foie, puis l’ai envoyé vers un centre de transplantation.

Une des recommandations dans la préparation à la greffe est la vérification et la mise à jour des vaccins de l’hépatite A et B inclus, en vérifiant bien sûr qu’il n’est pas déjà protégé.

C’est ce que j’avais fait en lui expliquant l’importance de cette protection.

Quelque temps plus tard, il est hospitalisé dans le centre de référence où il n’a finalement pas pu bénéficier des soins qui étaient prévus, car il était fébrile. Aucune cause à cette fièvre n’a été trouvée et le patient interroge l’un des médecins de l’équipe de transplantation en lui demandant :

–  « Est-ce que la fièvre peut venir du vaccin de l’hépatite B que j’ai fait il y a quelque temps ?»

La réponse du spécialiste :

– « Non, cela n’a rien à voir, mais, pourquoi vous a-t-on vacciné maintenant contre l’hépatite B ?»

Cher Confrère, je pense que vous vous êtes demandé à haute voix, si c’était le meilleur moment pour réaliser une vaccination et ce, d’autant que la chute des défenses immunitaires liées à la cirrhose diminue la réponse à la vaccination.

Je suis sûr que c’est à cela que vous pensiez !

Mais votre manque d’explications a mis le doute dans la tête de mon patient :

– «  Suis-je  bien pris en charge, pourquoi les médecins ne disent-ils pas tous la même chose ? Qui dois-je croire ? Que dois-je faire ? La greffe est-elle la bonne solution ? »

Et oui ! Le problème est bien celui de la cohérence du parcours de soins dont on parle tant. Apprenez qu’avec une simple phrase anodine, vous pouvez semer le doute et l’inquiétude dans la tête d’un malade.

Comprenez bien que nous sommes tous perdants ! Vous, le malade et moi.

L’accès à la greffe est un parcours difficile où il faut gagner la confiance et la sincérité du malade. Car, si pour vous, la greffe est votre travail quotidien, pour le malade, c’est l’ultime rempart entre lui et la mort.

Alors, écoutez à l’avenir ! Réfléchissez avant de répondre ! Et ayez le souci de maintenir le corps médical en cohérence.

Partout ! Il est dit dans les recommandations que les patients en attente de greffe doivent être à jour de leur vaccination.

Pascal Mélin

MAVIRET ET VOSEVI…

Retenez ces deux noms, car vous les entendrez en 2018. Ce sont les noms des deux dernières molécules de traitement de l’hépatite C :

Le MAVIRET des laboratoires Abbvie n’est en fait que le nom commercial de l’association Glecaprevir et Pibrentasvir.

Le VOSEVI des laboratoires Gilead n’est en fait que le nom commercial de l’association Sofosbuvir et Velpatasvir.

C’est le nom des deux combinaisons actives sur tous les virus de l’hépatite C, que nous aurons à notre disposition dans la lutte contre ces virus. Nous étions à la recherche de ces deux nouveaux noms depuis plusieurs semaines, mais le secret était bien gardé.

C’est la recommandation de mise sur le marché du CHMP (Comité des médicaments à usage humain, Committee for Medicinal Products for Human en anglais) de l’Agence Européenne du Médicament qui a permis de lever le voile.

La puissance de ces deux traitements est telle que l’on va probablement évoluer vers un marché bicéphale…

Décidément, depuis 4 ans, les molécules se suivent, mais ne se ressemblent pas et ne sont que des comètes dans le champ hépatologique avec une durée de vie très brève. Dans l’histoire de la médecine, il n’y a pas eu beaucoup de médicaments aussi efficaces qui ont vécu aussi peu.

Aller, je vais jouer à mon passe-temps favori. La contorsion des mots.

MAVIRET pourrait devenir : V’T’AIMER ou ME RAVIT

VOSEVI pourrait devenir : SO VIVE… ou VOS VIE

Je sais, certains me reprocheront l’orthographe ou les anglicismes, mais, ne peut-on pas garder un peu de poésie dans ce monde de brut hépatologique.

Bienvenue à ces deux derniers-nés de l’hépatologie.

Pascal Mélin

BRAVO MADAME LA MINISTRE DE LA SANTÉ…

À peine arrivée au Ministère de la Santé, vous proposez courageusement, de rendre obligatoire 11 vaccins contre 3 actuellement.

Et là moi, je dis chapeau !

Certes, on sait bien que la France se fait tirer l’oreille par l’Europe. En effet, pour l’Europe, un vaccin est obligatoire ou pas et l’ensemble des pays nordiques de l’Europe mise sur la pédagogie de la population.

En France, on continue d’avoir des vaccins obligatoires et d’autres non mais, on est le seul pays à proposer des vaccins recommandés. Cette décision reflète bien toute l’ambiguïté française.

Et là Madame Agnès BUZYN, à peine les cartons posés au Ministère de la Santé décide de sortir de cette situation française en rendant purement et simplement 11 vaccins obligatoires.

Bravo ! Là j’ai l’impression que l’on tire les choses vers le haut en protégeant une population. La santé publique c’est parfois protéger une population contre son gré.

Nous vous soutiendrons dans cette décision courageuse, nous n’espérions pas une telle prise de décision, ni aussi vite.

Aujourd’hui, nous avons un vaccin contre l’hépatite B, des traitements très efficaces contre l’hépatite C et des stratégies de dépistage cohérents. Alors, faisons notre le programme qui vise à éradiquer l’hépatite B et C pour 2030.

Et le 22 juin, c’était la Journée de réflexion et de reconnaissance aux donneurs d’organes, vous en avez entendu parler ?

Avez-vous pris la décision de dire OUI ?

Devenons tous hépatants !

Pascal Mélin

COMMUNIQUÉ DE PRESSE : DE L’OBLIGATION VACCINALE

Retrouvez le communiqué de presse de France-Asso Santé (dont SOS Hépatites est membre) concernant l’obligation vaccinale.

SOS Hépatites a largement participé à la réforme de la politique vaccinale qui a abouti à des recommandations consensuelles. Nous n’accepterons aucun retour en arrière. Nous sommes mobilisés devant la pénurie de vaccins contre l’hépatite B. Devant l’ampleur de la pénurie, le vaccin est réservé à des populations « prioritaires » (un rationnement donc). Retrouvez notre observatoire.

L’accès universel à la vaccination contre l’hépatite B est une priorité pour vaincre l’épidémie et éviter de futures contaminations. La pénurie de vaccins actuelle vient mettre à mal des années d’efforts en santé publique.

Une meilleure régulation du système de santé doit être établie.

22 JUIN : TÉMOIGNAGE DE GILLES, GREFFÉ DEPUIS 6 SEMAINES

22 juin, Journée de réflexion et de reconnaissance aux donneurs

SOS Hépatites ambassadeur du don d’organes, de tissus et de cellules reprend le slogan : « DON D’ORGANES TOUS CONCERNES »

En savoir plus : www.dondorganes.fr et Agence de la biomédecine

Gilles, bénévole SOS Hépatites en Pays de la Loire greffé du foie, au CHU de Rennes, depuis 6 semaines a accepté de témoigner sur son vécu, son ressenti avant et après la greffe et sur le soutien dont il a bénéficié :

AVANT

J’ai bénéficié de ma greffe après 10 ans en suspens.

Il a d’abord fallu que je guérisse de l’hépatite C. C’est arrivé en 2015 avec un antiviral à action direct, ‘EUREKA’. Mais après des traitements sans résultat, des protocoles d’essais en tri, quadrithérapies qui ont échoué, l’état de mon foie était tel que la ligne de non-retour était franchie (Fibrose 27,7 kPa) et les varices œsophagiennes très nombreuses.

Les premiers nodules sont apparus 6 à 7 mois après la guérison virale. La chimio-embolisation a très bien marché, puis de nouveaux nodules sont apparus.

LISTE D’ATTENTE

La décision d’inscription sur la liste d’attente a été prise fin 2015 avec l’équipe médicale. Il fallait être réaliste, j’étais trop atteint.

Les délais d’attente sont de 18 mois environ avec 2 listes d’attentes (liste nationale et liste de décès encéphaliques).

L’attente de l’appel a été difficile au début, les doutes, les réticences, puis vite balayés. Je suis passé à autre chose tranquillement.

JOUR J

L’appel est survenu en pleine nuit : première sonnerie 2h, ma femme a décroché, personne au téléphone. Le second appel, 5 minutes après, je prends « on a un foie pour vous ? ». Le docteur me demande si je peux être à 7h au CHU ? J’arrive ! Je ne suis pas stressé, mon épouse oui.

Je suis arrivé à l’hôpital confiant. L’opération a duré 10h30. L’équipe avait annoncé 8h30 environ.

Les échanges téléphoniques entre ma femme, rentrée sur Nantes, et l’équipe d’opération l’ont rassurée. Tout se passait bien, malgré le retard (déviation portal, etc.)

LE RÉVEIL

André (greffé depuis plus de 9 ans, bénévole SOS Hépatites en Pays de la Loire) m’avait préparé aux douleurs du réveil. Pour moi pas de douleur en dehors de la cicatrice. J’ai même trouvé la douleur plus supportable que celle d’une intervention dans l’œsophage. Je justifie cette différence par les progrès médicaux et techniques, évaluation de la douleur, administration en intraveineuse…

Entouré par l’ensemble de l’équipe de réanimation, toujours présente, j’ai repris mes esprits lentement.

Je suis sorti au bout de 9 jours. Après la greffe j’ai senti mon corps repartir, les analyses de sang sont parfaites.

Tout s’est passé à merveille. Je souhaite la même expérience aux futures greffés et je leur souhaite de croquer la vie ?

LE SOUTIEN

Ce sont des moments d’échange, d’interrogation, avec des greffés (André et les autres), des associations et de communication plus personnelle avec la famille, les proches et les amis.

MESSAGE AUX GREFFES

Acceptez le cadeau que l’on vous fait. Soyez en digne, respectez le donateur et vivez avec une partie de lui.

MESSAGE AUX DONNEURS

Donner ses organes, c’est sauver plusieurs vies,

N’ayez aucune hésitation,

Considérez que ce don est naturel,

Faites connaître votre choix sur le don d’organes !

Gilles

SAVOIR C GUÉRIR : ÉCOUTEZ ET LISEZ

Le 20 juin, c’est la Journée Nationale de lutte contre les hépatites virales.

Mais aussi pour SOS Hépatites, le lancement de sa campagne « Savoir C Guérir ».

Car pour nous aujourd’hui, l’enjeu de la lutte contre l’hépatite C, c’est celui du dépistage.

Après le traitement universel, nous réclamons le dépistage universel. Car « Savoir C Guérir » !

Écoutez l’émission « Allo docteur » de 10h à 11h sur Europe 1 !

Site internet de la campagne

Pascal Mélin

COMMUNIQUE DE PRESSE : CAMPAGNE « SAVOIR C GUERIR »

À l’occasion de la Journée Nationale de lutte contre les Hépatites, l’accélérateur culturel Culture Angels et l’association SOS hépatites lancent une vaste campagne nationale d’incitation au dépistage « savoir C Guérir », qui utilise la musique pour faire entendre une maladie silencieuse souvent méconnue.

En collaboration avec le musicien et compositeur britannique Phil Spalding (Bassiste de Mick Jagger, Roger Daltrey le chanteur des WHO, Elton John..), l’artiste Jewly a composé spécialement deux titres inédits dédiés à la campagne et véritables hymnes du projet : Savoir c’est guérir (en français) et John Doe (en anglais).  10 000 singles seront distribués gratuitement.
Voir le site internet de la campagne

L’hépatite C concerne 230 000 personnes en France. Les traitements actuels permettent de guérir plus de 95 % des patients atteints avec l’élimination définitive du virus. À condition bien sûr de savoir que l’on est porteur de la maladie, car elle est le plus souvent sans symptômes.

Les bonnes raisons de se faire dépister :

  • J’ai eu une opération chirurgicale ou de la chirurgie dentaire
  • J’ai été hospitalisé hors de France
  • J’ai subi une coloscopie, une endoscopie, une fibroscopie, j’ai été opéré d’une phlébite
  • J’ai eu recours à l’acupuncture, la podologie, la mésothérapie
  • Je me suis fait faire un tatouage ou un piercing (même à l’oreille) lors d’un voyage à l’étranger ou hors boutiques réglementées.

Ces modes de contaminations sont souvent ignorés du grand public par rapport aux transfusions de sang et de dérivés sanguins, aux usages de drogues mêmes anciens (sniff ou injections).

L’hépatite C est la première maladie chronique qui se guérit et nous pouvons désormais mettre fin à l’épidémie.

Un dépistage de l’’hépatite C, chez tous les adultes au moins une fois dans leur vie est recommandé. Chaque médecin traitant doit aujourd’hui, proposer un dépistage à chacun(e) d’entre nous.

FAITES-VOUS DEPISTER !

Retrouver nos dernières recommandations pour contrôler l’épidémie

Contacts Presse

Pascal MELIN, Président de SOS Hépatites : 07 85 62 91 69

Frédéric CHAFFRAIX, Vice-Président de SOS Hépatites : 06 62 80 53 74

Yann Mazens Directeur de SOS Hépatites : 06 74 86 44 48  / 01 43 67 26 40

 

 

 

SOS Hépatites Fédération a pour objectif d’informer, soutenir, défendre toutes les personnes concernées par les hépatites virales et les maladies du foie.

 

Visitez notre site internet  pour connaître l’ensemble de nos demandes contrôler l’épidémie

 

20 JUIN – NOS ACTIONS

LA PRESSE EN PARLE…

24H en Alsace 20 TV. 19 juin 2017, DNA. 8 juin 2017, Pharmaceutique. juin 2017, Le Télégramme. 02 juin, …

SOS hépatites en Occitanie

A Béziers le 20 juin, l’association est présente au CSAPA Episode dans le cadre d’une action dépistage portée par plusieurs partenaires dont Episode et le CeGIDD.

06 45 69 69 72 animateur.lrmp@soshepatites.org

SOS hépatites Provence-Alpes-Côte d’Azur

20 juin, rendez-vous au stand d’information dans le hall de l’hôpital Saint Joseph à Marseille, de 9h30 à 17h. Du shiatsu, discipline énergétique de relaxation et de mieux-être, est proposé gracieusement !

06 31 41 21 02 paca@soshepatites.org

SOS hépatites dans l’émission Allo Europe 1 de 10h à 11h le 20 juin

Journée nationale de lutte contres les hépatites – Hépatites A, B, C… Comment les dépister ? Quels sont les symptômes ? Comment éviter l’infection ? Comment se soigner ? Comment vivre avec ?…

L’invité Pascal Mélin, Président SOS hépatites Fédération. Ecoutez l’émission !

SOS hépatites Alsace-Lorraine

A l’occasion de la Journée nationale de lutte contre les hépatites B et C, l’association a multiplié ses actions d’information, prévention et dépistage dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin du mois d’avril jusqu’en juin. Pour le jour J, 20 juin, rendez-vous au Pont du Marché devant la Place des Halles de 10h à 18h (Stand d’information et de prévention + proposition de Dépistage par TROD et FibroScan)

Plus d’infos : 03 69 14 60 38 Alsace.soshepatites.fr Facebook alsace@soshepatites.org

 

LE 20 JUIN : SAVOIR C GUÉRIR

Le 20 juin, ce sera la Journée nationale 2017 dédiée aux hépatites virales.

Mais, ce sera aussi la Journée de lancement de la campagne de SOS Hépatites : « Savoir C Guérir » !

Le 20 juin, coincé entre le deuxième tour des législatives et la Journée de la musique, il va être dur de se faire entendre ! Mais, c’est pour ça qu’avec la chanteuse de rock Jewly et notre partenaire Culture Angels, nous avons choisi la musique pour porter notre message.

Nous avions retenu que la JNH (Journée Nationale Hépatites) se déroulait habituellement en mai. Oui, mais voilà, en cette année d’élections, l’équipe gouvernementale et la Direction Générale de la Santé (DGS) ont repoussé cette JNH au 20 juin, pour la confier à la nouvelle équipe.

Mais, l’info est tombée il y a quelques semaines : le 20 juin, il n’y aura aucune communication officielle, ni la DGS, ni le ministère ne feront d’action ou de déclaration.

On attendra quand même deux journaux : le premier « L’écho des Recos » issu du suivi du rapport Dhumeaux 2 et le deuxième, BEH (bulletin épidémiologique hebdomadaire) qui évoqueront les problèmes liés aux hépatites en 2017.

Il n’y aura pas de parole politique cette année et pourtant, tant de choses ont été bouleversées depuis un an :

  • L’accès universel au traitement,
  • Le développement des TROD,
  • L’amélioration de l’accès aux traitements…

Ce seront donc les malades, qui porteront les messages pour appeler au dépistage le plus général possible et pourquoi pas universel ?

Il reste en France, 150 000 personnes à dépister et à guérir d’où le nom de notre campagne « Savoir C Guérir ».

Madame la Ministre de la Santé, si vous entendez notre message : « Faites des hépatites virales et des maladies du foie la grande cause nationale pour 2018 ! ». Ce serait une belle reconnaissance et un levier vers le dépistage et le traitement pour tous : « Savoir C Guérir ! »

Pascal Mélin

DON DU SANG, LAISSER L’EFS FAIRE…

EFS, Etablissement Français du Sang

Vous avez surement remarqué qu’il n’y avait pas eu de blog hier, mardi !

Normal, c’était pour couvrir le mercredi 14 juin, qui est la Journée mondiale des donneurs de sang.

En France, on a pu compter jusqu’à 200 000 personnes contaminées de l’hépatite C par transfusion avant 1993.

Mais aujourd’hui, en 2017, le don de sang est sécurisé en France contre la syphilis, le virus HTLV (premier rétrovirus humain à avoir été découvert), l’hépatite B ou C et le VIH. Mais cela n’a pas toujours été le cas.

On pourrait pour cette Journée mondiale, vous inciter à donner votre sang ou bien encore envoyer un selfie à un site de soutien. Mais avez-vous pris conscience que la transfusion est une greffe à part entière ?

Car cette année, la transfusion fête son 350ème anniversaire. C’est en 1667, le 15 juin, que Jean-Baptiste Denis réalise la première transfusion sanguine.

À cette époque, on ne connaît pas les groupes sanguins et il transfuse du sang de mouton à un jeune homme de 16 ans… et son état s’améliore.

Il faudra attendre 1900 et les travaux de Landsteiner pour que l’on découvre les groupes sanguins et c’est malheureusement la Première Guerre Mondiale qui permit l’essor et la promotion de la transfusion. Mais, il ne faudra que quelques années, pour qu’en 1910, le Dr Georges Woolsey décrive un cas de maladie post-transfusionnelle chez un New-yorkais de 54 ans. C’était un cas de paludisme transfusionnel !

Depuis, on a continuellement sécurisé les dons de sang contre bactéries, hépatite B, SIDA et hépatite C.

Mais, le sang est une greffe de tissus qui a sauvé des millions de vies. Je voudrais vous proposer de prendre un peu de recul et de réfléchir à la transfusion. Comme il n’y a pas de greffe de foie dans tous les pays, il n’y a pas non plus de transfusion partout !

En 2017, on estime que 8 personnes sur 10 n’ont pas accès à une transfusion sécurisée. Seuls 30 % des pays ont un service national de transfusion coordonné.

En Afrique, on déplore encore que 5 % des personnes contaminées par le VIH l’ont été par transfusion, car il n’y a pas de test sur les dons de sang. On compte en 2017, qu’il manque 6 millions de tests pour sécuriser les dons.

Alors, lors de cette journée mondiale, il est du devoir de tous les hépatants de dénoncer que la transfusion reste un mode de contamination pour le VIH, les hépatites…

Et nous dans les pays riches, nous nous grattons la tête devant les premiers cas d’hépatite E transfusionnelle et réfléchissons à la nécessité de rendre obligatoire la sérologie VHE de façon systématique chez tous les donneurs…

Cette journée est aussi dédiée à tous les porteurs d’hépatite virale contaminés par transfusion qui sont décédés de leurs complications avant que les traitements efficaces puissent les guérir. C’est aussi leur journée !

Pascal Mélin