VŒUX 2017…

voeux-2017Chaque mois de janvier, il faut présenter ses vœux, porter un regard critique sur l’année écoulée et prendre des résolutions pour la nouvelle année.

En 2016, SOS hépatites a eu 20 ans.

Les combats de 1996 ne sont plus ceux de 2016. Mais c’est à nous de construire 2017, avec ses espoirs et ses combats.

Mais, devons-nous au bout de 20 ans, réformer SOS hépatites pour nous adapter aux nouveaux enjeux ou au contraire, re-former SOS hépatites, dans sa dimension historique ?
Devons-nous moderniser notre structure associative pour l’adapter aux nouveaux enjeux ou au contraire, re-former SOS hépatites canal historique, en redonnant toute sa place à l’être humain comme nous l’avions fait en 1996 ?

Réformer ou re-former ?

Nous lancer dans la communication à tout-va, dans tous les sens, avec tous les outils et moyens technologiques possibles ? Ou devons-nous, comme nous l’avons toujours fait, faire confiance à l’homme qu’il soit malade ou non ?

En 2017, je n’ai plus peur des virus des hépatites virales, car je sais que l’on peut en guérir ou qu’il y a des vaccins.

Mais en 2017, ce qui me fait peur, c’est l’homme et ses comportements…

Ses comportements, quand il refuse de se faire vacciner, quand il se re-contamine ou lorsqu’il est médecin et qu’il refuse de soigner tout le monde. Comportement encore, lorsqu’il se sur-alimente au point de mettre sa santé hépatique ou cardio-vasculaire en jeu.

En 2017, plus que jamais, c’est de l’homme et de ses comportements dont j’ai peur et c’est justement pour cela que nous devons revenir à la relation humaine.

En 2017, de nombreuses maladies chroniques sont contrôlables, à condition que l’homme change son comportement.

En 2017, on peut guérir de l’hépatite C, sans modifier son comportement, quel luxe pour une maladie chronique !

Mais à quoi sert l’accès universel au traitement, s’il n’y a pas un accès universel au dépistage ?
L’universalité n’est pas un concept thérapeutique, mais un continuum depuis la contamination et s’étend bien plus loin que la guérison.

Nos idées, nos messages, doivent maintenant porter sur l’avant vie avec un virus ou l’après-vie sans virus. Il n’y a pas une vie dans l’après-vérité de 2017 ou dans l’après-guérison.

Nous ne devons pas construire nos représentations en les centrant sur les virus, mais bien sur la personne.
Notre engagement commence depuis la RDR (réduction des risques), en passant par l’accès au dépistage, au traitement et à l’accompagnement de la guérison.

L’addiction sous toutes ses formes, doit nous éclairer dans notre envie de faire et de travailler autrement avec la personne.

De même, le vaccin et son concept, nous amène à rencontrer la population générale, pour lui amener une autre vérité.

Le capital foie est évolutif au cours de la vie et va se modifier d’année en année, en fonction des comportements de la personne, mais aussi de ses expositions à des virus.

En 2016, tous ensemble, nous avons été Hépatants, mais nous devrons l’être encore plus en 2017, pour faire face au bouleversement qui nous attend.

En 2017, je ne crains plus les virus, mais j’ai peur des hommes, c’est pourquoi je ne veux faire confiance qu’en l’Homme.

Bonne année à tous les militants qui partagent ces idées au quotidien, et bonne année à tous les salariés de la fédération, ou des régions qui font de nos rêves des actions possibles !

Merci à tous, de permettre à 2017 d’être encore plus hépatante…

Pascal Mélin

2016 EN CHIFFRES ET EN DATES…

les-chiffres20, cette année, SOS Hépatites a eu 20 ans, 20 années d’espoirs et de combats pour faire entendre la parole des malades et leurs attentes.

25 mai 2016, c’est le jour où madame Marisol Touraine, Ministre de la santé a ouvert la Journée nationale de lutte contre les hépatites virales en déclarant en France l’accès national au traitement médical de tous les malades porteurs d’hépatite C, quel que soit la sévérité de leur maladie.

8, c’est maintenant le nombre de semaines suffisantes pour guérir la plupart des malades porteurs d’hépatite C.

21000, c’est le nombre de personnes en attente d’une greffe d’organe en France.

40, c’est l’âge de notre Société savante d’hépatologie (AFEF) qui a fêté ses 40 ans le premier octobre 2016 à Bordeaux.

90, c’est le pourcentage de nourrissons qui sont  vaccinés contre l’hépatite B en 2016.

1400, c’est le nombre de greffes du foie réalisées en 2016, soit presque 4 greffes réalisées chaque jour dans notre hexagone.

18000, c’est le nombre de personnes qui ont été guéries de leur hépatite C en 2016.

500, c’est le nombre de personnes mortes en 2016 en attendant une greffe d’organes en France.

240 millions, c’est le nombre de personnes souffrant d’une hépatite B chronique en 2016 dans le monde, 280 000 en France.

1/3, c’est le nombre de refus de prélèvement d’organe : une fois sur trois la famille s’oppose au prélèvement d’organe d’une personne en situation de mort cérébrale.

4000, c’est le nombre de personnes mortes en 2016 des suites d’une hépatite virale en France.

28 juillet, c’est le jour de la Journée Mondiale de lutte contre les hépatites virales.

2030, c’est l’objectif du programme NOhep qui imagine pouvoir dépister et traiter toutes les personnes porteuses d’hépatite C d’ici 2030.

5, c’est le pourcentage de personnes au courant de leur statut virologique contre l’hépatite B et C en 2016 dans le monde.

Et enfin, 2017, c’est de nouveaux défis à relever.

Pascal Mélin

COMMUNIQUE DE PRESSE : HÉPATITE C – DES PATIENTS TOUJOURS EXCLUS DE L’ACCÈS AUX TRAITEMENTS

COMMUNIQUE DE PRESSE

04 JANVIER 2017

 

Comité Médical pour les Exilés (COMEDE)

Médecins du Monde

SOS hépatites Fédération

 

Des patients toujours exclus de l’accès aux traitements de l’infection par le VHC  

Le gouvernement doit utiliser tous les outils juridiques à sa disposition

Depuis plus de deux ans, le prix exorbitant des nouveaux traitements contre l’hépatite C exigé par les laboratoires a conduit le gouvernement à rationner l’accès aux soins, en violation directe de nos principes constitutionnels d’accès à la santé, retardant ainsi toute politique de santé publique pour mettre fin à    l’épidémie d’hépatite C en France.

Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales et de la Santé, a annoncé le 25 mai dernier l’accès universel aux traitements contre l’hépatite C. Cet engagement que nous avions salué s’est accompagné d’une volonté affichée de faire baisser significativement le prix de ces médicaments. Un arrêté en date du 10 juin a marqué une première extension des conditions d’accès, toutefois sans modification de prix ; un second et dernier arrêté était attendu en septembre dernier pour consacrer cet engagement.

Aujourd’hui, la Ministre de la Santé autorise le remboursement d’un nouveau traitement contre l’hépatite C, le Zepatier®, mais seulement  efficace pour les patients de génotype 1 et 4, quel que soit le stade de Fibrose.  Un quart des malades en France ont un génotype différent et ne sont donc pas éligibles à ce médicament. Une partie d’entre eux devra encore patienter. Le Zepatier® est commercialisé par le laboratoire MSD à 28 700 euros le traitement de 12 semaines. Si son prix est inférieur à ceux commercialisés par Gilead en France (46 000 Euros), le prix reste artificiellement fixé et encore bien trop élevé.

Nous sommes donc bien loin du compte et la promesse de l’accès universel n’est toujours pas  tenue.

Aujourd’hui, nous avons la preuve que la stratégie utilisée jusqu’à maintenant a montré ses limites. Et pourtant, cette stratégie ne change pas et on demande maintenant aux malades d’attendre le résultat de nouvelles négociations de prix entre le Comité Economique des Produits de Santé et le laboratoire Gilead.

Pourtant, pendant plus de deux ans, nos associations et collectifs n’ont eu de cesse de rappeler au gouvernement qu’il pouvait adopter une autre stratégie pour assurer l’accès aux traitements à toutes et à tous en préservant l’équilibre de l’assurance maladie.

Ainsi, le gouvernement dispose d’un instrument légal fort, la licence d’office prévue à l’article L 613-16 du Code de la Propriété Intellectuelle et confortée par les accords internationaux dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce qui permet de s’approvisionner en médicaments génériques de bonne qualité bien moins chers.

Le gouvernement a également la possibilité de fixer unilatéralement le prix du médicament dans l’intérêt de la santé publique, outil renforcé par la dernière loi de financement de la sécurité sociale (LFSS 2017).

Ces instruments doivent être immédiatement utilisés pour définir un prix juste, seul moyen pour garantir un accès universel d’accès tout en préservant la santé des comptes sociaux.

Contacts presse :

Yann Mazens, SOS Hépatites Fédération direction@soshepatites.org 01 43 67 26 40-06 74 86 44 48

Aurélie Defretin/ Lisa Veran presse@medecinsdumonde.net   01 44 92 13 81 – 06 09 17 35 59

COMMUNIQUÉ DE PRESSE – ACCÈS POUR TOUS AUX TRAITEMENTS CONTRE L’HÉPATITE C EN FRANCE

Communiqué de Presse
29 décembre 2016

 

Accès pour tous aux traitements contre l’hépatite C en France

La fin d’un rationnement insupportable

Le début d’une stratégie cohérente de santé publique

Depuis deux ans, le prix des nouveaux traitements contre l’hépatite C exigé par les laboratoires a conduit le gouvernement à rationner l’accès aux soins, en violation directe de nos principes constitutionnels d’accès à la santé, retardant toute politique de santé publique pour mettre fin à l’épidémie.

Aujourd’hui, un arrêté signé par la Ministre de la santé consacre la possibilité d’accès de ces traitements à l’ensemble des malades et réserve les réunions de concertations pluridisciplinaires (RCP) au cas les plus complexes.Nous nous félicitons de la levée de cet embargo. La lutte vers la fin de l’épidémie débute : les conditions sont enfin réunies pour construire une véritable stratégie de santé publique.

L’arrivée de ces traitements curatifs constitue un progrès scientifique et médical majeur mais les défis sont encore nombreux.

Accompagnement des malades

Avec désormais des traitements courts et une suppression virologique quasiment garantie, nous devons changer notre façon d’accompagner les personnes : accompagner dans le dépistage, accompagner les comportements pour éviter une contamination, accompagner le processus de guérison et accompagner la continuité des soins pour les malades guéris du virus de l’hépatite C mais souffrants d’une fibrose sévère (cirrhose), qui doivent continuer un suivi au long cours.

Dépistage universel

Toutes les conditions sont désormais réunies pour débuter un dépistage de grande ampleur des 75 000 personnes qui ignorent leur contamination : des traitements courts, efficaces, désormais accessibles à toutes et tous.

Rassurons rapidement les pouvoirs publics : de récentes études confortent le coût –efficacité d’un dépistage généralisé de l’hépatite C à toute la population. C’est en ce sens que nous participerons prochainement au lancement de la campagne #SavoirCguerir.

Réduction des risques

Les usagers de drogues par voie injectable (UDI) sont les premiers concernés par les nouvelles contaminations. La mise en œuvre de programmes de réduction des risques (RDR) a permis de limiter considérablement les risques de transmission de l’hépatite B, de l’hépatite C et du VIH. Aujourd’hui, une nouvelle ère de la réduction des risques débute avec des programmes de RDR et de non-recontamination adaptés à développer. Le traitement doit d’autre part être proposé dans une démarche de prise en charge globale : hépatologique, addictologique, psychologique et sociale.

Notre mobilisation a ouvert une réflexion plus large sur le coût et l’accès aux traitements innovants, la transparence des prix devant les citoyens, la participation des usagers pour une démocratie sanitaire équilibrée. Les témoignages rapportés par notre association ont montré que seul un accès universel, ferme et sans condition permet d’assurer une égalité de prise en charge, de lutter contre les discriminations, les préjugés et les disparités des pratiques. Le développement de solutions alternatives d’accès aux traitements par les malades a également mis en avant de sérieuses problématiques de sécurité sanitaire : tourisme médical, achat de traitements en ligne, développement de marché parallèle sur le sol français.

L’hépatite C est la première maladie chronique qui se guérit. Cette douloureuse expérience de rationnement des traitements est néanmoins riche d’enseignements pour construire l’avenir.

Contacts Presse

Yann Mazens, Directeur de SOS Hépatites Fédération                 06 74 86 44 48

Pascal Mélin, Président de SOS Hépatites Fédération                  07 85 62 91 69

Frédéric Chaffraix, Vice-Président de SOS Hépatites Fédération           06 62 80 53 74

COMMUNIQUÉ DE PRESSE : ACCÈS POUR TOUS AUX TRAITEMENTS CONTRE L’HÉPATITE C EN FRANCE – LA FIN D’UN RATIONNEMENT INSUPPORTABLE LE DEBUT D’UNE STRATÉGIE COHERENTE DE SANTÉ PUBLIQUE

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Paris, le 29 décembre 2016

 

ACCÈS POUR TOUS AUX TRAITEMENTS CONTRE L’HÉPATITE C EN FRANCE – LA FIN D’UN RATIONNEMENT INSUPPORTABLE LE DEBUT D’UNE STRATÉGIE COHERENTE DE SANTÉ PUBLIQUE

 

Depuis 30 mois, le prix des nouveaux traitements contre l’hépatite C exigé par les laboratoires a conduit le gouvernement à rationner l’accès aux soins, en violation directe de nos principes constitutionnels d’accès à la santé, retardant toute politique de santé publique pour mettre fin à l’épidémie.
Marisol Touraine a annoncé le 25 mai dernier l’accès universel aux traitements contre l’hépatite C.

Depuis cette annonce, l’accès aux traitements et l’attente des malades sont rythmés par les négociations de prix avec les laboratoires. Les autorités nous ont annoncé hier avoir trouvé un accord de prix avec le dernier laboratoire concerné, ouvrant de fait -dès la publication prochaine des arrêtés- l’accès universel aux traitements pour tous les malades. Une nouvelle combinaison thérapeutique pan-génotypique est également concernée. Les autorités nous assurent des réductions significatives des prix  préservant l’équilibre de l’assurance maladie.

La lutte vers la fin de l’épidémie débute réellement aujourd’hui : les conditions sont enfin réunies pour construire une véritable stratégie de santé publique mais les défis sont encore nombreux.

Accompagnement des malades  
Avec désormais des traitements courts et une guérison  virologique quasiment garantie, nous devons changer notre façon d’accompagner les personnes : accompagner dans le dépistage, accompagner les comportements pour éviter une contamination, accompagner le processus de guérison et accompagner la continuité des soins pour les malades guéris du virus de l’hépatite C mais souffrant d’une fibrose sévère (cirrhose), qui doivent continuer un suivi au long cours.

Dépistage universel
Toutes les conditions sont désormais réunies pour débuter un dépistage de grande ampleur des 75 000 personnes qui ignorent leur contamination : des traitements courts, efficaces, désormais accessibles à toutes et tous. C’est en ce sens que nous participerons prochainement au lancement de la campagne #SavoirCguerir.

Réduction des risques
La mise en œuvre de programmes de réduction des risques et des dommages (RDRD) a permis de limiter considérablement les risques de transmission de l’hépatite B, de l’hépatite C et du VIH. Aujourd’hui, une nouvelle ère de la réduction des risques débute avec des programmes de RDRD et de non-recontamination adaptés à développer.

SOS Hépatites demande une évolution urgente des autorisations de prescriptions
Les réunions de concertations pluridisciplinaires (RCP) devraient être principalement dédiées aux situations complexes, passant ainsi d’un rôle de  contrôle administratif vers une responsabilité de sécurité et de qualité de la prise en charge.

Cependant, l’accès universel  ne sera véritablement effectif sans une évolution rapide des modalités de prescriptions. Au sein même des services hospitaliers, certains prescripteurs non spécialistes (hors hépatologues, infectiologues, internistes) sont pourchassés par l’assurance maladie.

SOS Hépatites demande que les médecins intégrés dans un réseau  de lutte contre les hépatites identifié (public ou privé) puissent dés à présent  prescrire ces traitements tant attendus par les malades.

Notre mobilisation a ouvert une réflexion plus large sur le coût et l’accès aux traitements innovants, la transparence des prix devant les citoyens, la participation des usagers pour une démocratie sanitaire équilibrée.

Les témoignages rapportés par notre association ont montré que seul un accès universel, ferme et sans condition permet d’assurer une égalité de prise en charge, de lutter contre les discriminations, les préjugés et les disparités des pratiques. Le développement de solutions alternatives d’accès aux traitements pour les malades a également mis en avant de sérieuses problématiques de sécurité sanitaire : tourisme médical, achat de traitements sur internet, développement de marché parallèle sur le sol français.

L’hépatite C est la première maladie chronique qui se guérit. Cette douloureuse expérience de rationnement des traitements est néanmoins riche d’enseignements pour construire l’avenir.

Contacts Presse
Yann Mazens, Directeur de SOS Hépatites Fédération                                                         06 74 86 44 48
Pascal Mélin, Président de SOS Hépatites Fédération                                                          07 85 62 91 69
Frédéric Chaffraix, Vice-Président de SOS Hépatites Fédération                                        06 62 80 53 74

C’EST QUOI L’UNIVERSALITE EN FRANCE ?

On attend d’un jour à l’autre la publication au journal officiel de l’accès universel au traitement pour tous pour les malades porteurs d’hépatite C.

Ce décret confirmera définitivement les promesses faites par Madame Marisol Touraine, Ministre de la Santé, en mai dernier, lors de la Journée nationale.

Mais, peut-on qualifier d’universel un traitement qui n’est accessible pour tous uniquement en France et dans quelques pays riches ?

Grâce aux témoignages des malades, nous apprenons également que, même en France, l’accès universel ne sera pas général.

Voici ce témoignage :

Monsieur,
Je me permets d’écrire à SOS Hépatites, pour avoir votre avis sur mon hépatite C et ma situation. Je suis infecté par un génotype 5, ce qui est rare paraît-il. J’ai travaillé longtemps en laboratoire, ou je me suis probablement contaminé. On a découvert mon hépatite C par hasard. Depuis je suis suivi régulièrement. En juillet 2016, au vu de mon dossier et de mon état de santé, qui évolue vers une cirrhose, l’hépatologue qui me suit m’a proposé de me traiter avec les dernières molécules disponibles.
Il a rempli un dossier qu’il a présenté à la RCP régionale (réunion de concertation pluridisciplinaire).
Lors de cette réunion, l’accord a été donné pour que je puisse être traité. La demande a donc été envoyée à la sécurité sociale.
Mais là ! Surprise !
Le médecin conseil a bloqué la demande en argumentant que les nouveaux traitements n’étaient pas remboursés et pris en charge pour le génotype 5 !
Alors je vous écris pour vous demander ce que je dois faire ?

Cela mérite des explications.

Non, le médecin conseil ne fait pas du zèle. Quand un médicament obtient une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché), cela fait suite à des demandes de dossiers issues de l’industrie pharmaceutique qui présente alors les résultats d’études scientifiques.

Il y a 7 sous-types de virus de l’hépatite C, numéroté de 1 à 7.
Tous n’avaient pas la même sensibilité au traitement historique par l’interféron et la ribavirine.
Le développement des nouvelles molécules s’est fait par des essais sur chaque génotype.

Fin 2016, les AMM et les sociétés savantes recommandent l’utilisation des traitements pour les génotypes 1/2/3/4/6. S’appuyant sur ces études et la délivrance d’AMM, la sécurité sociale rembourse alors le traitement.

Mais dans le cas des infections chroniques par un génotype 5, les études ne comportaient que des petits effectifs qui ne permettaient pas de valider les nouveaux traitements.

Même si les traitements sont efficaces sur le génotype 5, la preuve formelle n’ayant pas été apportée, le remboursement n’est donc pas effectif en décembre 2016.

Alors oui, il y aura encore des trous noirs dans notre universalité et il est donc urgent d’avoir des traitements efficaces sur tous les génotypes quels qu’ils soient.

Ce sont les traitements pan-génotypiques et c’est en 2017 que nous les attendons.

Pascal Mélin

JE DECLARE NOËL, LA JOURNEE MONDIALE DE LA NASH !

blog-noel-2016Le foie gras sera sur de nombreuses tables mais il est aussi dans de nombreux ventres.

Le foie est un organe qui est capable de stocker l’énergie pour de faire des réserves et les restituer ensuite en cas de disette.

Mais les excès de nourriture et de calories perturbent ce travail de régulation.

On connaît déjà très bien le caractère dangereux de ces excès sur les artères : augmentation du cholestérol, artères qui se bouchent, risques cardiovasculaires multiples.

Mais le foie souffre aussi de cette surabondance de malbouffe, trop grasse et trop sucrée…

La première cause de cirrhose aux Etats-Unis aujourd’hui, c’est l’obésité !

Le foie stocke les graisses, c’est sa fonction ! Mais il devient petit à petit très graisseux, c’est ce qu’on appelle la stéatose.

À ce stade, la graisse est encore bien tolérée, le foie est gros et brillant à l’échographie mais les transaminases sont normales.

Ensuite, progressivement, la graisse étouffe le foie provoquant une véritable hépatite, c’est la NASH (Non Alcoholic Steatose-Hepatitis en anglais, stéatose hépatique non alcoolique en français). Si ce déséquilibre persiste, il peut aboutir à une cirrhose !

C’est le même processus pour le foie gras qu’on trouve sur nos tables !

Les animaux ont été sur alimentés pour provoquer une surcharge en graisse du foie transformant ces volatiles en canards hépatants.

Pourtant, il y a différentes qualités de foie gras, et il y a cirrhose et cirrhose.

Comment faire la différence ? Ne pas se faire escroquer ?

Je propose que tous les animaux puissent avoir un FibroScan, ainsi sur l’étiquette de vente on pourrait voir l’élastométrie du foie gras.

Le FibroScan deviendrait alors un véritable Label Rouge.

Un foie gras de 20 kilopascal n’a rien à voir avec un foie gras de 40 kilopascal ?

Noël serait enfin une journée hépatante et pourrait même devenir la Journée mondiale de la NASH !

Pascal Mélin

L’HÉPATANTE N° 14 – DÉCEMBRE 2016

ÉDITO : BONNES FÊTES DE FIN D’ANNÉES

C’est la fin de l’année ou le début d’une autre, mais les hépatites et les maladies du foie n’en n’ont que faire, elles continuent de s’abattre sans relâche sur les malades. Elles ne font pas de halte ou bien même de pauses pendant les fêtes de fin d’année pour laisser souffler un peu les malades.

Alors de la même manière, nous faisons front pour eux en continuant notre combat et en vous proposant cette dernière lettre d’information de l’année.

Cette année 2016 a été riche de plaidoyer : réforme de la politique vaccinale, convention AERAS (s’assurer avec un Risque Aggravé de Santé), représentation des usagers, dispositif d’accompagnement à l’autonomie. Le décret du 16 décembre précisant les conditions de réalisation de l’obligation vaccinale contre l’hépatite B par les thanatopracteurs est une nouvelle étape pour la levée de l’interdiction funéraire des hépatants, l’accès universel aux traitements contre l’hépatite C est imminent.

Nous vous ferons un point précis dans notre nouvelle lettre, des arrêtés sont encore en cours…

Merci pour votre fidèle soutien, malgré des avancées certaines, nous avons encore beaucoup à faire dans la défense des droits des hépatants. Bonne lecture et bonnes fêtes à tous.

 Fréderic CHAFFRAIX, Vice-Président de SOS hépatites Fédération
 

DÉCOUVREZ ET REVIVEZ NOTRE 18EME FORUM 2016 : LES VIDÉOS DES PLÉNIÈRES, LES DIAPORAMAS ET LES SYNTHÈSES DES ATELIERS DE CES 2 JOURNÉES

videos-forum-2016

La 18ème édition de notre Forum national s’est tenue les 28 et 29 novembre 2016, au Centre International de Séjour Ravel 6 avenue Maurice Ravel 75012 PARIS.
155 participants, malades, entourage, bénévoles, acteurs et professionnels de santé.

Les participants se sont déplacés de l’Aquitaine, l’Alsace-Lorraine, la Bourgogne-Franche-Comté, la Champagne-Ardenne, la Guadeloupe, l’Île-de-France, le Languedoc-Roussillon, le Rhône-Alpes, les Pays-de-la-Loire, le Poitou-Charentes, le Centre-Val-de-Loire, le Sud-Ouest, le Nord et la Provence-Alpes-Côte-D’Azur pour assister au Forum !

La 18ème édition du Forum a tenu toutes ses promesses !
SOS hépatites remercie à nouveau, les malades, les intervenants et les participants.

Vous trouverez ci-dessous :
– Les vidéos et diaporamas de la plénière,
– Les synthèses et diaporamas des différents ateliers

  • VIDEOS ET DIAPORAMAS DES PLÉNIÈRES

OUVERTURE DU FORUM, VIDÉO
Pascal MÉLIN, Président de SOS Hépatites Fédération

20 ANS DÉJÀ ET ENCORE BEAUCOUP À FAIRE, VIDÉO
Thomas LAURENCEAU, SOS Hépatites

Pr Thierry POYNARD, Service HGE, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris, VIDÉODIAPORAMA

DHUMEAUX II, LE RETOUR ? VIDÉO
Pr Daniel DHUMEAUX, Président du comité de suivi du rapport de prise en charge des personnes infectées par les virus de l’hépatite B ou de l’hépatite C

DES RECOMMANDATIONS, QUELLE MISE EN ŒUVRE ? VIDÉO | DIAPORAMA
Pr Victor DE LEDINGHEN, Service HGE, CHU de Bordeaux, AFEF

AMERICAN ASSOCIATION FOR THE STUDY OF LIVER DISEASES (AASLD) 2016 : QUELLES AVANCEES POUR LES MALADES ? VIDÉO | DIAPORAMA
Pr Michel DOFFOEL, Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA), CHRU de Strasbourg

CANCER DU FOIE : LES ENSEIGNEMENTS DE LA COHORTE CIRVIR – NOUVELLES MOLÉCULES, UN ESPOIR ? VIDÉO | DIAPORAMA
Pr Pierre NAHON, Service HGE, Hôpital Jean Verdier, Bondy

LA STÉATOSE HÉPATIQUE NON ALCOOLIQUE (NASH) : FAUT-IL EN AVOIR PEUR ? VIDÉO | DIAPORAMA
Pr Lawrence SERFATY, Service HGE, Hôpital Saint-Antoine

HÉPATITE B : QUELS ENSEIGNEMENTS À TIRER DE LA LUTTE CONTRE L’HÉPATITE C ? VIDÉO | DIAPORAMA
Dr François BAILLY, Service HGE, Hôpital de la Croix-Rousse, Lyon

L’ENCÉPHALOPATHIE HÉPATIQUE : DU DIAGNOSTIC AU TRAITEMENT, VIDÉO | DIAPORAMA
Pr Dominique THABUT, Services HGE et Greffe, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière

TABLE RONDE : NOTRE GRAND PARI : L’ACCOMPAGNEMENT, VIDÉO
Hélène DELAQUAIZE, SOS Hépatites Paris Ile-de-France
Gino FLORA, Patient chercheur, Centre de recherche Expérience Ressources Culturelles Éducation, Paris
Sylvie HILLION, Infirmière Référente Hépatite C, Centre Hépato-Biliaire, Hôpital Paul Brousse, Villejuif

  • SYNTHESES ET DIAPORAMAS DES ATELIERS :

ATELIER 1  NOUVELLES DROGUES, NOUVELLES HÉPATITES, SYNTHÈSE
Dr Muriel GREGOIRE, Praticien hospitalier, Psychiatre addictologue, Centre médical Marmottan, Paris
Ombline PIMOND, Infirmière Marmottan, Membre du conseil Techno Plus IDF
Hélène DELAQUAIZE, Présidente SOS hépatites Paris-Ile-de-France, Médiateur de Santé Publique Marmottan

ATELIER 3  DEPISTER, POUR QUOI FAIRE ? SYNTHESE
Hakim BOUCHKIRA, Infirmier coordonnateur, Équipe mobile Hépatites, Centre Hospitalier de Perpignan, DIAPORAMA
Nathalie KRAICHETTE, Infirmière CAARUD YOZ, ACT, Prostitution, SOS Hépatites Champagne-Ardenne, DIAPORAMA
Kimera PRUDHOMME, CAARUD YOZ, ACT, Prostitution, SOS Hépatites Champagne-Ardenne, DIAPORAMA

ATELIER 4  QUELLES PERSPECTIVES DANS LA LUTTE CONTRE L’HÉPATITE B ? SYNTHÈSE
Pr Philippe SOGNI, Service HGE, Hôpital Cochin, Paris, DIAPORAMA
Carmen HADEY, SOS Hépatites Alsace-Lorraine
Sié DIONOU, Médiateur de Santé Publique, SOS Hépatites Paris Ile-de-France

ATELIER 5  CANCER DU FOIE, QUELLE PRISE EN SOINS EN 2016 ? SYNTHÈSE
Pascal MÉLIN, Fondateur de SOS Hépatites Fédération, DIAPORAMA | VIDÉO

UNE AUTRE VISION DE LA GUYANE…

Photo © : CC BY-SA 4.0

Je parle de Miss France 2017 qui n’est autre que Miss Guyane tout le monde le sait.
Il nous faut pourtant reprendre la main sur l’actualité.

Le premier décembre, Journée mondiale de lutte contre le SIDA, le président François Hollande a pris le dessus au niveau médiatique sur le VIH en nous annonçant sa non candidature à l’élection présidentielle 2017.

Alors voici une élection sur laquelle nous allons surfer, l’élection de Miss France 2017. Et voici la Guyane à l’honneur, département de France tristement célèbre pour ses infections virales chroniques.

La Guyane, département de France le plus touché par le VIH, avec 147 nouvelles contaminations pour 100 000 habitants contre 17/100 000 en France métropolitaine. À l’horizon 2020, ce sont 4 000 malades qui devraient être suivis, même si, plus de 25 % sont perdus de vue à 1 an, ce qui est un mauvais résultat en termes de rétention dans les files actives.
Pour le VHC, les résultats sont tout autres. On compte 1,5 à 3 fois moins de patients atteints et le plus souvent l’épidémie est plus importante chez les plus de 45 ans.

L’hépatite C, n’est donc pas un problème majeur de santé publique en Guyane.

En revanche, le VHB en Guyane est explosif. L’OMS répartit l’épidémie en 3 zones épidémique (basse, moyenne et forte), alors que la France métropolitaine est classée en zone épidémique faible pour le VHB, la Guyane est classée en zone intermédiaire. L’hépatite B y est 4 fois plus fréquente qu’en métropole et 1 % des femmes qui accouchent sont porteuses du VHB.

La Guyane a donc des recommandations spécifiques concernant le dépistage du VHB et la vaccination, car l’épidémie est toujours galopante dans les générations les plus jeunes.

Nous espérons donc, que Miss Guyane sera, en plus de la beauté, l’ambassadrice de la lutte contre les infections virales en Guyane et nous aidera à promouvoir la vaccination contre le l’hépatite B.

Pascal Mélin

C’ MON TRAITEMENT – VERSION 2

Plusieurs traitements sont disponibles contre le virus de l’hépatite C et d’autres vont arriver. Les taux de réussite de ces traitements avec des molécules Antivirales à Action Directe (AAD) sont supérieurs à 90 % et dans certaines populations, ils atteignent 100 %.

Votre spécialiste vous prescrira les AAD qui vous conviennent le mieux en fonction de votre génotype, de votre stade de fibrose en tenant compte aussi de vos spécificités (co-infection VIH/VHC, surpoids, diabète, problèmes rénaux, addictions, traitements en cours …)