L’HÉPATITE C SUR FACEBOOK

Le laboratoire Janssen vient de créer une page facebook spécialement dédiée à l’hépatite C: « Ensemble face à l’hépatite C ».
Pour combattre de manière collective ce virus, le laboratoire Janssen, à l’origine du développement puis de la commercialisation du simeprevir, antiviral à action direct propose d’échanger, conseiller et aider toute les personnes atteintes ou concernées par l’hépatite C:

https://www.facebook.com/EnsembleFaceHepatiteC

HÉPATITE C: LUTTER CONTRE LE VIRUS ET SES RÉSISTANCES

L’institut national de la santé et de la recherche médicale (l’Inserm), publie sur son site internet, www.inserm.fr, un article pleins d’espoirs pour les pour les malades porteurs d’une hépatites C. Une étude de chercheurs vient de tester une stratégie prometteuse contre les résistances aux nouveaux antiviraux à action directe. Vous pouvez lire la totalité de l’article ci dessous ou l’écouter en cliquant sur le lien suivant: http://www.inserm.fr/actualites/rubriques/actualites-recherche/hepatite-c-lutter-contre-le-virus-et-ses-resistances

La lutte contre les résistances aux nouveaux antiviraux à action directe contre le virus de l’hépatite C ne fait que commencer. Des chercheurs viennent de montrer comment ces résistances diffusent dans le foie. Ils ont en outre testé une stratégie prometteuse permettant de limiter ce phénomène.

Par contact direct de cellule à cellule : Voilà l’itinéraire secret qu’utilisent des souches résistantes du virus de l’hépatite C (VHC) pour contaminer les hépatocytes environnants. Ce mode de circulation offre au virus l’énorme avantage d’échapper aux anticorps neutralisants présents dans le sang. Il s’ajoute à celui, plus classique, de libération de nouveaux virions dans la circulation par la cellule hôte.

La transmission directe de virus de cellule à cellule est un phénomène qui était déjà connu, mais des chercheurs viennent de montrer que cette voie profite largement aux virus résistants aux antiviraux à action directe (DAA) et contribue à la diffusion de ces résistances dans l’organisme. Ces travaux sont soutenus par l’ANRS.

La preuve in vitro
Les DAAs, tels le sofosbuvir et le simeprevir, sont des médicaments développés récemment. Ils ciblent directement la réplication du VHC, contrairement aux autres traitements (interféron et ribavirine) qui agissent de façon indirecte. Les DAAs sont très efficaces, avec des taux de réponse au traitement de 90 %. Mais cette efficacité est menacée par l’apparition de résistances. C’est dans ce contexte que le Pr Thomas Baumert* et ses collaborateurs ont entrepris d’étudier le phénomène de la transmission du virus de cellule en cellule sur des virus résistants à un DAA.

Dans ce but, des hépatocytes cultivés in vitro ont été infectés avec des virus sensibles ou résistants à un DAA. L’ajout d’anticorps permettant de neutraliser les virus excrétés par les cellules a permis d’observer uniquement le phénomène de transmission de cellule à cellule. Au bout de 14 jours, toutes les cellules en culture étaient infectées et les souches résistantes étaient prédominantes. « Ces travaux montrent bien que les virus qui passent de cellule en cellule échappent aux anticorps neutralisant présents dans la circulation et que cela contribue à la diffusion de résistances. Il s’agit très probablement d’une stratégie virale pour échapper à la pression environnante », estime Thomas Baumert, auteur senior de ces travaux.

Une piste thérapeutique prometteuse

Forts de ce constat, les chercheurs ont renouvelé l’expérience en ajoutant dans le milieu de culture des molécules ciblant des facteurs présents sur les cellules de l’hôte, nécessaires à l’entrée du VHC. Il s’agit d’une nouvelle classe thérapeutique appelée HTEI pour host-targeting entry inhibitor, composée d’anticorps monoclonaux ou de molécules chimiques en phase préclinique de développement. Il est apparu que l’addition de ces molécules interrompt la diffusion du virus. « Les HTEIs semblent très intéressants pour limiter cette diffusion de cellule à cellule et lutter à la fois contre le virus et les résistances aux antiviraux, estime le Pr Thomas Baumert. Les associer aux DAAs pourrait permettre d’améliorer considérablement la prise en charge des patients ». Cette stratégie pourrait également constituer une nouvelle possibilité pour les personnes non éligibles aux DAAs compte tenu de la toxicité de ces derniers, en particulier pour les patients candidats à une greffe de foie ou coinfectés par le VIH.

Les premiers résultats d’expériences conduites chez la souris confirment l’intérêt d’une telle approche : dans ce modèle d’étude, la diffusion du virus paraît très altérée par l’association d’un DAA et d’un HTEI. Une association qui devrait donc marquer des points dans les années à venir.

Notes

* unité 1110 Inserm/Université de Strasbourg
Références

Xiao F, Fofana I, Heydmann L, Barth H, Soulier E, Habersetzer F, Doffoël M, Bukh J, Patel AH, Zeisel MB, Baumert TF (2014) Hepatitis C virus cell-cell transmission and resistance to direct-acting antiviral agents. PLoS Pathog 10(5):e1004128. doi: 10.1371/journal.ppat.1004128.

Xiao F, Fofana I, Thumann C, Mailly L, Alles R, Robinet E, Meyer N, Schaeffer M, Habersetzer F, Doffoël M, Leyssen P, Neyts J, Zeisel MB, Baumert TF (2014) Synergy of entry inhibitors with direct-acting antivirals uncovers novel combinations for prevention and treatment of hepatitis C. Gut gutjnl-2013-306155. doi: 10.1136/gutjnl-2013-306155.

Chung RT, Baumert TF (2014) Curing chronic hepatitis C–the arc of a medical triumph. N Engl J Med 370(17):1576-8. doi: 10.1056/NEJMp1400986.

http://www.inserm.fr/

CINQ CHOSES À SAVOIR SUR LA TRANSFUSION SANGUINE

A l’occasion de la Journée mondiale du don du sang qui se tient tous les 14 juin, le site d’actualité en ligne metronews.fr a publié un article très intéressant sur la transfusion sanguine que vous pouvez consulter ci-dessous:

La transfusion sanguine, ce geste qui sauve des milliers de vies chaque jour. Mais pas assez puisque, encore aujourd’hui, la possibilité de recevoir une transfusion de sang qu’elle soit sécurisée ou non varie énormément d’un pays à l’autre.
Le sang possède plusieurs composants
Le sang est composé de trois principaux composants : les plaquettes, le plasma et les globules rouges. Les globules rouges sont les cellules les plus nombreuses dans le sang. Appelés érythrocytes ils donnent au sang sa couleur car c’est eux qui contiennent l’hémoglobine. Leur rôle est d’assurer le transport de l’oxygène dans l’organisme. Les plaquettes sont fabriquées par la moelle osseuse et jouent un rôle « colmatage » : elles permettent la coagulation sanguine et à la cicatrisation des plaies. Enfin, le plasma est un liquide indispensable pour le transport des cellules sanguines et des substances nutritives dans l’organisme.

Une seule unité de sang peut servir à plusieurs patients

En fractionnant le sang en ses différents constituants, on peut traiter plusieurs patients avec une seule unité de sang et ne lui administrer que les constituants dont il a besoin. Ainsi, les globules rouges issus d’un don serviront à un patient souffrant d’une hémorragie après un traumatisme ou d’une maladie génétique (drépanocytose), les plaquettes auront toute leur importance auprès des personnes qui souffrent d’une maladie (leucémie, cancer) ou d’un traitement (chimiothérapie, radiothérapie) qui empêchent la fabrication de cellules sanguines par la moelle osseuse, et le plasma sera utilisé pour traiter un défaut de coagulation.

Le sang sert aussi en complément d’autres traitements

Dans les pays à revenu élevé, les patients les plus transfusés sont ceux plus de 65 ans, ce qui représente jusqu’à 76 % des transfusions. Elles sont le plus souvent utilisées en cas de chirurgie cardiaque, transplantations d’organes, maladie du sang et de grands brûlés. Le sang contenant également des globules blancs, il peut être utilisé pour aider à traiter des infections résistantes à des antibiotiques. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, on y a davantage recours pour les complications liées à la grossesse, les crises de paludisme qui entraîne la destruction des globules rouges et les traumatismes.

Les volontaires sont les principaux donneurs de sang

Un constat qui n’est pas valable dans tous les pays. L’Organisation mondiale de la santé estime qu’en 2012, 73 pays indiquaient collecter plus de 90 % de leur approvisionnement en sang auprès de donneurs volontaires non rémunérés, dont 60 pays collectaient 100 % de leurs besoins. Mais, dans 72 pays, moins de 50 % de l’approvisionnement en sang provient de ces personnes, une grande partie de celui-ci étant encore tributaire des donneurs familiaux et, surtout, des donneurs rémunérés. La fréquence moyenne des dons de sang volontaires est de 9 fois plus élevée dans les pays à revenu élevé que dans les pays à revenu faible.

Les dons de sang sont toujours soumis au dépistage

Tous les dons de sang doivent toujours être soumis à un dépistage de l’infection à VIH, de l’hépatite B, de l’hépatite C et de la syphilis avant toute transfusion. Même avant le prélèvement des questions sont posées oralement par le personnel pour juger si l’état de santé actuel du donneur lui permet de donner son sang. Cependant, dans 25 pays, il apparaît encore que les dons ne sont pas testés à la recherche d’une ou plusieurs de ces infections. Par ailleurs, les tests de dépistage ne sont pas fiables partout en raison de la pénurie de personnel, d’un approvisionnement irrégulier des kits de dépistage ou encore de l’absence de services de laboratoire de base.

Alexandra Bresson
metronews.fr

APPARTEMENTS THÉRAPEUTIQUES : PORTES OUVERTES À PARIS ET AU KREMLIN BICȆTRE

Les équipes de professionnels et les résidents des services d’Appartements de Coordination Thérapeutique de la Fondation Maison des Champs du Kremelin Bicêtre organisent leur journée portes ouvertes ce vendredi 20 juin 2014.

Au programme: rencontres, table ronde et buffets. Pour plus d’informations et pour vous y rendre, vous pouvez télécharger l’invitation en cliquant sur le lien suivant: INVITATION PORTES OUVERTES 20 juin 2014

ÉTUDE DE VALIDATION D’UN QUESTIONNAIRE INTERNATIONAL DE QUALITÉ DE VIE LIÉE ÀL’HÉPATITE C

Hépatantes, Hépatants,

Nous vous sollicitons pour valider un nouveau questionnaire qui explore la qualité de vie liée à l’hépatite C, dans le cadre d’une recherche universitaire Paris 7 (Unité PRO, Dr Martin. Duracinsky) et associative (Collectif hépatites virales).

Ce questionnaire s’adresse aux personnes majeures porteuses d’une hépatite C chronique, incluant les personnes coinfectées par le VIH et/ou l’hépatite B. Les personnes n’ayant jamais fait de traitement VHC, en cours de traitement ou en échec de traitement peuvent participer. Par contre, les personnes transplantées, hospitalisées ou ayant terminé un traitement VHC depuis plus d’un mois et ayant une charge virale VHC indétecable ne peuvent malheureusement pas contribuer à cette étude.

Cette participation implique que vous remplissiez un nouveau questionnaire, ainsi que d’autres questionnaires (sociodémographique, qualité des soins…). Le remplissage de ces questionnaires prend entre 30 et 60 minutes. Ces questionnaires évaluent l’impact de l’hépatite C et de son traitement éventuel sur votre vie quotidienne.

Il est important de répondre à toutes les questions, même si certaines questions se répètent, pour la bonne validation du questionnaire.

Ces questionnaires sont strictement anonymes (votre nom n’apparaitra pas) et confidentiels (l’adresse mail n’est pas conservée). Vous pouvez poser des questions complémentaires à la coordinatrice du Collectif Hépatites Virales (contact CHV) ou à SOS hépatites.

Attention, cette étude peut vous être proposée par une association, par votre médecin, ou sur internet, nous vous remercions de ne participer qu’une seule fois.

En pratique, pour participer à cette étude il suffit d’aller sur le site suivant : http://proqol-measures.com/surveys/…

Pour pouvoir accéder aux questionnaires, il sera nécessaire de fournir une adresse e-mail valide afin de recevoir un mot de passe permettant de se connecter sur le site. Avant d’accéder aux questionnaires proprement dits, quelques questions visant à vérifier les critères d’éligibilité pour participer à cette étude vous seront posées.

Si pour un motif quelconque vous êtes amené à interrompre le remplissage des questionnaires, il vous sera toujours possible, à l’aide de votre mot de passe, de vous reconnecter sur le site et de reprendre là où vous vous étiez arrêté.

Merci pour votre participation.

NOUS LAISSERONS NOTRE EMPREINTE…

PrixCe soir, SOS Hépatites Fédération a reçu la médaille d’Argent du Prix Empreinte 2014 pour sa campagne de 2013 « C’maintenant Plaquez l’hépatite C ».
Une campagne de communication en partenariat avec l’agence EDELMAN et PUBLICIS CONSULTANTS avec le soutien du laboratoire Janssen.

Dans un premier temps, nous avons sollicité une enquête auprès de l’Institut Français d’Opinion Publique (IFOP) confirmant le manque de connaissance de la population sur l’hépatite C qui nous a permis d’interpeller les pouvoirs politiques et les médecins. Retrouvez notre enquête en cliquant ici.
Nous avons lancé la campagne « C’maintenant, Dépistez-vous » pour informer et sensibiliser sur le dépistage.

Enfin, nous avons été présents sur le site web de Doctissimo pour répondre aux questions des internautes.
Cette grande campagne nationale nous a permis de positionner SOS Hépatites comme leader national dans la promotion du dépistage mais aussi dans l’accompagnement des patients sur les thématiques de l’éducation des patients et la nutrition.

Heureux qui communique. Nous sommes maintenant reconnus dans la cours des grands avec Affiches, Blog, Site, Spot, Radio, Télé.
Les maladies du foie sont silencieuses nous devons nous montrer nous faire entendre partout pour tous et pour nous. Nous continuons.

Pascal Mélin

COMMUNIQUÉ DE PRESSE 26 MAI 2014 : LA SANTÉ N’A PAS DE PRIX…

Communiqué de Presse le 26 mai 2014

Hépatites : Guérison pour tous ? Traitement pour chacun !
La santé n’a pas de prix, mais les traitements doivent avoir un juste prix

Le 19 mai dernier était présenté le tout premier rapport d’experts en France sur la prise en charge des personnes infectées par les virus des hépatites virales B et C.Les conclusions de ce rapport étaient attendues pour lutter contre l’épidémie, soigner, et guérir en particulier les personnes infectées par le VHC grâce à l’arrivée de nouvelles molécules.

En effet, les hépatites représentent un problème majeur de santé publique : plus de 500.000 personnes touchées en France et près de 4000 décès chaque année.

Si les recommandations qui y figurent sont pertinentes : étendre et améliorer l’accès aux soins des personnes « vulnérables » et/ou en situation de précarité, dépister et traiter sans état d’âme et sans jugement les usagers de drogues, les personnes sous main de justice, les migrants… , elles devraient être suivies par un comité sous l’autorité du ministère de la santé ; enfin leur mise en oeuvre effective implique des moyens et des mesures à la hauteur des enjeux éthiques et de santé publique.
La lutte contre les hépatites connaît une révolution avec l’arrivée de traitements beaucoup mieux tolérés permettant des taux de guérison spectaculaires.

Les prix annoncés par les laboratoires, en particulier Gilead, sont prohibitifs : 60.000 à 80.000 euros pour une cure de 3 mois !

Comment dans ces conditions garantir un accès équitable à tous ?

Ce prix, qualifié d' »exorbitant » par les experts du rapport, pourrait créer un dangereux précédent en ne basant pas la délivrance de médicaments vitaux sur les réels besoins en santé des personnes, ce qui aggravera une discrimination préexistante des personnes susceptibles d’être soignées sur des critères non médicaux : mode de vie, situation administrative ou socio-économique des personnes touchées.

Ceci entraînerait donc une perte d’espérance de vie pour certaines, la survenue de complications et d’incapacités liées à la maladie ou encore le recours à des traitements moins coûteux mais moins efficaces.

Nous ne pouvons nous satisfaire d’une prise en charge à deux vitesses. C’est d’autant plus intolérable que l’arrivée de nouveaux traitements contre l’hépatite C, beaucoup plus efficaces et avec beaucoup moins d’effets secondaires, fait entrevoir la possibilité d’éradiquer cette épidémie.
Nous demandons une véritable stratégie nationale de lutte contre les hépatites pour améliorer le suivi des lignes de crédits affectés aux services de santé et leur capacité à répondre aux besoins, et garantir une réelle équité dans l’accès aux nouvelles molécules.

La France s’est dotée depuis 1946 d’un système de protection sociale reposant sur le principe suivant : « Le droit fondamental à la protection de la santé doit être mis en oeuvre par tous moyens disponibles au
bénéfice de toute personne » art. L1110-1 du Code de Santé Publique. Nous rappelons que toute approche contraire à ce principe fondamental constituerait une grave atteinte au Code de Santé publique, dans la mesure où elle représenterait une perte de chances thérapeutiques pour les personnes touchées.
Face à ces enjeux éthiques et de santé publique, nos organisations s’interrogent sur l’intérêt et la nécessité de saisir le CCNE (Comité consultatif national d’éthique) pour avoir son avis sur les dangers de la mise à l’écart de patients infectés par le VHC nécessitant pourtant un traitement.

Plus largement, cela pourrait être l’occasion de connaître ses conclusions sur les implications éthiques et de santé publique en matière de coût des traitements et des dispositifs dont devrait se doter l’Etat pour mieux négocier avec l’industrie pharmaceutique, tout en accordant une place à la société civile et aux personnes concernées.

Nous appelons l’Etat à exiger un juste prix et donc à jouer son rôle de régulateur auprès des industriels afin de faire baisser les prix et de garantir l’accès à ces nouvelles molécules pour au moins 80.000 personnes atteintes d’hépatite C chronique, chez qui le traitement doit être initié selon les recommandations du rapport d’experts. Nous demandons à ce que les personnes infectées et malades soient enfin associées aux discussions et aux négociations, notamment dans les différents groupes de travail, en particulier ministériels, interministériels ; sans oublier leur intégration au Comité Economique des Produits de Santé (CEPS).

L’attitude de la France est d’autant plus attendue que nombre de pays sont confrontés à des difficultés similaires, voire encore plus graves, et que l’épidémie est mondiale.

Contacts :

– Président de SOS Hépatites Fédération, Michel Bonjour – téléphone 06 84 29 00 95 et courriel <michel.bonjour@soshepatites.org>

– Emmanuelle Hau/Aurélie Defretin, Médecins du Monde – téléphone 01 44 92 14 31 /13 81 – 06 09 17 35 59
<infomdm@medecinsdumonde.net>

Signataires :

Actions Traitements – Act Up Paris – Aides – Arcat – ASUD – Basiliade – CATRED – Comité d’Etude et d’Information sur la Drogue –
Collectif Hépatites Virales – Comede – Dessine moi un mouton – Fédération Addiction – FNARS – FNH VIH et autres pathologies – Gaia
Paris – Marmottan – Médecins du Monde – Odse – Planning familial – Solidarité Sida – SOLENSI – SOS Hépatites Fédération – LeTipi
Marseille – TRT-5

LA PAROLE DE SOS À L’ÉTRANGER…

Ce samedi 24 mai, nos amis belges organisaient à Liège un congrès intéressant en tout point.

L’association sans but Lucratif (ASBL) « Hépatites Liège » se réunissait à l’occasion de leur symposium.

« Hépatite C et toxicomanie : de la prévention à la prise en charge. Intérêt du travail en réseau. »IMG_2030

J’étais invité pour rapporter l’expérience française à travers la parole de SOS hépatites.

Dès la première intervention sur l’épidémiologie belge mon militantisme se mettait en marche. En effet, à plusieurs reprises il était rappelé que pour l’hépatite C dans 30 % des cas, la contamination était inconnue. Cela est faux il n’y a pas de contaminations inconnues mais simplement des contaminations NON RETROUVÉES dans l’histoire d’un patient.

La pratique de réseau commence par la-non stigmatisation.
Le débat s’est orienté autour des résultats des nouveaux traitements et des enjeux de Santé publique pour les usagers de drogues.

Nos amis belges avec quelques années de décalages avec nous se saisissent des pratiques de réseaux pour améliorer la prise en charge des Usagers de Drogues.

Je leur ai présenté les Tests Rapides à Orientation Diagnostique (TROD) avec réalisation en direct alors que ces tests ne sont pas validés en Belgique.

J’ai évoqué le Fibroscan ambulatoire comme une chance pour inventer une nouvelle pratique de réseau et comment se saisir des nouveaux traitements ?

Seront-ils accessibles aussi pour les usagers de drogues ?
La rencontre entre différents pays et différentes pratiques est une nécessité pour créer une Europe des soins et des politiques sanitaires.

Nous devons nous enrichir de nos différences et de nos expériences.
Il nous faut plus de cohérence et moins de co-errance.

Pascal Mélin

COMMUNIQUÉ DE PRESSE : UN TRAITEMENT POUR TOUS, UNE GUERISON POUR CHACUN

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Communiqué de Presse

 

UN TRAITEMENT POUR TOUS, UNE GUÉRISON POUR CHACUN

Telle est donc la nouvelle devise de SOS HÉPATITES : un traitement pour tous, une guérison pour chacun. C’est à travers ce slogan que nous vivrons notre révolution thérapeutique en 2014.

Dans la lutte contre l’hépatite C, l’arrivée de nouvelles molécules capables de guérir presque 100 % des personnes infectées1 ne doit pas être suffisante. Pourtant, nous vivons des paradoxes. Alors que SOS HÉPATITES participe à la prise de conscience associative à l’échelon européen et aux développements de plans nationaux dans chaque pays, que faisons-nous dans notre Hexagone ?

Le Ministère de la Santé décide de suspendre la reconduction du plan national de lutte contre les hépatites virales et nous offre pour toute consolation une évaluation du dernier plan et la rédaction pour la première fois d’un rapport d’expert2. N’abandonnons pas l’hépatologie et les malades du foie. Oserait-on suspendre le plan national VIH alors que des traitements permettant de guérir 100% des malades feraient leur apparition ? Que faisons-nous des autres maladies du foie qui commençaient juste à se faire entendre : l’hépatite B, l’hépatite Delta, les cirrhoses, les cancers du foie, les maladies liées à l’obésité, et toutes les autres hépatopathies plus rares comme les hépatites auto-immunes ? Les maladies du foie peuvent-elles se satisfaire de traitements puissants, efficaces, bien supportés et apportant une guérison ?

NON !

Le seul tiercé gagnant et indispensable est : prévention, dépistage, traitement ; et pourquoi pas un quinté avec l’accompagnement psychologique et social ? Peut-on guérir d’une maladie chronique avant même d’en avoir pris pleinement conscience ?

Les moyens de dépistage et les nouveaux traitements offrent au Ministère de la Santé l’opportunité de prendre une décision politique de Santé Publique d’éradication de l’hépatite C en France, de réduire la contamination auprès des usagers de drogues car les traitements font maintenant partie de la Réduction des Risques.

Nous ne pouvons nous contenter d’une médecine comptable qui se traduit par un accès compassionnel à ces nouvelles molécules pour les malades les plus graves.

Plus de 100 000 personnes sont porteuses d’une hépatite C chronique et l’ignorent encore.

Dépister aujourd’hui (nous attendons encore l’autorisation des TROD VHC) et offrir l’accès aux traitements, c’est anticiper les cirrhoses et les cancers3 de demain, dont le pic de mortalité est prévu pour 2020.

Alors qu’en Europe, la mortalité liée aux hépatites virales est en hausse (90 000 décès dans les pays de l’UE contre 8000 pour le VIH en 2010)4, la France se doit de confirmer le leadership qui lui est reconnu.

Les nouveaux traitements et leurs coûts journaliers (entre 500 € et 1000€ par jour) ne devront jamais amener à choisir qui mérite d’accéder aux traitements. Nous continuerons de réclamer des traitements accessibles à tous, à prix réduit pour tous les usagers de soins en France et à l’étranger. C’est la notre devise historique : solidarité, information, défense de tous les malades atteints d’une maladie du foie quel qu’en soit la cause ou le mode de contamination.

UN TRAITEMENT POUR TOUS, UNE GUÉRISON POUR CHACUN MAIS UNE PROTECTION UNIVERSELLE (5)

Pascal MELIN
Président de SOS Hépatites

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Contacts Presse
Pascal Melin : 07 85 62 91 69 pascalmelin@hotmail.fr
Patrick Favrel : 06 14 81 33 74 patrick.favrel@gmail.com

 1 Compte-rendu EASL2014. Edimark Lettre de l’hépato-gastro. Diaporama

http://www.edimark.fr/diaporamas/EASL/2014/generated/52.html

EASL Recommendations on Treatment of Hepatitis C 2014

http://www.afef.asso.fr/rc/org/afef/nws/News/2014/20140412-081303-405/src/nws_fullText/fr/easl-recommendations-on-treatment-of-hepatitis-C.pdf
2 Rapport Experts Hépatites AFEF, ANRS qui sera présenté le 19 mai pour la journée nationale Hépatite Salle Laroque
3 BEH N°12 13 mai 2014 : Prévalence, morbidité et mortalité associées aux hépatites B et C chroniques dans la population hospitalisée en France, 2004-2011
4 Selon l’étude Global Burden Disease 2010, présentée à Londres dans le cadre du congrès international d’hépatologie EASL2014, le virus de l’hépatite C a fait 57 000 victimes en 2010 dans l’Union Européenne, celui de l’hépatite B 31 000 et celui du Sida 8 000.
5 Plus de 280 000 personnes sont porteuses d’une hépatite B chronique, plus de 50% l’ignorent. Et pourtant, nous disposons du meilleur outil de prévention : la vaccination.

UNE HAUTE-MARNE HÉPATANTE

En 2012, nous avons mené une campagne de sensibilisation de dépistage sur les hépatites en Haute Marne. Vous pouvez retrouver un retour de cette action sur les Posters.

Aujourd’hui, nous vous invitons à venir vous faire dépister place de la mairie à Saint-Dizier de 10h à 19h.

Nous voulons faire mieux en 2014 !!!

Pascal Mélin

DÉPISTAGE À SAINT-DIZIER LE 15 MAI

Jeudi 15 mai à Saint-Dizier, de 10 h à 19 h devant l’hôtel de ville, venez-vous faire dépister pour vous protéger ou guérir d’une hépatite virale…

Une fois n’est pas coutume mettons en lumière la ville de Saint-Dizier, la sous-préfecture de la Haute-Marne, berceau de SOS HEPATITES depuis 1996.

En effet ce jour là, le Centre de Dépistage Anonyme et gratuit et le centre d’Information, de Dépistage et de Diagnostic des Infections Sexuellement Transmissibles (CDAG/CIDDIST), SOS HEPATITES CHAMPAGNE ARDENNES et l’Unité de Transversale d’Education du Patient (UTEP) du Centre Hospitalier Geneviève de Gaulle Anthonioz de Saint Dizier seront présent sur la place de la mairie pour faire bénéficier tous ceux qui le désireront d’un dépistage de l’hépatite B ou C ainsi que d’un Fibroscan.

En mai 2012, lors de la journée de dépistages des hépatites, 15 des 135 personnes dépistées avaient des anomalies.

Une patiente a aujourd’hui accepté de témoigner dans la presse locale : elle se souvient avoir été dépistée de sa cirrhose ce jour là. Deux ans plus tard elle a été opérée d’un cancer du foie et attend d’être inscrite sur une liste de transplantation. Et pourtant elle n’avait qu’une hépatite auto-immune méconnue !!!

Pendant une semaine notre partenaire local, le journal de la Haute-Marne a repris les témoignages de patients et à diffuser de l’information pour expliquer l’importance du dépistage.

Retrouvez les articles du journal de la Haute Marne :  Se dépister pour se sauver ; Sans le dépistage, je ne serais plus là ; Monsieur vous avez l’hepatite C ; Ces nouvelles molécules de l’espoir ; Désengagement de l’etat.

Se dépister c’est savoir et savoir c’est pouvoir être soigné.
Alors rejoignez-nous ! Faites circuler l’information c’est le premier traitement.

Pascal Mélin

LUNDI 19 MAI SUIVEZ-NOUS…


Vous êtes plus de 1 000 à nous suivre régulièrement sur notre page Facebook. Nous espérons que vous serez plus encore le lundi 19 mai prochain…

En effet à cette date sous l’égide de la Direction Générale de la Santé (DGS), de l’Agence Nationale de Recherche sur le Sida et les Hépatites virales (ANRS) et de l’Association Française Etude sur le Foie (AFEF) sera rendu publique le premier rapport d’expert sur les hépatites virales.

Ce rapport nous l’avons souhaité et demandé depuis 4 ans et nous avons participé à son élaboration. Il est certes critiquable et déjà obsolète avant même d’être rendu publique mais il a le mérite d’exister et devra être remis à jours régulièrement comme cela est fait dans le VIH.
Ce 19 mai, nous serons présent lors de cette présentation et nous vous proposons de nous suivre grâce à un « real tweet »sur notre compte twitter @SOS_hepatites.

Donnez de la force à notre voix : suivez-nous.

Voici le  Programme-hepatites-19-mai-2014.

Pascal Mélin