COMMUNIQUÉ DE PRESSE : ACCÈS UNIVERSEL AU TRAITEMENT CURATIF DE L’HÉPATITE C AU SEIN ET AU-DELÀ DE L’UE

Communiqué de presse

30 juillet 2014

 

ACCÈS UNIVERSEL AU TRAITEMENT CURATIF DE L’HÉPATITE C AU SEIN ET AU-DELÀ DE L’UE

 

Appel aux ministres de la santé des pays membres de l’UE et aux PDG des laboratoires pharmaceutiques AbbVie, BMS, Gilead, Janssen et Merck / MSD.

 Les organisations de société civile, les Forums, Associations et Réseaux de personnes atteintes du virus de l’hépatite C (VHC) en Europe, soussignés, veulent souligner que:

 En 2010, 57 000 décès étaient déjà directement imputables au VHC. Ce lourd tribu continuera de croître de façon exponentielle si rien est fait 1.

 En 2008 déjà, l’Organisation Mondiale de la Santé2,3 annonçait que : 47 147 européens mouraient de cancer hépatocellulaire (CHC) et 84 697 européens (1,8% de l’ensemble des décès dans l’UE) mouraient de cirrhose du foie principalement liée au VHC.

Par ailleurs :

  • La prévalence de l’hépatite C dans l’UE des 28 varie de 0,4% à 4% et nous sommes face un traitement révolutionnaire contre cette infection. L’efficacité sur la réponse virologique est observée sur une courte durée, il y a peu d’effets indésirables, pas administration d’interféron pégylé ou de ribavirine, un taux de guérison proche de 100% et le traitement est adapté à tous les génotypes, tous les états fibreux du foie et à toutes les maladies du foie,
  • Sachant que l’éradication du VHC est envisageable dans les 15 prochaines années à condition que l’accès universel à la prévention, au dépistage, aux soins et au traitement soient possible,
  • Partant du principe que l’accès universel au traitement doit être un droit pour chaque individu : la priorisation des personnes atteintes selon l’état d’avancement de la maladie mais aussi l’assurance que toutes les personnes soient traitées selon l’offre de soins, qui doit être d’être améliorée,
  • Réaffirmant le droit à la santé comme un droit de l’Homme fondamental.

Enfin, considérant la récente résolution de l’OMS sur les hépatites virales4 nous réclamons à tous les ministres de la santé de :

  • Allouer des ressources humaines, techniques et financières à la prévention, au dépistage et au traitement de l’hépatite C en mettant en œuvre des stratégies et plans d’action pour éliminer la pandémie ;
  • Impliquer significativement les professionnels de santé, experts, communautés, patients et les personnes usagers de drogues par voie intraveineuse. Ces derniers représentant le groupe le plus infecté par le VHC.

Reconnaissant et applaudissant l’investissement et l’innovation colossale réalisée par les laboratoires pharmaceutiques dans le traitement de l’hépatite C

Nous appelons les laboratoires pharmaceutiques à :

  • Engager urgemment des négociations significatives pour assurer un accès universel, de toutes les personnes atteintes de l’hépatite C, à ce traitement de pointe. Ce qui revient à proposer un prix durable et abordable aux différents systèmes de santé européens tout en considérant l’ensemble de contraintes financières auxquelles ils font face.

Nous appelons les laboratoires pharmaceutiques, les gouvernements et les instances réglementaires à montrer leur engagement à sauver des vies en proposant des combinaisons double et triple d’antiviraux à action directe (objectif non atteint), aujourd’hui uniquement disponibles gratuitement à un faible pourcentage de personnes malades dans un état de santé instable et critique.

Nous, Européens, faisons face à une limitation complète ou un non accès pour tous, à ce traitement de pointe dans nos pays. Les prix proposés, particulièrement celui du Sofosbuvir, un traitement clé avec une activité pan-génotypique, utilisé dans différentes associations, rendent impossible une stratégie d’accès au traitement pour tous à court ou moyen termes, même dans des pays dotés d’un système de santé actif et d’une faible prévalence.

Les négociations entre les gouvernements des pays de l’UE et les laboratoires pharmaceutiques devraient impliquer la communauté.

Le système récent de fond commun d’acquisition qui permet de réaliser des acquisitions communes5 entre pays, procédure qui concerne également les médicaments du VHC, peut être un moyen de faciliter l’accès aux médicaments à des prix abordables.

Nous accueillons également positivement l’initiative française lors du Conseil de l’EPSCO du 19/20 juin : « Prix des médicaments innovants : La délégation française attire l’attention du Conseil sur le prix élevé des médicaments contre l’hépatite C, qui est intenable pour les budgets de santé des États membres »6

Si toutes les négociations de bonne foi échouent, nous considérons que la dernière option des pays serait d’user de leur droit d’utiliser la licence d’office7.

Cordialement,

Margaret Walker, Association Européenne de Patients malades du Foie, European Liver Patients Association (ELPA)

Margaret@elpa-info.org

Membres : 34 membres, 26 pays

 

Charles Gore, Alliance Mondiale contre l’Hépatite, World Hepatitis Alliance (WHA)

Charles.Gore@worldhepatitisalliance.org

Membres : 185 membres, 71 pays

 

Eliot Ross Albers, Réseau International des Usagers de Drogues, International Network of People who Use Drugs (INPUD)

eliotalbers@inpud.net

Membres : 302 membres, 64 pays

 

Eberhard Schatz, Réseau de Coordination, Correlation Network

eschatz@correlation-net.org

Membres : plus de 100 institutions et membres individuels de tous les pays d’Europe

 

Sergey Votyagov, Réseau Eurasien de Réduction des Risques, Eurasian Harm Reduction Network (EHRN)

sergey@harm-reduction.org

Membres : plus de 500 institutionnels et membres individuels en Europe centrale de l’est et Asie centrale

 

Maria Phelan, Réseau Européen de Réduction des Risques, European Harm Reduction Network (EHRN)

maria.phelan@ihra.net

Membres : plus de 200 institutionnels et membres individuels dans tous les états membres de l’UE

 

Maria Phelan, Association Internationale de Réduction des Risques, International Harm Reduction Association (IHRA)

maria.phelan@ihra.net

Membres : plus de 8000 membres dans le monde

 

Lella Cosmaro, Forum de la Société Civile, Civil Society Forum (CSF)

office@aidsactioneurope.org

Tamás Bereczky, Forum de la Société Civile, Civil Society Forum (CSF)

Tamas.Bereczky@eatg.org

Membres : 40 organisations membres et réseaux, 31 pays

 

Chris Ward, Groupe Européen de Traitement du Sida, European Aids Treatment Group (EATG)

chris.ward@eatg.org

Membres : 131 membres, 41 pays de la région Europe de l’Organisation Mondiale de la Santé, WHO Europe region

 

Silke Klumb, Aids Action Europe (AAE)

silke.klumb@dah.aidshilfe.de

Membres : 452 organisations et réseaux membres, 46 pays

 

1. Cowie BC et al. Oral EASL 2014; J Hepatol 2014; 60 (supplement 1)

2. EASL The Burden of liver disease in Europe – A review of available epidemiological data, 2013, quoting WHO

3. http://www.who.int/healthinfo/global_burden_disease/gbd/en/

4. WHO resolution 67.6 on viral hepatitis, May 22th 2014, Ninth plenary meeting

5. EXPLANATORY NOTE ON THE JOINT PROCUREMENT INITIATIVE 6.3.2 Antiretrovirals for HIV/AIDS and medicines to treat co-infections (Luxemburg, May 2014)

6. http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_data/docs/pressdata/en/lsa/143271.pdf

7. Doha Declaration on use of compulsory licences

http://www.who.int/medicines/areas/policy/doha_declaration/en/

LA VIE EN JAUNE DE PIAF…

L’été et le temps des vacances, sont souvent le moment de voir des films ou de lire des livres que l’on a raté pendant les mois ou les années précédentes. Cet été essayez de voir La Môme, film d’Olivier Dahan de 2007 rediffusé sur les chaines nationales ce week-end. Marion Cotillard interprète magnifiquement Edith Piaf et nous retrace sa vie autour des années 1959-60, où lors d’une tournée aux USA, la Môme s’effondre en plein récital. On redécouvre dans ce film le coté addictif de la chanteuse à travers des scènes d’alcoolisation ou de consommation de drogues. On la voit même perdue dans un lit avec un compagnon, sous l’effet de produits, une seringue sale dans le lit !

À l’époque les seringues uniques n’existaient pas et l’on n’avait pas encore inventé le concept de réduction des risques. Quelques séquences plus loin alors qu’Édith est en convalescence dans un hôpital et très affaiblie, elle s’exclame : « Il ne faut pas des mois pour se remettre d’une jaunisse ! »

Et bien si la Môme ! Une jaunisse attrapée à l’âge adulte est le plus souvent une hépatite aigue alcoolique ou virale, et il faut souvent plusieurs mois pour s’en remettre. Et il y a fort à parier qu’à cette époque, Edit Piaf a présenté une hépatite virale, pourtant cette grande dame n’est restée dans l’histoire de la médecine que parce qu’elle était porteuse d’une polyarthrite- rhumatoïde. On peut d’ailleurs imaginer que ce sont ces douleurs rhumatologiques qui ont répondu à l’alcool et aux drogues, la précipitant ainsi dans une dépendance.

Décidément la Môme ne voyait pas toujours la vie en rose…

Pascal Mélin

Le 28 JUILLET : LE D-DAY DES HÉPATANTS…

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WORLD HEPATITIS DAY 28th July 2014

Le 28 juillet était la Journée mondiale de lutte contre les hépatites virales reconnue et soutenue par tous mais qui en parle ?

Ce jour plus que jamais notre mascotte a toute sa place : nos trois singes qui n’ont rein vu, rien entendu et rien dit !

L’actualité était toute occupée par un hypothétique tour de France dopé (on espère que les seringues étaient à usage unique) abattue par le drame israélo-palestinien ou bien encore une catastrophe aérienne responsable de la mort de 54 français. Nous voici le 28 juillet en deuil national pour trois jours alors que toutes les deux heures une personne meure en France des suites d’une hépatite virale soit 80 morts par semaine. Ces morts sont inacceptables à l’aube des nouveaux traitements, mais pour traiter faut il encore dépister et prendre en soins et en considération. La première action est donc de briser le silence et contrairement a notre mascotte les hépatites et les malades qui en sont infectés doivent être vus, écoutés et parler.

En 2014 l’objectif n’est pas encore atteint je rêve que notre combat et puisse être repris par des mannequins tels que Linda Evangelista, Naomi Campbell et Christina Turlington qui en 1989 ne savait pas que sans le savoir elles « singeaient » notre mascotte. Pour l’année 2015 nous espérons la plus grande mobilisation possible pour dire entendre et voire entre une coupe du monde de foot, des jeux olympiques et un tour de France.

Pascal Mélin

ÉMISSION DU 23/07/2014 SUR AFRICA N°1 L’HÉPATITE B

INTERVENANTS

Michel Bonjour, Président de l’association SOS Hépatites

Pascal Revault, médecin coordinateur du Comède

Le 28 juillet prochain ce sera la journée mondiale contre l’hépatite.
La Journée mondiale contre l’hépatite est un événement annuel qui attire l’attention sur l’hépatite virale chronique à l’échelle mondiale et qui exprime sa solidarité avec les personnes atteintes d’hépatite B ou C, soit deux formes d’une maladie du foie mortelle.
Trop de personnes sont atteintes… Environ 500 millions de personnes, c’est-à-dire une personne sur 12 dans le monde, sont infectées par l’hépatite virale B ou C. En France, on estime qu’en France 500 000 personnes sont atteintes d’une hépatite B ou C. Le problème c’est qu’un bon nombre d’entre elles ne savent pas qu’elles sont infectées…
Nous allons dans cette émission parler principalement de l’hépatite B…

 http://www.africa1.com/spip.php?article45960&fb_action_ids=10204723053260401&fb_action_types=og.comments&fb_source=other_multiline&action_object_map=%5B712676392103585%5D&action_type_map=%5B%22og.comments%22%5D&action_ref_map=%5B%5D

COMMUNIQUÉ DE PRESSE : HÉPATITE C – DE L’INJUSTE PRIX À L’EXCLUSION DES SOINS

Communiqué de presse

28 juillet 2014

HÉPATITE C – DE L’INJUSTE PRIX À L’EXCLUSION DES SOINS

 

L’arrivée de nouveaux antiviraux, comme le sofosbuvir (spécialité Sovaldi), fonde pour la première fois l’espoir de traiter bien plus efficacement les personnes atteintes par le virus de l’hépatite C. L’histoire récente de la lutte contre les hépatites C risque cependant de conduire à une exclusion des soins de personnes qui nécessitent un traitement. Cette exclusion concerne désormais également les pays riches en miroir de l’histoire des personnes infectées par le VIH dans les pays en développement. Comme si nous avions oublié que la santé publique est un bien public mondial inaliénable dont dépend notre existence. Comme si nous avions oublié que la France a signé la déclaration de Rio de Janeiro en 2011 pour lutter contre les inégalités sociales de santé. Aux Etats-Unis, l’Etat de l’Oregon vient d’annoncer qu’il ne pourra traiter tous les patients qui le nécessitent du fait du coût des traitements qui grève son budget. Ce prix annoncé par le laboratoire Gilead autour de 50 000 à 99 000 euros, pour 3 mois de traitement, pourrait diminuer de 50% suivant les négociations en cours en France. Ce prix négocié serait jugé satisfaisant par certains à « seulement » la moitié du prix annoncé par le laboratoire, dans le cadre d’accords confidentiels entre la France et les entreprises pharmaceutiques.

Pourtant, ce prix aura toujours un retentissement conséquent sur notre système de santé. Pourtant, l’utilisation par les laboratoires privés des résultats de la recherche publique est passée sous silence. Pourtant, les procédures de fixation des prix du Comité économique des produits de santé (CEPS) ne sont pas transparentes et ne font pas intervenir les représentants des personnes malades et de la société civile. De même, la Commission de la transparence de la Haute autorité de santé (HAS), chargée d’évaluer le service rendu des médicaments, ne compte pas d’usager du système de santé. Certains, comme le président du CEPS, remettent d’ailleurs en cause l’intérêt de la participation des malades aux instances d’évaluation des médicaments et de fixation des prix, arguant de l’existence de groupes de pression, de conflits d’intérêts, et de la confidentialité à conserver dans les débats. C’est oublier un peu vite que les experts déjà membres de ces instances rencontrent les mêmes difficultés. De plus, la loi de santé publique, dite de démocratie sanitaire, du 4 mars 2002 recommande la participation des usagers dans les différentes instances qui traitent des questions de santé. Cependant, pour la première fois le CEPS a auditionné une délégation associative face à la problématique soulevée par le prix du sofosbuvir. C’est dans ce contexte que le premier rapport d’experts interdisciplinaires, sur la Prise en charge des personnes infectées par le virus de l’hépatite B ou de l’hépatite C en France, publié en mai 2014, fournit des recommandations précises sur les indications médicales de traitement. La HAS a limité en juin dernier ces recommandations, après les avoir pourtant acceptées dans un premier temps.

Malheureusement, l’écart entre les récentes recommandations thérapeutiques du rapport d’experts et celles du collège de la HAS ouvre une brèche en faveur des refus de soin. Or les refus de soins entraînent un retard de recours aux soins, voire un renoncement aux soins, dramatiques en termes de santé publique et individuelle. Seuls les malades prioritaires seraient traités, au stade avancé de fibrose voire de cirrhose, et ceux n’ayant pas répondu aux traitements antérieurs. Les autres personnes devraient attendre que l’état de leur foie se dégrade alors même que le traitement disponible peut stopper cette évolution. Les opportunités de traitement des personnes détenues seraient battues en brèche, parfois au prétexte d’un risque de re-contamination sans aucune preuve scientifique.

Les refus de soins font partie des obstacles à l’accès aux droits et aux soins des personnes infectées par le VHC, cumulant souvent les facteurs de vulnérabilité (personnes en situations de précarité, usagers de drogues, migrants, personnes incarcérées). Dans son dernier rapport, le défenseur des droits s’alarmait que « les situations de refus de soins persistent à un niveau élevé ». Les justifications invoquées par certains professionnels de santé sont les contraintes administratives ou économiques mais aussi, de façon inquiétante, la condition sociale de la personne et les stéréotypes et préjugés qui s’y rattachent. Dès lors comment ne pas s’inquiéter aussi que le prix des thérapeutiques puisse être invoqué pour refuser des soins à des populations vivant en situation de précarité, plus marginalisées, plus éloignées du soin, et créer ainsi un dangereux précédent en ne basant pas la délivrance de médicaments vitaux sur les besoins en santé des personnes mais sur des critères non médicaux : mode de vie, situation administrative ou socio-économiques.

Nous, associations de malades ou de représentants des usagers, de solidarité, soignants, refusons toute stratégie de rationnement qui remettrait en cause le principe même d’accès fondamental à la santé. Nous exigeons la garantie d’un accès équitable à tous aux nouvelles molécules sur la base des recommandations telles que définies collégialement dans le rapport d’experts sur les infections par le VHB ou le VHC. Nous considérons que l’intérêt de santé publique et les menaces pesant sur notre système de santé appellent légitimement à soumettre le sovaldi au régime de la licence d’office. Ce mécanisme permet aux autorités publiques d’autoriser l’exploitation du brevet par un tiers à un moindre coût. Cette situation impose plus de transparence en matière de fixation de prix des médicaments et démontre l’urgence de repenser l’accès aux nouveaux traitements et les soins au-delà des hépatites.

Michel Bonjour, président de SOS Hépatites
Bruno Spire, président de l’association AIDES
Dr Thierry Brigaud, président de l’association Médecins du Monde
Estelle d’Halluin, vice-présidente du Comité pour la santé des exilés (Comede)
Marianne l’Hénaff, association Arcat, collectif Traitements et recherche thérapeutique TRT-5, Collectif Hépatites virales
Yann Mazens, coordinateur du collectif Traitements et recherche thérapeutique TRT-5

QUE FAISIEZ-VOUS LE 22 JUIN ?

Le 22 juin ? C’était quoi déjà ?

Les matchs de pool de la coupe du monde de football ? Les premiers coups de balles à Wimbledon ? Le prologue du tour de France ? Ne cherchez plus vous n’en avez probablement pas entendu parler !

C’était la Journée nationale du don d’organes. Quand prendrons-nous conscience que l’Homme est sa propre réserve de pièces détachées ? Quand accepterons-nous d’être dans cette « casse » géante qu’est la vie ? Pourquoi en 2014 plus de 40% des familles de personnes en coma dépassé s’oppose au prélèvement d’organe, empêchant ainsi le jeu de la deuxième vie des pièces détachées que sont nos organes ? Le don d’organe ou le don de sang est un acte de solidarité, d’espoir et de foie dans l’homme.
De nombreux livres, de reportages ou de témoignages ont fait l’éloge du don d’organe en retraçant l’expérience des greffés mais on avait rarement témoigné du don avec un D majuscule… Voici un livre bouleversant aux éditions Verticales, Maylis de Kerangal a publié en 2014 « Réparer les vivants ». Dans ce livre elle retrace les parcours de vie de plusieurs protagonistes qui se croiseront autour d’un prélèvement d’organe et de ces heures angoissantes douloureuses complexes qui pourtant sauveront des vies et redonnerons l’espoir.
Si vous hésitez à prendre une position sur le don d’organe ou si vous vous demandez si vous accepteriez les prélèvements d’organes à l’un de vos proches alors lisez « Réparer les vivants » et vous n’aurez plus jamais la même vision.
Si vous avez raté le 22 juin ne ratez pas le 28 juillet ! Mais au fait c’est quoi le 28 juillet ?

Pascal Mélin

Maylis-de-Kerangal-Reparer-les-vivants

L’HÉPATITE C SUR FACEBOOK

Le laboratoire Janssen vient de créer une page facebook spécialement dédiée à l’hépatite C: « Ensemble face à l’hépatite C ».
Pour combattre de manière collective ce virus, le laboratoire Janssen, à l’origine du développement puis de la commercialisation du simeprevir, antiviral à action direct propose d’échanger, conseiller et aider toute les personnes atteintes ou concernées par l’hépatite C:

https://www.facebook.com/EnsembleFaceHepatiteC

HÉPATITE C: LUTTER CONTRE LE VIRUS ET SES RÉSISTANCES

L’institut national de la santé et de la recherche médicale (l’Inserm), publie sur son site internet, www.inserm.fr, un article pleins d’espoirs pour les pour les malades porteurs d’une hépatites C. Une étude de chercheurs vient de tester une stratégie prometteuse contre les résistances aux nouveaux antiviraux à action directe. Vous pouvez lire la totalité de l’article ci dessous ou l’écouter en cliquant sur le lien suivant: http://www.inserm.fr/actualites/rubriques/actualites-recherche/hepatite-c-lutter-contre-le-virus-et-ses-resistances

La lutte contre les résistances aux nouveaux antiviraux à action directe contre le virus de l’hépatite C ne fait que commencer. Des chercheurs viennent de montrer comment ces résistances diffusent dans le foie. Ils ont en outre testé une stratégie prometteuse permettant de limiter ce phénomène.

Par contact direct de cellule à cellule : Voilà l’itinéraire secret qu’utilisent des souches résistantes du virus de l’hépatite C (VHC) pour contaminer les hépatocytes environnants. Ce mode de circulation offre au virus l’énorme avantage d’échapper aux anticorps neutralisants présents dans le sang. Il s’ajoute à celui, plus classique, de libération de nouveaux virions dans la circulation par la cellule hôte.

La transmission directe de virus de cellule à cellule est un phénomène qui était déjà connu, mais des chercheurs viennent de montrer que cette voie profite largement aux virus résistants aux antiviraux à action directe (DAA) et contribue à la diffusion de ces résistances dans l’organisme. Ces travaux sont soutenus par l’ANRS.

La preuve in vitro
Les DAAs, tels le sofosbuvir et le simeprevir, sont des médicaments développés récemment. Ils ciblent directement la réplication du VHC, contrairement aux autres traitements (interféron et ribavirine) qui agissent de façon indirecte. Les DAAs sont très efficaces, avec des taux de réponse au traitement de 90 %. Mais cette efficacité est menacée par l’apparition de résistances. C’est dans ce contexte que le Pr Thomas Baumert* et ses collaborateurs ont entrepris d’étudier le phénomène de la transmission du virus de cellule en cellule sur des virus résistants à un DAA.

Dans ce but, des hépatocytes cultivés in vitro ont été infectés avec des virus sensibles ou résistants à un DAA. L’ajout d’anticorps permettant de neutraliser les virus excrétés par les cellules a permis d’observer uniquement le phénomène de transmission de cellule à cellule. Au bout de 14 jours, toutes les cellules en culture étaient infectées et les souches résistantes étaient prédominantes. « Ces travaux montrent bien que les virus qui passent de cellule en cellule échappent aux anticorps neutralisant présents dans la circulation et que cela contribue à la diffusion de résistances. Il s’agit très probablement d’une stratégie virale pour échapper à la pression environnante », estime Thomas Baumert, auteur senior de ces travaux.

Une piste thérapeutique prometteuse

Forts de ce constat, les chercheurs ont renouvelé l’expérience en ajoutant dans le milieu de culture des molécules ciblant des facteurs présents sur les cellules de l’hôte, nécessaires à l’entrée du VHC. Il s’agit d’une nouvelle classe thérapeutique appelée HTEI pour host-targeting entry inhibitor, composée d’anticorps monoclonaux ou de molécules chimiques en phase préclinique de développement. Il est apparu que l’addition de ces molécules interrompt la diffusion du virus. « Les HTEIs semblent très intéressants pour limiter cette diffusion de cellule à cellule et lutter à la fois contre le virus et les résistances aux antiviraux, estime le Pr Thomas Baumert. Les associer aux DAAs pourrait permettre d’améliorer considérablement la prise en charge des patients ». Cette stratégie pourrait également constituer une nouvelle possibilité pour les personnes non éligibles aux DAAs compte tenu de la toxicité de ces derniers, en particulier pour les patients candidats à une greffe de foie ou coinfectés par le VIH.

Les premiers résultats d’expériences conduites chez la souris confirment l’intérêt d’une telle approche : dans ce modèle d’étude, la diffusion du virus paraît très altérée par l’association d’un DAA et d’un HTEI. Une association qui devrait donc marquer des points dans les années à venir.

Notes

* unité 1110 Inserm/Université de Strasbourg
Références

Xiao F, Fofana I, Heydmann L, Barth H, Soulier E, Habersetzer F, Doffoël M, Bukh J, Patel AH, Zeisel MB, Baumert TF (2014) Hepatitis C virus cell-cell transmission and resistance to direct-acting antiviral agents. PLoS Pathog 10(5):e1004128. doi: 10.1371/journal.ppat.1004128.

Xiao F, Fofana I, Thumann C, Mailly L, Alles R, Robinet E, Meyer N, Schaeffer M, Habersetzer F, Doffoël M, Leyssen P, Neyts J, Zeisel MB, Baumert TF (2014) Synergy of entry inhibitors with direct-acting antivirals uncovers novel combinations for prevention and treatment of hepatitis C. Gut gutjnl-2013-306155. doi: 10.1136/gutjnl-2013-306155.

Chung RT, Baumert TF (2014) Curing chronic hepatitis C–the arc of a medical triumph. N Engl J Med 370(17):1576-8. doi: 10.1056/NEJMp1400986.

http://www.inserm.fr/

CINQ CHOSES À SAVOIR SUR LA TRANSFUSION SANGUINE

A l’occasion de la Journée mondiale du don du sang qui se tient tous les 14 juin, le site d’actualité en ligne metronews.fr a publié un article très intéressant sur la transfusion sanguine que vous pouvez consulter ci-dessous:

La transfusion sanguine, ce geste qui sauve des milliers de vies chaque jour. Mais pas assez puisque, encore aujourd’hui, la possibilité de recevoir une transfusion de sang qu’elle soit sécurisée ou non varie énormément d’un pays à l’autre.
Le sang possède plusieurs composants
Le sang est composé de trois principaux composants : les plaquettes, le plasma et les globules rouges. Les globules rouges sont les cellules les plus nombreuses dans le sang. Appelés érythrocytes ils donnent au sang sa couleur car c’est eux qui contiennent l’hémoglobine. Leur rôle est d’assurer le transport de l’oxygène dans l’organisme. Les plaquettes sont fabriquées par la moelle osseuse et jouent un rôle « colmatage » : elles permettent la coagulation sanguine et à la cicatrisation des plaies. Enfin, le plasma est un liquide indispensable pour le transport des cellules sanguines et des substances nutritives dans l’organisme.

Une seule unité de sang peut servir à plusieurs patients

En fractionnant le sang en ses différents constituants, on peut traiter plusieurs patients avec une seule unité de sang et ne lui administrer que les constituants dont il a besoin. Ainsi, les globules rouges issus d’un don serviront à un patient souffrant d’une hémorragie après un traumatisme ou d’une maladie génétique (drépanocytose), les plaquettes auront toute leur importance auprès des personnes qui souffrent d’une maladie (leucémie, cancer) ou d’un traitement (chimiothérapie, radiothérapie) qui empêchent la fabrication de cellules sanguines par la moelle osseuse, et le plasma sera utilisé pour traiter un défaut de coagulation.

Le sang sert aussi en complément d’autres traitements

Dans les pays à revenu élevé, les patients les plus transfusés sont ceux plus de 65 ans, ce qui représente jusqu’à 76 % des transfusions. Elles sont le plus souvent utilisées en cas de chirurgie cardiaque, transplantations d’organes, maladie du sang et de grands brûlés. Le sang contenant également des globules blancs, il peut être utilisé pour aider à traiter des infections résistantes à des antibiotiques. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, on y a davantage recours pour les complications liées à la grossesse, les crises de paludisme qui entraîne la destruction des globules rouges et les traumatismes.

Les volontaires sont les principaux donneurs de sang

Un constat qui n’est pas valable dans tous les pays. L’Organisation mondiale de la santé estime qu’en 2012, 73 pays indiquaient collecter plus de 90 % de leur approvisionnement en sang auprès de donneurs volontaires non rémunérés, dont 60 pays collectaient 100 % de leurs besoins. Mais, dans 72 pays, moins de 50 % de l’approvisionnement en sang provient de ces personnes, une grande partie de celui-ci étant encore tributaire des donneurs familiaux et, surtout, des donneurs rémunérés. La fréquence moyenne des dons de sang volontaires est de 9 fois plus élevée dans les pays à revenu élevé que dans les pays à revenu faible.

Les dons de sang sont toujours soumis au dépistage

Tous les dons de sang doivent toujours être soumis à un dépistage de l’infection à VIH, de l’hépatite B, de l’hépatite C et de la syphilis avant toute transfusion. Même avant le prélèvement des questions sont posées oralement par le personnel pour juger si l’état de santé actuel du donneur lui permet de donner son sang. Cependant, dans 25 pays, il apparaît encore que les dons ne sont pas testés à la recherche d’une ou plusieurs de ces infections. Par ailleurs, les tests de dépistage ne sont pas fiables partout en raison de la pénurie de personnel, d’un approvisionnement irrégulier des kits de dépistage ou encore de l’absence de services de laboratoire de base.

Alexandra Bresson
metronews.fr

APPARTEMENTS THÉRAPEUTIQUES : PORTES OUVERTES À PARIS ET AU KREMLIN BICȆTRE

Les équipes de professionnels et les résidents des services d’Appartements de Coordination Thérapeutique de la Fondation Maison des Champs du Kremelin Bicêtre organisent leur journée portes ouvertes ce vendredi 20 juin 2014.

Au programme: rencontres, table ronde et buffets. Pour plus d’informations et pour vous y rendre, vous pouvez télécharger l’invitation en cliquant sur le lien suivant: INVITATION PORTES OUVERTES 20 juin 2014

ÉTUDE DE VALIDATION D’UN QUESTIONNAIRE INTERNATIONAL DE QUALITÉ DE VIE LIÉE ÀL’HÉPATITE C

Hépatantes, Hépatants,

Nous vous sollicitons pour valider un nouveau questionnaire qui explore la qualité de vie liée à l’hépatite C, dans le cadre d’une recherche universitaire Paris 7 (Unité PRO, Dr Martin. Duracinsky) et associative (Collectif hépatites virales).

Ce questionnaire s’adresse aux personnes majeures porteuses d’une hépatite C chronique, incluant les personnes coinfectées par le VIH et/ou l’hépatite B. Les personnes n’ayant jamais fait de traitement VHC, en cours de traitement ou en échec de traitement peuvent participer. Par contre, les personnes transplantées, hospitalisées ou ayant terminé un traitement VHC depuis plus d’un mois et ayant une charge virale VHC indétecable ne peuvent malheureusement pas contribuer à cette étude.

Cette participation implique que vous remplissiez un nouveau questionnaire, ainsi que d’autres questionnaires (sociodémographique, qualité des soins…). Le remplissage de ces questionnaires prend entre 30 et 60 minutes. Ces questionnaires évaluent l’impact de l’hépatite C et de son traitement éventuel sur votre vie quotidienne.

Il est important de répondre à toutes les questions, même si certaines questions se répètent, pour la bonne validation du questionnaire.

Ces questionnaires sont strictement anonymes (votre nom n’apparaitra pas) et confidentiels (l’adresse mail n’est pas conservée). Vous pouvez poser des questions complémentaires à la coordinatrice du Collectif Hépatites Virales (contact CHV) ou à SOS hépatites.

Attention, cette étude peut vous être proposée par une association, par votre médecin, ou sur internet, nous vous remercions de ne participer qu’une seule fois.

En pratique, pour participer à cette étude il suffit d’aller sur le site suivant : http://proqol-measures.com/surveys/…

Pour pouvoir accéder aux questionnaires, il sera nécessaire de fournir une adresse e-mail valide afin de recevoir un mot de passe permettant de se connecter sur le site. Avant d’accéder aux questionnaires proprement dits, quelques questions visant à vérifier les critères d’éligibilité pour participer à cette étude vous seront posées.

Si pour un motif quelconque vous êtes amené à interrompre le remplissage des questionnaires, il vous sera toujours possible, à l’aide de votre mot de passe, de vous reconnecter sur le site et de reprendre là où vous vous étiez arrêté.

Merci pour votre participation.

NOUS LAISSERONS NOTRE EMPREINTE…

PrixCe soir, SOS Hépatites Fédération a reçu la médaille d’Argent du Prix Empreinte 2014 pour sa campagne de 2013 « C’maintenant Plaquez l’hépatite C ».
Une campagne de communication en partenariat avec l’agence EDELMAN et PUBLICIS CONSULTANTS avec le soutien du laboratoire Janssen.

Dans un premier temps, nous avons sollicité une enquête auprès de l’Institut Français d’Opinion Publique (IFOP) confirmant le manque de connaissance de la population sur l’hépatite C qui nous a permis d’interpeller les pouvoirs politiques et les médecins. Retrouvez notre enquête en cliquant ici.
Nous avons lancé la campagne « C’maintenant, Dépistez-vous » pour informer et sensibiliser sur le dépistage.

Enfin, nous avons été présents sur le site web de Doctissimo pour répondre aux questions des internautes.
Cette grande campagne nationale nous a permis de positionner SOS Hépatites comme leader national dans la promotion du dépistage mais aussi dans l’accompagnement des patients sur les thématiques de l’éducation des patients et la nutrition.

Heureux qui communique. Nous sommes maintenant reconnus dans la cours des grands avec Affiches, Blog, Site, Spot, Radio, Télé.
Les maladies du foie sont silencieuses nous devons nous montrer nous faire entendre partout pour tous et pour nous. Nous continuons.

Pascal Mélin