DROM COM ET ACCÈS AUX SOINS…

Les Départements ou Régions d’Outre-Mer et les Collectivités d’Outre-Mer sont des espaces de la République Française. Ils connaissent aussi les épidémies d’hépatites virales, pourtant les enquêtes montrent des spécificités.

Les Drom-Com comptent trois fois plus d’hépatite B que la métropole alors que le taux d’hépatite C y est identique.

A première vue on pourrait se féliciter que l’accès aux soins soit semblable à celui de la métropole, il existe des vaccins, des traitements contre l’hépatite C, donc tout va bien. Il suffit de réaliser des campagnes spécifiques de dépistage.

Mais à y regarder d’un peu plus près, les situations complexes traduisent une inégalité d’accès aux soins. Prenons l’exemple des cirrhoses graves et des stades terminaux. Car si les hépatologues sont capables de poser un diagnostique de cirrhose grave ils sont capables aussi de proposer une transplantation hépatique !

Sauf qu’on ne fait pas de greffe du foie dans les drom-com ! Si on veut permettre à un patient d’accéder à la greffe il faut d’abord l’envoyer en métropole pour l’adresser à un centre de transplantation de son choix, puis le patient devra avoir un pied à terre près de ce centre en attendant ; bilan, inscription sur liste puis le compte à rebours vers la greffe du foie. Ensuite il lui faudra passer les premiers mois de surveillance à côté de son centre de greffe avant de pouvoir rentrer au pays !

Alors vous voyez, il n’y a pas le même accès aux soins et on pourrait parler aussi de la chirurgie hépatique pointue en cas de cancer…

Alors maintenant vous serez d’accord pour dire que l’accès aux soins sera toujours différent entre les drom-com et la métropole.

C’est pour lutter contre cette différence et favoriser l’accès aux soins que l’équipe de SOS Hépatites Guadeloupe va se mobiliser dans le cadre de l’action « une semaine contre les hépatites virales » qui se tiendra en Guadeloupe à partir du lundi 11 février.

Vous voulez en savoir plus, suivez nous !

#dubruitcontrelhepatitec

Pascal Mélin

ÉTHIQUE ET GREFFE DU FOIE

Un jour un patient, qui devait être greffé du foie, m’a demandé la chose suivante : « Est-ce que vous pouvez me garantir que si on me greffe je ne vais pas recevoir le foie d’un noir ou d’un étranger ? »

Cette question m’a profondément choqué et je lui ai répondu négativement en lui expliquant que les dons d’organes étaient anonymisés.

Pourtant les discussions sur la compatibilité des greffes du foie sont un vieux serpent de mer et plusieurs équipes disent sous le manteau qu’en cas de différences ethniques les chiffres de compatibilité sont moins bons ! L’explication est probablement à chercher du côté du système HLA que l’on ne connait pas encore complètement.

Mais une telle information mal communiquée ou mal interprétée peut rapidement être taxée de propos racistes ou xénophobes !

Une étude publiée le 2 janvier par le Dr Silva dans un journal Américain de chirurgie intitulé : « Effect of Donor Race-Matching on Overall Survival for African American Patients Undergoing Liver Transplantation for Hepatocellular Carcinoma. »

Vient semer le trouble !

L’équipe est partie d’une constatation simple : les afro-américains qui bénéficient d’une transplantation hépatique pour cancer du foie ont une meilleure survie quand le foie greffé est afro-américain !

Une telle remarque méritait bien une étude plus solide. La survie des patients afro-américains était toujours inférieure à celle d’une population caucasienne, de telles constatations sont connues aussi pour des transplantations rénales, cardiaques ou pulmonaires. On a toujours pensé que cela était dû au receveur d’organe…

En reprenant les registres de transplantations hépatiques entre 1994 et 2015 on retrouve 1384 afro-américains transplantés. Dans 23,5% des cas, le greffon venait d’un patient de la même origine ethnique.

En cas de greffe appariée ethniquement, la survie globale à 5 ans était de 64,2% contre 56,9%. Un foie d’origine caucasienne était associé à une survie significativement moins bonne, de même en cas d’origine hispanique ou asiatique !

On aimerait que les données européennes s’autorisent à faire la même étude même si elle peut sembler critiquable au niveau éthique. Mais si de tel résultats sont confirmés, cela pourrait remettre en cause les critères d’attribution des greffons… Mais attention à la xénophobie ou au racisme, il faudra de la pédagogie pour argumenter de tels résultats !

Pascal Mélin

L’HÉPATANTE N° 35 JANVIER 2019

ÉDITO :

Une fin d’année c’est toujours un temps pour un bilan et un temps de projection pour l’année à venir.
2018 a pour nous été marquée par la « Campagne bruyante pour faire sortir l’hépatite C du silence » que nous avons menée conjointement avec l’AFEF. Dans les journaux, les spots télé et partout sur le terrain, de Paris Plages au Cabaret vert à Charleville-Mézières, en passant par Nevers Plages, la Guadeloupe, Montpellier ou Dijon, nous avons fait du bruit et nous comptons bien en faire d’avantage en 2019 !
Il nous faut maintenant avoir le courage de terminer le job, car il reste plus de 100 000 patients porteurs de l’hépatite C à trouver. Le 1er décembre, c’est la co-infection que nous avons dénoncé comme une maladie qui ne devrait plus exister après 4 ans d’existence de la dernière génération des AAD (Antiviraux à Action Directe). Il ne devrait plus y avoir que des personnes mono-infectées VIH et la co-infection ne devrait correspondre qu’aux co-infections VIH-VHB et VIH-VHB-VHD.
L’hépatite B sera aussi le grand combat que nous porterons en 2019, nous ne saurions nous satisfaire de la vaccination obligatoire des nourrissons depuis le 1er janvier 2018 ! Non, pour tous ceux qui sont porteurs d’une hépatite B chronique nous allons organiser les premiers états généraux de l’hépatite B !
Mais d’autres maladies du foie retiennent toute notre attention et elles se nomment : le cancer du foie, la greffe hépatique et l’épidémie de NASH !
Nous continuerons nos actions, notamment l’accès aux soins pour tous, le dépistage universel et la généralisation des TROD en particulier pour l’hépatite B.
Pour cette année 2019, il faudra être BON, alors nous vous souhaitons une bonne année 2019 !
#DUBRUITCONTRELHEPATITEC

Souvenirs 2018 :
SOS HEPATITES TÉMOIGNAGES – Patients guéris ‘FRANCE SANS HEPATITE C’, EASL avril 2018
15 mai 2018 – SOS HÉPATITES – Dépistage de l’hépatite C, moi C, et vous… madame la Ministre ?
Du Bruit Contre L’Hépatite C – Paris Plages (28 juillet 2018)
DU BRUIT CONTRE L’HÉPATITE C – Inédit
20e Forum national SOS hépatites – Toutes les vidéos

Pascal Mélin, Président et co-fondateur de SOS hépatites Fédération

RETROUVEZ L’HÉPATANTE DE JANVIER

INSCRIVEZ-VOUS À NOTRE LETTRE MENSUELLE

 

L’HÉPATOLOGIE NE DOIT PAS AGGRAVER LA FRACTURE NORD-SUD

La différence pays riches / pays pauvres ne cesse de s’aggraver :

– Les richesses, détenues à 90% par seulement 10% de la population mondiale.

– L’éducation, car l’accès à la lecture est encore défaillant dans certains pays pauvres .

– L’accès aux soins, si l’on prend le VIH pour exemple car même si des traitements existent et sont efficaces la plupart des personnes infectées ne sont pas dépistées et ne peuvent avoir accès aux traitements.

Les pays riches sont sur-alimentés alors que la famine sévit encore dans les pays pauvres.

Malgré tous nos efforts pour réduire ces différences tant sur le plan politique que du côté des ONG, la fracture Nord/Sud se creuse et si l’on n’est pas vigilant les dernières découvertes de l’hépatologie de 2019 pourraient encore accroître ces différences.

L’hépatite C est sur le point d’être contrôlée et de disparaître des pays riches, il ne s’agit plus que d’une question de dépistage et d’organisation des soins. Idem pour l’hépatite B : la combinaison vaccin et traitement rend la maladie contrôlable .

Mais cela est loin d’être possible dans les pays pauvres. On a vraiment l’impression que les hépatites virales resteront un problème uniquement pour les pays pauvres ou peut-être les pauvres des pays riches ?

Les pays riches s’orientent vers une hépatologie nutritionnelle, comme la cirrhose alcoolique et la NASH liées en partie à la suralimentation.

Avec en point de mire le cancer du foie et ses besoins de greffe, de chimiothérapie ou de chirurgie pointue ! tout un arsenal qui sera absent des pays pauvres.

Pourtant dans certain pays pauvres, l’obésité devient un signe extérieur de richesse !

Il semble bien que pour les 10 ans à venir, les virus séviront toujours de façon aussi importante dans les pays pauvres alors que les pays riches se mobiliseront contre les maladies alcoolique du foie et la NASH !

Nous ne pouvons accepter cette séparation et encore moins lorsqu’on est un malade qui a bénéficié des soins contre une hépatite virale dans un pays riche.

Cette fracture est à dénoncer également, c’est pourquoi il faut continuer de faire du bruit !

#DUBRUITCONTRELHEPATITEC

Pascal Mélin

CANCER DU FOIE, L’ARTICLE QUI M’ÉNERVE !

Nous ne sommes pas tous égaux devant le cancer du foie… d’accord.

Nous n’avons pas tous les mêmes chances devant un cancer du foie…d’accord !

Nous n’avons pas, dans chaque région, le même plateau technique disponible devant un cancer du foie… d’accord !

Mais il y a pourtant des choses que l’on pensait acquises et qu’il n’est plus nécessaire de prouver, comme l’intérêt des réunions de concertation pluridisciplinaire en cas de cancer du foie ! Ou de n’importe quel cancer d’ailleurs !

Mais cela ne doit pas être évident pour tout le monde puisqu’une équipe coréenne menée par le Dr Sinn a publié en janvier 2019 l’article suivant :

Multidisciplinary approach is associated with improved survival of hepatocellular carcinoma patients.

Ne rigolez pas !

Une équipe pluridisciplinaire (EPD) s’est réunie une fois par semaine ; elle était composée d’hépatologues, de chirurgiens, de radiologues diagnosticiens, de radiologues interventionnels, de radio-oncologues, d’oncologues médicaux, de pathologistes et de coordinateurs. Chaque équipe examinait au maximum 15 cas en 1 heure. (Soit au moins 4 minutes par dossier).

L’étude a été réalisée comme seuls les Coréens savent le faire, 6619 dossiers de cancer du foie ont été sélectionnés dont 738 (11%°) ont été pris en charge par une EPD mais dans un centre unique et de façon rétrospective.

Les résultats ont été comparés à une population de patients pris en charge de façon traditionnelle ! Pour analyser les résultats, la survie à 5 ans était le juge de paix comment souvent en cancérologie.

A cinq ans avec prise en charge par une équipe pluridisciplinaire, la survie était de 71,2% contre 49,4% avec les prises en charge traditionnelle !!!

La démonstration est faite qu’il y a plus de choses dans plusieurs têtes que dans une seule ! Mais ils sont allés plus loin et ont démontré que l’intérêt de la réflexion pluridisciplinaire était particulièrement significatif en cas de tumeur grave ou complexe.

A tous ceux qui seraient tentés d’éclater de rire devant de tels résultats qui prouvent de façon non discutable l’intérêt d’une RCP en cas de cancer du foie.

Je dirai : « Regardez leurs mauvais chiffres avec 49% de survie à 5 ans et souvenez-vous qu’en France malgré nos RCP nous ne sommes pas à plus de 25% de survie ! »

Car cancer du foie et hépatite C ou B, même combat, ce qui change l’histoire de la maladie c’est le dépistage !

Pascal Mélin

BLUE MONDAY : 21 JANVIER JE ME FAIS DÉPISTER

Connaissez-vous le Blue Monday ? car c’est aujourd’hui !

On connaissait les soldes de janvier, l’épiphanie, le Black Friday mais des chercheurs ont défini le troisième lundi de janvier comme le jour le plus déprimant de l’année !

La luminosité est toujours faible, l’hiver n’en finit pas, on est dans l’après fête de fin d’année, le froid, le compte en banque déjà vide. C’est aussi le moment où l’on découvre que l’on n’arrive pas à tenir les bonnes résolutions de l’année on abandonne par exemple le « dry january ».

Selon une étude réalisée par Newpharma auprès de 1030 français représentatifs, 16% se déclarent déprimés et 29% disent manquer d’énergie.

Nous à SOS on vous propose pour ce Blue Monday et pour ne pas sombrer dans le marasme ambiant de faire une action « faites vous dépister de l’hépatite C et inciter au dépistage autour de vous »

Aujourd’hui se dépister c’est guérir ! Sortez du blues venez voir où vous en êtes avec l’hépatite C !

#DUBRUITCONTRELHEPATITEC.

Pascal Mélin

LE FOIE DANS LE MONDE…

Si l’on pose la question suivante : « foie, diabète, maladie cardio-vasculaire, maladie pulmonaire, faites un quarté pour mettre ces pathologies par ordre de fréquence ! » La population générale et bon nombre de soignants se tromperaient à tous les coups.

Regardons les chiffres officiels des maladies chroniques dans le monde et des décès qu’elles engendrent :

1/ diabète : 422 millions de malades pour 1,6 million de décès annuels

2/ cardio-vasculaire : 540 millions de malades pour 17,7 millions de décès annuels

3/ maladie pulmonaire : 650 millions de malades pour 6,1 millions de décès annuels

4/maladie du foie : 844 millions de malades pour 2,2 millions de décès annuels

Et vous, auriez-vous eu le quarté dans l’ordre ? En réalité vous auriez surement le quarté du coté du nombre de décès annuels qui commence par le cardio vasculaire puis le poumon.

En effet dans nos représentations de l’importance d’une maladie on confond le nombre de morts avec l’ampleur de l’épidémie. Alors que les maladies du foie sont plus fréquentes que les maladies cardiovasculaires, elles sont moins mortelles. Ces résultats ont été publié dans la revue Lancet mais ils montrent bien qu’il faut se méfier de nos croyances.

Et puis les maladies du foie avant le stade des complications sont beaucoup plus silencieuses que les maladies pulmonaires ou cardio-vasculaires ! C’est pour ça que nous on a choisi de faire du bruit !

#DUBRUITCONTRELHEPATITEC

Pascal Mélin

PÉNURIE DE VACCINS ET DE MÉDICAMENTS : LES INQUIÉTUDES DE FRANCE ASSOS SANTÉ

Pénurie de vaccins et de médicaments : les inquiétudes de France Assos Santé confirmées par une enquête exclusive

 

France Assos Santé publie ce jour les résultats d’une enquête exclusive réalisée par l’institut BVA auprès d’un échantillon de 955 personnes représentatif de la population française. Des résultats inquiétants, qui pointent les difficultés récurrentes d’accès à certains vaccins et médicaments pour des millions de Français, et leurs conséquences directes sur leur santé et leur qualité de vie. Décryptage.

Un Français sur quatre a déjà été confronté à une pénurie de médicaments.

C’est le principal enseignement de cette enquête : nous sommes face à un phénomène récurrent et massif. 25% des répondants se sont en effet déjà vus refuser la délivrance d’un médicament ou d’un vaccin pour cause de pénurie. Ce taux monte à 31 % pour les personnes atteintes par une affection longue durée (ALD),

Un impact délétère sur le suivi du traitement, la qualité de vie des personnes et la santé publique.

45% des personnes confrontées à ces pénuries ont été contraintes de reporter leur traitement, de le modifier, voire d’y renoncer ou de l’arrêter complètement. Une situation jugée anxiogène par 21% des répondants (41% pour les personnes en ALD). Avec à la clé des conséquences potentiellement graves : augmentation des symptômes dans 14% des cas, erreurs dans la prise de médicaments de substitution (4%) et plus inquiétant encore, hospitalisation nécessaire pour une personne sur vingt (4% en population générale, 5% pour les personnes en ALD). Dans plus d’un cas sur trois (36%),ces ruptures d’approvisionnement concernent des vaccins.

« Au-delà du risque évident pour la santé individuelle des personnes, ces pénuries de vaccins constituent une menace potentielle pour la santé publique » rappelle Alain Michel Ceretti, président de France Assos Santé.

Les industriels considérés par les répondants comme les principaux responsables des pénuries

56% des Français attribuent la raison de la pénurie aux industriels du médicament, qui privilégieraient la production de certains médicaments ou vaccins au détriment d’autres. Les pouvoirs publics (13%) et les grossistes répartiteurs (14%) sont également mis en cause,

Pour France Assos Santé, les industriels sont en effet très largement responsables de ces pénuries, principalement dues à des stratégies financières contestables(1), à un désengagement de certains médicaments(2) et à une concentration des sites de productions(3). Des mesures correctrices sont annoncées de longue date (stocks de sécurité, sites back-up, recherche de fournisseurs alternatifs(4)) mais aucune n’a réellement été mise en œuvre avec succès.

« Nous demandons aux pouvoirs publics et aux autorités de régulation de faire leur travail, et qu’enfin les politiques publiques soient harmonisées à l’échelle européenne », explique Alain Michel Ceretti.

Les mécanismes de fixation des prix, le conditionnement et l’association de traitements et de vaccins diffèrent en effet très largement d’un pays à l’autre, entravant de fait une répartition adaptée et cohérente des produits de santé au sein de l’Union Européenne.

France Assos Santé demande une régulation plus efficace de la part des autoritéssanitaires nationales et européennes. Nous demandons une information claire et transparente sur les causes de ces ruptures, les plans de gestion des pénuries (PGP) mis en place, ainsi que sur les sanctions imposées en cas de manquement aux obligations de notification et de mise en œuvre de ces plans.

(1) En 2017, la situation de pénurie en vaccin VPP 23 a fait suite à des choix stratégiques des laboratoires Sanofi Pasteur et MSD Vaccins (arrêt de commercialisation du vaccin PNEUMO 23) et conduit à un déficit de la couverture des patients immunodéprimés

(2) En 2014, le laboratoire Sanofi-Aventis a arrêté la commercialisation des 3 dosages de la spécialité EXTENCILLINE poudre et solvant pour suspension injectable (benzathine benzylpénicilline), utilisée notamment dans le traitement de la syphilis et en pédiatrie dans la prophylaxie de la rechute des rhumatismes articulaires aigus.

(3) Les vaccins monovalents adulte contre l’hépatite B ont connu des tensions d’approvisionnement de janvier 2017 à mars 2018 en raison d’un incident sur une unique chaine de production approvisionnant toute l’Europe (laboratoire GSK)

(4) Atelier presse du 20 mai 2014, page 15

Contact presse :

Antoine Henry – Tél. : 01 40 56 94 42 / 06 18 13 66 95 – ahenry@france-assos-sante.org

UN(E) CHARGÉ(E) DE MISSION

LA FÉDÉRATION SOS HÉPATITES RECHERCHE

UN/UNE CHARGÉ(E) DE MISSION ANIMATION DU RÉSEAU

Mis à jour le 22/01/2019

POSTE POURVU

PDF

L’Association « SOS HÉPATITES FÉDÉRATION », fondée en novembre 1998, groupe des associations et des délégations ayant pour but la prévention, l’information, la solidarité, la défense de toutes les personnes concernées par les hépatites virales, les maladies du foie, quels que soient les virus et les modes de contamination, ainsi que la promotion de la recherche.

MISSION
Le(a) Chargé(e) de mission animation du réseau est en contact régulier avec l’ensemble du réseau interne (associations régionales et délégations) pour soutenir la mise en œuvre d’actions en région pour les valoriser et les mutualiser.

ACTIVITES PRINCIPALES
Sous l’autorité du Directeur de SOS Hépatites Fédération
Animation
• Assurer l’appui méthodologique et logistique des projets des associations régionales et délégations
• Structurer et construire les projets communs du réseau
Coordination
• Gérer les demandes de subventions ou de financement à l’échelle communale, régionale voire nationale
• Assurer le suivi des projets et le respect des conventions partenariales
Valorisation
• Contribuer à l’information des actions du réseau, à la création et à la mise à jour des outils d’information SOS Hépatites
• Participer à l’animation des temps forts de l’association (Universités, Journée Nationale contre les hépatites, Forum national, Journée Mondiale contre les hépatites…)

PROFIL

Formation Bac+3 voire plus en Gestion, Santé
Débutant accepté
Expérience indispensable :
• gestion de projets
Expérience, connaissances appréciées dans le monde de la santé publique
Compétences et qualités
• Qualités rédactionnelles et de synthèse
• Qualités relationnelles, goût pour le travail en équipe
• Autonomie, créativité et force de proposition
Langues : Français, Anglais apprécié

Contrat : CDD de 6 mois, pouvant déboucher sur un CDI
Statut : employé
Lieu: Siège (Montreuil)
Date de prise de poste : dès que possible
Salaire et avantages :
2 200 € bruts mensuels
• Prise en charge du transport domicile-lieu de travail (50%)
• Mutuelle (66%)
• Tickets Restaurant (à 50%)

CANDIDATURE
Merci d’envoyer CV + lettre de motivation et des références (idéalement 3) en précisant en objet du mail « Poste de Chargé de mission 2019 » à direction@soshepatites.org

MERCI DE PRECISER VOS DATES DE DISPONIBILITÉ

 

VACCIN CONTRE L’HÉPATITE B : LES PARENTS SONT ENFIN SOULAGÉS…

Le vaccin contre l’hépatite B a été rendu obligatoire dans le calendrier vaccinal des nourrissons. On se souvient des remous avant cette décision mais de façon surprenante les revendications se sont rapidement atténuées.

Il y a quelques jours j’ai croisé un pédiatre libéral avec qui j’ai échangé sur le sujet de la vaccination des nourrissons voici ce qu’il m’a dit :

« Contre toute attente les parents n’en parlent plus, autant auparavant j’étais assailli de questions autant maintenant c’est moi qui leur demande s’ils ont des questions ! J’ai beaucoup réfléchi et il me semble qu’avant les parents étaient devant un choix impossible lorsqu’on leur demandait leur autorisation pour réaliser le vaccin contre l’hépatite B. Ils posaient des questions, hésitaient, se renseignaient, ne comprenant pas toujours les arguments des uns et des autres. Aujourd’hui ils semblent soulagés, oui c’est ça le mot juste soulagé. L’état a tranché et rendu la vaccination obligatoire donc la question n’existe plus »

Cette discussion m’a fait réfléchir, il y a quelques temps j’enviais les pays nordiques qui avec beaucoup de pédagogie ont réussi à convaincre leur population de se laisser vacciner volontairement.

Au fond de moi je pestais de la situation française car il me semblait que rendre une vaccination obligatoire était un échec de santé publique.

Finalement il semblerait bien que l’obligation vaccinale soit rassurante pour les parents. Décidément il est difficile de comparer les peuples latins et les peuples du nord.

Pascal Mélin

ON VA RÉGLER ÇA VITE FAIT !

Jamais je n’aurais cru prononcer une telle phrase concernant l’hépatite C il y a dix ans.

Mais hier lorsque j’ai fait cette déclaration je me suis entendu et ça m’a donné le vertige.

Imaginez la situation : une réfugiée enceinte de 7 mois était venue faire suivre la fin de sa grossesse et accoucher dans notre établissement.

Ses bilans sérologiques sont réalisés, et on découvre que la patiente est porteuse d’une hépatite C !

Elle est virémique, on rassure les gynécologues, les pédiatres et la patiente à qui l’on promet un traitement et la guérison quelques mois après son accouchement.

On demande à son médecin traitant de réaliser le dépistage de son compagnon et contre toute attente on découvre que celui-ci est porteur d’hépatite B et pas d’hépatite C.

Hier je le recevais pour faire le point sur son hépatite B en essayant de le rassurer quand il m’annonce l’accouchement de sa femme et la naissance de son fils en me demandant qu’allez vous faire pour l’hépatite C?

Et c’est là que j’ai déclaré : on va régler ça vite fait !

Cette phrase résume à elle seule le chemin parcouru !

Il y a dix ans, de tels propos auraient été inconcevables, j’aurais probablement dit : « On va la laisser souffler après son accouchement et on débutera un traitement d’un an pour essayer de la guérir».

Il était important pour moi de partager cette histoire, car au delà de la satisfaction de l’annonce je suis certain d’énoncer une vérité lorsque je dis à quelqu’un : on va régler ça vite fait !

Je rêve de pouvoir dire un jour la même chose à son mari.

#DUBRUITCONTRELHEPATITEC

Pascal Melin

Ps: A tous ceux qui seraient inquiets, rassurez vous il est prévu de vacciner la maman et également le bébé !

CANCER DU FOIE : L’INÉGALITÉ DE L’OFFRE DE SOINS…

Le cancer du foie reste effroyable à l’échelon mondial, par ordre de fréquence il est le 5ème chez l’homme et le 7ème chez la femme et comme il est très peu guérissable, c’est la deuxième cause de décès par cancer dans le monde !

Les seules guérisons enregistrées le sont dans des pays riches.

Et pourtant à SOS Hépatites nous avons constaté des disparités en écoutant les témoignages de chacun des malades en région.

Les disparités régionales sont majeures et il n’y en a pas autant pour les autres cancers.

Dans le top 5 en France : sein, colon, prostate, poumon, ORL. Le cancer du foie a longtemps été le parent pauvre de la cancérologie mais en quelques années les progrès ont été fulgurant, accès à la greffe, la chimio-embolisation, les radiothérapies stréotaxiques, les chimios palliatives, l’amélioration des techniques de tumorectomie, etc…

Pourtant les plateaux techniques sont incomplets dans beaucoup de régions et c’est ce que dénonce SOS Hépatites. Même si nous comptons bien faire reculer l’hépatite C grâce à la campagne bruyante, il faudra encore plusieurs années avant de voir l’épidémie de cancer du foie reculer. Il est donc particulièrement important d’harmoniser les plateaux techniques.

Voici 3 cartes publiées dans la revue Hépatol en 2017 par le Dr Goutté.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elles sont simples de lecture et montrent bien que ce n’est pas dans les régions où il y a le plus de cancers du foie que la survie est la meilleure . Le pourcentage des malades étant pris en charge dans un projet curatif varie de 10 % à 25%.

Voilà pourquoi je voulais commencer l’année 2019 par cette revendication.

Car faire du bruit contre l’hépatite C, c’est faire entendre également le cancer du foie.

#DUBRUITCONTRELHEPATITEC

Pascal Mélin