CONCERT « SAVOIR C GUÉRIR » À STRASBOURG LE 17 JUILLET

 

LA CAMPAGNE NATIONALE D’INCITATION AU DÉPISTAGE DE L’HÉPATITE C
« SAVOIR C GUÉRIR »

 

La Ville de Strasbourg invite JEWLY pour ancrer son « DRUGSTORE TOUR » sur la grande scène de la Place Kléber de Strasbourg, le lundi 17 juillet 2017 à 21h30. Accompagnée des danseurs de ses clips, la mise en scène va allier projections, scénographie, lumières et surprises.

Marraine de l’association SOS hépatites depuis 3 ans, Jewly profitera de cette occasion pour vous présenter une cause qui lui tient à cœur, la campagne nationale d’incitation au dépistage de l’hépatite C : « Savoir C Guérir ». Elle en profitera pour présenter pour la première fois en live l’hymne en français « Savoir C Guérir ».

Par le biais de la musique, cette campagne vise à informer et sensibiliser le grand public sur l’existence de la maladie et des solutions qui existent pour y mettre fin.

Pour en savoir plus sur la campagne « Savoir C Guérir ».

 

L’HÉPATITE B S’ATTAQUE À LA PAIX…

Deux jours après la publication de ce blog, Liu Xiaobo décède (le 13 juillet 2017), à l’âge de 61 ans, des suites de son cancer du foie en phase terminale.

Toutes les maladies viennent ébranler la paix.

Mais aujourd’hui, l’hépatite B s’attaque à nos symboles, puisque le dissident Chinois Liu Xiaobo, âgé de 61 ans est en phase terminale d’un cancer du foie induit par une hépatite B chronique.

En 2010, il était élu prix Nobel de la paix et n’ayant pu se rendre à Oslo pour recevoir son prix, il avait été représenté par une chaise vide.

En 2009, il avait été jugé et condamné à 11 ans de prison pour « subversion » après avoir réclamé des réformes démocratiques et des élections libres, il avait aussi co-rédigé un manifeste.

Il y a quelque temps, on lui a découvert un cancer du foie et son état se dégrade maintenant très rapidement. Des experts étrangers et en particulier allemands et américains ont demandé qu’il puisse être transféré à l’étranger pour bénéficier des soins les plus adaptés. Mais, les autorités chinoises s’y opposent estimant qu’il peut être soigné en Chine.

L’hépatite B est une maladie très courante en Chine, puisqu’on estime que 10 % de la population est infectée, soit 130 millions de chinois et 1 million de nouvelles contaminations chaque année (un programme de vaccination nationale est en cours). Un tiers de la population mondiale infectée vit en Chine.

Bien que courante, l’hépatite B est toujours source de discrimination. Ainsi, en Chine les porteurs d’hépatite B sont exclus de l’éducation nationale et certaines entreprises imposent des tests sanguins pour écarter les porteurs de certains postes.

Cette discrimination est dénoncée par les activistes chinois comme l’association Yirenping qui dénonce ces faits depuis 2009. Elle avait même appelé à la signature d’une pétition sur internet, mais la police du net chinoise l’a bien sûr supprimée !

Ne laissons pas l’hépatite B terrasser la paix !

Toutes ces informations nous viennent de l’Agence France Presse (AFP). Vous savez l’AFP ça veut dire également Alfa-FœtoProtéine, ce marqueur sanguin du cancer du foie. Quelle ironie !

Pour en savoir plus

Pascal Mélin

COMME UN BOOMERANG…

Un matin comme un autre, j’arrive à l’hôpital de jour pour faire une ponction d’ascite à un monsieur de 82 ans, chez qui on a découvert récemment, qu’il était porteur d’une cirrhose.
On fait encore trop souvent le diagnostic de cirrhose lors d’une complication comme l’ascite (apparition d’un ventre qui gonfle, car il y a de l’eau dans l’abdomen dû au mauvais fonctionnement du foie).
Le dépistage de la cirrhose, il reste encore tellement de choses à faire.

J’en étais là dans ma réflexion et j’allais entrer dans la chambre du patient, quand on m’interpella…

« Docteur… Docteur Mélin, je suis la fille de votre patient, je voudrais vous parler… Vous vous souvenez de moi ? Nathalie… Vous m’avez soignée il y a 15 ans, puis je suis partie. Maintenant je suis guérie de mon hépatite C et c’est mon père qui a une cirrhose… »

« Oui, bonjour, je ne me souviens plus très bien, c’était il y a quinze ans… »

« Oui et vous voyez tellement de patients ! Souvenez-vous, j’étais plus jeune évidemment, prof et dépendante de l’héroïne. J’étais venue vous consulter avec mon compagnon, nous étions dans le même état. Et moi, en plus j’avais une hépatite C, elle était minime à l’époque ! Vous nous avez mis sous méthadone, ça nous a stabilisé, puis vous m’avez convaincue de traiter mon hépatite C pendant un an avec de l’interféron et de la ribavirine !
Souvenez-vous, j’avais perdu beaucoup de cheveux, vous m’aviez même dit, que vous n’aviez jamais vu quelqu’un en perdre autant. En tant que femme, c’était difficile, mais grâce à vous, je me suis accrochée.
Et une fois guérie, j’ai remis ma vie en cause. Je me suis séparée de mon compagnon, j’ai fait seule le sevrage de la méthadone en quelques semaines (c’était dur, mais j’y suis arrivée), puis je suis partie avec mes deux filles en Guyane pour enseigner. Si j’avais pu aller vers la mort, je devais pouvoir faire le choix de revivre.
Ce fut difficile, mais pas d’étiquette, je pouvais repartir à zéro. Cayenne a été mon bagne, mais il m’a sauvé. Au bout de 4 ans, je suis allée enseigner à Mayotte pour passer du bagne au paradis et poursuivre ma reconstruction.
J’existais enfin pour moi et par moi, je m’assumais. Puis, je suis rentrée en métropole et actuellement, je suis prof à Paris. Et tout va bien… »

Sa mère s’était rapprochée timidement et écoutait la conversation, ses yeux devenaient rouges et elle ajouta :

« Et moi, je suis la maman qui vous écrivait en vous suppliant de sauver notre fille ».

Nathalie parut surprise et dit :

« Ah bon, tu écrivais au docteur ? Pourtant, j’avais l’impression que toi et papa, vous ne m’aimiez pas à l’époque… j’espère que maintenant, tu es fière de moi et de tout ce que j’ai fait (la mère acquiesça…) et puis, docteur, dans quelques semaines, je vais être grand-mère… »

Quel parcours en 15 ans ! Et maintenant, les patients guéris qui deviennent grands-parents. J’étais heureux de cette rencontre et surtout de savoir que tout allait bien pour elle.
Car, nous les médecins, quand des patients sont perdus de vue, on imagine toujours le pire, mais rarement qu’ils puissent aller bien et vivre autre chose.

D’ailleurs dans les études les patients perdus de vue sont comptabilisés comme des échecs…

Merci Nathalie de m’obliger à imaginer les choses autrement et bravo à la grand-mère que tu vas devenir.

Pascal Mélin

COMMUNIQUÉ DE PRESSE : PÉNURIE DE VACCINS CONTRE L’HÉPATITE B

Communiqué de presse

05 juillet 2017

PÉNURIE DE VACCINS CONTRE L’HÉPATITE B

LE RATIONNEMENT N’EST PAS BON POUR LA SANTÉ PUBLIQUE

Face à une importante pénurie de vaccins contre l’hépatite B, une série de mesures ont été prises par les autorités sanitaires depuis le mois de février :

La Direction Générale de la Santé et l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) affirment  « garantir l’approvisionnement pour les mois à venir et permettre aux personnes qui le nécessitent de se faire vacciner ».

Depuis le mois de Mars, SOS Hépatites à ouvert un observatoire et accompagne les personnes grâce à son numéro vert.

Analyse :

  • Des personnes prioritaires ont bénéficié de la mise en place du plan. L’accès au vaccin pour  les personnes dialysées, en insuffisance rénale chronique  ou candidates à une greffe d’organe s’est amélioré.
  • Les difficultés persistent principalement pour des personnes pourtant prioritaires  car présentant des risques de contracter l’hépatite B : Les personnes vivant avec des porteurs chroniques de la maladie rencontrent encore et toujours des problématiques d’accès au vaccin mais aussi les personnes ayant des relations sexuelles avec des partenaires multiples, les usagers de drogues par voie intraveineuse.  Devant l’ampleur de la pénurie, les pharmacies hospitalières établissent leur propre plan de rationnement. Ces personnes sont jugées moins prioritaires, leur identification est également soumis à plus de subjectivité.

Malgré toutes ces mesures alternatives, tous les signaux sont donc au rouge pour une augmentation des nouvelles contaminations à venir, d’autant plus que le rattrapage vaccinal des adolescents continue d’être  sacrifié sur l’autel de la pénurie.

La situation témoigne d’un dysfonctionnement global de la régulation de notre système de santé qui peut donc brutalement mettre à mal des années d’efforts en santé publique.

Dès sa prise de fonction, la Ministre de la Santé s’est exprimée en faveur de l’obligation vaccinale.
Hier, le Premier Ministre dans son discours de politique générale a confirmé la mise en place rapide de cette avancée majeure. Cette politique volontariste doit être accompagnée dès à présent par une évaluation et un renforcement de la législation en vigueur notamment  le décret du 20 juillet 2016 relatif à la lutte contre les ruptures d’approvisionnement de médicaments.

 

Retrouvez des témoignages sur le site de SOS Hépatites 

Contacts Presse

Carmen Hadey, 06 60 97 95 38

Yann Mazens,  01 43 67 26 40/ 06 74 86 44 48  direction@soshepatites.org

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE : PÉNURIE DE VACCIN CONTRE L’HÉPATITE B – TÉMOIGNAGES

Témoignages rédigés par des particuliers

  • « Je suis très malade et en attente de greffe du poumon, j’ai besoin de cette vaccination avant la greffe pour être protégée. »
  • « Déjà fait les 2 premières injections. Impossible trouver vaccin pour 3ème. En final, un médecin m’a conseillé de faire 1 injection du vaccin combiné VHA/VHB »
  • « J’ai été surprise de ne plus trouver de vaccin contre l’hépatite B alors qu’il ne me manquait plus que la dernière injection.  La vaccination m’a été demandée avant de commencer ma chimiothérapie. Heureusement, l’association SOS hépatites m’a orientée vers le Centre de vaccination de la ville qui avait encore des vaccins et qui a accepté de me dépanner. »
  • « J’ai prévu d’aller en vacances dans un pays où la vaccination contre l’hépatite B est fortement recommandée. Je me suis informé au Centre de vaccinations internationales. J’ai eu les 2 premières doses et ensuite plus moyen de trouver la troisième. On me dit que cela suffit, que je peux avoir la troisième lorsqu’il y en aura à nouveau. Mais vais-je y penser ? Aurai-je l’information lorsque je pourrai l’avoir ? Je me sentirai plus rassuré si j’aurai pu avoir cette dernière dose. »
  • « J’accompagne un enfant handicapé dans son parcours de soins. La vaccination contre l’hépatite B m’a été recommandée pour que je sois protégée. Parcours difficile pour trouver la dernière dose. »

Témoignages rédigés par des médecins, professionnels du paramédical ou de l’action sociale 

  • « Impossible de vacciner une patiente à  haut risque de contamination par son conjoint (elle est enceinte en plus) »
  • « Impossible de vacciner la famille de patient porteur chronique du virus, l’épouse en particulier malgré le risque contamination sexuelle »
  • « Impossible de vacciner une personne candidate à une greffe d’organes. Pourquoi cette pénurie ???? »
  • « Population à  risque de par leur pratiques sexuelles, très dommage de ne pas pouvoir les protéger contre cette IST alors même que l’on met en place des stratégies médicamenteuses de protection contre le VIH »
  • « Nous dépistons l’hépatite B au CeGIDD et auprès des migrants. Quand ils sont non immunisés, nous ne pouvons plus leur proposer la vaccination. Je suis également un HSH à  qui j’ai prescrit la PrEP non immunisé que je ne peux pas vacciner faute de vaccin. »
  • « Impossible de vacciner des usagers de drogue car ils ne sont pas injecteurs. On va les initier à l’injection »
  • « Impossible de trouver la 3ème injection du vaccin pour un patient VHC active et présentant des facteurs de risques d’exposition à  l’Hépatite B »
  • « Risque de perdre de vue le patient avant la fin de ses vaccinations et prises de risque entre temps »
  • « Très compliqué pour l’accès des personnes qui souhaitent bénéficier du traitement PrEP. Le vaccin est fortement recommandé dans le protocole et l’hôpital a du mal à en garantir l’accès. Vaccination indispensable pour la plupart des personnes même hors protocole PrEP. »
  • « Les personnes sans-domicile fixe ne veulent aller dans les CeGiDD souvent implantés dans les Centres Hospitaliers. Depuis la pénurie les vaccins ne sont plus disponibles dans les structures qu’ils fréquentent. Les informations de prévention ne peuvent être complétées par la vaccination. C’est dommage étant donné que ce sont des personnes qui pour la plupart ne fréquentent pas longtemps le même lieu. »

Témoignages de personnes soumises a l’obligation vaccinale 

  • « Dans le cadre de mes études en soins infirmiers , je dois présenter un dosage d’anticorps anti HBs à 100 UI/l avant de commencer mes stages. Il me faut impérativement cette vaccination. »
  • « Tant que n’ai pas eu les 3 vaccins , le dossier n’est pas complet pour ma demande d’embauche pour un  poste d’aide soignante. »
  • « Difficulté d’inscription dans un établissement de formation médicale, soumis à  l »arrête du 2 août 2013 »
  • « Dossier considéré comme incomplet tant que je n’ai pas eu les 3 doses de vaccin. Je ne peux par conséquent pas commencer à travailler comme pompier. »
  • « Mon fils a enfin trouvé du travail comme ambulancier mais gros stress pour trouver la dernière dose du vaccin contre l’hépatite B. J’ai même changé de département pour le lui procurer. Incompréhensible. Sans cela il n’était pas accepté sur son poste. »
  • « J’ai trouvé un emploi en tant que technicien de laboratoire mais je ne peux intégrer mon poste avant d’être protéger contre l’hépatite B. »
  • « Cela fait partie de la constitution du dossier demandé par le futur employeur. »
  • « Le vaccin contre l’hépatite B m’est demandé dans le cadre d’une embauche. Ne pas obtenir l’emploi car la vaccination est obligatoire. »
  • « Le vaccin contre l’hépatite B m’est demandé dans le cadre de la constitution d’un dossier en vue d’un stage. Je ne pourrai pas effectuer mes stages, il y aura de fortes conséquences sur ma formation. »
  • « J’espère que mon admission ne sera pas remise en cause. Cela fait 1 an de j’essaie d’intégrer cette formation d’auxiliaire en puériculture en passant des concours. Je suis demandeur d’emploi et motivé à l’idée de valider ma reconversion par cette formation. Étant admis en formation auxiliaire de puer, je ne comprends pas pourquoi on m’a refusé le vaccin au centre d’Air France. »

DIRA-T-ON DE CETTE DAME QU’ELLE ETAIT UN GRAND HOMME ?

Votre disparition a fait revivre en moi, l’histoire d’une patiente que j’avais connue il y a quelques années.

C’était une femme d’une soixantaine d’année. Elle était accompagnée de son mari. Elle avait les traits tirés, ne souriait pas, elle semblait usée et fatiguée. Elle paraissait avoir 20 ans de plus que son âge.

Elle venait consulter pour une hépatite C chronique. On a alors réalisé la biopsie hépatique (à l’époque) et commencé un traitement à base d’interféron.

On n’avait pas retrouvé le mode de contamination dans son parcours de vie, mais peu importe dans 20 % des situations, le mode de contamination n’est pas retrouvé (on connait les modes de transmission mais on ne les retrouve pas toujours en parlant avec le malade).

Le traitement avait débuté et on accompagnait la patiente du mieux possible, pendant une année de traitement.

Au fil des consultations de suivi, elle s’ouvrait de plus en plus auprès de l’infirmière d’éducation. Et c’est à 3 mois, lorsque pour la première fois sous traitement, le virus était indétectable qu’elle confia son secret.

Au début des années 70, elle avait subi un avortement clandestin. Les conséquences avaient été dramatiques une hémorragie et une septicémie. Elle avait alors dû être hospitalisée en urgence. Elle avait alors été transfusée et on avait pu lui sauver la vie. Elle n’avait jamais parlé de cet événement à son mari.

Mais, maintenant on savait d’où venait son Hépatite C.

À cette époque, il se pratiquait 1 000 avortements clandestins par jour en France. Madame Veil pour dépénaliser l’avortement et lui donner un cadre légal, vous n’avez pas invoqué la morale, mais la sécurité sanitaire. Grâce à vous, on a pu éviter des contaminations de l’hépatite C. Mais, ces femmes qui avaient 20 ans, dans les années 70 n’en ont que 67 maintenant. Qui les dépistera ?

Cette patiente est aujourd’hui guérie, le temps s’est refermé sur son traumatisme qu’elle n’osa jamais raconter. Aujourd’hui on évoque le féminisme par l’égalité salariale ou le port du burkini, ce féminisme est loin du votre Madame Veil.

Mais, vous nous avez appris le combat et le besoin de se faire entendre.

VOUS ÊTES UNE GRANDE DAME ET VOUS ÊTES POUR NOUS UNE HÉPATANTE.

Pascal Mélin

L’HÉPATANTE N°20 – JUIN 2017

ÉDITO :   EN JUIN, FAITES DE LA MUSIQUE

En juin les élections législatives et présidentielles sont enfin terminées. On ne savait pas si on allait être debout, en marche ou insoumis  mais on savait qu’on allait faire du bruit. Et c’est ce que nous avons fait car pour nous juin était un festival d’actions comme à Strasbourg, en Occitanie et partout en France avec des actions de dépistage pour tous. A travers cette nouvelle newsletter nous voulons associer les actions aux réflexions.
La Journée Nationale de lutte contre les hépatites virales habituellement réalisée en mai a été repoussée en juin pour raison politique.

Et pourtant elle n’a pas été supportée par les politiques ni par le ministère, seuls les malades et SOS hépatites se sont mobilisés. En juin, il y a eu aussi des temps de rencontre avec le terrain, c’est ce que nous avons fait à Angers le 10 juin, à Charleville le 16 juin avec la nouvelle édition de « back to basics » organisée par l’équipe de YOZ et à Dijon le 23 juin avec un forum sur le  foie et l’alcool organisé par SOS hépatites bourgogne franche comté.
Mobilisation aussi le 22 juin avec la journée de réflexion et de reconnaissance aux donneurs. Nous devons tous être les ambassadeurs du don d’organe et prendre conscience que l’homme est son propre réservoir de pièces détachées. Partagez dans cette lettre le témoignage de Gilles, un « ancien » militant et tout jeune greffé.

Le mois de mai était le mois du dépistage mais juin est pour nous le mois de l’action et juillet sera le mois de la consécration avec la Journée Mondiale de lutte contre les hépatites virales le 28 juillet .

Mais d’ici là nous lançons la campagne « savoir C guérir », Ecoutez la chanson de Jewly et rejoignez-nous …Savoir c’est guérir,  le dire c’est prévenir. La journée nationale avant la fête de la musique, c’était bien pour lancer notre campagne non ?

Pascal Mélin, Président de SOS hépatites fédération

 

RETROUVEZ L’HEPATANTE DU MOIS DE JUIN ICI

INSCRIVEZ-VOUS À NOTRE LETTRE MENSUELLE

 

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE : MERCI MME LA MINISTRE

Communiqué de presse
30 juin 2017 

  

Merci Mme la Ministre

 

 

Hommage à vous Simone Veil.

Vous qui avez initié le mouvement d’humanisation des hôpitaux.

Vous qui avez libéré les femmes en leur reconnaissant le droit à l’avortement.

Vous avez été parmi les précurseurs ayant contribué à l’avènement de la démocratie sanitaire.

Merci à vous.

 

 

 

 

 


VACCIN ET GREFFE… IL FAUT LE FAIRE !

Je voudrais vous raconter une histoire récente en conservant l’anonymat du médecin et de l’hôpital concerné.

Un de mes patients est guéri de son hépatite C, mais comme d’autres, il rentre dans la catégorie de ceux que j’appelle « les guéris trop tard ». En effet, malgré la guérison virologique, son état hépatique et sa cirrhose se sont dégradés.

Donc, naturellement, j’ai préparé psychologiquement le patient à accepter l’idée et la possibilité d’une greffe du foie, puis l’ai envoyé vers un centre de transplantation.

Une des recommandations dans la préparation à la greffe est la vérification et la mise à jour des vaccins de l’hépatite A et B inclus, en vérifiant bien sûr qu’il n’est pas déjà protégé.

C’est ce que j’avais fait en lui expliquant l’importance de cette protection.

Quelque temps plus tard, il est hospitalisé dans le centre de référence où il n’a finalement pas pu bénéficier des soins qui étaient prévus, car il était fébrile. Aucune cause à cette fièvre n’a été trouvée et le patient interroge l’un des médecins de l’équipe de transplantation en lui demandant :

–  « Est-ce que la fièvre peut venir du vaccin de l’hépatite B que j’ai fait il y a quelque temps ?»

La réponse du spécialiste :

– « Non, cela n’a rien à voir, mais, pourquoi vous a-t-on vacciné maintenant contre l’hépatite B ?»

Cher Confrère, je pense que vous vous êtes demandé à haute voix, si c’était le meilleur moment pour réaliser une vaccination et ce, d’autant que la chute des défenses immunitaires liées à la cirrhose diminue la réponse à la vaccination.

Je suis sûr que c’est à cela que vous pensiez !

Mais votre manque d’explications a mis le doute dans la tête de mon patient :

– «  Suis-je  bien pris en charge, pourquoi les médecins ne disent-ils pas tous la même chose ? Qui dois-je croire ? Que dois-je faire ? La greffe est-elle la bonne solution ? »

Et oui ! Le problème est bien celui de la cohérence du parcours de soins dont on parle tant. Apprenez qu’avec une simple phrase anodine, vous pouvez semer le doute et l’inquiétude dans la tête d’un malade.

Comprenez bien que nous sommes tous perdants ! Vous, le malade et moi.

L’accès à la greffe est un parcours difficile où il faut gagner la confiance et la sincérité du malade. Car, si pour vous, la greffe est votre travail quotidien, pour le malade, c’est l’ultime rempart entre lui et la mort.

Alors, écoutez à l’avenir ! Réfléchissez avant de répondre ! Et ayez le souci de maintenir le corps médical en cohérence.

Partout ! Il est dit dans les recommandations que les patients en attente de greffe doivent être à jour de leur vaccination.

Pascal Mélin

MAVIRET ET VOSEVI…

Retenez ces deux noms, car vous les entendrez en 2018. Ce sont les noms des deux dernières molécules de traitement de l’hépatite C :

Le MAVIRET des laboratoires Abbvie n’est en fait que le nom commercial de l’association Glecaprevir et Pibrentasvir.

Le VOSEVI des laboratoires Gilead n’est en fait que le nom commercial de l’association Sofosbuvir et Velpatasvir.

C’est le nom des deux combinaisons actives sur tous les virus de l’hépatite C, que nous aurons à notre disposition dans la lutte contre ces virus. Nous étions à la recherche de ces deux nouveaux noms depuis plusieurs semaines, mais le secret était bien gardé.

C’est la recommandation de mise sur le marché du CHMP (Comité des médicaments à usage humain, Committee for Medicinal Products for Human en anglais) de l’Agence Européenne du Médicament qui a permis de lever le voile.

La puissance de ces deux traitements est telle que l’on va probablement évoluer vers un marché bicéphale…

Décidément, depuis 4 ans, les molécules se suivent, mais ne se ressemblent pas et ne sont que des comètes dans le champ hépatologique avec une durée de vie très brève. Dans l’histoire de la médecine, il n’y a pas eu beaucoup de médicaments aussi efficaces qui ont vécu aussi peu.

Aller, je vais jouer à mon passe-temps favori. La contorsion des mots.

MAVIRET pourrait devenir : V’T’AIMER ou ME RAVIT

VOSEVI pourrait devenir : SO VIVE… ou VOS VIE

Je sais, certains me reprocheront l’orthographe ou les anglicismes, mais, ne peut-on pas garder un peu de poésie dans ce monde de brut hépatologique.

Bienvenue à ces deux derniers-nés de l’hépatologie.

Pascal Mélin

BRAVO MADAME LA MINISTRE DE LA SANTÉ…

À peine arrivée au Ministère de la Santé, vous proposez courageusement, de rendre obligatoire 11 vaccins contre 3 actuellement.

Et là moi, je dis chapeau !

Certes, on sait bien que la France se fait tirer l’oreille par l’Europe. En effet, pour l’Europe, un vaccin est obligatoire ou pas et l’ensemble des pays nordiques de l’Europe mise sur la pédagogie de la population.

En France, on continue d’avoir des vaccins obligatoires et d’autres non mais, on est le seul pays à proposer des vaccins recommandés. Cette décision reflète bien toute l’ambiguïté française.

Et là Madame Agnès BUZYN, à peine les cartons posés au Ministère de la Santé décide de sortir de cette situation française en rendant purement et simplement 11 vaccins obligatoires.

Bravo ! Là j’ai l’impression que l’on tire les choses vers le haut en protégeant une population. La santé publique c’est parfois protéger une population contre son gré.

Nous vous soutiendrons dans cette décision courageuse, nous n’espérions pas une telle prise de décision, ni aussi vite.

Aujourd’hui, nous avons un vaccin contre l’hépatite B, des traitements très efficaces contre l’hépatite C et des stratégies de dépistage cohérents. Alors, faisons notre le programme qui vise à éradiquer l’hépatite B et C pour 2030.

Et le 22 juin, c’était la Journée de réflexion et de reconnaissance aux donneurs d’organes, vous en avez entendu parler ?

Avez-vous pris la décision de dire OUI ?

Devenons tous hépatants !

Pascal Mélin

COMMUNIQUÉ DE PRESSE : DE L’OBLIGATION VACCINALE

Retrouvez le communiqué de presse de France-Asso Santé (dont SOS Hépatites est membre) concernant l’obligation vaccinale.

SOS Hépatites a largement participé à la réforme de la politique vaccinale qui a abouti à des recommandations consensuelles. Nous n’accepterons aucun retour en arrière. Nous sommes mobilisés devant la pénurie de vaccins contre l’hépatite B. Devant l’ampleur de la pénurie, le vaccin est réservé à des populations « prioritaires » (un rationnement donc). Retrouvez notre observatoire.

L’accès universel à la vaccination contre l’hépatite B est une priorité pour vaincre l’épidémie et éviter de futures contaminations. La pénurie de vaccins actuelle vient mettre à mal des années d’efforts en santé publique.

Une meilleure régulation du système de santé doit être établie.