HÉPATITE B : FAUT-IL SACRIFIER LA COMPLIANCE SUR L’AUTEL DES GÉNÉRIQUES ?

Tout le monde connait la place des génériques dans la politique sanitaire française et surtout dans sa branche financière. Les génériques sont aussi efficaces que les médicaments princeps mais leur tolérance est variable.

Voici une histoire toute fraîche du jour, une patiente sexagénaire suivie depuis plus de 10 ans pour une hépatite B chronique active bénéficie d’un traitement antiviral B. Le résultat était spectaculairement efficace, la charge virale a toujours été négative avec une tolérance parfaite.

Mais il y a 3 mois la pharmacie qui lui délivre son traitement a choisi de remplacer son traitement par un générique, et là pour elle tout s’est écroulé !

Après chaque prise de médicament sont apparues des douleurs d’estomac, des envies de vomir et donc un blocage psychologique de plus en plus important.

Ce jour à la consultation elle finit par avouer qu’il y a des jours où elle était prête à ne plus prendre le traitement !

Alors, oui le générique permet de gagner plus de 1000€ par mois sur le traitement mais si c’est au prix d’une baisse de l’observance alors je ne suis plus d’accord ! Car du mésusage du traitement il peut s’en suivre l’acquisition d’une résistance virale. Alors j’ai sortie l’arme magique ! Mon stylo, et sur la nouvelle ordonnance j’ai noté en gros « non substituable », puis lorsque la pharmacie m’a appelé, elle m’a demandé de remplir un dossier de pharmacovigilance et c’est là que mon état révolutionnaire s’est effondré (comme celui d’un gilet jaune à l’heure de l’apéro clin d’œil !).

Ces cas d’intolérance aux génériques doivent faire l’objet de déclaration et c’est l’une des missions de notre ligne d’écoute avec Véronique, mais vous pouvez aussi remplir en ligne l’enquête sur les états généraux de l’hépatite B.

Pascal Mélin

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