HÉPATITE B POURQUOI ON S’ARRÊTE EN ROUTE ?

Je voudrai vous faire part de mon expérience médicale et dans le même temps m’interroger sur ma pratique.

Il faut dépister l’hépatite B, nous sommes de nombreux médecins à avoir relevé ce défi. Dépister l’hépatite B et également le VIH et le VHC. Quand on pense à dépister un virus, on se doit de dépister les trois. Dépister pour amener aux soins évidemment…

Mais c’est oublier que contre l’hépatite B il existe un vaccin.

J’ai l’impression que j’ai deux modules bien différenciés en tête : le module dépistage et le module vaccination. Pourtant ces deux modules devraient s’articuler…

Lorsqu’on dépiste un patient c’est parce qu’il existe des traitements pour bloquer l’hépatite B.

Lorsqu’un dépistage de l’hépatite B est négatif, il faut absolument poursuivre avec la question : cette personne doit elle être vaccinée ?

Et si oui, ai-je les moyens de vacciner là où je travaille ? Hôpital, structure associative, CSAPA, CAARUD ?

On ne doit plus après un dépistage reporter la vaccination à un autre professionnel, ne plus renvoyer au médecin traitant ou à l’addictologue… Dépister c’est protéger, protéger c’est vacciner !

L’hépatite B on ne peut plus s’arrêter en chemin :

DÉPISTER C’EST BIEN, VACCINER C’EST MIEUX !

Pascal Mélin

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