13 novembre 2026… C’est le début du congrès américain d’hépatologie à DALLAS (AASLD). Pour mettre tout le monde d’accord entre la côte Est et la côte Ouest (pour choisir d’attirer à la fois européens et asiatiques), il a lieu désormais chaque année à Dallas.
Cette année, c’est officiellement la reconnaissance de l’échec de la France, l’hépatite C n’a jamais pu être éliminée, pourtant la Ministre Agnès Buzyn l’avait annoncé il y a une dizaine d’année, la France devait être le dixième pays à faire disparaitre l’hépatite C et tout cela était prévu pour 2025…
Mais tous ces beaux objectifs c’était avant la catastrophe de l’AASLD 2020 et le crash de ce Boeing qui avait tué 277 hépatologues français qui s’y rendaient, trois agrégés sur 4 qui enseignaient l’hépatologie avaient disparu, 80 % de la masse des prescripteurs de traitements de l’hépatite C aussi… La prise en charge de l’épidémie de l’hépatite C était mise en pause…
Le ministère de la Santé avait pris conscience du problème et les mauvaises langues avaient même dit que c’était ce crash qui avait accéléré l’accès à la prescription des traitements de l’hépatite C par les médecins généralistes, les addictologues et médecins de prison.
Et puis il y avait eu la loi Bureau, du nom de cet ancien Secrétaire Général de l’AFEF qui devait sa survie au fait d’avoir raté son avion. Cette loi interdisait que dans un même avion puisse se retrouver plus de 100 spécialistes du même organe… Difficile à contrôler, mais les compagnies aériennes demandaient maintenant systématiquement la profession au moment de l’enregistrement, et si vous étiez un médecin qui se rendait à un congrès vous étiez alors contingenté ou réorienté sur un autre vol.
Malgré tous les efforts de Christophe Bureau, il avait fallu plus de 3 ans pour s’en remettre, reprendre les enseignements, même si on avait développé le télé-enseignement, il fallait assurer les suivis de greffe, poursuivre les programmes de transplantation et faire vivre les services d’expertises en hépatologie.
On avait alors pu voir une formidable solidarité européenne se mettre en place avec des hépatologues étrangers faisant des consultations avancées en France, on avait même vu des chirurgiens hépatiques venir en France…
Et là, je me suis réveillé. Ah ! le décalage horaire, ça fait vraiment faire des rêves bizarres, à moins que ce soit un cauchemar ! Pour l’ouverture à la prescription, cela reste un rêve qui je l’espère se réalisera le plus vite possible.
Au fait, rassurez-vous j’ai vu le Pr Christophe Bureau, il a eu son avion et tout va bien à San Francisco en 2018.
#DUBRUITCONTRELHEPATITEC
Pascal Mélin