L’ACIDE OBÉTICHOLIQUE LÀ OÙ ON NE L’ATTENDAIT PAS…

Le laboratoire Intercept Pharma à développé l’acide obéticholique (OCA) dans le traitement de la cirrhose biliaire primitive (CBP) après échec de l’acide ursodésoxycholique (AUC).

Les résultats sont très bons et une AMM, autorisation de mise sur le marché, a été obtenue pour cette indication.

Pourtant l’acide obéticholique se prépare un bel avenir dans le traitement futur de la NASH et les études de phase 3 sont en cours.

Il s’agit d’une molécule qui a fait ses preuves comme anti-fibrosante, elle a été utilisée à 10 ou 25 mg et comparée à un placebo.

Dans les dernières études, les patients avaient une première biopsie avant traitement, puis 18 mois après.

Résultat : près d’un malade sur quatre avait une régression de la fibrose d’au moins un point et même de deux points pour 13% d’entre eux.

Il s’agit donc d’une étude positive avec une tolérance particulièrement satisfaisante sans beaucoup d’effets secondaires.

Le fait que l’acide obéticholique est déjà commercialisé sous le nom d’Ocaliva est un gage d’accès rapide. L’histoire montre qu’il est plus facile d’obtenir une extension d’AMM pour un médicament déjà commercialisé, plutôt que d’obtenir une première commercialisation !

L’Ocaliva devrait prochainement être l’un des premiers traitements accessibles en France ayant fait ses preuves comme anti-fibrosant.

Voila le prochain combat de SOS Hépatites et maladies du foie :  permettre l’accès le plus rapide au traitement par Ocaliva, dans un contexte de prise en charge globale.

Il faudra encore exiger d’autres modes d’évaluation histologique que la biopsie hépatique, c’est l’autre enjeu de la NASH, avoir des explorations non invasives possibles.

Les soins de la NASH ne peuvent se concevoir que de façon globale et il est temps que les malades se fassent entendre.

Pascal Mélin

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