LE PARADOXE DE l’HÉPATITE B

Lors de l’accouchement, si le bébé se contamine en naissant d’une mère porteuse du virus, le risque de passage à la chronicité est de 90 % alors qu’en cas de contamination à l’âge adulte il est de moins de 10 % ( si vous n’êtes pas vacciné).

Mais la question que l’on nous pose régulièrement est : mais que se passe-t-il entre les deux ?

Pour répondre à cette question, il faut reprendre des travaux publiés en 1993 : Shapiro CN, Pediatr Infect Dis J 1993 ; 12 ; 433-7.

Vous noterez au passage que de tels travaux ne seraient plus éthiques car on ne peut imaginer suivre des enfants nés de mères atteintes d’hépatite B sans les vacciner. Cette équipe a repris tous les cas d’hépatite B aiguë pédiatriques pris en charge et a suivi les enfants en fonction de l’âge au moment de leur contamination, ils confirment alors que le taux de passage à la chronicité à la naissance est bien de 90 % puis de 80 % à 6 mois pour atteindre les 50 % avant l’âge de 1 an et passé 5 ans les résultats sont identiques aux chiffres retrouvés chez les adultes avec 5 à 10 % de passage à la chronicité.

On peut retenir plusieurs leçons d’une telle étude :

Premièrement à la naissance le système immunitaire n’est pas opérationnel pour lutter contre une hépatite B et celui-ci mettra plusieurs années à devenir mature.

Il est donc préférable de vacciner les nourrissons et c’est sans doute la deuxième leçon à retenir.

Pascal Mélin

Partager l'article

21143

Un commentaire sur “LE PARADOXE DE l’HÉPATITE B

  1. Salut c’est Sidibé depuis Conakry. Je veux savoir, pour le cas d’un enfant qui serait né avec le virus hepatite b, à quel âge antérieur le virus peut passer à la chronicité ou faire les premières manifestations ?

Comments are closed.