À l’occasion de la semaine hépatante en Guadeloupe, il semble nécessaire de s’intéresser aux données récentes concernant l’épidémiologie. Pour cela, on peut se référer à un article du BEH (Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire) paru en 2018 dont le monde hépatologique devrait prendre conscience. Cette étude avait pour but d’analyser le sentiment d’information et de dépistage concernant l’hépatite B et C .
Les 4 départements concernés : la Guadeloupe, la Martinique, Cayenne et la Réunion. Il s’agissait d’une enquête téléphonique menée d’avril à novembre 2014. Dans chaque département plus de 2000 personnes étaient retenues par téléphone.
Les résultats sont spectaculaires lorsque les personnes issues du grand public sont interrogées sur leur niveau d’information, plus de 60% s’estiment mal, voire très mal informées ! Le chiffre était encore plus élevé chez les plus jeunes et les moins qualifiés !
Par contre, 30 à 40% de la population interrogée déclarait avoir déjà au moins une fois été dépisté alors qu’en France métropolitaine ce chiffre n’atteignait que 15% pour l’hépatite B et 19 % pour l’hépatite C !
Cette étude va guider nos pas pour aller à la rencontre du public de Guadeloupe et affiner nos messages.
Ces deux chiffres montrent bien que l’on peut être dans un département à haut niveau de dépistage contrairement à la métropole et pour autant s’estimer mal informé !
Le dépistage doit appartenir aux médecins traitants mais en soi il n’est pas suffisant pour obtenir un niveau de sécurité ressenti et déclencher un sentiment d’information correcte.
Voilà notre objectif réaffirmé : du bruit et de l’information !
#dubruitcontrelhepatiteBouC
Pascal Mélin