Dans le champ de l’hépatite C il ne faut pas opposer les anciens aux modernes. Dans l’histoire de la médecine nous vivons une expérience formidable. Une maladie passe de la classe des maladies chroniques à celle des maladies aigues que l’on peut guérir.
Le siècle dernier la syphilis était une maladie responsable d’atteintes gravissimes et mortelles. Avec l’arrivée des antibiotiques, la petite vérole qui avait fait tant de dégâts au Moyen Age devenait alors une simple maladie guérissable.
Une autre façon d’aborder cette dualité est de se placer sous la perception du malade. Une maladie peut être dite chronique lorqu’on vit longtemps avec elle en pleine conscience. Par contre, l’annonce d’une maladie et son accès rapide à la guérison peut amener le malade à la considérer comme une maladie aigue car il n’a pas été conscient du temps passé avec son infection.
Les anciens, en cette année d’anniversaire de la grande guerre peuvent être comparés aux gueules cassées. Les anciens se sont tous pour qui le traitement s’écrit forcément au pluriel, ils ont compté les jours et ont cru à leur chance de guérir. Les anciens se sont ceux qui continueront de dire que les traitements ont mis leur vie entre parenthèses.
Les modernes se sont les nouveaux malades, ceux qui garderont en mémoire la maladie pendant queques mois. La maladie a commencé à l’annonce de la sérologie positive et ne sera plus qu’un mauvais souvenir en quelques semaines, une maladie aigue !
La maladie s’inscrit & se définit par la place que nous lui accordons dans notre mémoire. En 2014, les nouveaux traitements vont changer notre vision mais nous ne devons pas opposer les modernes aux anciens.
Nous sommes tous hépatants!
Pascal Mélin
Bonsoir
Ce sont les anciens qui ont permis l avancer des thérapies !!! Nous sommes toujours l ancien de quoique se soit de qui que se soit….c est ce qui permet d avancer aussi !!!