À deux semaines de l’accès à la prescription des traitements de l’hépatite C par les médecins généraliste on pourrait facilement croire que l’accès aux soins est globalement réglé.
Oui il s’agit d’un progrès indéniable et il ne faut pas bouder sa joie. Mais pour autant je reste attaché au slogan de SOS Hépatites « un traitement pour tous, une guérison pour chacun » mais il est encore des espaces de non-accès aux soins et aux traitements.
Vous pensez aux prisons, vous vous trompez, les prisons sont aujourd’hui des lieux d’accès aux soins ! Cependant, les choses ne se passent pas bien lors d’une hospitalisation longue en psychiatrie !
En effet le coût du séjour prévoit la délivrance par la pharmacie hospitalière du service de psychiatrie de tout le traitement du patient. Et c’est le cas des traitements de l’hépatite C !
Si le patient est dépisté pendant son hospitalisation le médecin peut alors prescrire un traitement. Et c’est là qu’est la difficulté. Avec un traitement qui coûte entre 24 000 euros et 30 000 euros, le plus souvent les pharmacies hospitalières refusent d’acheter ce traitement qui n’est pas supportable.
Faut-il refuser les traitements aux patients hospitalisés en bafouant les textes réglementaires ?
Faut-il demander que les patients sortent 24 à 48 h pour leur permettre d’aller chercher leur traitement en pharmacie de ville ?
Faut-il dire qu’il n’y ait jamais d’urgence à traiter une hépatite C et différer le traitement à l’après hospitalisation ?
Il s’agit d’une dernière cause d’exclusion de l’accès aux soins que SOS Hépatites dénonce, y a-t-il une solution ?
Oui bien sûr, il suffirait de retirer les médicaments de l’hépatite C de la dotation financière des pharmacies hospitalière en imputant les frais directement à la caisse.
Quand il y a une volonté il y a un chemin !
#dubruitcontrelhepatitec
Pascal Mélin