ON VA RÉGLER ÇA VITE FAIT !

Jamais je n’aurais cru prononcer une telle phrase concernant l’hépatite C il y a dix ans.

Mais hier, lorsque j’ai fait cette déclaration je me suis entendu et ça m’a donné le vertige.

Imaginez la situation : une réfugiée enceinte de 7 mois était venue faire suivre la fin de sa grossesse et accoucher dans notre établissement.

Ses bilans sérologiques sont réalisés, et on découvre que la patiente est porteuse d’une hépatite C !

Elle est virémique, on rassure les gynécologues, les pédiatres et la patiente à qui l’on promet un traitement et la guérison quelques mois après son accouchement.

On demande à son médecin traitant de réaliser le dépistage de son compagnon et contre toute attente on découvre que celui-ci est porteur d’hépatite B et pas d’hépatite C.

Hier, je le recevais pour faire le point sur son hépatite B en essayant de le rassurer quand il m’annonce l’accouchement de sa femme et la naissance de son fils en me demandant qu’allez vous faire pour l’hépatite C ?

Et c’est là que j’ai déclaré : on va régler ça vite fait !

Cette phrase résume à elle seule le chemin parcouru !

Il y a dix ans, de tels propos auraient été inconcevables, j’aurais probablement dit : « On va la laisser souffler après son accouchement et on débutera un traitement d’un an pour essayer de la guérir ».

Il était important pour moi de partager cette histoire, car au delà de la satisfaction de l’annonce je suis certain d’énoncer une vérité lorsque je dis à quelqu’un : on va régler ça vite fait !

Je rêve de pouvoir dire un jour la même chose à son mari.

#DUBRUITCONTRELHEPATITEC

Pascal Mélin

P.S : À tous ceux qui seraient inquiets, rassurez-vous, il est prévu de vacciner la maman et également le bébé !

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