Je parle de Miss France 2017 qui n’est autre que Miss Guyane tout le monde le sait.
Il nous faut pourtant reprendre la main sur l’actualité.
Le premier décembre, Journée mondiale de lutte contre le SIDA, le président François Hollande a pris le dessus au niveau médiatique sur le VIH en nous annonçant sa non candidature à l’élection présidentielle 2017.
Alors voici une élection sur laquelle nous allons surfer, l’élection de Miss France 2017. Et voici la Guyane à l’honneur, département de France tristement célèbre pour ses infections virales chroniques.
La Guyane, département de France le plus touché par le VIH, avec 147 nouvelles contaminations pour 100 000 habitants contre 17/100 000 en France métropolitaine. À l’horizon 2020, ce sont 4 000 malades qui devraient être suivis, même si, plus de 25 % sont perdus de vue à 1 an, ce qui est un mauvais résultat en termes de rétention dans les files actives.
Pour le VHC, les résultats sont tout autres. On compte 1,5 à 3 fois moins de patients atteints et le plus souvent l’épidémie est plus importante chez les plus de 45 ans.
L’hépatite C, n’est donc pas un problème majeur de santé publique en Guyane.
En revanche, le VHB en Guyane est explosif. L’OMS répartit l’épidémie en 3 zones épidémique (basse, moyenne et forte), alors que la France métropolitaine est classée en zone épidémique faible pour le VHB, la Guyane est classée en zone intermédiaire. L’hépatite B y est 4 fois plus fréquente qu’en métropole et 1 % des femmes qui accouchent sont porteuses du VHB.
La Guyane a donc des recommandations spécifiques concernant le dépistage du VHB et la vaccination, car l’épidémie est toujours galopante dans les générations les plus jeunes.
Nous espérons donc, que Miss Guyane sera, en plus de la beauté, l’ambassadrice de la lutte contre les infections virales en Guyane et nous aidera à promouvoir la vaccination contre le l’hépatite B.
Pascal Mélin
c’est Noël, on peut toujours espèrer….et quelle jolie ambassadrice nous aurions là!