ALERTE GREFFE…

C’est maintenant une certitude : à deux mois de la fin de l’année 2018, le nombre de prélèvements d’organes aura diminué. En effet, par rapport à 2017 on compte déjà un retard de plus de 120 prélèvements d’organes.

La première question que l’on peut se poser est :
– La diminution du nombre de prélèvement induit-elle une baisse du nombre de greffe ?

Question stupide ? Pas tant que ça ! Regardons les extrêmes.

Les greffes cardiaques ont bien sûr diminué par manque de prélèvements, cependant les greffes de reins continuent d’augmenter ! En effet, les équipes médicales se sont adaptées et pour la greffe du rein on s’est adapté à la pénurie en développant les greffes intra-familiales !

Le foie est dans une situation plus délicate. En France, les greffes se font essentiellement à partir de donneur cadavérique (adjectif qui est peut être choquant mais qui signifie don d’organe), par contre la greffe de foie intra-familiale même si elle est courante dans d’autre pays, comme le Japon, reste exceptionnelle en France.

Mais c’est probablement une piste pour répondre aux besoins grandissant de greffe de foie et à la pénurie d’organes à greffer.

La deuxième question pourrait être :
– Pourquoi le nombre de prélèvements d’organes diminue ?  Alors que l’évolution de la loi est de plus en plus favorable au prélèvement d’organe.

Malgré tout, en France, il existe toujours une fois sur trois un refus de prélèvement d’organe par la famille, lorsqu’une personne en situation de prélèvement est en coma dépassé.

La sécurité routière est probablement aussi une partie de la réponse, mais là, on ne peut que s’en féliciter.

On se félicite aussi que les nouveaux traitements de l’hépatite C permettent de guérir tous les malades. Le nombre des besoins de greffe hépatiques liées à l’hépatite C devrait baisser dans les années à venir. Mais cela prendra plusieurs années car les patients porteurs de cirrhose virale C grave auront encore besoin d’une greffe.

#DUBRUITCONTRELHEPATITEC

Pascal Mélin

IL ETAIT DES FOIES…

L’hiver pointe le bout de son nez et on glisse doucement vers novembre. Novembre, le mois du vaccin contre la grippe, d’Halloween, ou encore du Beaujolais nouveau et de l’AASLD (congrès américain d’hépatologie).

Pour moi, novembre c’est le traditionnel forum de SOS Hépatites. Cette année, ce sera la vingtième édition et il se déroulera les 22 et 23 novembre prochain en Bourgogne, à Dijon.

Le jeudi, nous travaillerons en ateliers pour tenter de réfléchir à nos objectifs 2019.

Le vendredi, ce sera notre forum à part entière.

L’Association Française pour l’Etude du Foie viendra exposer les premiers résultats de la campagne bruyante et l’intérêt d’une collaboration avec SOS hépatites : médecins/association de malades, pour faire du bruit ensemble et appeler au dépistage pour chercher les 75 000 malades qui s’ignorent porteurs d’une hépatite C.

Mais de nombreux autres sujets seront abordés comme la chirurgie du cancer, la vaccination, ou encore l’hépatite B.

Et nous nous projetterons dans le temps et dans l’espace :

  • Dans l’espace, en accueillant un professionnel canadien qui nous parlera du dépistage et de la prise en charge au Québec.
  • Dans le temps, en évoquant l’interaction entre microbiote et foie et les possibilités thérapeutiques futures.

Vous trouverez ci-joint le programme de notre forum, alors n’hésitez pas à vous inscrire, la participation est gratuite.

Pascal Mélin

DESPROGES ET L’HÉPATITE C…

Desproges disait : « On peut rire de n’importe quoi, mais pas avec n’importe qui ! » Lui-même plaisantait sur le cancer alors qu’il s’en savait atteint…

Nous, on veut rire de toutes les hépatites C qui sont maintenant découvertes en 2018, on pourrait presque dire que c’est une fête !

Un dépistage gagné, c’est la maladie qui recule !

Pourtant, ne nous trompons pas. Derrière l’hépatite C, il y a clairement deux maladies, dont les destins se séparent.

  • Une hépatite C minime d’abord : la fibrose est évaluée 0/1/2. Les dégâts ne sont pas majeurs et donc la maladie est virale. Le seul combat est celui d’un virus et aujourd’hui, en quelques semaines, le virus disparaît et la maladie n’existe plus. C’est de cette maladie virale que je veux rire et faire la fête sans irrespect face au passé.
  • Par contre, lorsqu’à l’évaluation de la fibrose, on découvre un score de fibrose 3 ou 4, c’est-à-dire pré-cirrhotique ou cirrhotique, on est alors face à une maladie du foie, et la même si l’on est capable de faire disparaître le virus, la fibrose est là, et il faut la surveiller ! On est dans une maladie chronique, qui peut donner des complications. Je ne veux pas rire de cette maladie du foie, car c’est là que les complications, le cancer et la mort peuvent survenir.

J’ai un profond respect pour ceux que l’épidémie d’hépatite C a emporté ou va emporter. Mais c’est auprès d’eux, que je puise l’envie et la force de faire du bruit pour dépister des malades nouveaux.

Alors maladie virale ou maladie hépatique suivez-nous, faites du bruit.

#DUBRUITCONTRELHEPATITEC

Pascal Mélin

RIRE DE L’HÉPATITE C !

AUJOURD’HUI, ON PEUT RIRE DE L’HÉPATITE C !

Tous les spots « télé » qui évoquent une maladie le font toujours avec beaucoup de sérieux, sur un ton inquiétant ou larmoyant.

Cancer, myopathie, mucoviscidose, SIDA, maladies orphelines, tous ces sujets ne peuvent être traités que de façon sérieuse !

Il y a quelques années, pour parler de l’hépatite C, nous aurions fait de même, car être malade signifiait un traitement long, difficile à supporter, avec des effets secondaires et une guérison aléatoire.

Donc hors de question de se moquer.

Aujourd’hui, le dépistage aboutit à un traitement de quelques semaines avec une guérison dans 99 % des cas.

Alors, on a pris le parti de rire de l’hépatite C à travers ce spot télé dont nous avions déjà porté le scénario sur les ondes de radio Vinci autoroute cet été.

Sans pression, sans angoisse, sans larmoiement, avec les médecins et les labos, nous avons choisi de vous faire rire pour vous donner encore plus envie de vous faire dépister.

On a décidé de rire de l’hépatite C, cette maladie qu’on ne doit plus craindre. Se dépister aujourd’hui, c’est saisir la chance d’en guérir !

Rejoignez-nous et engagez-vous à faire du bruit contre l’hépatite C. https://dubruitcontrelhepatitec.com/

Oui, nous voulons faire du bruit contre l’hépatite C. Car tout le monde doit en avoir entendu parler et s’être fait dépister, même s’il n’a pas eu la fève.

Oui la fève, pour moi la fève c’est le virus et alors on gagne une guérison.

Savoir où on en est avec l’hépatite C est très important pour adapter son comportement.

Alors faites comme nous :

VENEZ NOUS REJOINDRE ET CRIER.

PRENEZ LA LIBERTÉ DE SAVOIR SI VOUS AVEZ UNE HÉPATITE C !

PRENEZ LA LIBERTÉ DE GUÉRIR

On compte sur vous et on vous attend !

#DUBRUITCONTRELHÉPATITEC

Pascal Mélin, président de SOS hépatites Fédération – Hépatites et maladies du foie.

 

DU NEXAVAR AU STIVARGA…

Demain, je serai en formation sur le cancer du foie…

Et je ne peux m’empêcher de me souvenir des phrases de ces patients emportés par un cancer du foie.

Demain, on va parler de forme histologique, de signature génétique, de séquençage etc, etc. Mais quelle place pour le patient et sa parole ?

Les laboratoires Bayer sont les leaders dans le cancer du foie. Il y a quelques années, ils ont cru dans le Sorafenib (Nexavar) chimiothérapie per os. Cette molécule destinée aux patients à un stade avancé de cancer du foie était un véritable miracle ! Quelqu’un s’intéressait au cancer du foie qui avait pourtant une si mauvaise réputation. Et là, pour la première fois, grâce au Sorafenib, on pouvait presque doubler le temps de vie restant aux personnes atteintes d’un cancer du foie dépassé.

Les laboratoires récidivent avec le Stivarga. Nouveau traitement, en prise orale également, ayant les mêmes indications. Mais son positionnement a une particularité : il peut être utilisé après l’échec du Nexavar ! Car c’est là, un effet particulier des tumeurs, elles répondent à la chimiothérapie dans un premier temps, puis résistent, c’est alors le traitement de deuxième ligne !

Les choses semblent simples comme ça… Pourtant, écoutez cette histoire.
Un patient a pris du Nexavar pendant deux ans. Pendant deux ans, je lui ai expliqué l’importance de la prise journalière, matin et soir pour ne pas laisser une chance à sa tumeur.
Puis deux ans plus tard, je lui présente son nouveau traitement le Stivarga et je lui dis : « Le traitement, c’est trois semaines sur quatre, votre corps a une semaine pour se remettre. »
Et la question tombait, cinglante, directe, froide et brutale comme la représentation d’un malade : « Mais docteur, depuis deux ans vous me dites qu’il ne faut pas laisser la tumeur se reposer ! »

Que la parole des malades est juste quand elle nous met en face de nos incohérences… Mais demain, je serai un médecin qui apprend…

Et lundi, j’espère être encore un médecin qui écoute.

Pascal Mélin

SOS HÉPATITES GUADELOUPE EN ACTION

Informer sur l’hépatite B, sur l’hépatite C, promouvoir la vaccination, découvrez SOS hépatites Guadeloupe en action dans deux émissions 1,2,3 Santé ‘Au coeur de l’enfance et de la famille’ diffusées sur Guadeloupe 1ère.

Merci aux bénévoles SOS hépatites Guadeloupe pour leurs précieuses interventions dans les émissions, Joseph ABIDOS, Eric SAILLARD, Moana GELU-SIMEON et Isabelle LAMAURY !

 

 

DU BRUIT ET DES ÉCHOS…

Depuis la rentrée, tout s’accélère et la campagne bruyante, pour faire sortir l’hépatite C du silence fait écho, du nord au sud et de l’est à l’ouest.

Elle était passée à Saint-Etienne en septembre, et voilà que ce 12 octobre, elle s’est arrêtée à Marseille, où nos militants ont fait du bruit pour alerter politiques et médecins. Car si Marseille sans Hépatite C est faisable, il faut se retrousser les manches et crier fort ! Mais la criée, on connaît à Marseille, car de la dorade au dépistage, il suffit de crier. Avec des actions comme « mon hôpital sans hépatite C » menée par le Pr Marc Bourlière à l’Hôpital Saint-Joseph.

Ce projet a été remarqué du 03 au 06 octobre, lors du dernier congrès des hépatologues français à Lyon. Il visait à mettre malades, médecins généralistes et politiques locaux en ordre de marche pour faire de Marseille une ville sans hépatite C.

À l’autre bout de la France, Arreux, petit village ardennais de 300 habitants au nord de Charleville-Mézières réalisait ce dimanche 14 octobre, son deuxième volet de « Arreux sans hépatite C » commencé avant l’été. Arreux, premier village de France dont l’ensemble de la population adulte a accepté de se faire dépister de l’hépatite C. Voilà l’exemple même d’une micro élimination ! Voir le reportage vidéo de France 3

SOS hépatites va reprendre ce concept et l’appliquer à des villes plus grandes comme Corbigny ou Marseille

Nous espérons que la campagne bruyante permettra d’emballer toutes ces actions et de les rendre possibles…

#DUBRUITCONTRELHEPATITEC

Pascal Mélin

NOTRE CAMPAGNE BRUYANTE

FAIRE SORTIR L’HÉPATITE C DU SILENCE : NOTRE CAMPAGNE BRUYANTE

Le 28 juillet, Journée mondiale de lutte contre les hépatites virales, SOS hépatites a lancé la campagne bruyante pour faire sortir cette maladie du silence, vidéo Du Bruit Contre L’Hépatite C – Paris Plages (28 juillet 2018) :

Mise à jour 09.04.2019


SOS HEPATITES AU VILLAGE « SANTE, SECOURS ET VOUS » LES 30 ET 31 MARS 2019 DE 14H A 19H
Toujours dans le but de faire ‘encore plus de bruit contre l’hépatite C’, grâce aux bénévoles, SOS hépatites sera présente au village Santé Secours et Vous les 30 et 31 mars. Accès M1 Station Hôtel de Ville.
Installé sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris, le village propose aux visiteurs de tout âge des ateliers ludiques, interactifs et de découverte sur le thème de la santé et également des conférences pour connaître les bons gestes afin de préserver sa santé ou encore les réflexes simples qui peuvent sauver des vies. Tout le programme et plus d’informations sur paris.fr/santesecoursetvous et sur journeessantepourtous.com

 

 

 

 

 

 

 

 

Durant tout le week-end, SOS hépatites sera sur place avec son camion. Au programme : prévention et information sur les différentes maladies du foie.
Participez à l’élimination de l’hépatite C en vous faisant dépister.

OÙ EN EST LA CAMPAGNE DE DÉPISTAGE 2018 ?
Regardez l’interview de Hélène FONTAINE, hépatologue, Hôpital Cochin, Paris & Comité d’Administration AFEF réalisée lors de son intervention au 20e Forum national SOS hépatites à Dijon.

2018 : DERNIÈRE DIFFUSION DU SPOT #DUBRUITCONTRELHEPATITEC A LA TÉLÉ LE 30 NOVEMBRE !
On se la regarde encore une fois (Le blog de Pascal), vidéo.

DU BRUIT CONTRE L’HÉPATITE C LE 21 NOVEMBRE A LA SEDAP
Le 21 novembre, la Team BFC en partenariat avec la Société d’Entraide et d’Action Psychologique (SEDAP) de Dijon a fait son action avec le camping-car habillé aux couleurs de la campagne « Du bruit contre l’hépatite C » stationné dans la cour du CSAPA. Les équipes conjointes ont proposé aux patients des dépistages par TROD et fibroscan. Une présentation du Nalscue (naloxone en spray) disponible depuis janvier dans les CAARUD a également lieu. Lire la suite

AUJOURD’HUI, ON PEUT RIRE DE L’HÉPATITE C !
Tous les spots « télé » qui évoquent une maladie le font toujours avec beaucoup de sérieux, sur un ton inquiétant ou larmoyant. Cancer, myopathie, mucoviscidose, SIDA, maladies orphelines, tous ces sujets ne peuvent être traités que de façon sérieuse ! Il y a quelques années, pour parler de l’hépatite C, nous aurions fait de même, car être malade signifiait un traitement long, difficile à supporter, avec des effets secondaires et une guérison aléatoire. Donc hors de question de se moquer. Aujourd’hui, le dépistage aboutit à un traitement de quelques semaines avec une guérison dans 99 % des cas. Lire la suite

DU BRUIT ET DES ÉCHOS…
Depuis la rentrée, tout s’accélère et la campagne bruyante, pour faire sortir l’hépatite C du silence fait écho, du nord au sud et de l’est à l’ouest. Elle était passée à Saint-Etienne en septembre, et voilà que ce 12 octobre, elle s’est arrêtée à Marseille, où nos militants ont fait du bruit pour alerter politiques et médecins. Car si Marseille sans Hépatite C est faisable, il faut se retrousser les manches et crier fort ! Mais la criée, on connaît à Marseille, car de la dorade au dépistage, il suffit de crier. Avec des actions comme « mon hôpital sans hépatite C » menée par le Pr Marc Bourlière à l’Hôpital Saint-Joseph. Lire la suite

AFEF : LA CAMPAGNE À PERTE DE VUE…
C’est à peine exagéré de dire ça, aujourd’hui à Lyon, on a pu battre la campagne ! La campagne bruyante bien sûr ! En arrivant sur les stands, en bas de l’escalier, on ne pouvait pas faire autrement que de voir le stand de SOS HEPATITES habillé de deux roll-up aux couleurs de la campagne avec des messages percutants ! Puis, on pouvait alors entrer dans la salle des exposants où l’on retrouvait L’AFEF (Association Française pour Etude du Foie) habillée elle aussi à la sauce de la campagne bruyante, avec le lancement officiel ce jour de la campagne auprès des médecins ! Lire la suite

À ANGERS
CAMPAGNE BRUYANTE A ANGERS. Chaque année nous sommes sollicités par la direction de Santé publique de la mairie d’Angers pour former des jeunes Noxambules. En 2018, cette journée de sensibilisation aux hépatites et au dépistage s’est tenue le 31 août à la mairie d’Angers, avec de jeunes militants et des élèves infirmiers. Lire la suite

À CHARLEVILLE-MÉZIÈRES
SOS HÉPATITES Y ÉTAIT, LE PREMIER MINISTRE AUSSI ! L’été est propice aux festivals de musique, les Ardennes ont le leur. Il s’appelle le Cabaret vert : quatre jours à la fin du mois d’août pour accueillir plus de 80 000 personnes. Mais Charleville, c’est aussi Rimbaud, qui a écrit un poème intitulé « Le Cabaret vert », mais également Le communiqué de presse « LE PREMIER MINISTRE A LA RENCONTRE DE SOS HÉPATITES » Lire la suite

NEVERS PLAGE
NEVERS PLAGE C’EST DEMAIN… Après Paris Plages qui a eu un vif succès, la Campagne bruyante contre l’hépatite C s’attaque à la Bourgogne en organisant Nevers Plages. Lire la suite

En GUADELOUPE
CAMPAGNE BRUYANTE : GUADELOUPE – On vous avait promis de faire feu de tout bois… Et bien notre « Campagne bruyante, pour faire sortir l’hépatite C du silence » c’est aussi en Guadeloupe. SOS hépatites Guadeloupe fait des actions sur le terrain depuis longtemps, mais voici sa première action dans le cadre de la campagne bruyante. L’équipe locale s’est associée avec la Croix-Rouge pour être présente lors du 68ème Tour cycliste de Guadeloupe. Lire la suite

À PARIS PLAGES
SOUS-LES PAVES… IL Y A PARIS-PLAGES… Le 28 juillet dernier, pour la Journée mondiale de lutte contre les hépatites virales, les militants de SOS hépatites ont choisi de tenir un stand à Paris-Plages sur le Village Paris Santé Citoyenneté, pour réaliser des Tests Rapides d’Orientation Diagnostique (TROD), par simple prélèvement d’une goutte de sang au bout du doigt, contre le VHC et ou le VIH. Lire la suite

SUR LES AUTOROUTES
LA CAMPAGNE POUR LES VACANCES ? Pour les vacances vous êtes plutôt montagne, mer ou campagne ? Nous à SOS hépatites nous avons choisi, c’est la campagne… Mais pas la campagne verdoyante. Pour nous cette année les vacances c’est la campagne ! La campagne bruyante ! Et pour lancer cette campagne, nous avons choisi de parler aux millions d’automobilistes qui seront sur les routes lors du chassé-croisé entre juillet et août. Et pour leur parler nous avons choisi des spots radio sur autoroute info (107,7). Lire la suite

 

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MORT AERAS ET DROIT À L’OUBLI ?

 

 

Communiqué de presse
15 octobre 2018
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LE GOUVERNEMENT SOUHAITE-T-IL UNE MORT PROGRAMMÉE DE LA CONVENTION AERAS ET DU DROIT À L’OUBLI ! ?

Le budget 2019 prévoit la suppression de l’exonération de la TSCA (taxe sur les conventions d’assurances) sur la garantie décès des contrats d’assurance emprunteur, et les nouvelles recettes ainsi créées seront affectées à la société Action Logement Services.

Cette mesure n’est en rien anecdotique car elle marquerait, si elle était mise en œuvre, l’effondrement de tant d’années d’effort et de travail des associations de patients et d’usagers pour améliorer l’assurabilité des personnes à risque aggravé de santé, dans le cadre d’une collaboration étroite avec les pouvoirs publics qui a progressivement permis de créer un cadre propice à l’évolution des pratiques des banques et des assureurs dans la prise en compte de ces risques spécifiques.

Aujourd’hui la Convention AERAS permet à certains malades d’être assurés dans des conditions standard. Mais la grande majorité d’entre eux paie, pour cela, une surprime qui peut être très élevée. L’application de la TSCA sur ces surprimes, ce serait la double peine ! Plus vous êtes considéré comme « à risque de santé », plus votre surprime est élevée et plus elle va être taxée !!

À quoi sert d’annoncer des progrès pour l’assurabilité des malades grâce à la grille de référence du droit à l’oubli si l’Etat reprend, de l’autre main, ce que les acteurs de la Convention ont instauré ?

Il est essentiel d’exonérer de la TSCA les primes d’assurance emprunteur pour les contrats entrant dans le cadre de la convention AERAS.

Contact presse : Marc Paris – 06 18 13 66 95 – communication@france-assos-sante.org

LE PARADOXE DE l’HÉPATITE B

Lors de l’accouchement, si le bébé se contamine en naissant d’une mère porteuse du virus, le risque de passage à la chronicité est de 90 % alors qu’en cas de contamination à l’âge adulte il est de moins de 10 % ( si vous n’êtes pas vacciné).

Mais la question que l’on nous pose régulièrement est : mais que se passe-t-il entre les deux ?

Pour répondre à cette question, il faut reprendre des travaux publiés en 1993 : Shapiro CN, Pediatr Infect Dis J 1993 ; 12 ; 433-7.

Vous noterez au passage que de tels travaux ne seraient plus éthiques car on ne peut imaginer suivre des enfants nés de mères atteintes d’hépatite B sans les vacciner. Cette équipe a repris tous les cas d’hépatite B aiguë pédiatriques pris en charge et a suivi les enfants en fonction de l’âge au moment de leur contamination, ils confirment alors que le taux de passage à la chronicité à la naissance est bien de 90 % puis de 80 % à 6 mois pour atteindre les 50 % avant l’âge de 1 an et passé 5 ans les résultats sont identiques aux chiffres retrouvés chez les adultes avec 5 à 10 % de passage à la chronicité.

On peut retenir plusieurs leçons d’une telle étude :

Premièrement à la naissance le système immunitaire n’est pas opérationnel pour lutter contre une hépatite B et celui-ci mettra plusieurs années à devenir mature.

Il est donc préférable de vacciner les nourrissons et c’est sans doute la deuxième leçon à retenir.

Pascal Mélin

ALERTE SUR LES MALADIES DU FOIE

L’OMS ALERTE SUR LES MALADIES DU FOIE…

Il y a quelques semaines, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a rendu public son rapport annuel sur la santé en Europe. L’OMS s’est félicitée de l’augmentation de la longévité dans la zone Europe.

Et pourtant tout n’est pas si rose, il se pourrait que l’alcool, l’obésité, le surpoids et la sous-vaccination puissent inverser cette courbe vertueuse dans les années à venir.

Alors, je vous propose une façon de dire ça autrement : dans les années à venir, ce sont les maladies du foie et la NASH qui deviendront un problème majeur.

L’Europe est la partie du monde où l’on consomme le plus d’alcool, entre 1 et 15 litres d’alcool pur par an et par habitant selon le pays.

Et en Europe, la moitié de la population adulte est en surpoids… Mais c’est aussi en Europe que l’on déclare vivre le mieux !

Les maladies du foie vont prendre de plus en plus d’importance dans les années à venir et ces maladies hépatiques pourraient même inverser la courbe du gain d’espérance de vie.

Alors en Europe, pour bien vieillir, il va falloir faire attention à son foie !

Pour en savoir plus, ‘Nouveau rapport de l’OMS : les Européens vivent plus longtemps et en meilleure santé, mais les progrès sont inégaux’, 12 septembre 2018

Pascal Mélin

RAPPORT DU SÉNAT : PÉNURIES MÉDICAMENTS VACCINS

Source : site 66 millions d’impatients 

Rapport du Sénat 
3 octobre 2018

PÉNURIES DE MÉDICAMENTS : LE SÉNAT TIRE LA SONNETTE D’ALARME

A l’hôpital ou dans les pharmacies en ville, les cas de rupture d’approvisionnement en médicaments sont, depuis quelques années, de plus en plus nombreux. Dans un rapport rendu public le 2 octobre, la mission d’information du Sénat sur les pénuries de médicaments et de vaccins, constituée en juin dernier, alerte une nouvelle fois sur les conséquences de ces pénuries et formule plusieurs recommandations afin de les limiter.

La mission d’information du Sénat sur la pénurie de médicaments et de vaccins a rendu public le 2 octobre les conclusions de ses travaux ainsi que ses recommandations. Ce phénomène de pénurie n’est pas nouveau, loin s’en faut. « Il connaît cependant une inquiétante amplification, pointent les auteurs de cette étude, que ne semblent pas pouvoir endiguer les mesures prises par les pouvoirs publics au cours de la période récente ».

En 2017, le nombre de ruptures et risques de rupture de stock et d’approvisionnement déclarés auprès de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour des médicaments essentiels a explosé, avec 530 médicaments signalés. C’est 30 % de plus que l’année précédente et dix fois plus qu’il y a dix ans.

Des chiffres de plus en plus alarmants

Précisons que ces chiffres concernent les médicaments à intérêt thérapeutique majeur « dont l’indisponibilité transitoire, totale ou partielle, explique l’ANSM est susceptible d’entraîner un problème de santé publique (mise en jeu du pronostic vital, perte de chance importante pour les patients, etc.) ».

On considère qu’il y a rupture d’approvisionnement quand une pharmacie d’officine ou une pharmacie hospitalière se trouve dans l’incapacité de dispenser un médicament à un patient dans un délai de 72 heures après avoir effectué une demande auprès de deux entreprises exerçant une activité de distribution de médicament. La durée moyenne des ruptures constatées en 2017 est d’environ 14 semaines, soit deux fois plus que l’année précédente.

Les vaccins sont plus particulièrement touchés : ils sont en moyenne indisponibles pendant 179 jours. En août 2017, la durée médiane des ruptures déclarées en officine atteignait 35 jours, selon l’Ordre national des pharmaciens. Autrement dit, la moitié des médicaments absents des tablettes de nos pharmacies manquent à l’appel plus de 35 jours. Un an plus tard, en août dernier, ce chiffre a augmenté de plus 40% pour une durée médiane de rupture proche de 50 jours.

Comment expliquer ces pénuries ?

Première raison permettant d’expliquer ces nombreuses pénuries, expliquions-nous dans nos colonnes en avril 2015 : « le glissement opéré par les acteurs de la chaîne du médicament vers un mode de production et de distribution en « flux tendu » visant à limiter les stocks afin de gagner en efficience. De cette tendance, résulte un fragile équilibre que la moindre difficulté survenue lors de la fabrication des matières premières ou des produits finis est susceptible de bousculer ».

La concentration des différentes étapes de la production de médicaments au sein d’usines uniques ou peu nombreuses est un autre facteur participant à la rupture de stocks. Sans compter qu’en même temps que le nombre de sites de production diminue, la demande s’élargit au marché mondial, vers les pays émergents notamment où les besoins sont de plus en plus élevés.

« Bien souvent, peut-on lire dans le rapport du Sénat, ce sont des événements isolés qui sont en cause dans la formation des phénomènes de pénuries, en ce qu’ils tendent à se répercuter sur l’ensemble de la chaîne par le jeu d’un « effet domino » résultant de l’interdépendance de ses maillons. Un problème de qualité survenant dans une usine de substances pharmaceutiques actives en Inde ou en Chine peut ainsi affecter l’approvisionnement du marché français pour de longs mois ».

Conséquences potentiellement graves

L’indisponibilité d’un médicament a des conséquences immédiates pour les personnes, notamment celles souffrant de pathologies chroniques pour lesquelles l’adhésion au traitement est essentielle (efficacité, risque de développement de résistance) et constitue un travail au long cours, expliquait France Assos Santé dans son audition du 19 juillet 2018 auprès de la mission d’information. « Perte de chance, difficulté d’adhésion au traitement, effets indésirables engendrés par l’imposition de changements de traitements, déstabilisation des personnes les plus fragiles lors des substitutions » sont autant de risques encourus par les patients.

A l’affiche en ce moment des spécialités en situation de pénurie : le Di-hydan, prescrit dans le traitement de l’épilepsie, invisible en pharmacie depuis mars 2014 ou encore plusieurs vaccins indiqués dans la prévention conjointe de la diphtérie, du tétanos, de la coqueluche et de la poliomyélite ou dans celle de l’hépatite B. Les membres de la mission d’information sénatoriale citent également dans leur rapport le cas de pénuries répétées d’amoxicilline (2014 et 2018), des spécialités de BCG-thérapie utilisées dans le traitement du cancer de la vessie, ou encore tout récemment de l’anti-parkinsonien Sinemet.

« Ces traitements, écrivait France Parkinson début septembre, corrigent de façon efficace le déficit en dopamine cérébrale. Leur arrêt supprime cette correction et fait réapparaître les conséquences du déficit en dopamine, à savoir l’essentiel de la symptomatologie parkinsonienne. Chez certains patients, cette symptomatologie peut être sévère : lenteur extrême, raideur douloureuse, tremblements ».

Vers un marché public des médicaments ?

Pour endiguer la problématique de la pénurie de certains médicaments et ses conséquences sur la santé des patients, la mission sénatoriale avance plusieurs propositions. Parmi elles, il serait question « d’expérimenter, sur une période de cinq ans, la mise en place d’exonérations fiscales ciblées au bénéfice d’entreprises s’engageant sur des investissements pour l’implantation en France de sites de production de médicaments ou de substances pharmaceutiques actives essentiels pour la sécurité sanitaire européenne ».

Les sénateurs recommandent également « d’instituer un programme public de production et distribution de quelques médicaments essentiels concernés par des arrêts de commercialisation, ou de médicaments
 « de niche » régulièrement exposés à des tensions d’approvisionnement, confié à la pharmacie centrale des armées et à l’agence générale des équipements et produits de santé ».

Cette proposition va dans le sens des positions de France Assos Santé qui en juillet estimait souhaitable de relocaliser une partie de la production de médicaments en Europe vers des laboratoires de chimie fine avec un organisme de contrôle public.

Relocaliser la production de molécules essentielles

« Cette disposition, écrivait alors le regroupements d’associations de patients et de consommateurs, garantirait la disponibilité des molécules de base qui pourraient être livrées aux firmes pharmaceutiques qui se chargeraient du conditionnement des médicaments. En oncologie, ces molécules de base sont au nombre de 30 à 35 et elles sont indispensables pour soigner les personnes ayant un cancer ».

Précisons que selon l’Académie nationale de pharmacie, 60 % à 80 % des matières actives à usage pharmaceutique ne sont pas fabriquées dans les pays de l’Union européenne, mais en Inde et en Asie, contre 20 % il y a trente ans.

Autre proposition allant dans le sens des revendications de France Assos Santé : mettre en place un système d’information véritablement efficace. Cette plateforme d’information centralisée sur les situations de ruptures serait renseignée par l’ANSM, les laboratoires, les grossistes-répartiteurs ou encore les pharmaciens d’officine. « Elle permettrait de disposer d’informations actualisées sur les origines des tensions et ruptures et les dates prévisionnelles de retour des produits ».

Plus de transparence sur les ruptures

Pour France Assos Santé, ce type de dispositif doit être conçu de telle sorte que les patients puissent également avoir la possibilité de renseigner non seulement les pénuries auxquelles ils sont confrontés (ce que la mission sénatoriale ne prévoit pas dans ses recommandations) mais aussi les solutions qu’ils ont mises en place afin d’y pallier.

Yann Mazens est Chargé de mission Produits et technologies de la santé à France Assos Santé. D’après lui, « il est essentiel qu’on puisse recueillir ces informations de manière à documenter les situations à risque que les patients sont susceptibles d’adopter (achat sur Internet, switch de médicaments, etc.) et éventuellement les prévenir s’ils mettent leur santé en danger ».

Rappelons enfin que c’est aussi (et surtout) aux industriels de la pharmacie de trouver eux-mêmes les solutions pour limiter la survenue de ces pénuries. Comment ? Par exemple en évitant de se désengager sur les médicaments essentiels peu rémunérateurs, comme le soulignent les sénateurs.

Les labos doivent mieux remplir leur rôle
Ces derniers proposent de responsabiliser les industriels en instaurant tout d’abord la transparence sur l’historique de leurs ruptures ainsi que sur les manquements éventuels à leurs obligations. Ils recommandent également de mettre au point un dispositif de sanctions financières à l’intention « des laboratoires qui n’assureraient pas un approvisionnement approprié et continu du marché français ».

« La maladie ne dort jamais. Nous non plus. », scande le Leem, le syndicat des fabricants de médicaments, dans sa dernière campagne publicitaire. Et si au lieu d’afficher leurs bonnes intentions, les industriels faisaient simplement en sorte d’assurer ce qu’on attend d’eux, à savoir fournir des médicaments efficaces à des prix raisonnables ?