NASH VILLE, NOUS VOILÀ !

Le NASH DAY sera probablement couvert médiatiquement par le foot ou la rencontre historique américano-coréenne. Mais, nous allons faire du bruit.

Il est hors de question pour moi, de passer par la stigmatisation des gros et des obèses ou de la malbouffe ou des sodas pour faire prendre conscience au grand public de la NASH ! Car oui, il y a des NASH en dehors de l’obésité ! Mais, on est en train de passer de l’ignorance à la stigmatisation !

Le foie est l’organe qui stocke l’énergie, il transforme le sucre en graisse. C’est une des fonctions majeures des cellules hépatiques, que de pouvoir stocker les graisses. Lorsqu’il y en a trop, on appelle cela la stéatose, le foie se charge en graisse pour des raisons génétiques, d’alimentation déséquilibrée ou de diabète. Dans plus de 80 % des cas, cette surcharge en graisse et le foie arrivent à cohabiter. Mais le foie a son seuil de tolérance, qui est variable d’un individu à l’autre et même au cours du temps. Lorsque le seuil est dépassé, le foie souffre et se dégrade, les transaminases s’élèvent et le foie fabrique alors du tissu cicatriciel : la FIBROSE.

C’est à ce moment que l’on entre dans la NASH (non-alcoolique stéato hépatite), dont le nom est lié à l’observation du foie qui est attaqué : l’aspect, l’odeur, la couleur et la biopsie du foie ressemblent à une stéato hépatite alcoolique, mais ça n’en est pas une ! La preuve passe théoriquement par une biopsie.

Actuellement, il y a peu de traitements, qui ont fait leurs preuves en dehors de la prise en charge diététique, pour adapter ses comportements alimentaires et perdre du poids ou bien encore, la chirurgie de l’obésité.

Les traitements ne seront là que dans 2 à 3 ans.

Alors que devons-nous faire en attendant ?

1/ Rompre le silence et faire connaître la maladie ! Permettre aux malades de se retrouver dans des associations engagées.

2/ Dépister les personnes à risque ou qui ont des transaminases élevées.

3/ Bien stadifier les malades en les référant auprès d’un hépatologue pour pouvoir accéder prioritairement au nouveau traitement quand ils arriveront sur le marché.

En attendant il faut :

  • Rencontrer une diététicienne, il y en a dans tous les services d’hépatologie pour faire un point et tenter de modifier les choses grâce à des règles hygiéno diététiques (comme le dit le poète).
  • Deuxième action, vérifier si vous êtes concerné auprès de votre médecin et si votre foie peu encore encaisser ou s’il est déjà en stade de cirrhose.
    • Pour cela, on peut utiliser la formule du FIB4. Il suffit d’avoir votre âge, vos transaminases, vos plaquettes… Voici un exemple de calculateur. Il a une très bonne valeur prédictive de la cirrhose. Et si c’est le cas, il faut aller voir un spécialiste pour répondre à la question est-ce une NASH ?

N’y a-t-il pas une autre maladie du foie ?

En effet, la NASH est rarement pure, il existe souvent une consommation d’alcool, même modérée ou des prises de médicaments inadaptés.

Mais aujourd’hui, c’est le NASH DAY ! L’important, c’est de faire savoir.

Pascal Mélin

L’HÉPATANTE N° 30 JUIN 2018

ÉDITO : ÇA BOUGE, MAIS EST QUE ÇA CHANGE ?

En mai, le gouvernement a annoncé qu’il n’y aura plus d’utilisation de glyphosate en 2021 et plus d’hépatite C en France en 2025…

Pourquoi cette différence de timing ? La réponse est simple : pour le glyphosate, on ne sait pas comment on fera, pas de proposition à date, mais on sait qu’il sera interdit prochainement… Pour l’hépatite C, il faudra attendre 2025, mais les voix s’élèvent déjà pour dire : « On ne pourra pas y arriver ».

Nous, à SOS Hépatites, on a décidé de faire du bruit et de rebondir. C’est ce que nous avons fait lors de la Journée nationale de lutte contre les hépatites virales, avec l’aide de notre CAARUD YOZ, qui a amené son camping-car de dépistage. Et là, devant le ministère, nous avons osé faire des TROD (Tests Rapides d’Orientation Diagnostique), car n’y a-t-il pas plus éloigné du soin, que les gens qui travaillent au ministère de la Santé ? Des tests ont été réalisés et de la documentation donnée. On a même vu venir sur notre stand, le Directeur Générale de la Santé qui représentait la Ministre absente.

Lors du colloque de cette journée, on nous a demandé d’aller à la rencontre des personnes les plus éloignées du soin, mission réaffirmée pour les CAARUD et les CSAPA via le nouveau guide. Nous avons lancé le volet action de notre campagne « Dépistage de l’hépatite C, moi C’ fait », il faut être fier d’avoir fait le test : VIDÉO, 15 mai 2018 – SOS HÉPATITES – Dépistage de l’hépatite C, moi C, et vous… madame la Ministre ?

Et nous poursuivons : nous étions présents au congrès international de l’Albatros avec la présentation, discours audio et écrit de la Ministre, où nous avons lancé « Mon CSAPA sans Hépatite C ». Plus récemment, avec l’action « Arreux sans hépatites C », un village de 300 habitants où le conseil municipal donne l’exemple avec le doyen du village.

Mais, nous ne nous arrêterons pas là. Ce 12 juin, c’est la première Journée mondiale contre la NASH, « NASH DAY ».

Nous, nous nous adaptons pour suivre les maladies du foie, ce jour, la NASH en particulier.

Et vous avez-vous fait la promotion du dépistage, autour de vous ? Car pour guérir, il faut savoir !

Pascal Mélin, Président et co-fondateur de SOS hépatites Fédération

RETROUVER L’HÉPATANTE DE JUIN

INSCRIVEZ-VOUS À NOTRE LETTRE MENSUELLE

Agnès Buzyn – ALBATROS 2018

Madame Agnès Buzyn, ministre de la santé, a clôturé le Congrès International d’Addictologie l’ALBATROS ce 8 juin.

Ecoutez son discours :

Pour télécharger le discours, cliquez ici

Elle a insisté sur l’importance de la protection de la jeunesse face aux addictions .

Il est selon elle de la responsabilité de l’école de permettre l’acquisition de compétences pour faire face aux addictions.

Il vaut mieux protéger les jeunes lors des premières ivresses, lors des passages aux urgences.

Mieux repérer pour mieux prendre en charge !

Prévention précise pour une intervention précoce.

Pour ce qui est de la lutte contre les hépatites virales, elle réaffirme l’importance des soins psychologiques et somatiques et surtout l’importance de leur cohérence.

Il faut  mettre en lien addictologues et hépatologues, travailler à la non rupture de la communication et développer l’aide a la non recontamination…

L’ENCÉPHALOPATHIE, VOUS CONNAISSEZ ?

Nous vous en avons déjà parlé sur notre site, le blog ou dans la newsletter.

L’encéphalopathie est une des complications potentielles de la cirrhose. Il ne peut y avoir d’encéphalopathie sans cirrhose préalable.

Lors de la digestion, la fragmentation des protéines par les bactéries présentent dans notre intestin, produit de l’ammoniac qui devra être éliminé par le foie.

Dans certaines conditions, en cas de cirrhose, le foie ne peut remplir cette tâche et l’accumulation d’ammoniac dans le sang devient toxique pour le cerveau.

On connaît l’encéphalopathie hépatique majeure responsable de coma, mais il y a aussi maintenant toute une gamme entre une encéphalopathie minime et une forme comateuse.

Ce sont les travaux retenus par l’AFEF, pour le 7 juin 2018, journée de travail intitulée : « diagnostic et prise en charge de l’encéphalopathie hépatique ». Les experts français proposent une nouvelle classification entre « l’encéphalopathie hépatique clinique et l’encéphalopathie hépatique minimale ».

La première étape sera bien sûr de bien stadifier l’encéphalopathie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les facteurs qui déclenchent habituellement un épisode d’encéphalopathie sont :

• les médicaments actifs sur le cerveau,
• insuffisance rénale,
• drogue récréative,
• hémorragie digestive,
• infection,
• troubles ioniques,
• pose de TIPS,
• consommation d’alcool, constipation.

Tout épisode d’encéphalopathie initiale impacte sur la survie du patient, avec une survie à 1 et 3 ans évaluée à 42 % et 23 %.

Actuellement, de nombreux traitements ont prouvé leur efficacité, mais il est urgent d’avoir des recommandations d’experts, pour améliorer la prise en charge des patients.

Pour mieux comprendre comment est la vie avec une Encéphalopathie Hépatique (EH), voici le témoignage d’une patiente.

« Oui, j’ai une cirrhose et je le savais depuis plusieurs années. Je me croyais tranquille depuis qu’on m’a annoncé la guérison de l’hépatite C, mais comme j’avais de plus en plus de perte de mémoire, on m’a fait passer une IRM et c’est dans la suite, que le diagnostic d’EH a été posé. J’ai maintenant une mémoire de poisson, aucune mémoire immédiate, je ne retiens ni la date ni le jour, plus de repère dans le temps, ni dans l’espace. J’ai passé un électro-encéphalogramme, rien de pathologique. Je me rends compte que je harcèle mon compagnon, en lui demandant tout le temps d’être ma mémoire et mon cerveau. ET, je ne vous parle pas de la libido, sans être porté sur la chose, la sexualité était quelque chose qui nous unissais. Maintenant, je n’ai aucune envie et je n’éprouve plus de désir.

Mon souhait ? Pouvoir accéder à la greffe, mais il semble que les encéphalopathies ne soient pas prioritaires ! Et puis, je dors tout le temps et c’est ça qui génère un état dépressif chez moi.

Voilà, comment je vis mon Encéphalopathie aujourd’hui et je dors tout le temps… J’espère que les traitements seront de plus en plus efficaces et que les moyens de diagnostiquer un épisode aigu d’encéphalopathie par de nouveaux examens spécifiques seront développés ».

 

 

ARREUX : VILLAGE SANS HÉPATITE C

Ce soir, ARREUX sera un village hépatant.

Comment, vous ne connaissez pas ARREUX ? Arreux est un village de 300 habitants, situé dans le nord des Ardennes. Sa particularité ?

Le maire est hépatant compatible en effet, il est un membre actif de SOS hépatites Champagne Ardenne. C’est ce soir, que le village d’Arreux a choisi pour faire la fête des voisins et, à Arreux on est tous voisins ! Il y aura aussi l’assemblée générale de « famille rural » qui supportera notre action et aussi, l’association de « la jeunesse d’Arreux ». L’ensemble de la population a été informé de l’action « Arreux sans hépatite C » et de l’offre de dépistage qui commencera donc ce jour.

Mais, la plus belle histoire nous vient de la page Facebook ou une dame nous répondait :

« Merci pour cette action et les informations que j’ai découvertes dans ma boîte aux lettres, je ne sais pas si je pourrai venir à la salle des fêtes, alors j’ai demandé la prise de sang à mon médecin. Je voulais vous dire que je n’ai pas les hépatites A, B et C, merci encore… »

Voilà, un belle exemple du rapport Dhumeaux, se dépister au moins une fois au cours de la vie.

Ce soir, à Arreux, il y aura donc de l’information et de l’offre de dépistage.

Arreux pourrait devenir le premier village sans Hépatites C.

Aujourd’hui, je suis Arreux.

Pascal Mélin

TRAITEMENTS MIEUX SUPPORTÉS ?

IL PARAIT QUE LES TRAITEMENTS SONT MIEUX SUPPORTÉS, C’EST VRAI ?

Cette question vient tout droit de ma consultation d’addictologie d’hier…

Demain, SOS Hépatites sera au congrès international de l’Albatros à Paris. Il me semblait donc important de restituer cette conversation, que j’ai eu avec un patient guéri, depuis plus de 10 ans.

J’étais en train de renouveler son traitement de substitution, lorsqu’il me demande : « Ça vous gênerait de me refaire un test de dépistage ? ».

Thomas est brut de décoffrage, depuis sa guérison, il n’a jamais caché ses consommations.

Aujourd’hui, il me déclare : « Depuis le décès de ma tante, je n’allais pas bien et j’ai donc repris un peu de came, mais pas tous les jours… J’ai fait tout ça avec un ex-copain qui en avait… Lui, il a encore son hépatite C, mais j’ai fait gaffe. Par contre, il ne veut pas de traitement, il dit que c’est long et difficile à supporter et que ça ne marche pas toujours ! ».

Je lui ai dit que c’était vrai il y a 10 ans, du temps de mon traitement, mais que maintenant d’après ce que j’en sais, c’est un comprimé par jour, pendant 2 mois et que cela guérit quasiment tout le monde.

Je découvrais via Thomas que les usagers étaient encore très mal informés sur les nouveaux traitements, c’est alors que me vint l’idée : « Thomas, veux-tu bien devenir mon chasseur de guérison ? »

Je lui expliquais que cela consisterait à aller auprès des usagers pour porter la bonne parole, en se servant de son propre exemple pour convaincre.

Les ex-usagers de drogues doivent nous montrer une nouvelle façon de faire du dépistage !

Tout patient traité doit devenir un chasseur de guérison !!!

Pascal Mélin

ACTEURS DE NOTRE SURVEILLANCE…

NOUS DEVONS ȆTRE ACTEURS DE NOTRE PROPRE SURVEILLANCE…

Les études de phase 4 vous connaissez ?

Cela consiste après la sortie et la commercialisation d’un médicament à surveiller sa tolérance au long cours, car certains effets secondaires ont pu être négligés, ou non détectés dans les études initiales. Cela reste valable même si le traitement n’est plus pris.

Aujourd’hui, tout médecin peut signaler l’utilisation d’un médicament s’il le pense lié à des effets secondaires. Mais maintenant, même un patient peut faire un signalement. La procédure n’est pas des plus simples, c’est pour ça que SOS Hépatites à travers sa ligne d’écoute et de soutien propose une aide téléphonique à tous les malades (numéro vert…).

Ainsi cette semaine, je reçois en consultation un patient qui avait eu une importante sécheresse de peau sous interféron. Un deuxième traitement par AAD lui a permis d’obtenir une guérison.

Mais 4 ans après sa guérison, il a présenté 3 cancers de la peau de type basocellulaire.

Et c’est tout naturellement, qu’il m’a demandé si ces cancers étaient en lien avec la sécheresse de la peau et donc à prise de l’interféron. Je lui ai dit non. Et c’est alors, à ma grande surprise, qu’il a évoqué la pharmacovigilance… Certains effets secondaires rares ou tardifs ne sont mis en évidence que bien tardivement.

Alors si vous aussi, certains événements médicaux vous semblent bizarres et pourraient être liés à un traitement, parlez-en à votre médecin. Mais quelle que soit sa réponse, appelez Véronique sur notre ligne verte pour qu’elle puisse vous aider à réaliser une déclaration en ligne.

Nous devons être acteurs de notre propre surveillance.

Pascal Mélin

RADIOLOGUES HÉPATANTS…

SUIVI DE CIRRHOSE : IL NOUS FAUT DES RADIOLOGUES HÉPATANTS…

Cette réflexion vient tout droit de ce que j’ai entendu de nombreuses fois, en consultation.

L’annonce d’un état cirrhotique lorsqu’on a une hépatite B ou C, une NASH ou une hémochromatose est toujours difficile à entendre, et la réponse est toujours la même : « Mais, je ne bois pas ! »

Ce diagnostic est toujours aussi violent dans la culture française, le médecin explique, propose d’autres qualificatifs : fibrose mutilante, F4, etc.

Alors que le malade se sent honteux et réfléchit déjà à comment, il pourra parler de sa maladie à son entourage, sans dire qu’il est dans la famille des cirrhotiques… Le plus simple pourrait être le silence…

Alors, quand le médecin pense que la maladie est acceptée, il explique le programme de surveillance et remet une ordonnance pour réalisation régulière d’une échographie et sur l’ordonnance tendue, on peut lire : surveillance d’une cirrhose.

Il faut alors garder ce papier comme une étoile jaune, mais plié et caché au fond d’un portefeuille. Pas étonnant que cette ordonnance se perde ou que certains retardent le moment de réaliser l’examen.

Il faut comprendre que l’on peut être honteux de tendre l’ordonnance à la secrétaire de radiologie et ne pas oser affronter son regard avec la peur au ventre, l’envie de crier « Mais je ne bois pas » et la terreur en prime, de s’entendre annoncer « Il y a un nodule qui pourrait être un cancer ».

Puis, il y a le regard du radiologue pendant le temps de l’examen « Que pense-t-il de moi ? »

Et que va-t-il me dire à la fin ? La dernière fois, il a osé dire « Vous savez ce qu’il vous reste à faire, il faut définitivement arrêter de boire ! ».

Voilà ce que j’ai entendu hier à la consultation, le ras-le-bol d’un malade cirrhotique qui ne veut plus que l’on pense qu’il a un problème d’alcool.

Alors sa demande est simple « Docteur, je voudrais un radiologue compétent, mais qui ne me regarde pas de travers en me racontant n’importe quoi ! »

Cette histoire m’a fait réfléchir. Probablement que l’on ne passe pas assez de temps pour permettre au patient d’accepter sa cirrhose et son suivi.

Il faut pouvoir lui garantir que tous les médecins, infirmières, radiologues, biologistes seront bienveillants avec lui.

Il ne faut plus que la phrase « Ah, vous avez une cirrhose ! », soit suivi par la réponse « Oui, mais moi c’est dû à une hépatite C ».

D’ailleurs, de telles remarques confirment la stigmatisation de l’alcool et de la cirrhose.

Oui, on a eu raison de s’appeler maintenant SOS Hépatites et maladies du foie…

Mais il nous faut des radiologues hépatants, les mentalités et les regards des soignants doivent évoluer, il y a urgence, car c’est un frein au suivi correct des malades cirrhotiques !

Pascal Mélin

15 MAI : LE GUIDE HÉPATITE C ET BEH

Journée nationale de lutte contre les hépatites 2018, découvrez le nouveau guide “Hépatite C : renouvellement des stratégies en CAARUD et CSAPA” et le bulletin épidémiologique hebdomadaire :

 

  • le nouveau guide partenarial “Hépatite C : renouvellement des stratégies en CAARUD et CSAPA”

    Ce guide méthodologique destiné à renforcer l’accès au dépistage et aux soins des hépatites virales s’adresse à tous les professionnels socio-éducatifs, paramédicaux et médicaux du dispositif spécialisé en addictologie (CSAPA, CAARUD, ELSA, services hospitaliers d’addictologie).

    Sa conception s’inscrit dans un contexte favorable pour un renouvellement des pratiques professionnelles liées à la prévention, au dépistage et aux soins de l’hépatite C : l’arrivée de nouveaux outils de dépistage (TROD, buvards), la mise à disposition de nouveaux traitements à la fois efficaces et faciles à supporter et surtout, depuis août 2017, l’accès universel au traitement.

    Conçu par le Groupe de recherche sur la vulnérabilité sociale en partenariat avec le RESPADD et la Fédération Addiction, ce manuel a été élaboré dans une logique de transfert de l’expérience, en s’appuyant sur la pratique de professionnels qui se sont saisis de ce nouveau contexte thérapeutique pour expérimenter des méthodes de travail innovantes avec leur public : infirmiers, éducateurs et travailleurs sociaux, médecins hépatologues et addictologues, acteurs et militants associatifs de la lutte contre le VIH et les hépatites virales.

  • Le bulletin épidémiologique hebdomadaire, BEH N°11 – 15 mai 

 

15 MAI : DISCOURS D’OUVERTURE

Le 15 mai, SOS Hépatites était présente au colloque du ministère des Solidarités et de la Santé à l’occasion de la Journée nationale de lutte contre les hépatites virales.

Nous avons aussi porté notre opération de dépistage du virus de l’hépatite C devant le ministère dans notre véhicule spécialement équipé, ‘On l’a dit, on l’a fait’.

Je remercie vivement la Ministre de la Santé, Madame Agnès Buzyn, la sous-direction santé des populations et prévention des maladies chroniques, sans le soutien desquels cette opération n’aurait pu avoir lieu, et particulièrement le Directeur général de la Santé, Monsieur Jérôme Salomon.

Monsieur Salomon,

Accompagné de collaborateurs, vous vous êtes déplacé jusqu’à notre véhicule. Un entretien était en cours, vous n’avez pas pu réaliser de TROD, mais nous avons pu échanger. Merci pour votre soutien aux associations, patients et usagers.
Afin de rappeler votre engagement pour l’élimination de l’hépatite C à l’horizon 2025 et dans la lutte contre l’hépatite B, vous avez remplacé Madame Buzyn et prononcé le discours d’ouverture du colloque ‘Journée nationale de lutte contre les hépatites virales’.

SOS Hépatites veut tout ça et même plus encore parce que les usagers le valent bien !

Vous avez annoncé :

– L’ouverture de la prescription des antiviraux à action directe à tous les médecins pour simplifier les parcours de soins de proximité
– L’arrivée prochaine des TROD pour l’hépatite B qui favorisera le rattrapage vaccinal
– Des campagnes régionales de communication ‘IST, VIH et hépatites’ couplées à des actions de dépistage
– …

Vous avez porté :

– La coopération entre hépatologues et addictologues, l’importance de l’hépatologie pour l’addictologie et vice versa
– Les actions combinées contre le VIH, la VHB et le VHC dans une approche globale des besoins de santé
– L’obligation vaccinale contre l’hépatite B parmi les 11 vaccinations devenues obligatoires pour les jeunes enfants depuis le 1er janvier 2018
– La promotion de la recherche
– …

Nous attendons toujours :

• Que l’éradication de l’hépatite C soit déclarée grande cause nationale pour 2019
• De vrais moyens et une stratégie de dépistage des 3 virus établie avec les associations de patients
• L’éradication de la co-infection VIH-VHC pour 2020
• La prise en compte de l’épidémie de NASH dans le plan hépatites
• Un plan cancer du foie et une égalité d’accès aux différents soins sur le territoire
On veut tout ça et même plus encore…

SOS Hépatites poursuit la mobilisation.

 

Pascal Mélin

 

UN CADEAU POUR LA…

Vous êtes à 48 heures de la fête des mères et vous n’avez toujours pas la moindre idée de cadeau à offrir à votre génitrice, pour lui dire merci.

Merci d’être au monde et de m’avoir permis de vivre chaque moment.

On peut imaginer des fleurs, un restaurant, un bijou, un voyage, un dénoyauteur automatique de cerises, ou un service à escargots.

Cette année, nous vous suggérons l’idée la plus originale qu’il soit…

OFFREZ-LUI UN TEST DE DÉPISTAGE DE L’HÉPATITE C !

De deux choses l’une :

1/ Le test est négatif et alors après un temps d’angoisse et d’anxiété, la réponse négative offre un soulagement. Et ça, c’est un vrai cadeau de la fête des mères ! Et en plus, en offrant un test de dépistage au CeGIDD le plus proche de chez elle, vous voilà avec un cadeau original et gratuit pour les plus pingres !

2/ Le test est positif et là, c’est bingo, car vous pouvez alors lui annoncer « Maman, on va aller chez le spécialiste et en 2 mois de traitement simple tu vas être guérie ! » Quel beau cadeau ! Vous pourrez lui dire : « Tu es élue pour guérir ».

Et vous pouvez remettre ça, pourquoi pas, quelques semaines plus tard pour la fête des pères. Vous imaginez ? En un mois, fête des mères et fête des pères, on pourrait facilement envisager une dizaine de millions de tests de dépistage !

Alors pour la fête des mères, offrez-lui une guérison, offrez-lui un test de dépistage de l’hépatite C !

Pascal Mélin

IMPRESSIONNISTES DU DÉPISTAGE…

Plus d’hépatite C en France pour 2025… C’est une super idée, mais pour cela, il va falloir aller trouver les 75 000 porteurs du VHC qui s’ignorent encore.

SOS Hépatites, malgré ses faibles moyens a relevé le défi : mettre le dépistage en marche ! Pour y parvenir, SOS Hépatites veut faire feu de tout bois.

C’est ce que SOS hépatites Champagne Ardenne veut faire… et c’est ce que SOS Hépatites a fait autour du 15 mai 2018. Je voudrais rapporter 2 actions qui se sont déroulées le 17 mai.

Dans les Ardennes d’abord, où le camping-car du CAARUD YOZ a passé la journée sur le parvis de la gare de Charleville-Mézières, pour offrir des dépistages à tous ceux qui voulaient essayer de prendre un train.

Et à l’autre bout de la région, à Saint-Dizier, où nous lancions notre campagne « Mon cabinet sans hépatite C » dans la maison médicale du Vert Bois, 5 rue Paul Cézanne.
Les militants locaux de SOS hépatites étaient présents, mais aussi des professionnels de l’hôpital mis à la disposition pour la journée. Ainsi, on comptait 2 diététiciennes qui se sont relayées, 2 infirmières de l’UTEP, une infirmière du CEGGID et une étudiante infirmière.

Les visiteurs du cabinet se voyaient offrir : test rapide d’orientation diagnostique, FibroScan®, et consultation diététique.
Ces deux actions ne représentent qu’un peu plus de 30 dépistages chacun, car que le TROD soit positif ou négatif, il faut du temps pour que la rencontre émotionnelle puisse se faire et que les informations sur les hépatites virales et leurs modes de transmission soient délivrées.

Nous sommes favorables au dépistage de masse, mais par des actions de pointillisme. Cette stratégie est impressionnante, mais efficace.

Pascal Mélin