HÉPATITE B POURQUOI ON S’ARRÊTE EN ROUTE ?

Je voudrais vous faire part de mon expérience médicale et dans le même temps m’interroger sur ma pratique.

Il faut dépister l’hépatite B, nous sommes de nombreux médecins à avoir relevé ce défi. Dépister l’hépatite B et également le VIH et le VHC. Quand on pense à dépister un virus, on se doit de dépister les trois. Dépister pour amener aux soins évidemment…

Mais c’est oublier que contre l’hépatite B il existe un vaccin.

J’ai l’impression que j’ai deux modules bien différenciés en tête : le module dépistage et le module vaccination. Pourtant ces deux modules devraient s’articuler…

Lorsqu’on dépiste un patient c’est parce qu’il existe des traitements pour bloquer l’hépatite B.

Lorsqu’un dépistage de l’hépatite B est négatif, il faut absolument poursuivre avec la question : cette personne doit-elle être vaccinée ?

Et si oui, ai-je les moyens de vacciner là où je travaille ? Hôpital, structure associative, CSAPA, CAARUD ?

On ne doit plus après un dépistage reporter la vaccination à un autre professionnel, ne plus renvoyer au médecin traitant ou à l’addictologue… Dépister c’est protéger, protéger c’est vacciner !

L’hépatite B on ne peut plus s’arrêter en chemin : DÉPISTER C’EST BIEN, VACCINER C’EST MIEUX !

Pascal Mélin

ALERTE CO-ADMINISTRATION SOFOSBUVIR (TRAITEMENT HÉPATITE C) & AMIODARONE (ANTIARYTHMIQUE)

SOS hépatites et maladies du foie invite, toujours et encore, à être acteur de sa santé. Cela se traduit notamment par une attention et information avant, pendant et après tout traitement.

Dans notre brochure C’Mon traitement, SOS Hépatites a déjà attiré votre attention sur la co-administration d’un traitement de l’hépatite C contenant du sofosbuvir et du traitement antiarythmique l’amiodarone (anti arythmique utilisé pour supprimer les rythmes accélérés du cœur) !

ALERTE SANITAIRE DE L’ANSM DU 19 FÉVRIER 2020 

Lors de sa réunion de janvier 2020, le Comité pour l’Évaluation des Risques en matière de Pharmacovigilance (PRAC) de l’Agence européenne des médicaments (EMA) a revu l’ensemble des cas de bradyarythmie (ralentissement du rythme cardiaque, qui devient trop lent par rapport à la normale) rapportés lors de la co-administration du sofosbuvir avec l’amiodarone.

En raison d’un risque de bradycardie sévère et de troubles de la conduction, l’amiodarone ne doit être utilisée chez les patients traités par sofosbuvir qu’en cas d’intolérance ou de contre-indication aux autres traitements antiarythmiques et une surveillance adaptée doit être mise en place dans le cas où le recours à l’association serait inévitable. Ainsi, si l’utilisation concomitante de l’amiodarone est jugée nécessaire, il est dorénavant recommandé que tous les patients (et non plus seulement les patients à haut risque de bradyarythmie) fassent l’objet d’une surveillance continue pendant 48 heures en milieu hospitalier adapté après le début de la co-administration. De plus, il est dorénavant recommandé de mettre en place par la suite une surveillance journalière de la fréquence cardiaque du patient, en ambulatoire ou par le patient lui-même, pendant au moins les deux premières semaines de traitement.

Compte tenu de la longue demi-vie de l’amiodarone, une surveillance cardiaque spécifique doit être également mise en place chez les patients qui ont arrêté l’amiodarone au cours des derniers mois et qui doivent débuter un traitement contenant du sofosbuvir.

Plus d’informations sur le site de l’ANSM.

Une question, une écoute, un soutien, contacter notre numéro vert 

CORONAVIRUS

Alors qu’à ce jour plusieurs cas ont été recensés en France, la situation reste très évolutive et nécessite sans attendre de déployer des moyens préventifs à la hauteur. Dans ce contexte, France Assos Santé souhaite rappeler les comportements adaptés en cas de doute ou de constat de signes susceptibles de faire penser à la maladie due au coronavirus et interpelle les autorités sur l’extrême vigilance à porter aux populations les plus fragiles (notamment aux personnes malades et âgées) et à renforcer drastiquement l’information à l’endroit du grand public sur les gestes élémentaires de protection individuelle et collective.

Transparence et information du public
La préparation à une possible « épidémie » du nouveau coronavirus Covid-19 en France nécessite de déployer d’importants dispositifs d’information à l’égard du grand public. La plus grande transparence sur l’évolution des cas, aujourd’hui couplée à des mesures d’endiguement, s’impose bien sûr mais ne suffit pas: les gestes barrières d’hygiène, les contacts clés (y compris le non-recours aux urgences sous peine de saturation des effectifs et de contamination) doivent être l’objet d’une campagne nationale.

Vigilance accrue en ce qui concerne les personnes fragiles, notamment les personnes malades et âgées
Dans l’état actuel des connaissances, la contamination au coronavirus Covid-19 peut être plus grave pour les personnes malades et âgées et chez les personnes présentant une maladie chronique ou une immunité affaiblie. Ces personnes plus vulnérables doivent être identifiées au plus vite, en mobilisant tous les acteurs de soins, y compris les professionnels de santé de terrain et les établissements médico-sociaux. Les risques étant réels, la prévention est la seule arme disponible actuellement afin d’éviter que des populations déjà fragiles restent au bord de la route.

Consulter la note d’information de France Assos Santé à l’intention des patients, malades et usagers du système de santé

 

DES TOMATES ET DES VIRUS…

Il parait même qu’on en a parlé au Président de la République lors de sa visite au Salon de l’Agriculture cette semaine…

La mondialisation des virus semble bien se faire avant celle des hommes. Les virus sont libres et ne reconnaissent aucune frontière.

Le coronavirus semble être capable de bloquer la croissance mondiale, faire baisser le prix de l’essence (que les Chinois n’utilisent plus) voilà un exemple de l’effet papillon… Un virus à un point de la planète qui perturbe le système économique à son antipode…

On pourrait parler aussi du virus de la Peste Porcine Africaine (PPA). Deux sangliers ont été retrouvés morts dans le sud de la Belgique et pour éviter toute contamination des élevages porcins (les sangliers s’accouplent parfois avec des porcs et pas qu’en Corse) on a en quelques jours reconstruit la ligne Maginot par une clôture de 2 mètres de haut sur 80 kilomètres de long… 80 kilomètres à travers la forêt, excepté sur les routes, car tout le monde sait bien que les sangliers ne prennent jamais la route. De la même façon, les sangliers respectent les frontières : le sanglier français reste en France et le sanglier belge en Belgique.

Il y a aussi le tomato virus découvert dans deux serres du Finistère (tout le monde connait la réputation de la tomate de Bretagne) sur des plants venus d’Angleterre mais produits initialement en Hollande…

Ce virus perturbe la production, n’y voyez pas là un effet du Brexit, juste un effet de la libre circulation des personnes et des biens ! Alors, pourquoi les virus n’en feraient pas de même ! On se souvient de ces élevages d’oies infectées qui ont été sacrifiées avant d’avoir le temps d’être gavées et d’avoir une cirrhose !

Tomates, sangliers, cochons ou canards, la réponse de l’Homme est toujours d’éliminer ceux qui sont infectés. Heureusement qu’il ne se comporte pas de la même façon avec ses congénères.

Et si le 21ème siècle était celui des virus ?

Pascal Mélin

HÉPATITE B ET GROSSESSE, QUAND DÉPISTER ?

Quand faut-il dépister l’hépatite B chez une femme enceinte ? La réponse se trouve dans un texte du journal officiel de 1992 : La recherche de l’Ag HBs est obligatoire au 6ème mois de grossesse (décret 92-143 JO du 14/02/1992).

A l’époque, il avait été décidé de lier la réalisation du dépistage de l’hépatite B à l’obtention de la prime de fin de grossesse, mais cela n’a jamais été appliqué !

Le virus de l’hépatite B n’est pas malformatif contrairement à d’autres comme celui de la rubéole ou de la toxoplasmose.

Si on surveille autant l’hépatite B en cas d’accouchement, c’est surtout parce que la transmission mère/enfant génère un  taux de passage à la chronicité  de 90% chez le nourrisson.

C’est cette transmission que l’on craint car en cas de positivité de la mère, le bébé reçoit dès la salle de naissance un sérum anti-hépatite B puis sa première dose de vaccin.

Mais dans certains cas cela ne suffit pas, en particulier si la charge virale de la maman est très élevée, alors il faudra la placer pendant le dernier trimestre de sa grossesse sous traitement anti- viral.

C’est ce qui a été proposé lors de la mise à jour des recommandations en 2016 (disponibles ci-dessous). Mais si un traitement antiviral est nécessaire, il lui faut plusieurs mois pour atteindre sa pleine efficacité ! D’où l’idée de dépister l’hépatite B dès le premier trimestre, pour avoir les temps de rencontrer le spécialiste, faire les examens adaptés et de prendre les bonnes décisions.

C’est pour cela qu’en mai 2016 la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié une mise à jour des recommandations.

Aujourd’hui tout le monde approuve ces recommandations, il est donc temps d’en faire une nouvelle publication au Journal Officiel et d’abroger celle de 1992.

Voila encore un sujet de revendication pour SOS Hépatites, non ?

HAS – Suivi et orientation des femmes enceintes en fonction des situations à risque identifiées

 

Pascal Mélin

HÉPATITE B : L’INÉGALITÉ DU DÉPISTAGE !

Le rapport Dhumeaux préconise que les trois virus VIH/VHB/VHC soient dépistés de façon synchrone.

Si l’on pense à l’un, il faut dépister les trois. Pour lutter contre ces épidémies, on pense que l’État prend naturellement en charge le dépistage à 100 %.

Oui, mais cela n’est valable que pour le VIH et l’hépatite C. Dans ce cas pas besoin de mutuelle, la prise en charge est prise à 100 % par la sécurité sociale, mais pour l’hépatite B ou l’hépatite Delta, la prise en charge n’est que de 65 %, il y a alors un reste à charge, non couvert, en dehors d’une mutuelle, de 35 %. Et n’oublions pas l’hépatite Delta qui se greffe parfois à l’hépatite B et qui n’est pris en charge également qu’à 65 % !

Les trois épidémies ne sont donc pas égales face au dépistage ! Voilà une revendication forte qui remontera sans aucun doute des tables rondes régionales dans le cadre des Etats Généraux de l’hépatite B.

Faire de l’hépatite B une épidémie reconnue et combattue en reconnaissant son dépistage pris en charge à 100 %, voilà un argument fort que nous pourrions revendiquer !

Pascal Mélin

HÉPATITE B ON DÉPISTE QUOI ?

Est-ce une maladie virale ou une maladie hépatique ? Voilà une question que l’on a longtemps entendu dans le débat de la prise en charge de l’hépatite C !

Mais voilà de nouveau le même débat qui s’invite dans les réflexions sur les États généraux de l’hépatite B.

Un autre débat pourrait être, qu’est-ce qu’un malade ? Est-ce différent d’un porteur de l’hépatite B ?

On est malade du foie mais porteur d’un virus ! Mais alors que dépistons-nous ? Si l’on dépiste les porteurs de l’antigène HBS (AgHBs) on découvrira des personnes qui ne sont pas forcément atteintes d’une maladie du foie active, on parle alors de porteur chronique inactif. Mais il peut être toutefois contaminant, donc la maladie se définit-elle par son pouvoir de transmission ou par les dégâts qu’elle fait à l’échelon individuel ?

Si on la définit par rapport à son pouvoir de transmission alors son traitement pourrait en être la vaccination, la protection pourrait-elle être un traitement ?

Dans notre représentation commune de la maladie, celle ci n’existe que lorsqu’il existe un traitement. Alors comment doit-on qualifier les 80% de personnes porteuses de l’AgHBs qui ne nécessitent pas de traitement mais une simple surveillance… Elles ne sont donc pas malades, seules les 20% de personnes porteuses de l’hépatite B et avec des lésions hépatiques nécessitent un traitement selon les recommandations des société savantes internationales.

Alors la question revient : doit on dépister des porteurs ou des malades, une maladie virale ou une maladie hépatique, le traitement repose-t-il sur des antiviraux ou des vaccins ? 

Et si la réponse était : les deux. Il faut pouvoir mieux expliquer ces deux concepts pour que soignants et malades puissent se comprendre. 

Se mettre d’accord, sur les sujets abordés et leur significations, c’est pouvoir ensuite mieux combattre. Et ce qui est une recommandation ce jour ne sera peut-être plus la même demain.

Pascal Mélin

CHAPEAU LE DOCTEUR !

Aujourd’hui, un médecin de 34 ans est mort, il était chinois et la communauté internationale le présente comme un héros.

Depuis décembre, ce médecin avait déclaré qu’un nouveau virus faisait son apparition et que ce n’était pas celui de la grippe.

En quelques semaines on découvrait le coronavirus.

Ce médecin a eu plusieurs titres dans nos médias : découvreur de nouvelle infection, lanceur d’alerte, visionnaire, héros international…

Il a donné sa vie, tué par le virus qu’il avait découvert et contre lequel il se battait.

Dans l’histoire de la médecine, de nombreux médecins ont donné leur vie à la tuberculose, la peste mais les outils de communication n’en n’ont pas toujours fait des héros !

Aujourd’hui, le coronavirus a fait d’un médecin un héros, ce qui est juste mais tout était là pour permettre cette vision.

L’explosion d’une épidémie, un médecin qui contre son pays déclare l’épidémie, une maladie effroyable et mortelle et le sacrifice ultime .

Mais si aujourd’hui un médecin mourait d’une cirrhose à cause d’une hépatite B après avoir défendu la vaccination, serait-il perçu comme un héros ?

Voici une façon de prendre conscience de la place que l’on donne aux hépatites virales et à ceux qui se battent contre ces épidémies.

Pascal Mélin

TABLE RONDE RÉGIONALE DE LYON

Communiqué de presse, 29 janvier 2020

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Selon la constitution de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la santé est « un état de complet bien-être physique, mental et social. Elle ne consiste pas seulement en l’absence de maladie ou d’infirmité » et représente « l’un des droits fondamentaux de tout être humain »[1].

Notre qualité de vie repose sur l’étoile des 5 santés, que sont : 1. La santé physique 2. La vie sociale 3. La vie sexuelle 4. L’équilibre psychologique 5. La vie affective.

Une maladie chronique est un problème de santé qui nécessite une prise en charge au long cours.

Dans l’hépatite B, pour laquelle le virus se transmet par contact avec le sang (contact direct du sang d’une personne infectée avec le sang d’une personne non contaminée) et par d’autres liquides biologiques (le sperme, les sécrétions vaginales), se rajoute les problèmes liés à la chronicité. Les modes de contamination quant à eux, contribuent à la stigmatisation de la maladie.  Quel est le retentissement d’une hépatite chronique B et d’une hépatite Delta (D) sur la vie quotidienne ? Quels sont les impacts sur les 5 composants santé ? Sur l’entourage ? Sur l’emploi ? Sur la scolarité ?  Sur la vie amoureuse ? Sur un accès à l’emprunt ? Sur des activités nécessaires à l’équilibre personnel ?…

Pour les patient.e.s, la réalité ne se résume pas à s’inscrire dans un parcours de soins, les parcours de vie (facteurs éducatifs, environnementaux, réinsertion professionnelle, un éventuel contexte juridique et l’entourage familial) doivent être pris en compte pour apporter des informations adaptées fournies au bon moment. Les patient.e.s doivent apprendre à vivre avec leur maladie et à l’intégrer dans leur quotidien[2].

La table ronde régionale des 1ers Etats Généraux de l’Hépatite B organisée à Lyon, réunira des patient.e.s, des acteurs accompagnant des personnes vivant avec l’hépatite B, avec l’hépatite B et D, et des professionnels, pour aborder la thématique centrale de la vie quotidienne. Les objectifs sont de compiler des constats partagés et d’élaborer des axes communs d’amélioration applicables à l’échelle nationale précisément sur les sujets : 1. Dépistage et prévention auprès des proches 2. Vie étudiante et vie professionnelle 3. Vie intime et vie sexuelle.

Quelle que soit votre formation, venez participer à cette journée concertation et de réflexion « Vie quotidienne et hépatite B » du 11 février à la Maison des Familles de Lyon.

Pour s’inscrire, cliquez ici et pour découvrir le programme, cliquez ici.

Contacts presse :

François Bailly, Service d’hépato-gastroentérologie La Croix-Rousse, francois.bailly@chu-lyon.fr

Carmen Hadey, Référente SOS Hépatites « hépatite B et vaccination », 07 83 71 57 68

Selly Sickout, Directrice SOS hépatites Fédération, 06 74 86 44 48


[1] Organisation Mondiale de la Santé, Convention. Disponible à l’adresse https://www.who.int/fr/about/who-we-are/constitution

[2] Collectif (Im)patients Chroniques & Associés, Parcours de santé des personnes malades chroniques. Disponibles à l’adresse https://www.endofrance.org/ledition-2019-du-guide-parcours-de-sante-des-personnes-malades-chroniques-enfin-disponible/

TABLE RONDE RÉGIONALE DE RENNES

Communiqué de presse, 22 janvier 2020

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L’organisation mondiale de la santé (OMS) a fixé des objectifs très ambitieux pour limiter significativement l’impact des hépatites d’ici 2030, en particulier réduire le nombre de nouveaux cas d’hépatite virale de 90% et le nombre de décès associés à cette maladie de 65%.

La France n’est pas épargnée par le virus de l’hépatite B et on estime à environ 135.000, le nombre de personnes infectées par ce virus. 82% d’entre elles, soit 110 000 personnes ne se savent pas contaminées. Moins de 50 % des adolescents sont vaccinés contre l’hépatite B et les personnes à risque à partir de 16 ans sont également sous-vaccinées. Pourtant, il existe dans notre pays des centres de dépistage, notamment anonymes et gratuits, des traitements permettant de stabiliser la maladie, et surtout un vaccin efficace dans 95 % des cas susceptible d’éviter les nouvelles infections survenant en France !

Dans la 3ème édition de l’ouvrage « Vaccins et vaccination : la situation dans le monde », publié par l’OMS, l’UNICEF (Le Fonds des Nations unies pour l’enfance) et la Banque mondiale en 2010, on peut lire : « Au cours des années 2020, … Des vaccins aujourd’hui sous-utilisés – comme les vaccins contre les infections à Hib, l’hépatite B ou la fièvre jaune – devraient avoir débarrassé le monde du fardeau mortel que représentent ces maladies. »[1]

Nous devons impérativement nous mobiliser pour améliorer tous les éléments qui concourent à la pathologie liée à l’hépatite B depuis la prévention jusqu’au traitement !

Les 1ers états généraux de l’hépatite B ont comme objectifs principaux de :

  • Mieux sensibiliser les autorités de santé et l’opinion publique afin d’obtenir une juste reconnaissance face aux réelles difficultés que rencontrent les personnes vivant avec l’hépatite B.
  • Plaider pour des politiques publiques efficaces en matière de prévention et de prise en soin de l’hépatite B.

La table ronde organisée à Rennes, se penchera sur les problématiques liés à la prévention, la vaccination et le dépistage. Ces étapes sont indispensables pour espérer contrôler un jour cette infection.

Cette table ronde réunira des professionnels aux profils complémentaires ayant une solide expérience dans ces différents domaines. L’objectif est de réfléchir ensemble afin de faire émerger les points critiques par rapport à ces problématiques et de proposer des axes d’amélioration applicables au plan national.

Quelle que soit votre formation, si vous souhaitez vous joindre à ce moment de réflexion et faire entendre votre voix quant aux enjeux du futur vis-à-vis de l’hépatite B, venez participer à cette journée du 13 février à la Maison des Associations de Rennes.

Pour s’inscrire, cliquez ici et pour découvrir le programme, cliquez ici.

Contacts presse :

Vincent Thibault, Laboratoire de Virologie, vincent.thibault@chu-rennes.fr

Carmen Hadey, Référente SOS Hépatites « hépatite B et vaccination », 07 83 71 57 68

Selly Sickout, Directrice SOS hépatites Fédération, 06 74 86 44 48


[1] Organisation Mondiale de la Santé, UNICEF, Banque mondiale – 3ème édition de l’ouvrage « Vaccins et vaccination : la situation dans le monde », 2010. Disponible à l’adresse https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/44209/9789242563863_fre.pdf;jsessionid=8CC00F6E80440BE99C29AEBABE679286?sequence=1

TABLE RONDE RÉGIONALE DE STRASBOURG

Communiqué de presse, 20 janvier 2020

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Le 21 janvier 2020, SOS hépatites Alsace-Lorraine, en partenariat avec le Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales d’Alsace (SELHVA) – Centre Hospitalier Universitaire de Strasbourg et l’Association de Lutte contre les Maladies du Foie (ALMAF), avec le soutien de la ville de Strasbourg, organise la 3ème table ronde régionale des 1ers Etats Généraux de l’Hépatite B sur la thématique majeure « Parcours de soins ville – hôpital ».

L’hépatite B nous concerne tous, venez participer à cette journée de réflexion composée de deux temps forts :

  • Un premier temps collectif pour dresser les constats partagés sur le « Parcours de soins ville – hôpital » autour des obligations, recommandations et des pratiques concernant la prise en charge clinique et thérapeutique, et l’accompagnement des personnes vivant avec une hépatite B chronique.

Quand l’hépatite B survient : existe-t-il un dispositif d’annonce ? Que se passe-t-il après l’annonce du diagnostic ? Quel suivi médical après le dépistage ? Un traitement ? Quel parcours à un stade avancé de la maladie ?

Le droit à l’information de la personne vivant avec l’hépatite B chronique pour être actrice de sa santé : quel accompagnement ? Quelle éducation thérapeutique ?

Le parcours de soins vise une meilleure intégration des différentes dimensions de la qualité des soins en considérant le point de vue du patient[1]. En effet, il est essentiel de faire avec les personnes concernées, de se servir de leur vécu pour identifier leurs besoins et construire des parcours de santé tenant compte de la vraie vie.

  • Un second temps de travail en trois ateliers pour élaborer des propositions communes d’amélioration et identifier les priorités.

D’ores et déjà des données inacceptables en France, qui imposent l’amélioration :

La tolérance des agents antiviraux aujourd’hui disponibles est très bonne cependant, une étude de l’adhésion au traitement menée en France montre des résultats décevants. L’analyse d’une cohorte de patients atteints d’hépatite chronique B et traités par analogues nucléosidiques ou nucléotidiques depuis au moins trois mois (190 patients) a révélé, à partir d’un auto-questionnaire[2], qu’une adhésion totale au traitement n’existait que dans 61 % des cas, une adhésion modérée dans 32 % des cas et une mauvaise adhésion (moins de 80 % des prises normalement prévues) dans 7 % des cas.

Combien d’autres constats sont inacceptables ? N’oublions pas que l’hépatite B concerne plus de 250 millions de personnes dans le monde. En France, la prévalence de l’hépatite B chronique en population générale adulte (18-75 ans) vivant en métropole – hors populations spécifiques telles que les personnes en situation de précarité, dont les personnes migrantes, et tous âges non confondus, les jeunes étant notamment exclus – est estimée à 0,30%, soit au moins 135 000 personnes. 82% d’entre elles, soit 110 000 personnes ne se savent pas contaminées[3].

Nous vous attendons donc au centre administratif, 1 Parc de l’Étoile, le mardi 21 janvier de 9h à 16h !

Contacts presse :

Michel Doffoel, Président de l’ALMAF, contact@almaf.fr

Frédéric Chaffraix, Responsable du SELHVA, 06 62 80 53 74

Carmen Hadey, Référente SOS Hépatites « hépatite B et vaccination », 07 83 71 57 68


[1] Haute Autorité de Santé – Questions/Réponses – mai 2012 – Parcours de soins. Disponible à l’adresse https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2012-05/quest-rep_parcours_de_soins.pdf

[2] Sogni P, Carrieri MP, Fontaine H, Mallet V, Vallet-Pichard A, Trahut JB, et al. The role of adherence in virological suppression in patients receiving anti-HBV analogues. Antivir Ther 2012 ; 17 : 395-400

[3] Santé Publique France. Prévalence des hépatites B, 12 juin 2019. Disponible à l’adresse https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/hepatites-virales/hepatites-b-et-d/articles/prevalence-des-hepatites-b