ÉCHANGES DE SERINGUES EN PRISON

Ce mardi, 23 avril ARS Grand Est et le COREVIH Grand Est avaient organisé une journée de travail sur la réduction des risques en prison. Bien sur, le sujet qui n’était pas nommé était celui des échanges de seringues. Représentant pénitentiaire, soignants, politiques et représentants associatifs étaient présents. Il ne manquait que les détenus, mais via des enregistrements on a pu entendre leur témoignage.

Concernant SOS Hépatites, voici mon diaporama et l’enregistrement sonore. Laissez-vous guider pour le changement de diapo.

Nos positions sont peut étre non politiquement correcte mais elles ont comme objectif de faire bouger les mentalités.

 

Pascal Mélin

SEMAINE DE LA VACCINATION 2019

Aujourd’hui, le 24 avril 2019, commence la Semaine européenne (et mondiale !) de la vaccination. Chaque jour, SOS hépatites vous présente des informations sur une hépatite.

Et pour commencer, voici l’histoire du mot « vaccin ».

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Le jeune homme, la vache et le médecin

 

Je vous propose de démarrer la semaine européenne de la vaccination par une réflexion étymologique sur l’origine du mot vaccin et sur les balbutiements de la vaccination.

L’histoire se passe en Angleterre, à la fin du 18ème siècle, c’est l’histoire d’un médecin, Edward Jenner, d’un jeune garçon de 8 ans, James Phillips et d’une vache.

Dr Jenner réalisant son premier vaccine sur James Phipps, âgé de 8 ans. 14 mai 1796. Peinture

A l’époque, l’Angleterre, comme le reste de l’Europe, est frappée de plein fouet par la variole (la petite vérole) et la syphilis (grande vérole). Du côté animalier, c’est une épidémie de cow-pox qui touche les vaches, maladie que l’on appelle la « variola vaccina» ou encore vaccine. En latin, vache se dit «vacca».

Jenner est médecin, curieux, il sait que la variole défigure et tue les gens, d’ailleurs à l’époque un dicton populaire affirme : « Si tu veux une femme qui n’aura jamais aucune cicatrice au visage, épouse une laitière ». Jenner sait que la vaccine peut se transmettre à l’homme, c’est une maladie bénigne, elle touche essentiellement la population en contact avec le bétail. C’est à partir de cette constatation que Jenner a une idée géniale. Le 14 mai 1796, il prend du pus sur le dos de la main d’une laitière contaminée par l’une de ses vaches, et l’inocule par scarification au jeune James Phillips. Quelques mois plus tard, Jenner tente d’inoculer le virus de la variole à son jeune patient. Mais il ne développe pas la variole il est protégé par la vaccine. Voilà! il ne restait plus qu’à inventer le mot vaccination et d’en faire un concept, que d’autres comme Pasteur reprendront et développeront ensuite.

« Vaccina » signifie en latin qui vient de la vache. Mais avant ce procédé, il existait la variolisation, technique venant de Chine et d’Inde, qui consistait à prendre du pus d’une personne peu atteinte et de l’inoculer pour se protéger. Malheureusement, les résultats étaient aléatoires, certains n’étaient pas protégés et d’autre déclaraient des formes sévères. L’intelligence de Jenner aura été d’écouter le bon sens populaire et de comprendre qu’une maladie proche de la vache comme la variole, pouvait se transmettre à l’homme de façon organisée, pour le protéger de cette même variole.

Mais dès sa découverte, le principe de vaccination a eu ses détracteurs. Comment une maladie animale pouvait protéger l’homme ? La proximité linguistique entre la petite vérole (la variole) et la grande vérole (la syphilis) sera à l’origine au 19 ème siècle, aux Etats Unis et en Angleterre, d’une farouche opposition au vaccin antivariolique accusé de transmettre la syphilis. Même si la proximité de langage l’incrimine, la biologie l’innocente. La syphilis est due à une bactérie alors que la variole est liée à un virus, rien à voir donc!

L’Angleterre accorde aux vaches une part importante dans son histoire, depuis la variole jusqu’à l’épidémie de vache folle il y a peu. Pourtant les Anglais ne se sont pas contentés d’être méfiants contre le vaccin de la variole, de 1998 à 2002, donc très récemment c’est le vaccin ROR (Rougeole/Oreillon/Rubéole) qui a été contesté, soupçonné de provoquer l’autisme chez les enfants, mais les études étaient frauduleuses.

Mais en 2019, il continue de se dire dans de nombreux pays que les vaccins ne sont pas si naturels et qu’ils pourraient bien rendre stérile ou transmettre le SIDA.

Il faut continuer de défendre en 2019 le principe de vaccination qui procure une protection individuelle pour un bénéfice collectif.

Alors l’expression: « je suis majeur et vacciné » qui revendique liberté et autonomie est un bien joli dicton!

Et vous, au fait, avec vos rappels, vous en êtes où ? Car c’est le slogan 2019 pour cette semaine européenne de la vaccination.

Pascal Mélin

P.S. Le petit bonus : la  vidéo !

Hépatite A… carte d’identité

 

L’hépatite A est une maladie silencieuse le plus souvent.
Pour savoir si on a fait une hépatite A il faut simplement faire un dépistage.
On guérit toujours et on ne la fait qu’une seule fois.
L’hépatite A est de transmission oro-fécale.
L’hépatite A est très transmissible.
Sa déclaration est obligatoire.
Il existe un vaccin efficace.
L’hépatite A est sexuellement transmissible.
Le vaccin est remboursé pour les patients souffrant d’une maladie du foie.
L’hépatite A est liée à des problèmes d’hygiène.

L’hépatite A est connue depuis l’Antiquité, le plus souvent silencieuse elle est parfois responsable d’épidémie de jaunisse. Le pape Zacharie ayant compris cela avait même proposé d’isoler les malades pour éviter la diffusion de la maladie.

Les malades éliminent le virus par leurs selles et en contaminant l’eau ou des aliments ils permettent à d’autres personnes de se contaminer… Le plus souvent, les enfants sont contaminés dans leur plus jeune âge dans les pays à faible niveau d’hygiène. Dans les pays riches, de moins en moins d’adultes ont fait une hépatite A, ils ne sont donc pas protégés ce qui explique les micro épidémies dans les communautés gays ou en cas de voyage à l’étranger.

En cas de maladie du foie, il faut se dépister et en cas d’absence de contact une vaccination doit être réalisée, elle est d’ailleurs remboursée par la Sécurité Sociale.

Chaque année entre 1 000 et 2 000 hépatites A sont déclarées mais ce sont celles qui ne passent pas inaperçues. L’hépatite A est l’exemple de l’épidémie silencieuse…

Voici une histoire qui m’est arrivée il y a 3 ans et qui résume la maladie et la gravité potentielle de l’hépatite A.

Un homme de 62 ans est suivi pour une cirrhose grave. Celle-ci est due à une hémochromatose arrosée. Jolie façon de dire que ce patient avait consommé de l’alcool sur une hémochromatose. Ce jeune grand-père accueille pour les vacances scolaires son petit-fils de 6 ans, qui habite loin. A son arrivée, ce dernier était grognon, dormait mal et mangeait peu. Quelques semaines plus tard, l’état de santé du grand-père se dégrade, il tombe dans le coma et doit être hospitalisé d’urgence. Une fois les examens faits, le diagnostic retenu est celui d’un coma hépatique, par dégradation de l’état de son foie. On a alors découvert qu’il s’agissait d’une hépatite A aiguë, qui est le plus souvent bénigne, mais qui dans le cas présent était la responsable de l’aggravation de son état… Une recherche épidémiologique fut alors mise en place, on a découvert que c’était le petit-fils qui avait présenté une hépatite A aigüe et avait donc contaminé son grand-père. La santé du patient s’aggravant, on prit la décision de le transférer dans un grand centre d’hépatologie, avec un service de réanimation spécialisée. Son état continua de s’aggraver et la décision fut prise de le greffer du foie en priorité nationale. Aujourd’hui, le grand-père et le petit-fils vont bien. Mais au-delà de cette histoire, il faut réfléchir à cette expérience.

Depuis plusieurs années, on sait qu’une hépatite aigüe (quelle qu’en soit sa cause) peut être la goutte d’eau de trop, qui fait déborder le vase de la cirrhose.

C’est pour cela, que les recommandations nationales préconisent la vaccination contre l’hépatite A en cas de cirrhose, si le patient n’est pas protégé.

Comment peut-on, acquérir de cette protection ? Soit en ayant déjà fait une hépatite A au préalable, soit en étant vacciné. Si ce patient atteint de cirrhose avait été vacciné, il aurait pu accueillir son petit-fils, sans que ces vacances tournent au drame.

Pascal Mélin

P.S. Le petit bonus : la  vidéo !

L’hépatite B et son vaccin

 

BON ANNIVERSAIRE !

Oui le vaccin de l’hépatite B a 40 ans en 2019 et il faut se souvenir que c’est un médecin Français Philippe Maupas, mort trop tôt dans un accident de voiture, qui a découvert ce vaccin. Dans le siècle dernier c’est probablement l’invention qui a sauvé le plus de vies et qui n’a été récompensée par aucun prix Nobel de médecine.

Il y a tant à dire sur l’hépatite B ! C’est la maladie sexuellement transmissible la plus fréquente au monde, un milliard de personnes on fait une hépatite B, trois cent cinquante millions sont porteurs chroniques au monde et presque un million de morts par an.

L’Hépatite B est la deuxième cause de cancer après le tabac.

DONC ETRE CONTRE LE VACCIN C’EST ETRE POUR LA MORT.

La majorité des malades vivant avec l’hépatite B le sont dans des pays où il n’y a pas de prise en charge et où même le vaccin n’est pas toujours accessible.

Le vaccin n’est pas discutable.

Et c’est parce que l’hépatite B est une maladie sexuellement transmissible qu’il faut vacciner les nourrissons à un âge où les vaccins sont très efficaces et il n’y aura pas besoin de rappel. Seul bémol les mamans porteuses de l’hépatite B qui contaminent leur enfant à la naissance. Et pour cela il existe un traitement efficace pour éviter les contaminations à la naissance la sérovaccination qui n’est malheureusement pas accessible partout !

Toutes les études scientifiquement validées montrent aujourd’hui l’innocuité du vaccin contre l’hépatite B.

Lorsqu’on se contamine avec le virus de l’hépatite B (parce qu’on n’était pas vacciné) on en guérit spontanément dans 90% des cas.Mais il est important concernant l’hépatite B de connaitre son statut d’où l’importance du dépistage au même titre que le VIH ou l’hépatite C.

SE DEPISTER C’EST BIEN, SE VACCINER C’EST MIEUX !

Voici un témoignage publié il y a un an !

Je voudrais que mon histoire soit lue et serve à convaincre et rassurer tous ceux qui se posent des questions concernant le vaccin de l’hépatite B.

J’ai une trentaine d’années, je suis journaliste et je pensais faire partie des gens bien informés concernant la santé et l’hépatite B. Je n’ai pas la prétention d’être un tombeur, mais j’ai profité de la vie et ai eu plusieurs relations et histoires d’amour. Je savais que l’hépatite B était une maladie sexuellement transmissible. On m’avait déjà proposé la vaccination contre l’hépatite B, mais je n’avais pas le temps et je ne me sentais pas concerné. Un jour, je me sentais fatigué avec des douleurs diffuses, je ne mangeais plus et mon sommeil était de mauvaise qualité. Je finis par consulter un médecin, qui me fit alors un bilan complet et la découverte biologique fut cinglante. Un an auparavant, je n’avais pas d’hépatite B et maintenant, j’étais porteur de l’Antigène HBs. À quel stade étais-je ? En hépatite aigüe pour laquelle, je devais attendre la guérison qui arrive dans plus de 90 % des cas ou bien, pas de bol, je suis déjà entré en hépatite chronique ? Le médecin m’a dit que je devais attendre et refaire un contrôle. Trois mois plus tard, la réponse tombait : j’étais bien en hépatite chronique. Et de plus, l’évaluation de la maladie confirmait des dégâts rapidement progressifs. Après concertation entre plusieurs médecins, je débutais un traitement.

Cette période fut difficile, j’étais à la fois heureux de me battre avec mon traitement et incapable d’aborder une fille, en glissant dans la conversation « Êtes-vous vaccinée contre l’hépatite B ? ». J’avais l’impression que ma vie sentimentale était fichue, qu’il allait falloir m’adapter, draguer uniquement des infirmières, des médecins ou des pompières pour qui la question du vaccin ne se posait plus…

Aujourd’hui, je suis guéri et je repense à cela avec le sourire. Mais, j’aimerais que mon histoire serve, pour que les gens n’hésitent pas un instant à se vacciner.

Mr X

Demain vous saurez tout sur le vaccin de l’hépatite C !

Pascal Mélin

P.S. Le petit bonus : la  vidéo !

Y-a-t-il un vaccin contre l’hépatite C ?

 

Non ! En 2019, il n’y a pas de vaccin contre le virus de l’hépatite C.

Au cours de l’histoire mondiale les maladies qui ont pu être contrôlées ont un point commun : elles l’ont été par le biais du développement d’un vaccin – la variole, le tétanos, la baisse de la mortalité des maladies infantiles.

Prenons l’exemple du SIDA ou du paludisme : il semble difficile aujourd’hui de prendre le contrôle de ces maladies sans passer par un vaccin. On en a la preuve historique.

Aujourd’hui nous vivons donc un moment historique. On peut rêver d’une éradication de l’hépatite C au niveau mondial…d’ailleurs l’OMS s’est fixé cet objectif pour 2030 et cela sans passer par un vaccin car il n’existe pas !

L’objectif est simple : dépister et traiter les 70 millions de personnes porteuses d’hépatite C sur la planète en 10 ans. OUI cela est possible.

On peut aujourd’hui éradiquer une maladie sans passer par un vaccin mais simplement par des traitements à condition qu’ils soient simples, puissants et efficaces !

Le vaccin sera probablement mis au point dans la décennie à venir, il faudra alors réfléchir à son utilisation : population générale ou seulement les personnes ayant des comportements à risques ?

Mais pour la décennie il faut traiter 7 millions de personnes par an et pour cela en France comme ailleurs il faut  commencer par faire du bruit contre l’hépatite C : #dubruitcontrelhepatitec.

Pascal Mélin

P.S. Le petit bonus : la  vidéo !

Y a-t-il un vaccin contre le virus de l’hépatite Delta ?

 

Oui, mais il est méconnu.

Mais lorsqu’on vous aura expliqué le fonctionnement du VHD (virus de l’hépatite Delta) vous trouverez la réponse vous-même.

Le virus de l’hépatite Delta est un virus défectueux. Car le VHD est un virus qui ne peux se multiplier seul. Il lui manque un système enzymatique pour le faire et donc pour pouvoir exister.

Le virus de l’hépatite Delta se greffe sur le virus de l’hépatite B dont il est le parasite et utilise son système enzymatique. Lorsqu’on est atteint d’une hépatite Delta, en fait on est porteur d’une hépatite B et D. Donc toute personne porteuse d’hépatite B peu potentiellement être atteinte d’une hépatite Delta.

On estime que 1 à 3% des personnes porteuses de l’hépatite B de façon chronique ont également une hépatite D. En France le nombre de porteurs de l’hépatite D serait d’environ 2000.

Quand on est atteint d’une hépatite B et D, la maladie hépatique est plus grave et jusqu’il y a peu de temps il n’y avait pas de traitement efficace mais maintenant depuis peu il y a le Myrcludex.

Donc tout patient porteur d’hépatite B doit avoir une sérologie à la recherche d’anticorps anti hépatite Delta.

La réponse à la question initiale est donc simple la vaccination de l’hépatite B protège contre deux virus B et D.

Pascal Mélin

P.S. Le petit bonus : la  vidéo !

VACCIN DE L’HÉPATITE E… On le veut !

 

Oui, le vaccin de l’hépatite E existe et c’est une société chinoise qui l’a développé.

Le virus de l’hépatite E est le dernier né de la famille.

Les dernières publications scientifiques montrent qu’il est l’une des principales causes de décompensation de cirrhose, une hépatite E aiguë sur une cirrhose c’est gravissime.

Découvert il y a 10 ans, mais déjà fortement suspecté, il ressemble au virus de l’hépatite A dans ses modes de transmission (oro-fécal). On lui connaît 4 génotypes numérotés de 1 à 4. L’hépatite E est devenue la principale cause d’hépatite aiguë dans les pays en voie de développement. On estime à 20 millions le nombre de nouvelles infections, chaque année, dont 3,4 millions de cas symptomatiques, responsables de 70 000 morts (dont 3 000 nouveau-nés). En effet, c’est chez les femmes enceintes et autour de l’accouchement qu’elle est la plus mortelle.

Il s’agit d’une hépatite aigüe qui régresse spontanément en 4 à 6 semaines. On sait aujourd’hui que le porc peut-être un réservoir naturel de cette maladie mais qu’elle est transmissible à l’homme.

Les modes de contamination sont donc les suivants :

  1. transmission due à l’ingestion de produits alimentaires dérivés d’animaux infectés ou consommation d’eau contaminée.
  2. la transfusion sanguine de produits infectés (cas rapportés)
  3. la transmission verticale d’une mère à son fœtus.

Le virus de l’hépatite E peut-être inactivé par une cuisson à 70 degrés, pendant 2 à 5 minutes.

Y a-t-il un vaccin ? OUI !

Il s’appelle HEV 239 et est commercialisé sous le nom de Hecolin. Il a été mis au point par la Chine et le laboratoire Xiamen Innovax Biotech. Il faut réaliser 3 injections à 0/1/6 mois. La Chine recommande la vaccination entre 16 et 65 ans, chez les fermiers dans les élevages d’animaux, personnel de l’alimentation, étudiants, militaires, femmes jeunes et voyageurs. L’OMS quant à elle, estime encore les données insuffisantes, pour émettre des recommandations.

Il est urgent que des vaccins contre l’hépatite E soient disponibles dans les pays riches et pour les voyageurs.

Si vous cherchez des informations sur le virus de l’hépatite E et son vaccin, c’est sur le site de SOS Hépatites, de l’OMS et de Mes vaccins.net que vous pourrez les trouver :

Pascal Mélin

P.S. Le petit bonus : la  vidéo !

Conclusion d’une semaine de vaccination…

 

L’exercice est passionnant : refaire le point sur la vaccination, c’est s’obliger à réaliser que rien n’est acquis, même si le principe de vaccination a montré ses effets, sa sécurité, et son intérêt !

Le vaccin reste une réponse incontournable pour lutter contre des maladies comme Ebola. Pourtant des maladies comme la rougeole font des morts en France et aux USA par défaut de vaccination. Vaccination aussi pour nos séniors avec la grippe et depuis peu le vaccin contre le Zona.

Mais au-delà, il faut se souvenir que le vaccin peut protéger contre un cancer. Il y à quelques temps un président de la République a présenté le vaccin contre le papillomavirus comme le premier vaccin capable d’éviter un cancer. C’est faux, car le vaccin contre l’hépatite B évite les cancers du foie induit par ce virus  et il est disponible depuis bien longtemps. Le vaccin de l’hépatite B protège de deux virus et évite un cancer !

Parlons du papillomavirus qui provoque le cancer du col chez la femme mais aussi des cancers de l’anus et du rectum. La France, pour protéger les femmes, a décidé de recommander la vaccination chez les filles et les femmes avant l’entrée en sexualité. Mais c’est une vision individualiste de la protection par la vaccination ! Car pour lutter contre une épidémie avec un vaccin il faut avoir une vision de protection collective et c’est donc garçons et filles qu’il faudrait vacciner comme le font le Canada ou l’Australie.

On ne le répétera jamais assez : le vaccin c’est un choix collectif pour une bénéfice individuel mais c’est aussi un acte personnel pour une protection collective.

Pascal Mélin

P.S. Le petit bonus : la  vidéo !


Regardez la vidéo de La Tronche en Biais avec l’intervention de Carmen Hadey, la vice-présidente de SOS hépatites Alsace-Lorraine pour découvrir plus sur les vaccins contres les hépatites :

 

LA GROSSE SEMAINE À SOS HEPATITES ET MALADIE DU FOIE…

Cette semaine SOS tiendra du 26 au 28 avril à Angers, ses universités de printemps. Des militants de toutes les régions mais aussi de Guadeloupe seront là pour travailler ensemble à l’élaboration et à l’évolution du projet associatif pour les années à venir. Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant.

Mais ce sera aussi l’occasion pour nous dès le jeudi 25 avril de réaliser à Angers une action de dépistage coordonnée par nos militants locaux. Pour en savoir plus, rendez-vous : Place Imbach, salle point jeunesse de 10h à 12h et de 14h à 17h30.

Cette semaine se sera dès demain, la semaine européenne de la vaccination qui se tiendra du 24 au 30 avril, nous avons choisi d’évoquer chaque jour la question de la vaccination pour chacun des virus qui nous concernent de plus près…

Alors chaque jour venez jeter un œil sur notre site, pour la semaine européenne de la vaccination.

Car pour nous, parler de vaccin c’est aussi faire de bruit !

#dubruitcontrelhepatitec

Pascal Mélin

UNE HISTOIRE DE FOU…

J’ai voulu attendre un peu avant de vous raconter cette histoire qui s’est passée le 30 mars sur le parvis de la Mairie de Paris.

Un village santé était organisé et la mairie de Paris avait demandé à SOS Hépatites et maladies du foie d’être présente. Des bénévoles militants venus de différentes régions se sont retrouvés pendant deux jours.

Nous avons informé sur les maladies du foie et réalisé des TROD de l’hépatite C à la population présente.

Un homme d’une cinquantaine d’année s’est présenté autour du stand, on ne comprenait pas sa demande, son comportement était plutôt agressif. Jusqu’à ce que l’on comprenne qu’il avait faim et qu’on entre en communication avec lui en lui donnant quelques fruits que nous avions avec nous.

Il nous expliquait être un toxicomane qui avait quitté la France il y a plus de 15 ans, se sentant persécuté, il avait été hospitalisé plusieurs fois dans les hôpitaux psychiatriques italiens. Un traitement lui avait permis de se stabiliser.

A la question « avez-vous déjà été dépisté de l’hépatite C ? », il ne savait pas répondre, expliquant qu’il n’avait plus son traitement psychiatrique. Il était de retour en France depuis quelques jours mais avait perdu sa valise et ses papiers, couchant dehors !

Il acceptait le TROD qui revenait positif et le FibroScan réalisé dans le même temps était à plus de 12 kPa témoignant d’un état probablement cirrhotique débutant.

On l’a instantanément mis en contact avec les associations présentes et œuvrant dans la prise en charge sociale des usagers de drogue. Nous avions pris soin de proposer une orientation vers un hépatologue.

Aujourd’hui, un mois après, nous avons pris des nouvelles et après un passage dans un Centre d’Hébergement et de Réadaptation Sociale (CHRS) il a été hospitalisé en psychiatrie où il a rencontré un hépatologue.

Et depuis plus de 15 jours il est sous traitement pour guérir de son hépatite C.

Encore une histoire qui nous donne raison de faire du bruit.

#dubruitcontrelhepatitec

Pascal Mélin

MIEUX VAUT PREVENIR QUE GUERIR !

Qui sait aujourd’hui ce qu’est réellement la rougeole, l’infection invasive à méningocoque, la rubéole ou bien encore le tétanos ? Grâce aux campagnes de santé publique et à la vaccination, certaines de ces maladies bactériennes ou virales ont quasiment disparu de l’hexagone, de nos esprits ou semblent n’être que des maladies infantiles bénignes.

Entre-temps, la forme chronique de l’hépatite B est responsable de plus de 1 000 décès chaque année en France, alors que le vaccin existe et est très efficace.

Pour en savoir plus, découvrez la brochure « Infections virales et bactériennes, mieux les connaître pour les prévenir » de Méningites France – Association Audrey.


La version papier est disponible sur demande et règlement des frais d’envoi.

Meningites France – Association Audrey
31 Mail des Quatre vents
49000 ECOUFLANT
Tél : 02 41 37 82 46
www.associationaudrey.fr
www.asso-audrey.org

SOS HÉPATITES NE RISQUE RIEN…

Voici ce qui se dit dans le milieu associatif depuis quelques jours, suite à l’incendie de la cathédrale Notre Dame.

L’engouement de la population pour soutenir la reconstruction de notre Dame de Paris est vu comme un magnifique élan national de solidarité en ces temps d’individualisme.

Pourtant dans les associations, d’autres voix commencent à se faire entendre !

« Si tous les donateurs donnent pour la reconstruction, ils risquent de ne rien pouvoir nous donner ? »

Et oui, la générosité des français n’est pas illimitée, le risque est réel et de nombreuses associations caritatives sont inquiètes et pourraient bien se retrouver en difficulté surtout si l’on tient compte que depuis deux ans les dons ont déjà diminué significativement.

A tous ceux qui s’inquiéteraient pour « SOS HEPATITES ET MALADIES DU FOIE » je veux les rassurer, nous ne risquons rien, je suis formel !

Nous ne risquons rien car nous n’avons pas reçu de dons de la part de la population générale ces dernières années, nous voilà donc à l’abri !

Cependant si un donateur voulait me faire mentir je suis prêt à rectifier publiquement ma position.

PS: Si le virus de l’hépatite C est détruit, rassurez-vous SOS Hépatites ne fera aucun appel aux dons pour le reconstituer à l’identique !!!

Pascal Mélin

HÉPATITES AUTO-IMMUNES…

On nous a souvent reproché de ne parler que des hépatites virales, c’est faux, la preuve !
L’hépatite est une inflammation du foie mais les causes peuvent en être multiples ; virales, toxiques, médicamenteuses, de surcharge, ou bien auto-immune.
L’immunité c’est ce qui nous permet de protéger notre corps contre toute agression extérieure. Le système immunitaire permet de faire la différence entre le « moi » et le « non moi ». Où s’arrête le moi ? A ma peau ? Où commence le monde extérieur ? L’ensemble des cavités de mon corps, les sinus, la bouche, l’intérieur de mes intestins font-ils partie de moi ou est-ce des pénétrations du monde extérieur en moi ?
Ok j’arrête la philosophie de comptoir… Pourtant notre système immunitaire doit reconnaître et tolérer l’ensemble des différentes cellules de notre corps pour fabriquer des anticorps contre un organe ou une partie des cellules.
Pour la polyarthrite rhumatoïde, le système immunitaire détruit les cartilages, pour la thyroïdite il détruit la glande thyroïde, pour certains types de diabète ce sont des anticorps anti pancréas qui détruisent le pancréas. Et, il y a aussi des hépatites auto-immunes qui détruisent le foie.
Toutes ces maladies se regroupent dans la grande famille des maladie auto-immunes.
Hier l’émission de France Inter « la tête au carré » était consacrée aux maladies auto-immunes, vous pourrez la réécouter ici.
Voici deux remarques complémentaires :

– Les traitements des maladies auto-immunes nécessitent de diminuer le système auto-immun, mais en agissant de la sorte il fragilise l’organisme en le rendant donc plus sensible. Parfois on va même jusqu’à utiliser des traitements antirejet, pour tolérer un organe étranger et ne pas faire de rejet.

– Lors d’une grossesse, la femme accueille dans son ventre un organisme qui est différent du sien, c’est donc un corps étranger ! Et pour le supporter, il faut que le système immunitaire d’une femme soit moindre au cours de la grossesse ! Cependant il y a dans les semaines après l’accouchement un rebond immunitaire qui est souvent le temps où se déclenche les maladies auto-immunes.

Les hépatites auto-immunes, des maladies toujours difficiles à diagnostiquer mais avec des traitements de plus en plus efficaces…

Pascal Mélin

EASL 2019 J2 – POST GRADUATE SUITE….

Les thromboses de la veine porte sont une des complications majeures de la cirrhose. La balance coagulation et anticoagulation est fragile et quand une cirrhose s’aggrave (hémorragie ou infection ou autre…) elle se complique régulièrement d’une thrombose porte. Il faut donc considérer la thrombose porte comme une conséquence et non comme une cause.

La thrombose porte est une complication de la cirrhose, elle peut bénéficier d’anticoagulation pour permettre la reperméabilisation de la veine et améliorer ainsi la survie des patients. Toute thrombose porte doit être analysée globalement avec évaluation du rapport bénéfice/risque pour la mise en place d’une anticoagulation, qui doit être un traitement envisagé de principe chez tous patients.

Évaluation et pertinence de la fonte musculaire et de la fragilité.

Voici une nouvelle très intéressante et qui remet le patient comme un acteur principal. En 2019, l’EASL a émis des recommandations sur la nutrition chez les cirrhotiques. Indépendamment des scores habituels de la cirrhose il a été montré que la dénutrition et la fonte musculaire sont des facteurs indépendants qui diminuaient l’espérance de vie. Plusieurs équipes travaillent à l’élaboration de tests d’évaluation de la fonte musculaire et mettent en place des programmes de renutrition pour les patients cirrhotiques, le tout associé à des programmes de réhabilitation à l’exercice physique et au sport ce qui améliore leur qualité de vie mais diminue également les complications en favorisant les soins comme la transplantation… Et dans ce programme, le malade a toute sa place et les associations de patients également.

Maladie cardio-vasculaire et cirrhose : l’émergence de la NASH !

On sait maintenant que la NASH est un facteur indépendant de maladie cardiovasculaire et que les patients cirrhotiques sur NASH doivent bénéficier de traitement par statine mais aussi de bétabloquants ou de traitement pour leur tension mais aussi de chirurgie de l’obésité si besoin. La NASH aggrave encore l’espérance de vie du patient cirrhotique, c’est pourquoi sa prise en charge doit être multidisciplinaire en gérant son HTA, son diabète qu’il faudra dépister, sa dyslipémie et en le faisant bénéficier de petites doses d’aspirine qui ont démontrées leur effet bénéfique. NASH et cirrhose seront les prochains défis hépatologiques des dix prochaines années.

Diabète et cirrhose, quel traitement et quand commencer ?

Le diabète et la cirrhose augmentent le risque de maladie cardio-vasculaire. Les deux maladies s’aggravent mutuellement. Le diabète favorise les infections et lorsqu’un patient cirrhotique s’infecte on augmente son insulino-résistance et donc son diabète. La plupart des traitements anti diabétiques oraux sont contre indiqués en cas de cirrhose au-delà d’une situation en Child A, c’est pourquoi le traitement de base reste l’insuline. En cas de NASH, les agonistes de la GPL1 ont une place particulièrement intéressante car elles sont actives à la fois sur la NASH et sur le diabète.

Indication à la transplantation en cas de comorbidité.

En cas de comorbidité majeure, l’espérance de vie après greffe est diminuée. Pour l’attribution d’une greffe et pour tenir compte de l’espérance de vie il faut alors tenir compte du score de MELD amélioré par le taux de sodium, un nouveau score donc. Il est urgent de revoir les conditions d’attribution des greffons en fonction de l’évolution naturelle des cirrhoses dans les pays développés.

Gestion des infections bactériennes et des insuffisance rénales aiguës.

Les infections sont une cause de décompensation et sont très fréquentes chez le patient cirrhotique, malheureusement il existe de plus en plus de résistances aux antibiotiques. Il existe d’importantes variations régionales au monde. On doit utiliser de nouveaux antibiotiques en tenant compte des spécificités régionales. Pour toute gestion d’infection il faut réaliser des perfusions d’albumine et surveiller l’état hépatique régulièrement.

Pour le rein, l’insuffisance rénale aiguë et le syndrome hépato rénal pourraient être une entité unique et des nouveaux concepts doivent être explorés pour comprendre les liens entre rein et cirrhose.

Encéphalopathie et cirrhose.

On est passé du traitement par lactulose aux antibiotiques non absorbés. La difficulté est de reconnaitre les formes mineures pour en permettre une prise en charge adaptée. Il faut développer de nouveaux marqueurs et permettre les bilans en imagerie.

En conclusion, il faut des équipes de réanimation capables de mieux gérer les complications des cirrhoses qui sont de plus en plus nombreuses dans la population. Des nouveaux scores et des thérapies combinées sont nécessaires mais le réanimateur et l’hépatologue ne sont plus suffisants à eux seuls pour gérer les complications, ils doivent être assistés par un néphrologue, un cardiologue, un diabétologue… La prise en charge transdisciplinaire s’impose !

Et comme tout cela sera publié sur le site de SOS hépatites, je voudrai tacler l’EASL pour la photo choisie pour ce post-graduate :

On peut voir les mains d’un soignant tenir la main d’un malade. Mais pourquoi faut il mettre des gants ? Choisir cette image remet encore le malade dans sa place de pestiféré dont il faut se préserver. En cas de cirrhose, qu’y aurait-il de plus à se protéger ?

Pascal Mélin

HÉPATITE B, IL FAUT PENSER À L’IMPENSABLE…

Pour bien connaitre une épidémie il faut bien connaitre le virus, ses modes de transmission et surtout les pratiques du pays dans lequel vous voulez étudier l’épidémie.

C’est ce que m’a rappelé une patiente porteuse d’une hépatite B chronique que je revoyais en consultation cette semaine, pour son suivi. Elle est originaire d’Afrique centrale et se fait suivre depuis plusieurs années, sa contamination est probablement materno-fœtale, bien qu’on ne puisse l’affirmer. Je lui réexplique les modes de transmission et l’intérêt de vacciner son entourage puis je lui rappelle les modes de contamination.

Et là elle me reprend : « Docteur, quand j’étais dans mon pays je travaillais à la sécurité sociale et on a été vacciné contre l’hépatite B, mais moi ça a dû avoir l’effet inverse et ça m’a transmis l’hépatite B ».

Je lui réponds que non, le vaccin ne peut pas donner l’hépatite B et que vu son inefficacité elle devait être déjà contaminée à l’époque. Je lui rappelle que mon hypothèse était qu’elle avait probablement été contaminé par sa mère à sa naissance.

Elle reprend : « Oui, mais moi ce n’est pas ça, j’ai beaucoup réfléchi ce n’est pas ma mère qui a pu me contaminer. Cependant je pense que cela pourrait être dû à une coutume. Dans mon pays il ne faut pas avoir les gencives roses alors dès qu’on devient une femme, l’ancienne du village prend une spatule et aligne les jeunes filles pour leur glisser de la cendre entre la dent et la gencive. La spatule est unique et se transmet d’ancêtre à ancêtre mais sans désinfection régulière et je pense que c’est comme ça que je me suis contaminée »

Effectivement cette pratique est potentiellement contaminante si l’une des jeunes filles est porteuse d’hépatite B et contagieuse. Et il est toujours très difficile d’admettre avoir une mère qui vous a contaminé.

A la fin de cette consultation, la patiente et moi, nous nous étions appris beaucoup de choses mutuellement.

Pascal Mélin

EASL 2019 C’EST PARTI ! J1

Mercredi 10 avril c’était l’ouverture de EASL 2019 et on commence par la formation continue. La couleur est donnée par le titre :

« Les stades ultimes de la maladie hépatique »

La première question posée était de taille : « cirrhose et hypertension portale, tests invasifs ou non invasifs ? »

C’est une multitude de tests sanguins qui sont maintenant disponibles ; APRI, FIB4, ELF, FIBROMETRE, FIBROTEST, HEPASCORE, NFS.

L’autre test non invasif est l’élastomère. Chaque test a été passé en revue pour ses avantages et ses inconvénients mais il semble maintenant acquis qu’en 2019 il faudra tenir compte d’une combinaison de test sanguin et de l’élastométrie. Et ce particulièrement pour déterminer la gravité d’une cirrhose !

« Y a-t-il des images de la cirrhose ? » les images sont opérateur-dépendant en échographie et de nombreuse équipes se sont essayées à trouver des arguments pour évoquer le diagnostic de cirrhose, foie bosselé, atrophie du lobe 1, augmentation du diamètre du tronc porte au hile etc … Mais le diagnostic de cirrhose est un diagnostic d’anatomo-pathologie et non d’imagerie. Là encore on s’oriente vers des combinaisons de techniques et de scores.

« Et la biopsie hépatique dans tout ça ? » puisqu’elle reste le Gold standard. Si elle est de qualité et pour cela elle doit faire plus de 2 centimètres de long, alors elle permet de confirmer et de classifier la cirrhose. Elle permet aussi d’évaluer les risques d’apparition de cancer.

La mesure de la pression des veines sus-hépatiques est aujourd’hui l’examen de référence en cas d’hypertension portale mais toutes les équipes ne le pratique pas toujours. Pourtant c’est aujourd’hui le seul examen pour évaluer et prévenir les risque hémorragiques et évaluer l’efficacité des traitements. La technique doit se standardiser et peut être s’aider des mesures d’élastométrie.

Prévention et prise en charge des varices œsophagiennes :

Selon les recommandations de 2015, une gastroscopie doit être réalisée à tout patient chez qui une cirrhose a été diagnostiquée. Pour les patients avec une élastométrie inférieur à 20KPa ou des plaquettes supérieures à 150 000 il n’est pas nécessaire de faire une endoscopie digestive haute pour rechercher des varices œsophagiennes.

La prophylaxie passe par l’utilisation pleine dose des béta-bloquants mais seuls les patients qui auront une efficacité avec ce traitement verront la mortalité décroître. Actuellement 20% des patients ne peuvent supporter les doses pleines.

Les hémorragies par rupture de varice œsophagienne doivent être prise en charge en réanimation, avec gastroscopie, pour pose de ligature et utilisation de drogue vasoactive comme la Terlipressine.

Ensuite il a été question de la balance coagulation et anticoagulation car si les cirrhotiques ont un sang plus fluide, pour autant ils présentent des thromboses sur leur système porte. Cet équilibre étant fragile lors d’une complication hémorragique ou thrombotique les malades doivent être gérés par une équipe rodée…

Pascal Mélin

CE N’EST PAS EN AVRIL QUE SOS HÉPATITES SE DÉFILE…

On pourrait plagier les dictons populaires, mais en avril, nous le printemps nous réveille !

Demain se tiendra à Vienne en Autriche, le Congrès Européen annuel d’Hépatologie, plusieurs milliers de congressistes sont attendus et nous tenterons de vous faire profiter des temps forts vus à travers les lunettes de SOS Hépatites. On est en attente de plusieurs communications qui pourraient bouleverser notre façon de voir les NASH ou la prise en charge des cancers du foie en 2019.

Le mois d’avril s’est aussi la journée « Focus Hépatite C 2025 » qui aura lieu à paris ce 18 avril à l’initiative de la presse médicale, programme et inscription ici. SOS hépatites sera également présent pour faire entendre une autre voix, celle des malades et de notre association.

Le 23 avril, il y aura également un Colloque du COREVIH Grand Est à Strasbourg ; Prisons, soins et réduction des risques : vers une approche pluridisciplinaire, programme et inscription ici. SOS Hépatites sera là pour porter ses réflexions à travers l’expérience de ses 2 CAARUD (YOZ et la VOIE).

A la fin du mois, les Universités de Printemps qui regrouperont à Angers une quarantaine de militants de SOS hépatites. Ils se retrouveront pour échanger sur l’actualité et établir notre ligne de communication pour 2019…

Puis, nous serons également présents pour la semaine européenne de la vaccination qui se déroulera du 24 au 30 avril 2019.

Alors en avril ça bouge et c’est bien, on va faire du bruit !

#dubruitcontrelhepatitec

Pascal Mélin