ANGERS : NOUS INVENTONS UN MONDE SANS HÉPATITE C

Chaque année nous sommes sollicités par la direction de Santé publique de la mairie d’Angers pour former des jeunes Noxambules.

 

 

Participant à la politique publique de prévention de l’hyper alcoolisation des jeunes menée par la Ville d’Angers, l’équipe des Noxambules intervient sur l’espace public en milieu festif, afin de prévenir et de réduire les risques. Animée par la direction Santé publique, l’équipe est composée de pairs étudiants et de jeunes professionnels, des élèves infirmiers.

Formés à la prévention, les Noxambules vont à la rencontre des jeunes, en déambulation dans les rues, places et parcs du centre-ville. Ils engagent le dialogue autour des pratiques festives , informent, conseillent et orientent en proposant des supports interactifs et des outils de prévention (éthylotests, préservatifs, réglettes, bouchons d’oreilles…). Ils aident à s’interroger sur les modes de consommation et leurs conséquences. Ils participent à la réduction des risques et à la régulation de certaines situations.

En 2018, cette journée de sensibilisation aux hépatites et au dépistage s’est tenue le 31 août à la mairie d’Angers, avec de jeunes militants et des élèves infirmiers.

A cet effet, nous avons informé les participants sur notre grande campagne bruyante, dont le but est de faire sortir l’hépatite C du silence, nous avons largement insisté sur un dépistage universel, et sans oublier la vaccination contre le virus de l’hépatite B (VHB).

 

 

ELIE SEMOUN ET L’HÉPATITE B

Quel lien peut il y avoir entre le célèbre humoriste et l’hépatite B ?
Aucun me direz vous ! et pourtant, c’est bien l’hépatite B qui a détruit sa vie .
En effet, à l’âge de 11 ans, Elie Semoun perd sa mère d’une hépatite B qu’elle a contracté quelques semaines plus tôt !
On ne dit probablement pas assez que lorsque l’on contracte une hépatite B, la phase aiguë peut passer inaperçue mais elle peut aussi  se présenter sous une forme particulièrement sévère que l’on appelle hépatite fulminante (véritable hépatite suraiguë) où le foie n’arrive même pas à passer le cap.
Cette forme d’hépatite fulminante touche 1 personne sur 100 atteinte d’hépatite aiguë. Mais pire encore, elle est mortelle dans 90% des cas.
Le seul traitement qu’on lui connaisse est la greffe hépatique en priorité nationale ! Donc contrairement à l’hépatite C ou au VIH, l’hépatite B peut-être mortelle immédiatement !
Et c’est à l’occasion d’un flash sur France info que l’on peut redécouvrir cette info dont on pense qu’elle ne touche que les autres !
Mais il y a aussi l’entourage qui reste et qui souffre, ainsi Elie Semoun dit bien à quel point grandir sans sa mère a été difficile.
Ce n’est pas pour rien que dans son prochain spectacle, il va parler à une urne censée représenter les cendres de sa mère…
Le vaccin c’est quand même bien !
Pascal Mélin

ON A VOLÉ SUR AIR DÉPISTAGE

En revenant du congrès de l’INSHU je suis monté à bord de l’avion F-HEPC d’Air France. Je me suis assis sur mon siège puis j’ai entendu…

« Bonjour, je suis Mathilde, votre cheffe de cabine, bienvenue sur le vol France Hépatite C (F-HEPC) affrété par Air France pour l’AFEF et SOS Hépatites dans le cadre de la campagne bruyante. Mesdames, messieurs, le personnel de cabine va passer dans vos rangs pour vous proposer une boisson fraiche et la réalisation d’un TROD VHC ou VIH. Le temps du dépistage durera moins de 30 minutes ».
Quoi de mieux qu’un vol en avion pour prendre de la hauteur par rapport à la problématique de l’hépatite C ? Vous allez vivre une expérience originale et historique sur ce vol F-HEPC, car ce vol sera le premier du genre. Dès votre arrivée, vous pourrez faire connaitre votre satisfaction d’avoir été dépisté en faisant le plus de bruit possible. Alors rejoignez-nous pour cette campagne bruyante #DUBRUITCONTRELHEPATITEC. »

– Monsieur ? Monsieur ! veuillez-vous réveiller et boucler votre ceinture de sécurité !
– Pardon, excusez-moi je m’étais endormi …

Mais j’ai fait un joli rêve qui ouvre des pistes, il faut faire décoller la campagne, alors il nous faudrait le soutien d’Air France et grâce au vacarme des réacteurs nous ferons vraiment du bruit contre l’hépatite C. Une campagne à MAC 2.

#DUBRUITCONTRELHEPATITEC

Pascal Mélin

HÉPATITE C : DÉPISTAGE UNIVERSEL

CE QUE NOUS AVONS DIT EST ENCORE VRAI, relisez, lisez notre article du 03 juillet 2018

FAUT-IL INSTAURER UN DEPISTAGE GENERALISE ?, découvrez l’article Allo Docteurs du 19 septembre 2019

En France, 75.000 personnes seraient infectées par le virus de l’hépatite C sans le savoir. Pour y remédier, des spécialistes plaident pour un dépistage systématique dans cette vidéo.

Guérir l’hépatite C en quelques semaines seulement, c’est désormais possible grâce à l’arrivée sur le marché de nouveaux traitements. Une nouvelle donne qui pose la question du dépistage de la maladie. A l’heure actuelle, seules certaines populations à risque sont ciblées en raison de leurs addictions ou de leurs pratiques sexuelles. Mais selon Dr Françoise Roudot-Thoraval, hépatologue à l’hôpital Henri Mondor (AP-HP), 20 à 30% des personnes infectées par le virus de l’hépatite C sans le savoir ne font pas partie des populations à risque, ciblées par le système de dépistage actuel. Il s‘agit notamment de femmes ayant eu un bébé à la fin des années 80, et qui ont pu être contaminées lors d’une transfusion sanguine, pratique fréquente à l’époque après l’accouchement.

Ces personnes peuvent vivre des années avec le virus, sans aucun symptôme. Et pourtant, elles risquent de développer des complications sévères, voire une cirrhose ou un cancer du foie. Pour y remédier, les spécialistes plaident pour l’organisation d’un dépistage systématique (prise de sang ou test rapide) pour toutes les personnes âgées de 18 à 80 ans. Pr Yazdan Yazdanpanah, infectiologue à l’hôpital Bichat (AP-HP), explique que le coût de cette mesure serait rapidement compensé car la prise en charge des complications de l’hépatite C, qui peuvent aboutir à une greffe de foie, est très coûteuse. Selon ce spécialiste, cette mesure permettrait surtout d’éradiquer l’hépatite C en France d’ici 10 ans.

 

INHSU 2018, UN CONGRÈS DIFFÉRENT

L’INHSU (International Symposium on Hepatitis Care in Substance Users) se tient au Portugal du 19 au 21 septembre.
Ils ne sont pas nombreux les congrès qui veulent mélanger usage de drogues et hépatologie, car tout devient vite compliqué.

1. L’accès universel au traitement de l’hépatite C est universel en France, mais c’est loin d’être le cas dans d’autres pays. La France ne représente pas tout l’univers, même si beaucoup le pensent.

2. L’usage de drogues, le rapport à la loi, à la prison, et les soins sont très variables d’un pays à l’autre.

On comprend alors pourquoi vouloir parler du traitement de l’hépatite C chez les usagers de drogues est très différent d’un pays à l’autre.

Ainsi, vous ne le saviez peut-être pas, mais en Belgique, il faut toujours un score de fibrose supérieure à 2 pour pouvoir accéder aux nouveaux traitements par AAD (Antiviraux à Action Directe).

On comprend mieux certaines phrases que nous avons pu entendre qui nous donnent la chair de poule : « Heureusement, il avait une fibrose de stade 2, j’ai donc pu le traiter » !

Pourtant, c’est un congrès solidaire et positif. Je ne parle bien sûr pas des sérologies positives !

Mais solidaire et positif sont les deux adjectifs qui me viennent à l’esprit spontanément pour caractériser l’INHSU.

SOLIDAIRE, car les représentants de chaque pays écoutent les expériences et les freins des autres participants.

POSITIF, car à l’INHSU, on essaie toujours de trouver une solution ensemble. Même la Chine est venue présenter ses résultats et ses difficultés.

Je rajouterai que ce congrès est PARTICIPATIF. D’ailleurs, tous les congrès ne devraient-ils pas être participatifs ?

En tout cas pour cette édition 2018, même si le niveau des présentations restait très hétérogène, la France par ses interventions était bien représentée en nombre et en qualité.

Pour information, SOS Hépatites Champagne-Ardenne avec le CAARUD YOZ présentait une communication sur le dépistage en milieu rural. Bravo !

Nous reparlerons bien sûr de l’INHSU…

Pascal Mélin

ET LES VIRUS BORDEL ?

Hier sur France Inter, il y avait l’émission « Grand bien vous fasse » de 10 à 11 h et le sujet portait sur le foie…

Cette émission était parfaite pour connaître le fonctionnement du foie et les répercussions de la graisse, de l’obésité et de la NASH sur le foie.

Mais lorsque l’on écoutait, il n’a pas été question d’hépatites virales. On avait l’impression que la prochaine épidémie était la NASH, mais rien sur l’hépatite B ou l’hépatite C comme si ces problèmes étaient derrière nous.

Il suffit de rendre la vaccination de l’hépatite B obligatoire ou d’annoncer l’éradication de l’hépatite C pour 2030 pour dire que le problème est réglé. La NASH ne doit pas être traité indépendamment des maladies virales, c’est un continuum.

Oui en 2018, la population doit prendre conscience de son foie, et le message principal doit être « Prends soin de ton foie ».

Pour prendre soins de son foie, il faut se vacciner contre l’hépatite B, mais aussi se dépister de l’hépatite C et en guérir (si besoin). Et enfin, faire attention à son alimentation et prévenir la stéatose et ses complications.

C’est pour cela que nous continuons de crier !

De telles émissions sont nécessaires, mais pas suffisantes.

#FAIREDUBRUITCONTRELHEPATITEC

Pascal Mélin

FAIRE DE L’HÉPATITE C UNE MALADIE RARE

ON VA FAIRE DE L’HÉPATITE C UNE MALADIE RARE…

Faire disparaître l’hépatite C de France en 2025… C’est le cap qui a été fixé par le ministère de la Santé et l’Etat. Mais comment faire pour y arriver ?

Aucun moyen spécifique n’est prévu, et cela va être de plus en plus dur.

Il reste 75 000 personnes à dépister, à pister, à traquer, car aujourd’hui, ces personnes ignorent qu’elles sont porteuses d’une maladie grave dont elles pourraient pourtant guérir.

En population générale en 2018, il faut faire 200 tests pour en trouver un positif, mais d’année en année, cela va être de plus en plus dur. Les derniers milliers de malades seront très difficiles à débusquer !

Les épidémiologistes nous apprennent qu’en dessous d’un certain nombre de malades, l’épidémie ne progresse plus car le réservoir n’est plus suffisant.

Mais je pose la question :  «  À partir de quand, décidera-t-on de stopper la traque des malades de l’hépatite C ? ».

Nous avons choisi de faire du bruit contre l’hépatite C pour faire sortir la maladie du silence, afin de trouver les patients porteurs de l’hépatite C ou retrouver ceux qui sont sortis du parcours de soins.

Nous crions, mais il va falloir crier de plus en plus fort, sans avoir peur de se fatiguer ou d’avoir une extinction de voix.

#dubruitcontrelhepatiteC

Pascal Mélin

CRIER POUR NE PLUS ENTENDRE ÇA !

IL FAUT CRIER POUR NE PLUS ENTENDRE ÇA !

Vous êtes détendu, vous vous baladez et cherchez un hôtel, vous rencontrez quelqu’un qui vous renseigne et la conversation s’engage…

Alors vous finissez par expliquer que vous vous occupez des maladies du foie et des hépatites virales et là, alors que vous ne vous y attendiez pas, la phrase qui tue vous saute au visage :

« Ah oui, je vois bien ce que c’est, j’avais des amis qui ne buvaient pas et ça ne les a pas empêché d’avoir une hépatite virale ! ».

Et là, vous n’avez que quelques secondes pour vous décider.

Soit vous ne dites rien mais vous cautionnez de telles pensées, soit vous partez dans un débat et des explications.

On est en 2018, on informe dans tous les sens, dans tous les médias, avec notre campagne bruyante ou pas !

L’association alcool et hépatites virales reste encore dans beaucoup de têtes et l’alcool serait l’étape préliminaire et quasi-incontournable à l’hépatite virale !

Il n’y a pas de lien en dehors du foie !

En effet, le seul point commun entre l’alcool et les hépatites virales c’est qu’ils peuvent endommager le foie.

Mais moi j’ai choisi : je préfère faire du bruit avec une campagne bruyante plutôt que d’essayer de convaincre une seule personne.

#DUBRUITCONTRELHEPATITEC

Pascal Mélin

GOOD DOCTOR, PAS GOOD HEPATO…

GOOD DOCTOR MAIS PAS GOOD HEPATO…

Dans ce troisième épisode de Good Doctor, le héros Shawn Murphy accompagne une transplantation hépatique. Mais qui est Shawn Murphy ?

C’est un interne de chirurgie un peu particulier, puis qu’il est atteint d’un syndrome d’Asperger.

Le syndrome d’Asperger est un autisme sans retard mental, ni trouble de la parole, mais avec des capacités intellectuelles spécifiques et exceptionnelles : mémoire exceptionnelle, capacité de calcul extraordinaire, apprentissage du dictionnaire ou de l’anatomie… On parle parfois d’autistes surdoués.

Good Doctor raconte les aventures d’un jeune homme autiste atteint d’un syndrome d’Asperger possédant une hyper-connaissance de l’anatomie, et qui débute sa carrière d’interne en chirurgie dans un grand hôpital américain. Jubilatoire !

Bref, dans ce troisième épisode Shawn Murphy et sa collègue vont chercher une greffe hépatique (première incohérence, car c’est toujours l’équipe qui va greffer un organe qui vient assurer le prélèvement et ce sont toujours des chirurgiens hépatologues aguerris).

Pendant le retour, la température de la glacière monte, ils doivent s’arrêter dans une station-service pour remettre de la glace, mais ils préfèrent le refroidir avec un granité (deuxième incohérence).

Puis, en palpant le greffon, Shawn pose le diagnostic de thrombose intrahépatique et donc, tout naturellement, il opère le foie sur le capot d’une voiture de police à l’air libre avec succès bien sûr (troisième incohérence, car bien sûr le prélèvement n’est plus stérile et un interne de première année n’opère pas un greffon !).

Je présente mes excuses les plus plates, auprès de tous les fans pour qui je viens de casser un peu le mythe de Good Doctor.

Cependant, la deuxième partie de l’épisode est passionnante car elle nous fait toucher du doigt un problème éthique.

On découvre le patient qui va être greffé et se prépare à l’opération. Il est atteint d’une cirrhose éthylique grave (il n’a pas la tête de la situation, le casting n’a pas dû être fait chez de vrais cirrhotiques). Et voilà que dans le bilan sanguin, on retrouve des traces d’alcool !

Le patient explique avoir bu une seule et unique coupe de champagne pour fêter le diplôme de sa fille, cassant ainsi 6 mois d’abstinence totale. Et là, il perd son accès à la greffe, il n’est plus prioritaire !

Aux USA, il faut être abstinent depuis 6 mois pour être transplantable. Jusqu’à il y a peu de temps, la même règle était appliquée en France.

Il a fallu les travaux des équipes lilloise et du Pr Mathurin, qui ont prouvé qu’abstinent ou pas, la survie des personnes greffées étaient identiques, à condition que la prise en charge addictologique soit poursuivie.

La greffe du foie est finalement attribuée à un autre patient et le malade quitte l’hôpital sans être greffé en se demandant s’il aura une autre chance… Ou pas…

Cela fait réfléchir… Merci Good Doctor !

#DUBRUITCONTRELHEPATITEC

Pascal Mélin

EFFETS INDÉSIRABLES

SOS hépatites défend la qualité de vie.


Nous, usagers, devons être acteurs de notre propre surveillance ; parlons librement du quotidien, des médicaments, des vaccins, des effets indésirables et des interactions médicamenteuses.

SOS hépatites répond à vos questions, vous aide à la déclaration des effets secondaires à travers sa ligne d’écoute et de soutien : contact@soshepatites.org


Qu’est-ce qu’un effet indésirable associé à la prise d’un médicament ? 
– un effet indésirable est une réaction nocive et non voulue à un médicament en cas d’utilisation conforme aux termes de son autorisation de mise sur le marché ou lors de toute autre utilisation (surdosage, mésusage, abus de médicaments, erreur médicamenteuse).
– un effet indésirable grave est un effet indésirable mortel ou susceptible de mettre la vie en danger, ou entraînant une invalidité ou une incapacité importante ou durable, ou provoquant ou prolongeant une hospitalisation, ou se manifestant par une anomalie ou une malformation congénitale.
– un effet indésirable inattendu est un effet indésirable dont la nature, la sévérité ou l’évolution ne correspondent pas aux informations réglementaires du médicament.

Qui peut déclarer un effet indésirable ?

  • Les patients et associations de patients
    Les patients ou leur représentant (dans le cas d’un enfant, les parents par exemple), les associations agréées que pourrait solliciter le patient, peuvent déclarer, auprès du centre régional de pharmacovigilance dont ils dépendent, les effets indésirables que le patient ou son entourage suspecte d’être liés à l’utilisation d’un ou plusieurs médicaments.
  • Les professionnels de santé
  • Les entreprises pharmaceutiques

La déclaration doit-être faite le plus tôt possible après la survenue de l’évènement.

Un effet indésirable peut être rare et observé des années après l’arrêt du traitement.

Ministère des Solidarités et de la Santé, signalement-sante.gouv.fr, Agir pour sa santé et celle des autres

Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, votre déclaration concerne un médicament – Vous êtes un patient ou une association de patients

 

 

ORGANES PORTEURS D’HÉPATITE C

ON PEUT GREFFER DES ORGANES PORTEURS D’HÉPATITE C.

Le nombre d’organes à greffer est insuffisant et beaucoup de patients sont en attente d’un rein, d’un foie ou d’un cœur.

Jusqu’alors, il n’était pas éthique de greffer un organe porteur d’une hépatite C.

Mais la puissance et la tolérance des nouveaux traitements permettent maintenant de ne pas se priver des organes infectés, à condition de traiter les receveurs rapidement après la greffe !

Commençons par le rein : l’équipe de Healio a publié en août 2018 dans la revue Annals of Internal Medicine, une étude sur 20 patients de 56 ans d’âge moyen, dont 70 % étaient des hommes. Ils ont accepté une greffe de rein contenant l’hépatite C et ont reçu ensuite le traitement Zépatier pendant 16 semaines et ce, à partir du troisième jour post greffe. Les 20 patients qui avaient participé à cette étude ont été guéris de leur hépatite C transmis par la greffe et les greffons fonctionnaient parfaitement, et de façon comparable à ceux qui n’avaient pas d’hépatite C.

Pour le foie, plusieurs études ont montré qu’en cas de pénurie, on pouvait greffer un foie porteur de l’hépatite C et traiter le patient secondairement. Dans tous les cas, il guérissait sans encombre pour la greffe.

Mais la question à laquelle l’équipe de Bethéa a répondu par une publication dans J. Hépatol le 20 août dernier était : « La transplantation d’un foie avec un virus de l’hépatite C qui nécessite un traitement, laisse-t-elle la greffe coût/efficace ? »

Je vous passe la démonstration, mais la réponse est oui, sans équivoque !

Mais personnellement, j’ai juste une remarque : j’espère que des donneurs avec l’hépatite C seront de plus en plus rare !!!

Mais il était important de répondre à ces questions !

Voici des organes que l’on ne jettera plus !

Pascal Mélin

LE TEMPS D’AGIR

LE TEMPS DU SOUVENIR, LE TEMPS D’AGIR

Le 31 août, c’est aussi la Journée internationale de prévention des overdoses.

Elle sera probablement très peu médiatisée en France ou en Europe, car cette journée est née en Australie, puis elle s’est étendue au Canada et aux USA.

Quand on dit overdose, on pense héroïne. Mais en 2018, c’est au tramadol qu’il faut penser, car il a déjà fait plus de 30 000 morts aux USA (Lisez l’article  « Cimetière virtuel » dans la newsletter Vice Versa N°6/ Avril 2018 ) et cette épidémie arrive en Europe.

L’overdose n’est pas un suicide, c’est toujours un accident, une erreur sur le produit, les doses, etc. Et puis, il y a aussi des overdoses qui surviennent en milieu festif ou en sortie de prison et qui nécessite des programmes de prévention spécifiques. Faire du bruit contre l’hépatite C, lutter contre les injections, c’est prendre position face aux overdoses.

L’accompagnement des usagers de drogue, c’est forcément évoquer l’overdose, c’est forcément parler des gestes qui sauvent, c’est connaître les numéros d’urgence. Mais demain, prévenir de l’overdose, ce sera la question de l’accès à la Naloxone (antidote de l’héroïne et des opiacés). D’ailleurs cette question ce n’est pas demain qu’il faut se la poser, mais aujourd’hui !

Septembre 2018, la naloxone est accessible sous conditions aux usagers, ce qui est une révolution qui pourrait sauver des vies. Des programmes de formations spécifiques doivent se mettre en place dans les structures qui accompagnent les toxicomanes.

À SOS hépatites, nous avons une formule pour résumer la situation :
LA NALOXONE DOIT ÊTRE À PORTÉE DE MAIN…
MAIS PAS DANS TOUTES LES MAINS…

Le 31 août, le temps du souvenir, c’est le temps d’agir.

 

Pascal Mélin