PEUT-ON GUÉRIR DU CANCER DU FOIE ?

Le cancer du foie a une réputation effroyable, c’est par ordre de fréquence le 5ème cancer dans le monde et le troisième, pour son nombre de morts.
Peut on guérir du cancer du foie ? Il y a 10 ans, la réponse était certainement négative. Mais en 2017 en France, on peut enfin guérir du cancer du foie. Le moyen mémo-technique est simple,  DDT : Dépister, Diagnostiquer, Traiter

Le cancer du foie survient dans plus de 90% des cas sur un foie de cirrhose.

L’enjeu se résume en trois points  :
1/ Bien dépister et surveiller les cirrhoses
2/ Bien diagnostiquer et classifier
3/ Bien traiter avec un plateau technique complet.

Les enjeux pour chaque étape: 

1/ Dépistage et surveillance
Dans 90% des cas, le cancer survient sur une cirrhose. L’enjeu est donc d’améliorer le dépistage des cirrhoses et ce, grâce à l’échographie et la biologie. La cirrhose ne se diagnostique plus par biopsie. C’est dans la formation de tous les médecins et les radiologues que se trouve la solution pour trouver les 800 000 cirrhoses en France, dont 600 000 ne sont pas diagnostiquées. La surveillance est désormais bien codifiée par une échographie et un dosage d’alphafoetoprotéine tous les 6 mois.
3/Diagnostic et classification
Quand survient l’apparition d’un nodule, il faut en évaluer la nature car tous les nodules qui apparaissent sur une cirrhose ne sont pas forcément des cancers.  
Une fois le diagnostique posé, il faut classifier la maladie,  depuis 10 ans, la classification BCLC (Barcellona  Clinic Liver Cancer) a établis 5 stades qui permet d’organiser les soins :
  • STADE O  (stade précoce) :  le patient a une cirrhose classée en child A et  un nodule de moins de 2 cm
  • STADE A : le patient présente une cirrhose de child A ou B, avec un nodule de plus de 2 cm ou 2 à 3 nodules de moins de 3 cm
  • STADE B (stade intermédiaire) :  le patient a une cirrhose de child A ou B, avec plus de 3 nodules
  • STADE C (stade avancé) : le patient est atteint d’une, cirrhose multi-nodulaires non-accessible à la chimio-embolisation et/ou avec des ganglions ou des métastases
  • Le STADE  D correspond à un stade symptomatique et donc très avancé

 

4/ Bien traiter avec un plateau technique complet.
En stade  0 ou A, plusieurs traitements curatifs sont possibles (résection chirurgicale, destruction percutanée), la transplantation hépatique peut également être envisagée.
En stade B : les patients sont éligibles à une chimio-embolisation ou à une thérapie ciblée (chimiothérapie en comprimés), en cas de contre-indication à la chimio-embolisation. Les patients peuvent alors repasser en stade A et envisager une séquence curative.
En stade C : les patients ne relèvent que des thérapies ciblées et la prise en charge n’est plus curative.
En stade D : aucune option thérapeutique ne peut être proposée aux patients en stade D, qui relèvent d’un accompagnement palliatif.

En conclusion : il y a 25 ans, le pronostic du cancer du foie était de 10% de survie à 5 ans. Aucun dépistage n’était réalisé, car il y avait peu de traitement. Le développement de la greffe, de la chirurgie hépatique, des traitements et des hépatites virales va bouleverser le paysage. Aujourd’hui, les stade 0 et A ont maintenant une survie de 70 à 80 % à 5 ans, contre toujours 5 % en cas de stade D.
Donc oui, en 2017, on peut guérir du cancer du foie, à condition de ne pas le subir, mais de l’attendre pour mieux le prendre en charge. Vous avez compris, l’enjeu est donc celui du dépistage de la cirrhose et de la surveillance, mais aussi celui de l’accès aux soins et de la démultiplication des plateaux techniques.

DES GRÉVISTES HÉPATANTS

Je voudrais dire merci aux grévistes de la SNCF, qui comme tout le monde le sais maintenant signifie : Savoir Négativer l’hépatite C en France.

Il y a 25 ans, une jeune femme était transplantée hépatique en urgence, depuis elle est suivie en alternance avec l’équipe parisienne.

Je l’ai suivie, tout allait pour le mieux. Elle a eu deux enfants et a retrouvé du travail…

Au bout de quelques années, elle allait tellement bien, que le médecin traitant a repris le suivi intégralement.

Cela fait plusieurs années, que cette malade ne va plus en consultation qu’une fois tous les 6 mois à Paris, pour le renouvellement de son traitement anti-rejet et elle voit son médecin traitant régulièrement.

Donc, plus de visites avec moi depuis plusieurs années et je n’avais des nouvelles, que par les courriers…

Mais consciente des problèmes de la Sécurité sociale, cette patiente se rend en train pour ses consultations parisiennes. Et là, il y a quelques jours, sur le quai de la gare, elle découvre une grève de la SNCF (grève très locale).

Elle annule donc son rendez-vous parisien et vient en urgence me consulter pour le renouvellement de son traitement anti-rejet (son médecin traitant était en vacances).

Quel bonheur pour moi de la revoir, toujours en pleine forme et souriante. La revoir fut pour moi, un véritable cadeau de Noël, elle a été greffée il y a 25 ans !

Les cheminots sont des types hépatants.

Pascal Mélin

ILS L’ONT FAIT…

Le foie, qu’il soit gras ou pas a une forme qui lui est propre !

Jusque-là, quand vous souhaitiez l’acheter au moment des fêtes de fin d’année, on vous le proposait sous vide, ou en ballotin sous forme écrasée et vaguement symétrique. En aucun cas, la forme anatomique du foie n’était respectée.

À SOS Hépatites, nous avions pris la défense du foie gras, pour lui rendre sa place et son aspect original. C’est bien le moindre respect que nous devons à ces animaux, qui ont sacrifié leur vie pour l’excitation de nos papilles.

Nos demandes ont été entendues et cette année, nous avons vu apparaître de jolies boites pour les foies frais. Ces dernières sont respectueuses de l’anatomie de notre noble organe. Notre prochaine bataille consistera à faire évoluer la réglementation des étiquetages.

Nous souhaiterions voir figurer clairement l’évaluation de la fibrose. On pourrait ainsi voir, une étiquette où l’on retrouverait le score de fibrose évaluée en kilo pascal.

On pourrait aussi voir, les contrôleurs de la brigade de l’hépato-vigilance se promener dans les grandes surfaces avec un fibroscan portable, pour contrôler la qualité des foies gras et réaliser des biopsies de contrôle au hasard.

Car, en cette année 2022, pour accélérer la transformation en cirrhose du foie des oies ou des canards, on a maintenant recourt à l’utilisation de virus pour accélérer le processus. On a beau, nous avoir déclaré qu’il n’y avait aucun risque de transmission à l’homme, on en doute encore et certains ne veulent plus manger de foie gras.

Pourtant le foie gras viro-garanti permet de respecter la loi sur le respect du bien-être animal : plus de gavage ! Mais on fait mieux avec un virus pour avantage.

Bon, je m’éloigne, nous ne sommes qu’en 2017 et pour l’instant, c’est le packaging du foie gras qui est la nouveauté, pour le reste, il faudra attendre encore un peu.

Pascal Mélin

FRANCE – ALLEMAGNE : 2 MODÈLES POUR QUELS RÉSULTATS ?

Dans la lutte contre l’hépatite C, on oppose souvent la France et l’Allemagne.

On les oppose pour leurs politiques de dépistage, d’accès aux soins et d’accompagnement.

Pourtant, dès le début, les choses sont différentes et cela dès le dépistage, puis lors de la prise en charge tant dans les prisons qu’en passant par les soins aux usagers de drogues.

Je vous propose de regarder les laboratoires d’analyses médicales. En France, il y a peu de temps encore, on comptait près de 3000 laboratoires, alors qu’en Allemagne, il n’y a plus qu’une dizaine de laboratoires plateformes.

Il persiste de nombreux lieux de prélèvements, mais il y a peu d’espaces où les examens sont réalisés…

Actuellement, en France, les petits laboratoires familiaux et de proximité disparaissent, étant aspirés par les grosses plateformes.

Les laboratoires de quartiers sont devenus des façades qui ne sont plus que des sites de prélèvements… Alors oui, ça bouge et oui, on veut garder une biologie délocalisée et oui, on veut une biologie directe avec les TRODs (Test Rapide d’Orientation Diagnostique).

Le dépistage aujourd’hui est centrifuge.

Plus loin du patient, pour garantir le volume, la qualité, la rapidité et la régularité des tests.

Plus près du patient aujourd’hui, par les TRODs qui peuvent être en contact direct avec le patient.

Pascal Mélin

LETTRE ANONYME

Voici une bien étrange lettre que j’ai reçue… Mais elle reste anonyme :

« J’ai une hépatite C depuis 25 ans et à cause d’elle, j’ai oublié de vivre, j’étais jeune et c’était sur la route de Memphis, que ma Harley repose en paix, excuse-moi partenaire.
Gabrielle, on était jeune et sang pour sang… C’est comme ça qu’on s’est contaminé…
On a vécu une vie à l’envers, sans savoir si on devait faire nos valises ou nos cercueils.
On s’habitue à tout, même à l’hépatite C.
Je suis resté vivant au café de l’avenir en écoutant la musique que j’aime. J’ai bu et j’ai fumé les herbes folles. En lisant SOS Hépatites, j’ai compris que j’avais allumé le feu. Je souffrais dans ma tête, il y avait quelque chose de Tennessee, quand je dors mes sons inondent mon cerveau. On m’a dit, il faut respecter ta maladie, alors je lui ai dit que je t’aime, que je t’aime, mais rien n’y a fait.
J’oublierai ton nom, hépatite C, je te le promets. Souvenez-vous de ma gueule, car avec SOS Hépatites, on Laura. Car la maladie c’est un pénitencier, mais ce n’est pas là que je finirai ma vie… Car j’ai envie d’avoir envie… »

Cette lettre me disait quelque chose, mais quoi ?

Pascal Mélin

19EME FORUM : VIDÉOS, DIAPORAMAS

Avec la participation de l’ANRS et le soutien du Ministère des Solidarités et de la Santé


La 19ème édition de notre forum national s’est tenue les 16 et 17 novembre à l’Hôpital Saint-Joseph à Marseille. Nous avons voulu une restitution rapide et complète de l’événement. Pari tenu avec cette lettre hépatante spécialement dédiée. Nous remercions encore vivement les intervenants, les participants, l’équipe de SOS Hépatites et l’ensemble de nos partenaires.

JEUDI 16 NOVEMBRE 2017

OUVERTURE DU FORUM

Pascal MELIN, Président et co-fondateur de SOS hépatites Fédération
Vidéo

DÉPISTAGE
Une épidémie cachée de l’hépatite C persiste. En 2018, les stratégies de dépistage sont-elles pertinentes ?
Les experts proposent un dépistage de l’infection par le VHC chez tous les adultes au moins une fois dans leur vie. En pratique, quelles actions faut-il mettre en œuvre ? Par quels acteurs ?

Le dépistage aujourd’hui
Frédéric CHAFFRAIX, Vice Président du comité de suivi hépatites et de Vice-Président de SOS hépatites Fédération ,
Vidéo, Diaporama

Efficacité d’une campagne de sensibilisation au dépistage des hépatites B, C et du VIH dans le département des Alpes Maritimes »
Dr Denis OUZAN, présenté par Pascal MELIN
Vidéo ( Visualisez à partir de 14:52),   Poster, Diaporama
La campagne de dépistage réalisée dans les Alpes Maritimes Par Denis OUZAN a pour but d’informer la population générale sur les nouvelles recommandations de dépistage dans les Alpes Maritimes. La campagne montre une augmentation du nombre de tests remboursés ainsi que le nombre de positifs pour chacun des virus (VHB, VHC, VIH) dans les laboratoires de ville. Le nombre de nouvelles ALD pour hépatites a doublé au cours des 2 ans de campagne en augmentant de façon significative dans les Alpes Maritimes par comparaison aux bouches du Rhône (70 % versus 14 %) entre 2015 et 2016.

Campagne nationale « Savoir C Guérir »
Frédéric CHAFFRAIX
Vidéo (Visualisez à partir de 23:45),    Diaporama
La campagne nationale « Savoir C Guérir » menée par Culture Angels et SOS Hépatites poursuit le même objectif d’invitation au dépistage en fédérant des personnalités pour parler au grand public. En quelques mois nous avons réussi un magnifique challenge : faire naître et faire grandir une campagne nationale d’incitation au dépistage de l’Hépatite C. Un concert devant 5 000 personnes à Strasbourg, une tournée d’été qui a permis de toucher 15 000 personnes, un soutien de Louis Bertignac, d’Axel Bauer, Tom Morello (Rage against the machine), Phil Spalding (bassistes des WHO, Polnareff…), Philippe Manœuvre. Des milliers de CD déjà diffusés et le soutien croissant de personnalités, de la presse musicale et artistique (dont Rock&Folk, les inrockuptibles, myrock, studio ciné live…). Un manifeste citoyen a été lancé lors d’un concert à Paris.

Les malades ont une stratégie (eux)
Pascal MELIN
Vidéo, Communiqué de presse
La France à des recommandations de dépistage mais n’a toujours pas de stratégie nationale. Nous demandons à la Haute Autorité de Santé de répondre rapidement à la saisine de la Ministre. Le dossier est pourtant à l’agenda du programme de travail de la Haute Autorité avec une date de livrable prévue au 3ème trimestre 2017… winter is coming.

SOS Hépatites propose l’application d’une double stratégie :

  • Continuer et améliorer des stratégies de dépistage ciblées en direction de populations vulnérables en favorisant l’accès aux soins.
  • Mettre en place une stratégie de dépistage systématique et progressive en population générale. Nous proposons que l’assurance maladie invite les personnes de 50 ans à réaliser un dépistage de l’hépatite C associé à l’hépatite B et au VIH en même temps que le dépistage du cancer colorectal et du cancer du sein. Nous pourrions ainsi diminuer drastiquement le nombre de cirrhose et de cancer du foie.

PREMIER BAROMÈTRE DE L’ERADICATION DE L’HEPATITE C !
Observer l’épidémie, analyser le rythme de l’éradication, sensibiliser aux essors en santé publique
Pascal MELIN Vidéo, Diaporama
Le lancement du baromètre aura lieu prochainement sur le site de la campagne Savoir C Guérir

3 ANS DE RECUL DES TRAITEMENTS : EFFETS SECONDAIRES ET SURVEILLANCE AU LONG COURS
Dr Marc BOURLIERE (Hôpital Saint Joseph, Marseille)
Vidéo, Diaporama
Les effets secondaires de la bithérapie combinant l’Interféron Pégylé et la Ribavirine étaient dévastateurs mais nous avons eu tant de mal à nous faire entendre.
Les nouveaux traitements contre l’hépatite C sont terriblement efficaces. Après 3 ans de suivi, il est temps de parler des effets secondaires mais aussi des principales questions qui persistent pour les personnes débarrassées du virus : réactivation du Cancer ? De l’hépatite B ? Quel suivi et quelle surveillance au long cours ? Les malades sont là pour en parler, la cohorte HEPATHER de l’ANRS aussi…

CLÔTURE DE LA MATINÉE
Patrick PADOVANI, Adjoint au Maire, Mairie de Marseille, Délégué à la santé, Hygiène, Personne Handicapées Alzheimer Sida Toxicomanies s’est engagé à rajouter la lutte contre les Hépatites à son titre d’Adjoint au Maire ! Vidéo
Dès le 8 novembre, la ville de Marseille s’est officiellement engagée dans la lutte contre l’hépatite C. Le Dr Padovani est un acteur local et historique de la politique de réduction des risques. Rappelons son engagement historique dans la lutte contre le VIH mais aussi pour la prise en charge des 8 000 toxicomanes injecteurs de rue que compte Marseille. De plus, il est largement investi dans les projets de développement de salles de consommation à moindre risque (salle de shoot) à Marseille, qui n’ont pas encore vu le jour.

ACTUALITÉS THÉRAPEUTIQUES
Un condensé non orthodoxe, des contre-pieds, une lecture des congrès à destination de tous les hépatants et des acteurs associatifs.
Pascal MELIN
Vidéo, Diaporama
En septembre et octobre 2017 ont eu lieu les congrès de : l’American Association for the Study of Liver Diseases (AASLD) ; de l’Association Française pour l’Etude du Foie (AFEF) ; le colloque européen et international Addictions Toxicomanies Hépatites SIDA (ATHS) ; le symposium du réseau international de prise en charge des hépatites chez les usagers de drogues (INHSU). Finalement, quelles avancées pour les malades ?

HEPATO-CARCINOME ET TRANSPLANTATION

Pr Georges Philippe PAGEAUX (CHU de Montpellier)
Les nouveaux traitements pangénotypiques contre l’hépatite C ont révolutionné aussi l’accès à la greffe et les questions sont nombreuses. Quel apport pour les personnes greffées ? Faut-il traiter avant ou après la greffe ? Pourquoi ? Quel suivi ?
Vidéo, Diaporama
Traiter avant la greffe : Les patients qui bénéficient le plus de la guérison virologique sous AAD (Anti-viraux à Action Direct) sont… les moins graves, Il est possible d’éviter la greffe dans 20 à 25 % des cas. Le risque résiduel de CHC (Carcinome hépatocellulaire) persiste et peut être prédit avec des paramètres simples. Ces patients doivent rester dans le « circuit de la greffe ».
Traiter après la greffe : En cas de récidive du VHC après Transplantation hépatique, les AAD permettent un taux de guérison > 95 %. Les combinaisons thérapeutiques actuelles permettent d’éviter les interactions médicamenteuses avec les médicaments immunosuppresseurs. Ces excellents résultats permettent d’élargir le pool des greffons aux donneurs Ac VHC + (personnes ayant été en contact avec le virus de l’hépatite C).
Survie : L’ère des AAD est associée à une réduction de 34 % de la mortalité à 1 an post-transplantation dans la population VHC.
Et la question qui fâche… faut-il mériter son greffon ?

Hépatite B et greffe : Témoignage d’un patient atteint d’une hépatite B et bénéficiaire d’une greffe solidaire
Vidéo
La législation autorise désormais le prélèvement d’organes aux personnes vivant avec un virus B. Un patient de Marseille atteint d’une hépatite B et ayant bénéficié de ce « modèle » de greffe a apporté son témoignage. L’analyse est instructive et a surpris l’auditoire. Cette personne atteinte d’hépatite B donne son accord pour recevoir potentiellement un foie d’un Hépatant atteint d’hépatite B, puis a un accès accéléré à la greffe. Contre toute attente, le témoignage n’a pas mis en exergue cette décision de greffe solidaire qui ne constitue pas une étape significative de l’incroyable parcours d’une personne greffée. De plus, finalement, il lui a été impossible de connaitre le « statut » sérologique du foie reçu. Une belle histoire, merci à lui et à toutes les personnes qui ont le courage de témoigner.

LA STÉATOSE, LES HÉPATANTS SONT AUSSI CONCERNÉS

Dr Jacques LIAUTARD (CREGG, Montpellier)
Vidéo, Diaporama
Se débarrasser du virus de l’hépatite C, c’est bien et désormais quasiment assuré. Le traitement prometteur contre l’hépatite B se fait quant à lui toujours attendre. La suppression virologique est une obsession et cache d’autres risques pour les hépatants. La stéatose est une bombe à retardement, pour toutes et tous.
La malbouffe, l’obésité, le diabète… attaquent notre foie, guéri ou non d’une hépatite virale… certains traitements aussi. Nous verrons pourquoi les porteurs des virus de l’hépatite B et ceux de l’hépatite C sont particulièrement touchés et comment y remédier.
Hépatants, étudiez avec attention cette présentation : il n’y a pas que le virus…

HÉPATITE A ET E : QUELLE SURVEILLANCE ?

Pr Philippe COLSON (INSERM/AP-HM, Marseille)
Diaporama
Les virus des hépatites A et E ont de fortes similitudes notamment concernant les modes de transmission.
Il n’existe actuellement pas de vigilance particulière sur l’hépatite E mais, les connaissances se précisent et les recommandations des autorités sanitaires s’étoffent. Quelles sont les données ? Quelles vigilances peut-on mettre en place ? Quels sont les malades concernés ?

VENDREDI 17 NOVEMBRE

ATELIER 1 : MÉDECINES COMPLÉMENTAIRES NATUROPATHIE ET QUALITÉ DE VIE

Marc GRIMAUD, Enseignant Praticien de Shiatsu thérapeutique. Diaporama
Céline SUBIRA, Naturopathe Iridologue. Diaporama,
Synthèse atelier 1
Les hépatants s’informent, s’entraident…mais finalement quelle est la place des médecines complémentaires et de la naturopathie dans l’amélioration du quotidien des patients ? Que faut-il demander en termes de prise en charge ?
« La présentation n’est pas une prescription et qu’il faut prendre RDV avec un(e) naturopathe avant de s’en servir pour soi même ou pour d’autres »

ATELIER 2 : NOUVELLES DROGUES, NOUVELLES HÉPATITES ?

Dr Muriel GREGOIRE, Psychiatre, CSAPA Villa Floréal
Perrine ROUX, Chercheuse en Santé Publique, INSERM
Vincent CASTELAS, Animateur d’actions, AIDES
Diaporama, Synthèse atelier 2
Depuis une dizaine d’années, de nouvelles drogues de synthèse ont fait leur apparition et sont facilement accessibles via le Darknet. Elles touchent de nouvelles populations d’usagers qui les utilisent pour des pratiques de chemsex ou de slam (marathons de sexe sous substances psychotropes injectées ou non). Les populations concernées sont particulièrement touchées par le VIH, les hépatites virales ou médicamenteuses. Quelles actions de réduction des risques existent et sont à développer en PACA ?

FORUM NATIONAL SOS HÉPATITES 2018

Merci de noter dès à présent dans vos tablettes : rendez-vous à DIJON en novembre 2018 pour le 20ème Forum national SOS Hépatites…

Avec la participation de

IL N’Y AURA JAMAIS TROP DE TROD…

Depuis que le traitement universel de l’hépatite C a été déclaré, l’enjeu devient celui du dépistage et de l’accès aux soins.

Les derniers chiffres qui nous ont été communiqués lors de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA sont éloquents, il reste en France, 70 000 personnes infectées par l’hépatite C (VHC) et 25 000 personnes porteuses du VIH qui ignorent leur statut.

Le point commun entre le VIH et le VHC aujourd’hui, c’est l’existence des Tests Rapide d’Orientation Diagnostique (TROD).

Ces tests permettent à partir d’une simple goutte de sang en 20 minutes, de savoir si vous avez été en contact avec l’un de ces virus.

SOS hépatites est reconnu comme organisme formateur et c’est bien naturellement que régulièrement, nous organisons des journées de formation à la réalisation de ces TROD : une journée consacrée à la partie théorique, et une seconde journée aux manipulations.

Nous avons ainsi formé de nombreux militants, mais aussi des partenaires de nos équipes locales, pour leur apprendre le savoir être et la réalisation technique autour des TROD.

Car, comme le dit la campagne nationale que SOS Hépatites soutient avec Culture Angels « Savoir c’est guérir ! »

Aujourd’hui, le 7 et 8 décembre, il y en a une à Charleville-Mézières, avec l’équipe des salariés du CAARUD YOZ, particulièrement rompue aux TROD depuis déjà longtemps.

Sur la photo ci jointe, vous pourrez voir l’ensemble de l’équipe YOZ comme accompagnant de formation.

Il faut comme le propose le rapport Dhumeaux, appeler au dépistage au moins une fois dans la vie

Notre prochaine formation se tiendra les 8 et 9 mars à DIJON, si vous souhaitez des informations vous pouvez nous contacter au : 0380759499.

Pascal Mélin

UN BLOG, DES IDEES ET VICE VERSA…

L’idée me trottait dans la tête depuis longtemps. Il fallait rapprocher l’addictologie et l’hépatologie.

Avoir une compréhension commune et partagée, les mêmes valeurs…

Avec mes faibles moyens, j’ai donc proposé à une newsletter à double entrée.

Il lui manquait un nom, on a beaucoup cherché, puis « VICE VERSA » est venu comme une évidence, la première newsletter hep’addict.

Ensuite, j’ai cherché la définition exacte de l’expression vice versa et voilà ce que j’ai trouvé :

Vice versa est une locution adverbiale latine composée de l’ablatif féminin singulier de vicis (= arrangement, ordre, position) et de l’ablatif féminin singulier de versus, participe passé de vertere (= retourner, inverser), ce qui signifie au final : la position étant inversée ou faire tourner. 

Faire tourner, un joli pied de nez je trouve…

Vous avez lu notre newsletter, pour la recevoir automatiquement, vous pouvez vous inscrire sur le lien présent dans l’édito ou envoyer un mail à cette adresse : newsletterviceversa@gmail.com.

Mais en attendant la « VICE VERSA » de décembre, nous vous proposons de JOUER AVEC NOUS : en répondant chaque jour à une question, un calendrier de l’avent hep’addict… Une question chaque jour : addicto les jours impairs et hépato les jours pairs – la réponse le lendemain sur : Facebook SOS hépatites Champagne-Ardenne !

Alors rejoignez-nous !

Pascal Mélin

LA JOURNÉE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA

Pourquoi un 1er décembre ?

Réponse stupide, parce que le 14 juillet et le 15 août étaient déjà pris.

Après plus de 30 ans, on peut s’arrêter quelques minutes pour comparer les slogans actuels, avec ceux de la fin des années 1980.

On se souviendra du slogan d’ACT-UP de cette époque : SILENCE = MORT. Et qui reste tellement d’actualité. Il faut faire du bruit, faire savoir, faire entendre, faire représenter. C’est à cette époque, que les premiers patients experts sont apparus et ont participé à la naissance de la démocratie sanitaire.

Un autre slogan de l’époque était : LE SAVOIR EST UNE ARME.

Car, connaître sa maladie était la première étape pour la combattre. Et qu’elle est le nom de notre campagne de dépistage réalisée avec Culture Angels :  SAVOIR C GUÉRIR.

Il est drôle de faire cette comparaison 1996 – 2017, pour appeler au dépistage généralisé. Alors que la même phrase 30 ans après est reprise, mais dans des sens différents.

Il fallait dans le VIH des années 1990, connaître sa maladie pour arriver à survivre et se débattre avec les médecins, les bilans, les démarches de soins et les complications.

Il fallait savoir dire, savoir faire, faire savoir et savoir être, ce qui sans être malade est déjà extrêmement difficile.

En 2017, savoir que l’on est malade, c’est pouvoir :

• guérir de l’hépatite C,
• dans l’hépatite B, c’est pouvoir se suivre et protéger son entourage en le vaccinant et
• dans le VIH, c’est entrer dans un processus de soins.

Les actions ont été parfois violentes, mais toujours démonstratives. Je me souviens de la seine ensanglantée qui coulait rouge, pour nous rappeler qu’au fil de l’eau, les malades mouraient ou bien encore d’une capote géante sur l’obélisque.

Alors aujourd’hui, on le dit en chanson, il faut se dépister, car SAVOIR C GUÉRIR.

Mais en 2017, si l’on regarde le BEH (Bulletin épidémiologique hebdomadaire) spéciale 1er décembre, on s’aperçoit que nos trois virus hépatite B, hépatite C et VIH amènent toujours autant de nouvelles contaminations chaque année…

Entre 4 000 et 6 000 personnes, chaque année vont se contaminer par l’un de ces virus.

Alors plus de dépistage unique ! Si on pense à dépister un virus, on doit faire les trois.

Ce sont les trois mousquetaires des temps modernes : dans cette bataille, SOS Hépatites voudrait rester le D’ARTAGNAN… Rejoindre les trois mousquetaires et rendre les choses possibles.

Pascal Mélin

DÉPISTER LES 3 VIRUS

Communiqué de Presse
Le 1 décembre 2017
Version PDF

 

JOURNÉE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE VIH : DÉPISTER LES 3 VIRUS

Aujourd’hui, Journée mondiale contre le VIH/SIDA, les acteurs de la lutte contre l’épidémie vont, entre autres, inviter au dépistage les personnes qui ignorent leur statut sérologique. On estime à 14 millions de personnes porteuses du virus VIH sans le savoir dans le monde1 et 25 000 personnes en France2.

En France, les dernières recommandations des experts3 proposent dès 2017 un dépistage conjoint de l’infection par le VHB, le VHC et du VIH chez tous les adultes au moins une fois dans leur vie. Les hépatites virales B et C sont méconnues du grand public mais constituent une cause majeure de cirrhose et de cancer du foie. On estime que 150 000 personnes ignorent être porteuses du virus de l’hépatite B et 75 000 de l’hépatite C.

Le dépistage précoce des 3 maladies apporte un bénéfice individuel immédiat en limitant les complications et un bénéfice en santé publique en stoppant le risque de transmission. Le dépistage constitue une opportunité de contact avec le système de santé et l’occasion de diffuser des messages généraux de prévention et de réduction des risques. Le dépistage de l’hépatite B permet également de proposer une vaccination, outil efficace majeur pour contrôler l’épidémie. Le dépistage précoce de l’hépatite C, c’est aujourd’hui la possibilité d’offrir une guérison en 8 ou 12 semaines de traitement.

VIH, Hépatite B et Hépatite C, même combat :
La lutte contre le VIH c’est aussi la lutte contre les hépatites virales et nous appelons l’ensemble des acteurs à proposer le dépistage systématique des 3 virus.

Cohérence des politiques
Nous demandons aux autorités sanitaires d’accompagner sans attendre cette stratégie par :

• le remboursement systématique à 100 % du dépistage des 3 virus VIH, VHB, VHC
• l’instauration d’un prix unique pour le dépistage des trois sérologies virales
• la validation et l’autorisation d’utilisation de Tests Rapides d’Orientation Diagnostique multi plot (TROD) destiné au diagnostic simultané du VIH et des hépatites B et C
• la fin du rationnement du dépistage imposé aux médecins généralistes, tenus encore aujourd’hui de ne pas dépasser un nombre de prescriptions

Le 1er décembre, je me dépiste du VIH/SIDA,

ET des hépatites B et C !

 

Contacts presse :
Frédéric Chaffraix 06 62 80 53 74
Yann Mazens 06 74 86 44 48
direction@soshepatites.org
1 OMS
2 Santé Publique France
3 rapport sur la prise en charge thérapeutique et le suivi de l’ensemble des personnes infectées par le virus de l’hépatite C

Les causes de contaminations des hépatites virales sont nombreuses, ignorées du grand public
L’hépatite B, 100 fois plus transmissible que le VIH, se transmet par voie sexuelle ou sanguine
L’hépatite C, 10 fois plus transmissible que le VIH se transmet exclusivement par voie sanguine
Plus d’informations

 

 

L’HÉPATANTE N°24 : SPÉCIALE 19ÈME FORUM – NOVEMBRE 2017

ÉDITO

Le Forum national de SOS Hépatites est toujours un temps particulier, un espace de rencontres entre militants, un temps de formation et un lieu d’échanges et de contradictions.

Mais, ce 19ème forum avait un goût amer. Constance, la Présidente de SOS hépatites PACA, nous a quittés cette année. Nous avons commencé par lui rendre hommage, en nous rappelant ses rires et ses émotions, mais surtout cette phrase qu’elle nous a lancée comme un témoin :
« Toute ma vie, je me serai battue contre l’hépatite C, maintenant que je suis guérie, je ne pensais pas que ce serait la cigarette qui aurait ma peau ».

Que voulez-vous faire de votre guérison ? Quel suivi ? Ce sont des questions qui ont animé notre Forum. Mais aujourd’hui, les malades ne peuvent se satisfaire d’un accès au traitement universel. Il faut ramener les porteurs dans les parcours de soins et dépister les 75 000 personnes qui vivent avec le virus sans le savoir. SOS Hépatites a proposé une stratégie de dépistage universel lors de son Forum (communiqué de presse).

Au-delà de l’hépatite C, nous avons réfléchi sur les actions à mener pour lutter contre l’hépatite B et les autres maladies du foie pour l’année 2018. Avec l’équipe de Culture Angels, nous avons lancé la campagne « Savoir C Guérir » et le manifeste de lutte contre l’hépatite C. Pour aller plus loin, nous avons également lancé le premier baromètre de la guérison de l’hépatite C.

Mais aujourd’hui, c’est le premier décembre, la journée mondiale de lutte contre le SIDA. En 2017, on constate encore que 30 % des personnes ne découvrent leur sérologie VIH qu’à l’occasion de la survenue d’une complication. Aujourd’hui, nous demandons à ce que les trois virus hépatite B/hépatite C/VIH soient liés comme des fléaux importants de maladies transmissibles. Alors, quand on pense à dépister un virus, il faut faire les trois.

Hépatite B, hépatite C et VIH sont les trois mousquetaires des infections qu’il faut dépister. Un pour tous, tous pour un ! Mais d’Artagnan c’est qui ? SOS Hépatites bien sûr !

Pascal MELIN, Président et co-fondateur de SOS hépatites Fédération

 

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