L’HÉPATITE C FAIT L’ACTUALITÉ CE LUNDI 5 OCTOBRE 2020 !

L’hépatite C fait l’actualité ce lundi 5 octobre 2020 !

Le Britannique Michael Houghton et les Américains Harvey Alter et Charles Rice ont été récompensés du prix Nobel de médecine pour « la découverte du virus de l’hépatite C »[1].

Leurs travaux ont permis de développer des molécules révolutionnaires au tournant des années 2010.

En France, ces molécules, qui permettent la guérison de l’hépatite C dans plus de 97% des cas, sont accessibles à tous les patients grâce à notre système solidaire depuis début 2017.

Dans notre pays, selon l’étude Barotest[2] en population générale adulte (18-75 ans) – hors populations spécifiques telles que les jeunes et les personnes en situation de précarité :

  • 135 706 personnes seraient atteintes d’une hépatite B chronique, parmi lesquelles 111 957 l’ignoraient.
  • 133 466 personnes seraient atteintes d’une hépatite C chronique, parmi lesquelles 25 892 l’ignoraient.

En pleine crise COVID, le réseau SOS hépatites rappelle que les hépatites virales B et C nous concernent tous.

Les experts recommandent leur dépistage au moins une fois dans la vie !


Quelle meilleure occasion de s’interroger sur l’hépatite C et, plus généralement, sur les hépatites virales :

Renseignez le quiz SOS hépatites Les hépatites en 7 questions

Contactez-nous : 0 800 004 372

Plus d’informations : Le dépistage – SOS Hépatites


[1] The Nobel Prize, https://www.nobelprize.org/prizes/medicine/2020/summary/

[2] Prévalence des hépatites chroniques C et B et antécédents de dépistage en population générale en 2016 : contribution à une nouvelle stratégie de dépistage, Baromètre de Santé publique France-BaroTest, http://beh.santepubliquefrance.fr/beh/2019/24-25/2019_24-25_1.html#:~:text=L’ARN%20du%20VHC%20a,56%20880%2D312%20616%5D.

L’HÉPATANTE N°44 – SEPTEMBRE 2020

ÉDITO

La rentrée à l’ère du COVID

L’Hépatante de septembre 2020, nous fait voyager dans le temps : entre nos actions présentes ; le futur avec la campagne inédite de vaccination contre la grippe saisonnière, qui sera lancée en octobre ; la vaccination contre les infections à pneumocoque portée par le réseau SOS Hépatites ; une pointe d’actualité scientifique sur « les sans-abris, hépatite C, information et traitement » ; et nos actions réalisées pendant la 1ère période estivale à l’ère du COVID.
Le contexte sanitaire fait qu’il est plus que jamais important de rappeler notre profession de foi : « écouter, informer, aider et soutenir ».
C’est ce que nous faisons quotidiennement pour les Hépatants et pour l’ensemble des usagers du système de santé, notamment à travers notre numéro vert : 0 800 004 372.
La pandémie de COVID ne doit pas nous faire oublier « l’action », « la solidarité », « la défense », « le suivi médical », « le soin » et « la prévention ». Nous avons donc choisi d’inviter dès à présent à la vaccination contre la grippe et les infections à pneumocoque les personnes concernées, sans oublier de façon générale la vérification de l’ensemble des vaccins qui nous concerne toutes et tous.
Le 28 juillet est la Journée mondiale de lutte contre les hépatites virales 2020. Le 28 juillet a été choisi en hommage au jour de naissance du Prix Nobel qui a découvert le virus de l’hépatite B, le Dr Baruch Blumberg.
Pour SOS Hépatites, plein été ou pandémie de COVID, l’action reste une priorité et nous étions auprès de la population générale à Nevers, à Paris ou sur les plages du Der.
Bonne rentrée !

Pascal Mélin, Président de SOS hépatites Fédération 

DE LA COCAÏNE ? AH OUI !

Les jeunes, ils croient toujours avoir tout inventé… Mais voici une histoire vraie survenue lors de laction dépistage à Nevers Plage. Un vieux monsieur de plus de 70 ans passe devant le stand, relax, en petite tenue, serviette sur l’épaule pour aller vers la plage.

Les trodeurs linterpellent« Monsieur, un dépistage de l’hépatite C ? En quelques minutes vous avez la réponse ».

Le monsieur : « Oui, pourquoi pas … j’suis pas pressé ! »

Il s’assied à la table de prélèvement et le Trodeur commence son recueil de données : âge, département dhabitation, puis les questions traditionnelles sur les prises de risques.

« Avez-vous déjà au cours de votre vie, ne serait-ce quune fois, pris de la drogue en injection ou même en sniff ? Héroïne, cocaïne ? »

Et la réponse du vieux monsieur ne se fait pas attendre : « Ah oui, de la cocaïne, mais il y a très longtemps, quand j’étais jeune … si ça avait dû me faire du mal, je le saurais depuis longtemps. »

Et c’est-là que ça coince bien sûr !

Car une contamination par le virus de l’hépatite C peut passer inaperçue pendant plus de 40 ans ! Le monsieur se prête alors au dépistage non sans montrer quelques signes dinquiétude qui nous font dire quil a compris les messages sur les modes de contamination et le côté sournois de l’infection

Ce vieux monsieur est négatif en sérologie mais positivement informé et invité à parler dépistage autour de lui. Au moment de partir on linvite à prendre de la documentation et on lui propose des préservatifs.

Il nous regarde en souriant et en les prenant il nous dit : « À mon âge, on n’est pas à l’abri d’une belle surprise ! »

Et oui, il y a chez nos seniors à tête blanche, danciens usagers qui devraient se faire dépister de l’hépatite C, car en guérir cest aussi une belle surprise !

Pascal Mélin

PÉNURIES DE MÉDICAMENTS ET DE VACCINS : LES INDUSTRIELS ENCORE PROTÉGÉS

Communiqué de presse

14 septembre 2020

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Pénuries de médicaments et de vaccins : les industriels encore protégés

France Assos Santé et ses associations membres sont historiquement mobilisées contre les pénuries de médicaments et de vaccins qui continuent de provoquer de lourdes conséquences non seulement pour les personnes malades mais également en termes de santé publique.

Par communiqué en date du 8 septembre, nous avons demandé que le décret obligeant les industriels à constituer un stock de sécurité de médicaments soit rapidement publié, conformément à la loi votée par les parlementaires en décembre 2019.

Les échanges avec les autorités se sont depuis intensifiés, nous savons désormais comment cette disposition – votée pourtant à l’unanimité par les représentants de l’assemblée nationale – est vidée de sa substance.

Le dispositif prévu par la loi – qui constitue déjà le fruit d’un compromis – précise que la limite de ces stocks ne peut « excéder quatre mois de couverture des besoins ».

Aujourd’hui la santé de nos citoyens perd encore la partie. Le décret actuellement proposé définit une mesure à minima répondant à la pression des industriels : 2 mois de stocks.

Les parlementaires votent, l’exécutif détricote

La constitution de stocks de sécurité visait à rentrer, enfin, dans une logique de prévention des pénuries, de se donner le temps d’envisager des mesures correctrices (définitions d’alternatives, importation) limitant ainsi les pertes de chances, les interruptions de traitements, les effets indésirables, parfois graves, causés par des changements de traitements en urgence.

L’obligation de stocks de sécurité désormais limitée à 2 mois pour l’ensemble des médicaments, sauf exceptions définies par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM), ne répond pas à nos demandes. L’Agence serait donc investie de conduire un dispositif supplémentaire alors qu’elle peine déjà à assurer ses missions.

Quels moyens pour conduire ce régime d’exception ? Quelle pertinence d’établir un nouveau dispositif alors que le code de la sécurité publique définit pourtant déjà une liste des classes thérapeutiques contenant des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur [1] ?

Le dispositif proposé abandonne donc tout objectif de prévention : les associations devront, encore, et constamment porter de la voix pour que, péniblement, certains médicaments bénéficient de ce régime d’« exception ». L’obligation pour les industriels d’assurer un approvisionnement approprié et continu est pourtant également inscrit au code de la santé publique !

Seule une obligation de constitution d’un stock de sécurité de 4 mois pour l’ensemble des médicaments à intérêt thérapeutique majeur permet de prévenir à minima les pénuries et de protéger tous les malades.


Contact presse : 01 40 56 98 80 – communication@france-assos-sante.org


[1] article L5111-4 du code de la santé publique

PÉNURIES DE MÉDICAMENTS ET DE VACCINS : PAS DE STOCKS EN VUE

Communiqué de presse

8 septembre 2020

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Pénuries de médicaments et de vaccins : pas de stocks en vue

France Assos Santé et ses associations membres, historiquement mobilisées contre les pénuries de médicaments et de vaccins, s’inquiètent de la mise en œuvre effective des mesures pourtant votées par la représentation nationale en décembre 2019. Nous demandons que le décret obligeant les industriels à constituer un stock de sécurité de médicaments soit rapidement publié, conformément à la loi votée par les parlementaires en décembre 2019.

Janvier 2019 : France Assos Santé publiait les résultats d’une enquête exclusive réalisée par l’institut BVA auprès d’un échantillon de 955 personnes représentatif de la population française qui pointaient les difficultés récurrentes d’accès à certains vaccins et médicaments pour des millions de Français et leurs conséquences directes sur leur santé et leur qualité de vie.

En septembre 2019, nous avions salué les mesures de lutte contre les pénuries annoncées par le Premier ministre qui témoignaient d’une prise de conscience manifeste du gouvernement quant à l’ampleur du problème.

En décembre 2019, un ensemble de mesures était voté par la représentation nationale dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale. Ces mesures avaient fait l’objet d’un article spécifique voté à l’unanimité à l’Assemblée nationale, au cours d’un scrutin public.

Septembre 2020 : un an après les premières annonces et alors que les difficultés d’approvisionnement en produits de santé invitaient à accélérer le pas, les principales mesures ne sont toujours pas mises en œuvre.
Parmi celles-ci, l’obligation pour les industriels de créer un stock de sécurité constituait pourtant une avancée notable, demandée historiquement par le secteur associatif.

Qu’attend-t–on ? Du courage politique

Le décret nécessaire à la mise en œuvre du dispositif est actuellement en attente : l’industrie pharmaceutique met aujourd’hui tout en œuvre pour en diminuer la portée.
Devant l’ampleur inégalée des pénuries de médicaments, nous considérons :

  • Que le décret permettant la constitution de stocks de sécurité de médicaments et de vaccins doit être publié sans attendre.
  • Que le dispositif prévu par la loi constituait déjà le fruit d’un compromis en précisant que ces stocks ne pouvaient excéder quatre mois de couverture des besoins.

La demande des associations doit être entendue, à savoir l’obligation pour les industriels de constituer des stocks de sécurité correspondant à :
– 4 mois de couverture des besoins pour les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur mentionné à l’article L5111-4 du code de la santé publique ;
– au moins 2 mois de couverture des besoins pour tout autre médicament.

Plus largement, nous considérons que les mesures annoncées par le premier Ministre, votées par la représentation nationale et attendues par nos concitoyens doivent être mises en œuvre en conservant toute leur portée et tout leur sens.


Contact presse : 01 40 56 98 80 – communication@france-assos-sante.org

RETOUR DES PERSONNES VULNÉRABLES AU TRAVAIL

Communiqué de presse

3 septembre 2020

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Retour des personnes vulnérables au travail : garantir leur sécurité doit être une priorité

Le protocole national pour assurer la santé et la sécurité des salariés face à l’épidémie de covid-19 qui est paru le 31 août évoque la situation des personnes vulnérables au regard de la liste du HCSP et de leurs proches qui depuis le 1er septembre ne peuvent plus bénéficier de certificats d’isolement, à l’exception d’une liste de pathologies très restrictive arbitrée par le gouvernement et traduite dans le décret du 29 août 2020. Il reprend une partie des recommandations de l’avis du HCSP daté du 19 juin concernant le retour à l’emploi des personnes vulnérables et rappelle que le télétravail reste prioritaire lorsque le poste de travail le permet.

France Assos Santé demande que le télétravail soit rendu opposable pour les personnes vulnérables et leurs proches dès lors que le poste le permet. En effet, de nombreux travailleurs ayant télétravaillé pendant la période de confinement ont été sommés de revenir sur site alors que leur activité était compatible avec une activité à domicile. L’employeur qui refuse la demande du salarié vulnérable de télétravail, notamment quand celui-ci est préconisé par le médecin du travail, devrait ainsi motiver clairement le refus en justifiant l’impossibilité de répondre favorablement à cette demande.

Par ailleurs, nous demandons que le salarié vulnérable ou le proche puisse solliciter rapidement, s’il le souhaite, le médecin du travail et que ce dernier puisse bénéficier d’outils et de guidelines lui permettant d’évaluer sa situation, dans sa globalité, et de pouvoir s’assurer que l’ensemble des conditions de sécurité pour le retour à l’emploi soient respectées : fiches d’informations précises sur les pathologies concernées, possibilité de recours au télétravail ou non, mise à disposition de masques chirurgicaux par l’employeur, bureau individuel ou mesures protectrices prévues, gestes barrières, distanciation physique y compris dans les transports en commun, comme indiqué dans l’avis du 19 juin du HCSP. A défaut, France Assos Santé demande que soit proposée la prise en charge de transport individuel dans le cas où les distanciations physiques ne soient pas possibles dans les transports en commun.

Si toutes les conditions ne sont pas réunies, et en concertation avec le salarié, une éviction doit pouvoir être prononcée et garantir le maintien de la rémunération.

Enfin, au regard des difficultés rencontrées par les personnes absentes de leur emploi pendant une longue période et du risque de pressions, de licenciements et de désinsertion professionnelle du fait de leur situation de fragilité, qui nous sont remontées, nous demandons qu’un statut protecteur soit instauré pour interdire tout licenciement pendant la période durant laquelle elles ont bénéficié d’un certificat d’isolement, et sur une période postérieure à déterminer.

Contact presse : 01 40 56 98 80communication@france-assos-sante.org

SOUS LA PLAGE, LES TÉMOIGNAGES…

Cet été, à Nevers, à Paris ou sur les plages du Der, les militants de SOS Hépatites ont mis en place des espaces de dépistage destiné à la population générale. On me demande souvent combien il y a eu de dépistages positifs et souvent je réponds quil y a surtout maintenant plus de personnes qui savent comment rester indemnes de toute hépatite C, soit en se traitant soit en ne lattrapant pas.

Mais il y a parfois des témoignages qui sont dune richesse extrême… En voici un :

Sur les plages du Der un homme se laisse convaincre par nos militants de venir faire un TROD VIH et un TROD VHC. Pendant la réalisation des tests, il me lâche : « Je peux vous poser une question ? »

Et là j’apprends qu’il a un fils gay co-infecté VIH-VHC qui vit en Savoie et qu’il est inquiet de son devenir. Je le rassure, lui dit quaujourdhui le VIH est une maladie chronique contrôlable et que l’hépatite C est, elle, guérissable. Au bout de quelques minutes, il est plus calme, il sourit, il se lève, il oublierait presque les résultats des TROD.

Faire un TROD, c’est aussi accéder à des informations et qui sait, son fils nest peut être pas encore guéri de son hépatite C…

Voilà une belle rencontre que permettent les TROD.

Pascal Mélin

CANCER DU FOIE : ET SI ON GREFFAIT LES INGREFFABLES ?

Et si on greffait les ingreffables ? C’est une réflexion que SOS Hépatites a déjà soulevée à son Forum il y a trois ans, 19e FORUM : VIDÉOS, DIAPORAMAS « HEPATO-CARCINOME ET TRANSPLANTATION ». Elle semble bien réelle aujourd’hui et nous fait dire, à nouveau, que nos rêves et nos réflexions ne sont pas si fous.

Il existe plusieurs stratégies face à un cancer du foie : chirurgie, chimioembolisation, radiothérapie, chimiothérapie et enfin la greffe du foie. Pendant de nombreuses années ces différentes techniques ont été utilisées séparément et comparées. La greffe avait de bons résultats uniquement quand la maladie était prise en charge à temps.

Nous avions alors réclamé la mise en place de stratégies de thérapies combinées comme une chimiothérapie ou une radiothérapie en attendant l’accès à la greffe. Nous avions même rêvé de combinaisons thérapeutiques qui permettraient de rendre greffables des patients qui n’en avaient pas les critères initialement.

Nous sommes dans le vrai car une étude italienne publiée en juillet 2020 dans le Lancet Oncology vient de répondre à cette question :

74 patients ont été inclus dans cette étude en comparant transplantation hépatique versus pas de transplantation. Tous les patients avaient un cancer du foie hors des critères de Milan et ne pouvaient donc pas accéder à la greffe (dont 50% hors des critères AFP utilisés en France), mais ils avaient tous une masse tumorale permettant de prédire une survie de 50% à 5 ans (calcul obtenu avec le Microticket calculator). Tous les patients ont reçu un traitement par radiologie interventionnelle plus ou moins associée à du sorafenib.

Au total, 45 ont été réévalués à la baisse et downstagés (verbe inventé de l’anglais downstaging). Ils ont alors été randomisés entre greffe hépatique et traitement conventionnel.

Résultats : dans le groupe des greffés, la survie à 5 ans sans récidive est de 76,8% contre 18,3% dans le groupe traitement standard !

Les auteurs concluent donc que la transplantation hépatique après downstaging tumoral (réduction de la masse tumorale) est associée à un meilleur pronostic que le traitement standard sans transplantation…

Cette étude nécessite d’être confirmée mais c’est un formidable progrès dans les stratégies de combinaisons thérapeutiques en cancérologie hépatique.

40% des greffes portent leur indication sur un cancer du foie. Avec la demande croissante de greffes du foie, le manque de greffons est encore plus flagrant !

Pascal Mélin

28 JUILLET 2020 EN FRANCE : 70 000 !

 

70 000 personnes attendent d’être sauvées !

Ce 28 juillet 2020, Journée mondiale de lutte contre les hépatites virales, est à l’image de ces maladies, c’est-à-dire bien silencieux !

Malgré nos efforts les médias sont mobilisés à regarder un autre virus, le Covid-19.

Un tel silence cette année ne peut qu’être un pied de nez à notre campagne de prévention 2019 #DuBruitContrelHépatiteC, pour en savoir plus. Car il y a un an, nous étions sur la caravane du Tour de France avec deux camions bruyants, invitant les Français à se faire dépister et à en parler avec leur médecin, vidéo.

Un an après, les messages semblent perdus et le dépistage prend un autre sens.

Pourtant en juillet 2019, nous étions fiers d’annoncer que nous venions de passer sous la barre des 100 000 personnes non traitées, lire « Sous la barre des 100 000 ! ».

En août 2020, on estime qu’il y aurait en France :

  • 15 000 personnes se sachant porteuses du virus de l’hépatite C, mais non encore traitées,

  • Près de 70 000 personnes au total (population générale et populations spécifiques) qui sont infectées sans le savoir.

N’abandonnons pas ces 70 000 personnes qui peuvent guérir.

Allons à leur rencontre et faisons du bruit contre l’hépatite C, #DuBruitContrelHépatiteC.

Pascal Mélin

NASH À NEVERS C’EST LE 5 AOÛT !

ImaginezC’est le 28 juillet, Journée mondiale de lutte contre les hépatites virales, vous êtes à Nevers plage pour réaliser dans un cadre festif et de loisirs une action de dépistage. La radio et la presse ont invité la population à venir se faire dépister par TROD à Nevers plage. Les baigneurs sont là et se prêtent volontiers au dépistage.

Il y a un an lors dune telle action, les échanges comparaient l’hépatite C au VIH, aujourdhui on ne parle que COVID19… D’ailleurs, des personnes sont venues pensant qu’il s’agissait de dépistage COVID.

Plus difficile, car cest un virus très différent dans ses modes de contamination ou son évolution

Mais ce qui me surprend le plus cest quon ne disait aucun mot sur la NASH alors que l’on voit des gens en surpoids circuler sur la plage avec d’énormes cornets de frites.

Certes, ce nest pas une maladie liée à un virus mais il semble quand même bien que nous soyons face à une nouvelle épidémie de maladie du foie

J’en étais là de mes réflexions lorsque je découvris le programme des concerts de l’été, un chaque soir, à Nevers plage. Le 5 août prochain un groupe de rock vient se produire et il se nomme NASH ! J’allais vite me renseigner auprès des organisateurs pensant que je venais de trouver un groupe engagé contre la NASH qui allait à travers ses chansons parler des facteurs de NASH, d’alimentation, de diabète et d’obésité peut-être… Génial, il me fallait les rencontrer !

Mais on mexpliqua que le nom de ce groupe « NASH » n’a rien à voir, le groupe existe depuis 2003 et a choisi ce nom pour son esthétique et sa sonorité.

Loin de me décourager, je me suis promis de rentrer en contact avec eux pour leur demander s’ils savaient quel autre sens avait le mot NASH, cest vrai que dans les moteurs de recherche on ne tombe pas tout de suite sur eux

Si vous voulez les écouter cest ici

Pascal Mélin

LE 28 JUILLET, DEVENEZ « Ré-VEILLANT » AVEC SOS HÉPATITES

Pour cette nouvelle journée mondiale de lutte contre les hépatites virales, je vous propose de devenir Ré-VEILLANT.

C’est un nouveau concept. On connait tous les bienveillants : ce sont ceux qui veulent votre bien coûte que coûte. Ils oseraient même parfois vous dépister à votre insu en argumentant que cest une maladie guérissable ! Et puis il y a les surveillants, comme les gardiens de prison ou les pions dans les lycées.

Les surveillants et les bienveillants sont toujours au-dessus de nous. À SOS Hépatites, nous sommes des malades, mais nous ne jugeons pas, nous ne donnons pas d’ordres, nous ne sommes pas des moralisateurs, nous ne sommes pas des sachants, nous ne sommes pas des médecins Nous sommes juste des « nous aussi », on pourrait nous qualifier de « ré-veillants ».

Nous voulons être dans le partage et laccompagnement. Le ré-veillant pourrait être celui qui se dit que de nombreuses personnes sont contaminées sans le savoir. Le ré-veillant serait aussi celui qui a peut être fait prendre des risques à son entourage et qui va aller leur en parler, ou bien encore celui qui va aller retrouver ceux qui lont peut être contaminé, non pour se venger, mais pour l’inviter au dépistage. Ce serait ça le ré-veillant.

Alors ce 28 juillet, faites le choix de devenir ré-veillant, avec nous allez à la recherche des malades qui signorent encore !

Pascal Mélin