TABLE RONDE RÉGIONALE DE GUADELOUPE

Dossier de presse

12 mars 2020

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Dans le monde

La plus meurtrière et répandue des hépatites virales est l’hépatite B. L’hépatite B est également une infection sexuellement transmissible (IST). Le virus de l’hépatite B (VHB) est extrêmement contagieux : dix fois plus que le virus de l’hépatite C, cent fois plus que le virus du sida. Il se transmet par contact avec le sang – contact direct du sang d’une personne non contaminée avec le sang d’une personne infectée – et d’autres liquides biologiques (le sperme, les sécrétions vaginales, le lait maternel).

L’hépatite B est responsable de près de 900 000 décès, des suites d’une cirrhose ou d’un cancer du foie. Parmi les 250 millions de personnes vivant avec le VHB, environ 80% n’ont accès ni au dépistage ni aux traitements.

L’hépatite B, c’est aussi 1 100 000 nouvelles contaminations par an.

En France et en Guadeloupe

La France fait partie des pays de faible endémie pour le virus de l’hépatite B.

La Guadeloupe est, quant à elle, une zone de moyenne endémie. La prévalence de l’hépatite B y est 3 fois plus élevée qu’en France métropolitaine (1.41% versus 0.3%). Elle a cependant diminué de moitié depuis l’introduction de la vaccination dans le calendrier vaccinal des nourrissons de Guadeloupe au début des années 90.

On peut estimer à près de 6000 le nombre de Guadelopéen(ne)s porteurs d’une hépatite B ; pourtant, un grand nombre d’entre eux l’ignorent !

Il existe des centres de dépistage, notamment anonymes et gratuits, des traitements permettant de stabiliser la maladie, et surtout un vaccin très efficace.

Lancement des 1ers Etats Généraux de l’Hépatite B

Face à une telle situation, SOS Hépatites s’est associée à un grand nombre de partenaires (associations de personnes vivant avec l’hépatite B, professionnels de santé et institutions de santé), pour mettre en lumière l’hépatite B, mais aussi l’hépatite D (delta) une infection du foie qu’on ne retrouve que  chez les personnes atteintes d’hépatite B.

C’est à l’occasion de la 8ème Journée mondiale contre l’hépatite destinée à sensibiliser le public aux hépatites virales, le 28 juillet 2019, que SOS Hépatites et les initiateurs des États généraux de l’hépatite B ont rappelé qu’en France, l’hépatite B ne doit plus être la laissée pour compte des politiques de santé publique et ont lancé les 1ers Etats Généraux de l’hépatite B !

Les enjeux des 1ers États Généraux de l’Hépatite B sont d’améliorer le quotidien des différentes populations concernées par l’hépatite B et d’optimiser les stratégies de prévention, de dépistage, de vaccination ou de parcours de soins.

Les réalités des personnes vivant avec l’hépatite B, leurs parcours, leurs attentes, mais aussi des échanges entre patient.e.s et acteurs régionaux de la prise en charge de l’hépatite B – pour compiler des constats partagés et élaborer des propositions communes d’amélioration – sont au cœur des travaux, ancrant le projet États Généraux de l’Hépatite B dans la démarche de démocratie sanitaire.

Pour télécharger le dossier de presse complet, cliquez ici.


CONTACTS PRESSE

Docteur Eric Saillard, Président SOS hépatites Guadeloupe

eric.saillard@chu-guadeloupe.fr,06.90.43.43.53

Michèle Questel, Secrétaire

michele.questel@gmail.com, 06.90.27.57.60


PRÉPAREZ VOS MOUCHOIRS !

Les mouchoirs seront le sujet de ce blog, mais laissez-moi commencer par vous raconter un souvenir d’enfance.

Dans les années 70, on utilisait des mouchoirs en tissu que l’on faisait bouillir lorsqu’on les lavait. Je me souviens d’ailleurs avoir reçu en cadeau, de la part d’une de mes tantes, des mouchoirs brodés à mes initiales.

A cette époque les mouchoirs brodés à ses initiales étaient, avec la première montre offerte, le signe de son entrée dans le monde des adultes.

Quelques années plus tard les infectiologues et les médecins nous expliquent que les mouchoirs en tissu sont des réservoirs à microbes et ne doivent donc pas se prêter… On est au début des années 80 et les mouchoirs en papier à usage unique font leur apparition.

On entrait dans une nouvelle ère, celle où l’on offre un mouchoir comme une clope… Mais le prince charmant se prenait alors des vents en ramenant le mouchoir en papier à une belle princesse inconnue !

Nous sommes maintenant dans les années 2020, le règne du mouchoir en papier est absolu. Il y a quelques mois, ma fille est arrivée en me disant que pour faire des mouchoirs en papiers on abattait trop d’arbres et que cela polluait la planète. Elle m’expliquait alors que des gens géniaux proposaient un nouveau concept éco-responsable « les mouchoirs en tissu, à faire bouillir et réutilisables »… Je lui racontais alors mon histoire pour lui expliquer que ce n’était pas une nouveauté ! En moins de deux générations on avait oublié et réinventé les mouchoirs en tissus.

Puis la semaine dernière le coronavirus pointe son nez et sa médiatisation dans tous les sens… Et là, on a pu entendre les consignes des virologues et des infectiologues : « surtout n’utilisez pas les mouchoirs en tissu mais uniquement en papier et à usage unique ! »

Décidément les virus influencent les comportements humains et les effets de mode…

Entre l’hygiène et la sauvegarde de la planète on devrait pouvoir trouver une entente, non ?

Pascal Mélin

LA JOURNÉE MONDIALE DE L’OBÉSITÉ N’EST PAS HÉPATANTE

Et oui, vous êtes passé à côté de la journée mondiale de lutte contre l’obésité, avec cette actualité virale à souhait qui n’a pas mis cette journée à la place que l’on aurait pu souhaiter.

L’épidémie d’obésité gagne du terrain en France comme en Europe mais c’est en Martinique que l’on enregistre jusqu’à 25 % des adultes arrivés au stade de l’obésité !

L’obésité est la semence de la NASH et même si l’on ne veut pas toujours l’admettre, les obèses sont hépatants.

J’ai bien écouté et cherché ce qui avait pu se dire sur cette journée de l’obésité. On a parlé de l’impact de l’obésité sur les articulations, on a parlé du lien entre l’obésité et les risque cardio-vasculaire ! On a même fait le point sur la plus grande fréquence de certains cancers !

Mais je n’ai rien entendu sur le lien entre obésité et NASH ! Pourtant le lien est clairement établi tant au niveau épidémiologique qu’au niveau hépatologique, les preuves sont là et les médicaments spécifiques pointent le bout de leur nez ! Les études ont mêmes prouvé qu’une perte de 10% du poids corporel permettait de faire disparaître la NASH, c’est encourageant !

Alors oui, aujourd’hui il nous appartient d’expliquer aux personnes obèses qu’elles sont hépatantes et d’en convaincre la population générale.

Obésité et NASH, les liaisons dangereuses !

Alors, que vous soyez soignant ou malade, n’oubliez pas que derrière un obèse il y a peut être une maladie du foie qui doit être dépistée et prise en charge.

Pascal Mélin

HÉPATITE B POURQUOI ON S’ARRÊTE EN ROUTE ?

Je voudrai vous faire part de mon expérience médicale et dans le même temps m’interroger sur ma pratique.

Il faut dépister l’hépatite B, nous sommes de nombreux médecins à avoir relevé ce défi. Dépister l’hépatite B et également le VIH et le VHC. Quand on pense à dépister un virus, on se doit de dépister les trois. Dépister pour amener aux soins évidemment…

Mais c’est oublier que contre l’hépatite B il existe un vaccin.

J’ai l’impression que j’ai deux modules bien différenciés en tête : le module dépistage et le module vaccination. Pourtant ces deux modules devraient s’articuler…

Lorsqu’on dépiste un patient c’est parce qu’il existe des traitements pour bloquer l’hépatite B.

Lorsqu’un dépistage de l’hépatite B est négatif, il faut absolument poursuivre avec la question : cette personne doit elle être vaccinée ?

Et si oui, ai-je les moyens de vacciner là où je travaille ? Hôpital, structure associative, CSAPA, CAARUD ?

On ne doit plus après un dépistage reporter la vaccination à un autre professionnel, ne plus renvoyer au médecin traitant ou à l’addictologue… Dépister c’est protéger, protéger c’est vacciner !

L’hépatite B on ne peut plus s’arrêter en chemin :

DÉPISTER C’EST BIEN, VACCINER C’EST MIEUX !

Pascal Mélin

ALERTE CO-ADMINISTRATION SOFOSBUVIR (TRAITEMENT HÉPATITE C) & AMIODARONE (ANTIARYTHMIQUE)

SOS hépatites et maladies du foie invite, toujours et encore, à être acteur de sa santé. Cela se traduit notamment par une attention et information avant, pendant et après tout traitement.

Dans notre brochure C’Mon traitement, SOS Hépatites a déjà attiré votre attention sur la co-administration d’un traitement de l’hépatite C contenant du sofosbuvir et du traitement antiarythmique l’amiodarone (anti arythmique utilisé pour supprimer les rythmes accélérés du cœur) !

ALERTE SANITAIRE DE L’ANSM DU 19 FÉVRIER 2020 

Lors de sa réunion de janvier 2020, le Comité pour l’Évaluation des Risques en matière de Pharmacovigilance (PRAC) de l’Agence européenne des médicaments (EMA) a revu l’ensemble des cas de bradyarythmie (ralentissement du rythme cardiaque, qui devient trop lent par rapport à la normale) rapportés lors de la co-administration du sofosbuvir avec l’amiodarone.

En raison d’un risque de bradycardie sévère et de troubles de la conduction, l’amiodarone ne doit être utilisée chez les patients traités par sofosbuvir qu’en cas d’intolérance ou de contre-indication aux autres traitements antiarythmiques et une surveillance adaptée doit être mise en place dans le cas où le recours à l’association serait inévitable. Ainsi, si l’utilisation concomitante de l’amiodarone est jugée nécessaire, il est dorénavant recommandé que tous les patients (et non plus seulement les patients à haut risque de bradyarythmie) fassent l’objet d’une surveillance continue pendant 48 heures en milieu hospitalier adapté après le début de la co-administration. De plus, il est dorénavant recommandé de mettre en place par la suite une surveillance journalière de la fréquence cardiaque du patient, en ambulatoire ou par le patient lui-même, pendant au moins les deux premières semaines de traitement.

Compte tenu de la longue demi-vie de l’amiodarone, une surveillance cardiaque spécifique doit être également mise en place chez les patients qui ont arrêté l’amiodarone au cours des derniers mois et qui doivent débuter un traitement contenant du sofosbuvir.

Plus d’informations sur le site de l’ANSM.

Une question, une écoute, un soutien, contacter notre numéro vert 

CORONAVIRUS

Alors qu’à ce jour plusieurs cas ont été recensés en France, la situation reste très évolutive et nécessite sans attendre de déployer des moyens préventifs à la hauteur. Dans ce contexte, France Assos Santé souhaite rappeler les comportements adaptés en cas de doute ou de constat de signes susceptibles de faire penser à la maladie due au coronavirus et interpelle les autorités sur l’extrême vigilance à porter aux populations les plus fragiles (notamment aux personnes malades et âgées) et à renforcer drastiquement l’information à l’endroit du grand public sur les gestes élémentaires de protection individuelle et collective.

Transparence et information du public
La préparation à une possible « épidémie » du nouveau coronavirus Covid-19 en France nécessite de déployer d’importants dispositifs d’information à l’égard du grand public. La plus grande transparence sur l’évolution des cas, aujourd’hui couplée à des mesures d’endiguement, s’impose bien sûr mais ne suffit pas: les gestes barrières d’hygiène, les contacts clés (y compris le non-recours aux urgences sous peine de saturation des effectifs et de contamination) doivent être l’objet d’une campagne nationale.

Vigilance accrue en ce qui concerne les personnes fragiles, notamment les personnes malades et âgées
Dans l’état actuel des connaissances, la contamination au coronavirus Covid-19 peut être plus grave pour les personnes malades et âgées et chez les personnes présentant une maladie chronique ou une immunité affaiblie. Ces personnes plus vulnérables doivent être identifiées au plus vite, en mobilisant tous les acteurs de soins, y compris les professionnels de santé de terrain et les établissements médico-sociaux. Les risques étant réels, la prévention est la seule arme disponible actuellement afin d’éviter que des populations déjà fragiles restent au bord de la route.

Consulter la note d’information de France Assos Santé à l’intention des patients, malades et usagers du système de santé

 

DES TOMATES ET DES VIRUS…

Il parait même qu’on en a parlé au Président de la République lors de sa visite au Salon de l’Agriculture cette semaine…

La mondialisation des virus semble bien se faire avant celle des hommes. Les virus sont libres et ne reconnaissent aucune frontière.

Le coronavirus semble être capable de bloquer la croissance mondiale, faire baisser le prix de l’essence (que les Chinois n’utilisent plus) voilà un exemple de l’effet papillon… Un virus à un point de la planète qui perturbe le système économique à son antipode…

On pourrait parler aussi  du virus de la Peste Porcine Africaine (PPA). Deux sangliers ont été retrouvés morts dans le sud de la Belgique et pour éviter toute contamination des élevages porcins (les sangliers s’accouplent parfois avec des porcs et pas qu’en Corse) on a en quelques jours reconstruit la ligne Maginot par une clôture de 2 mètres de haut sur 80 kilomètres de long…  80 kilomètres à travers la forêt, excepté sur les routes, car tout le monde sait bien que les sangliers ne prennent jamais la route. De la même façon, les sangliers respectent les frontières : le sanglier français reste en France et le sanglier belge en Belgique.

Il y a aussi le tomato virus découvert dans deux serres du Finistère (tout le monde connait la réputation de la tomate de Bretagne) sur des plants venus d’Angleterre mais produits initialement en Hollande…

Ce virus perturbe la production, n’y voyez pas là un effet du Brexit, juste un effet de la libre circulation des personnes et des biens ! Alors, pourquoi les virus n’en feraient pas de même ! On se souvient de ces élevages d’oies infectées qui ont été sacrifiées avant d’avoir le temps d’être gavées et d’avoir une cirrhose !

Tomates, sangliers, cochons ou canards, la réponse de l’Homme est toujours d’éliminer ceux qui sont infectés. Heureusement qu’il ne se comporte pas de la même façon avec ses congénères.

Et si le 21ème siècle était celui des virus ?

Pascal Mélin

HÉPATITE B ET GROSSESSE, QUAND DÉPISTER ?

Quand faut-il dépister l’hépatite B chez une femme enceinte ? La réponse se trouve dans un texte du journal officiel de 1992 : La recherche de l’Ag HBs est obligatoire au 6ème mois de grossesse (décret 92-143 JO du 14/02/1992).

A l’époque, il avait été décidé de lier la réalisation du dépistage de l’hépatite B à l’obtention de la prime de fin de grossesse, mais cela n’a jamais été appliqué !

Le virus de l’hépatite B n’est pas malformatif contrairement à d’autres comme celui de la rubéole ou de la toxoplasmose.

Si on surveille autant l’hépatite B en cas d’accouchement, c’est surtout parce que la transmission mère/enfant génère un  taux de passage à la chronicité  de 90% chez le nourrisson.

C’est cette transmission que l’on craint car en cas de positivité de la mère, le bébé reçoit dès la salle de naissance un sérum anti-hépatite B puis sa première dose de vaccin.

Mais dans certains cas cela ne suffit pas, en particulier si la charge virale de la maman est très élevée, alors il faudra la placer pendant le dernier trimestre de sa grossesse sous traitement anti- viral.

C’est ce qui a été proposé lors de la mise à jour des recommandations en 2016 (disponibles ci-dessous). Mais si un traitement antiviral est nécessaire, il lui faut plusieurs mois pour atteindre sa pleine efficacité ! D’où l’idée de dépister l’hépatite B dès le premier trimestre, pour avoir les temps de rencontrer le spécialiste, faire les examens adaptés et de prendre les bonnes décisions.

C’est pour cela qu’en mai 2016 la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié une mise à jour des recommandations.

Aujourd’hui tout le monde approuve ces recommandations, il est donc temps d’en faire une nouvelle publication au Journal Officiel et d’abroger celle de 1992.

Voila encore un sujet de revendication pour SOS Hépatites, non ?

HAS – Suivi et orientation des femmes enceintes en fonction des situations à risque identifiées

 

Pascal Mélin

HÉPATITE B : L’INÉGALITÉ DU DÉPISTAGE !

Le rapport Dhumeaux préconise que les trois virus VIH/VHB/VHC soient dépistés de façon synchrone.

Si l’on pense à l’un, il faut dépister les trois. Pour lutter contre ces épidémies, on pense que l’Etat prend naturellement en charge le dépistage à 100 %.

Oui, mais cela n’est valable que pour le VIH et l’hépatite C. Dans ce cas pas besoin de mutuelle, la prise en charge est prise à 100% par la sécurité sociale, mais pour l’hépatite B ou l’hépatite Delta, la prise en charge n’est que de 65%, il y a alors un reste à charge, non couvert, en dehors d’une mutuelle, de 35%. Et n’oublions pas l’hépatite Delta qui se greffe parfois à l’hépatite B et qui n’est pris en charge également qu’à 65% !

Les trois épidémies ne sont donc pas égales face au dépistage ! Voilà une revendication forte qui remontera sans aucun doute des tables rondes régionales dans le cadre des Etats Généraux de l’hépatite B.

Faire de l’hépatite B une épidémie reconnue et combattue en reconnaissant son dépistage pris en charge à 100%, voilà un argument fort que nous pourrions revendiquer !

Pascal Mélin

HÉPATITE B ON DÉPISTE QUOI ?

Est-ce une maladie virale ou une maladie hépatique ? voila une question que l’on a longtemps entendu dans le débat de la prise en charge de l’hépatite C !

Mais voila de nouveau le même débat qui s’invite dans les réflexions sur les états généraux de l’hépatite B.

Un autre débat pourrait être, qu’est-ce qu’un malade ? Est-ce différent d’un porteur de l’hépatite B ?

On est malade du foie mais porteur d’un virus ! Mais alors que dépistons-nous ? Si l’on dépiste les porteurs de l’Antigène HBS (AgHBs) on découvrira des personnes qui ne sont pas  forcément atteintes d’une maladie du foie active, on parle alors de porteur chronique inactif. Mais il peut être toutefois contaminant, donc la maladie se définit-elle par son pouvoir de transmission ou par les dégâts qu’elle fait à l’échelon individuel ?

Si on la définit par rapport à son pouvoir de transmission alors son traitement pourrait en être la vaccination, la protection pourrait-elle être un traitement ?

Dans notre représentation commune de la maladie, celle ci n’existe que lorsqu’il existe un traitement. Alors comment doit-on qualifier les 80% de personnes porteuses de l’AgHBs qui ne nécessitent pas de traitement mais une simple surveillance… Elles ne sont donc pas malades, seules les 20 % de personnes porteuses de l’hépatite B et avec des lésions hépatiques nécessitent un traitement selon les recommandations des société savantes internationales.

Alors la question revient : doit on dépister des porteurs ou des malades, une maladie virale ou une maladie hépatique, le traitement repose-t-il sur des antiviraux ou des vaccins ? 

Et si la réponse était : les deux. Il faut pouvoir mieux expliquer ces deux concepts pour que soignants et malades puissent se comprendre. 

Se mettre d’accord, sur les sujets abordés et leur significations, c’est pouvoir ensuite mieux combattre. Et ce qui est une recommandation ce jour ne sera peut-être plus la même demain.

Pascal Mélin

CHAPEAU LE DOCTEUR !

Aujourd’hui un médecin de 34 ans est mort, il était chinois et la communauté internationale le présente comme un héros.

Depuis décembre ce médecin avait déclaré qu’un nouveau virus faisait son apparition et que ce n’était pas celui de la grippe.

En quelques semaines on découvrait le coronavirus.

Ce médecin a eu plusieurs titres dans nos médias ; découvreur de nouvelle infection, lanceur d’alerte, visionnaire, héros international…

Il a donné sa vie, tué par le virus qu’il avait découvert et contre lequel il se battait.

Dans l’histoire de la médecine, de nombreux médecins ont donné leur vie à la tuberculose, la peste mais les outils de communication n’en n’ont pas toujours fait des héros !

Aujourd’hui le coronavirus a fait d’un médecin un héros, ce qui est juste mais tout était là pour permettre cette vision.

L’explosion d’une épidémie, un médecin qui contre son pays déclare l’épidémie, une maladie effroyable et mortelle et le sacrifice ultime .

Mais si aujourd’hui un médecin mourait d’une cirrhose à cause d’une hépatite B après avoir défendu la vaccination, serait-il perçu comme un héros ?

Voici une façon de prendre conscience de la place que l’on donne aux hépatites virales et à ceux qui se battent contre ces épidémies.

Pascal Melin