HÉPATITE C : NON, LE VIRUS NE DORT PAS !

Les virus ne dorment pas !

Je ne sais pas d’où vient cette idée et cette représentation si répandue. Dans l’hépatite C, on est dans le blanc et le noir. Le virus est présent, et la maladie est chronique, ou le virus n’est pas là et alors il n’y a pas de maladie !

Comme pour beaucoup de maladies, dans l’hépatite C, on ne dépiste pas le virus, mais la réaction du corps face à une infection est la production des anticorps.

Une production d’anticorps signifie que l’organisme a été en contact avec le virus, mais dans 30 % des cas, les défenses ont permis de contrôler l’infection et de détruire les particules virales dans l’ensemble du corps. Dans ce cas, on parle de guérison spontanée.

Hier, j’ai reçu en consultation une jeune femme de 20 ans qui était dans cette situation. Se rendant régulièrement dans des centres de dépistage, il y a un an, on l’avait informé d’une sérologie VHC négative et il y a 3 mois, la sérologie était positive, mais la recherche du virus lui-même était négative (recherche de l’ARN du virus par PCR).

Quelle était la conclusion ?

Une guérison spontanée, après contact avec le virus de l’hépatite C, en cherchant quel comportement avait amené un contact avec le virus. Et bien non, le médecin a conclu : « On ne peut pas savoir, souvent le virus peut être endormi. »

Une telle réponse est inadmissible, car elle a maintenu cette jeune femme en situation de stress et d’angoisse. Et de plus, elle a dû attendre plusieurs semaines pour arriver à une consultation qui j’espère a pu être rassurante.

Chers Confrères, les virus ne dorment pas, ce sont les médecins qui s’endorment sur leurs certitudes, et c’est pour cela, que SOS HÉPATITES existe pour informer et défendre les patients.

Pascal Mélin

DEUX JOURNÉES QUI NOUS PARLENT…

Ce mardi 23 mai et le jeudi 22 juin : la Journée Européenne contre l’obésité et la Journée Nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs.

Et oui à SOS Hépatites ça nous parle et nous faisons un lien !

Depuis le 1er janvier 2017, la loi sur le don d’organes a évolué et chaque personne en coma dépassé est considérée comme consentante au prélèvement d’organes, si elle ne s’y est pas opposée de son vivant. Tous les malades du foie et tous les militants ou sympathisants de SOS Hépatites doivent être des ambassadeurs du don d’organes.

L’homme est son propre réservoir de pièces détachées. Et comme pour les voitures l’accès à une casse doit être organisé et facilité. La loi ne pourra pas tout, ce sont les mentalités qu’il faut faire évoluer.

Jusqu’en 2016, pour 3 personnes en situation de mort dépassée candidates au prélèvement d’organes, seule une était prélevée !

De nombreux pays européens, comme l’Espagne avaient un meilleur accès aux prélèvements.

Ne laissez pas un proche partir avec ses organes, pour sauver des vies, il faut dire OUI.

L’Europe, comme tous les pays développés, est frappé par une épidémie d’obésité avec plus de 15 % des adultes en situation de grande obésité. Une lutte contre ce fléau doit s’organiser. On connaissait déjà les risques cardiovasculaires liés au surpoids mais aujourd’hui, c’est le foie qui souffre.

Aux USA, la première cause de cirrhose est maintenant l’obésité et la France suit ce chemin.

La NASH  (Non-Alcoolic SteatoHepatitis), la maladie du SODA, appelez là comme vous voulez, mais nous devons en prendre conscience. Arrêtons de dire « Mon foie, connais pas » car « le foie se souvient de tout ce qu’on mange » et il peut étouffer et mourir sous la graisse.

Actuellement, il n’y a pas de traitement efficace en dehors de la chirurgie bariatrique pour réduire les obésités sévères. C’est ce que nous rappelle Pierre MENES l’obésité peut amener à la cirrhose et à la greffe du foie (interview) !

Deux Journées cohérentes… et pleines de points communs…

La méconnaissance, le manque d’information, la nécessité de communiquer auprès des jeunes générations dans les écoles, de changer nos représentations et nos valeurs.

Il faut dire OUI à la greffe et NON à l’obésité.

Pascal Mélin

DÉPISTAGE HÉPATITES VIRALES ALPES-MARITIMES : VERY NICE !

Apres l’accès universel au traitement de l’hépatite C, notre nouveau combat sera celui du dépistage universel.

Et là, il faut donner un coup de chapeau aux équipes du sud et en particulier celle des Alpes-Maritimes.

On connaissait déjà la ferveur des hépatologues de ce département emmenée par leur réseau et le docteur Denis Ouzan. En voici encore la preuve !

Premièrement : une campagne d’affichage sur les trams et au cul des bus appelant au dépistage des hépatites virales. Tout le monde le voit : celui qui conduit derrière un bus mais également celui qui attend le bus, le tram. Voilà de bons espaces d’affichage en mouvement (non je n’ai pas dit en marche !) et qui peuvent ainsi toucher le plus grand nombre !

Deuxièmement : vous connaissez tous l’implication de la caisse primaire d’assurance maladie dans la prévention. Ainsi, vous recevez des invitations au dépistage du cancer du sein ou du cancer colorectal. Mais là, cette caisse expérimente une nouvelle stratégie : elle vous envoie un courrier personnel en vous invitant à vous dépister pour les hépatites virales, et là moi je dis bravo !

Le mois de mai, le mois du dépistage des hépatites virales, voilà des actions auxquelles il fallait rendre hommage, des exemples à suivre…

Pascal Mélin

MADAME BUZYN, NOUVELLE MINISTRE DE LA SANTE

Communiqué de presse-17 mai 2017

 

MADAME BUZYN : PORTEZ UNE POLITIQUE DE SANTE PUBLIQUE EN MARCHE !

La nomination d’Agnès Buzyn au poste de ministre des solidarités et de la santé vient aujourd’hui confirmer la priorité affichée par Emmanuel Macron pendant sa campagne en faveur de la prévention et des approches de santé publique, dans la conception et le fonctionnement de notre système de santé rénové.  A la tête d’institutions de référence de notre système de santé, la nouvelle ministre nous a déjà montré la sensibilité particulière qu’elle sait apporter à la voix des usagers, ainsi qu’aux constats et propositions portées par leurs associations. L’Union nationale des associations agréées d’usagers du système de santé l’appelle à traduire au plus vite dans les politiques menées les intentions affichées.

Pour une politique de santé publique audacieuse et courageuse

Il est impératif que la priorité donnée à la prévention privilégie des actions sur les déterminants de santé, c’est-à-dire les facteurs qui impactent l’état de santé de la population… y compris ceux, nombreux, n’étant pas forcément en lien avec le système de soins ou d’assurance maladie. Il s’agit en particulier de l’alimentation, du logement, de l’éducation, du travail, du transport…

Nos concitoyens sont en attente d’un exécutif fort capable de résister aux pressions des intérêts particuliers, et notamment financiers, pour servir l’intérêt général. C’est pourquoi nous attendons du gouvernement qu’il sache œuvrer pour le bien commun en toute indépendance, sur la prévention, comme plus globalement sur les positionnements structurants qui marqueront les défis prioritaires pour dépasser les blocages identifiés par tous les acteurs depuis près de 15 ans, s’agissant de l’accès aux soins (restes-à-charge, déserts médicaux, prix des médicaments innovants…) ainsi de la qualité et de la pertinence des soins.

Le nouvel exécutif doit se positionner clairement et au plus vite sur les orientations qu’il entend donner à sa politique face à ces problématiques : elles sont au cœur des préoccupations de nos concitoyens, elles seront donc déterminantes pour leur choix de lui donner, ou non, une majorité parlementaire solide.

Contact :

Marc Paris : 01 40 56 94 42 / 06 18 13 66 95 / mparis@unaass.org

 

 

IL NE DEVRAIT PLUS Y AVOIR DE HONTE À SE DÉPISTER…

Deuxième samedi du mois, nous sommes le 13 mai et je consulte au Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit. Le CDAG qui au fil des évolutions et des réformes est devenu CeGIDD (Centre Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic des infections par les virus de l’immunodéficience humaine, des hépatites virales et des infections sexuellement transmissibles).

Au fil des consultations j’ai pris l’habitude de croiser des personnes angoissées et tendues. « Se faire dépister », ce qu’on raccourcit volontiers en « se dépister », n’est jamais simple car cela induit questionnements et tensions émotionnelles. C’est probablement ce qui explique une partie du succès des TROD dont les résultats sont immédiats, limitant ainsi angoisses et questions.

Mais ce matin, lors de la consultation j’ai croisé ou plutôt j’ai essayé de croiser le regard d’une jeune femme. En plus de l’angoisse habituelle, j’y ai vu une expression franche de honte. Elle regardait le sol, aurait voulu disparaître dans un trou de souris.

J’aurai dû lui dire :

« Mademoiselle, faites l’économie de la honte, la peur est déjà suffisante.
Ici, personne ne vous juge ni ne vous surveille. C’est pour cela que nous tenons tellement à la gratuité et à l’anonymat. Nous savons qu’il y a plein d’autres façons plus conventionnelles de se faire ces tests… Mais l’affrontement est alors plus difficile…
Ici, pas de honte ! Nous sommes là pour vous dépister, mais nous voulons surtout prendre soin de vous. Nous sommes là pour informer, rechercher des virus, mais aussi traiter ou vacciner quand cela est possible ! Pour toutes ces raisons, venez comme vous êtes, mais sans honte !  »

J’aurais voulu dire tout cela mais je n’ai pas pu, alors je l’écris : « Pour se dépister il faut zapper la honte. »

Mais pour parler les médecins doivent peut-être aussi quitter leur propre honte.

Pascal Mélin

CARTON ROUGE POUR LES WALLABIES…

Les Australiens sont capables du meilleur comme du pire !

Le meilleur : dans l’hépatite C, ils se sont prononcés pour un accès universel et ont organisé leur réseau de soins en conséquence. Tout cela a été rappelé par le Dr Freeman qui présente régulièrement ses résultats dans les congrès internationaux. Les Australiens ont pu traiter plusieurs milliers de patients en impliquant les médecins généralistes. Ils ont même été instigateurs de l’importation de traitement à moindre coût !

Le pire : on le trouve dans l’actualité de ces derniers jours. Alors que le chômage n’est pas si important, la rumeur politique laisse entendre que les chômeurs pourraient utiliser leurs allocations chômage pour acheter et consommer des produits psychoactifs. Et la proposition délirante qui est aussitôt proposée : « Le versement des allocations chômage sera lié à la réalisation de tests urinaires à la recherche de produits toxiques qui devront rester négatifs sous peine de se voir suspendre l’allocation ! »

Cela est simplement abject.

Et cette idée n’a pu voir le jour que dans la tête de quelqu’un qui n’a jamais été au chômage.

Là vous ne vous mettez pas les chômeurs dans la poche, les wallabies !

Une idée plus judicieuse aurait été de profiter de ces périodes de chômage pour proposer un dépistage des hépatites : de la santé publique plutôt que de la répression…

Pascal Mélin

COMMUNIQUÉ DE PRESSE : SOINS FUNERAIRES POUR LES PERSONNES SEROPOSITIVES AU VIH OU A UNE HEPATITE : ON Y EST (PRESQUE) !

 

Communiqué de presse, 12 mai 2017

Signataires : Act UP-Paris, AIDES, Sidaction, SOS Hépatites, Elus locaux contre le sida

 

La fin de l’interdiction des soins funéraires pour les personnes vivant avec le VIH ou une hépatite est une promesse déjà vieille de six ans. Face à l’opposition de députés de droite comme de gauche, le gouvernement est passé par la voie réglementaire avec, si le prochain gouvernement finit enfin le travail, des soins funéraires possibles pour les personnes séropositives au VIH ou à une hépatite au 1er janvier 2018 !

Cela fait des années, que nous, associations de lutte contre le VIH/sida ou les hépatites, nous battons pour lever l’interdiction de pratiquer des soins funéraires de conservation en cas de décès de personnes séropositives au VIH ou à une hépatite. Bien qu’aucun cas de transmission du VIH à un professionnel des soins funéraires dans le cadre de son activité n’ait été rapporté, cette interdiction prévaut depuis 1986. Cette discrimination complique voire entrave l’accès au corps après le décès pour les proches des défunts, quitte à ce qu’ils voient un cadavre présentant des traces de décomposition, contribuant à empêcher leur processus de deuil.

Nous avions obtenu en 2011 une première promesse du ministre Xavier Bertrand : les textes étaient prêts, nous jurait-il. En 2012, nous obtenions la promesse formelle du candidat puis Président François Hollande. En 2015, cette levée d’interdiction aurait dû être rendue possible par la loi de modernisation du système de santé. Il en a été autrement : les représentations les plus datées sur le VIH et ses modes de contamination l’ont emporté à l’Assemblée nationale.

Nous avons encore patienté, alors même que cette demande de levée d’interdiction des soins funéraires est appuyée par le Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS), le Défenseur des droits, l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) ainsi que par le Haut conseil à la santé publique (HCSP).

Depuis 2016, nous avons exploré une levée de l’interdiction par voie réglementaire, qui passe par la définition de conditions sanitaires maximales pour l’ensemble de la filière de thanatopraxie française.

Un premier décret, publié en décembre 2016, a rendu obligatoire la vaccination des thanatopracteurs contre l’hépatite B. Un deuxième décret d’encadrement des conditions d’intervention des thanatopracteurs (information des familles, renforcement des prescriptions techniques en fonction des lieux de pratique…), ainsi qu’un arrêté plus spécifique pour les soins funéraires à domicile, sont parus hier, 11 mai 2017, au Journal officiel.

Cette réforme de la thanatopraxie va dans le sens de l’intérêt général et représente d’abord un bénéfice en matière de sécurité sanitaire pour les thanatopracteurs et pour les familles des défunts-es. Ce débat n’a fait que mettre en lumière l’application plus qu’aléatoire par les thanatopracteurs des conditions de sécurité élémentaires dans le cadre de leur exercice. C’est de cela qu’ont pâti les personnes séropositives au VIH ou à une hépatite, relayé par des discours associant encore et toujours séropositivité et dangerosité et conduisant la réécriture de ces textes. Nous saluons bien sûr la publication de ces textes tant attendus, même si ces six ans d’attente nous laissent un goût amer.

Nous sommes toujours dans l’attente de la dernière pierre à cet édifice réglementaire : la signature de l’arrêté retirant le VIH et les hépatites de la liste des maladies provoquant l’interdiction des soins  de conservation sur un corps. Il en va de la responsabilité du nouveau Président Emmanuel Macron et du prochain gouvernement de garantir la parution de ce dernier arrêté, puis l’application effective de cette levée d’interdiction.

31 ans après son instauration, vous avez, Monsieur le Président, l’occasion de mettre un terme à cette discrimination gravée dans le droit français. Nous vous demandons de la saisir, sans attendre.

 
Contacts presse :

SOS Hepatites : Carmen Hadey, 06 60 97 95 38, carmen.hadey@soshepatites.fr

AIDES : Antoine Henry, 06 10 41 23 86, ahenry@aides.org

SHUTTER ISLAND…

Photo source : Office du tourisme d’Islande

Les islandais nous donnent une leçon et ce n’est pas en sport mais en hépatologie. Les résultats de leur politique ont été présenté à l’EASL 2017 à Amsterdam.

L’Islande est une île qui compte 334 300 habitants avec une prévalence de l’hépatite C à 0,3%. Ce qui fait 800 à 1000 malades porteurs de l’hépatite C. Les responsables politiques ont mis en place le programme TRAPE HEP C. L’accès universel a été proposé avec les nouveaux traitements à disposition dès janvier 2016 et ce pour une durée de 36 mois. L’objectif consiste à dépister tous les malades en moins de 3 ans et de traiter tout le monde avant fin 2018.

Quelle leçon !

À mi-chemin du programme ce sont déjà 480 patients qui ont été dépistés et traités que cela soit en prison ou chez des toxicomanes actifs. Le programme TRAPE HEP C a été particulièrement bien accompagné et donc a été parfaitement bien accueilli par la population. Le caractère insulaire se prête à ce genre d’étude en limitant les brassages de population et donc de réinfection. On attend les résultats définitifs mais il n’y a aucune raison que ce type de programme ne soit pas possible à plus grande échelle comme sur des territoires français.

Test and treat for a newlife 

Le concept du « test and treat » développé dans la gestion de l’épidémie VIH prend toute sa puissance dans l’hépatite C. Dépister et traiter c’est l’universalité de l’action que nous soutenons : le dépistage, la confirmation, l’accès à la consultation spécialisée, le traitement et la guérison. Cette séquence doit être organisée et coordonnée en France comme cela se fait en Islande. Il faut mettre tout cela EN MARCHE et pour cela nous attendons la nouvelle équipe au ministère de la santé.

Pascal Mélin

19E FORUM NATIONAL HÉPATITES VIRALES ET MALADIES DU FOIE

 À VOS AGENDAS :
À MARSEILLE
Les 16 et 17 novembre !

En France, environ deux millions de personnes ont une maladie chronique du foie. Il existe plus de 100 formes de la maladie du foie causées par divers facteurs : des substances toxiques (dont l’alcool et les médicaments), les hépatites virales (notamment B et C), le diabète, l’obésité.  Les évolutions de toutes ces maladies conduisent principalement à l’insuffisance  hépatique, la cirrhose et le cancer du foie.

Les cohortes françaises des hépatites virales B et C permettent d’identifier certains déterminants individuels, virologiques, environnementaux et sociaux transposables à la prise en charge d’autres maladies hépatiques comme  la NASH (Non-alcoolic steatohepatitis en anglais, stéatohépatite métabolique ou non-alcoolique en français) ou la NAFL (non-alcoholic fatty liver en anglais, stéatose métabolique ou non-alcoolique en français).

Notre Forum constituera un temps d’échange et de formation entre personnes concernées, hépatologues, addictologues et professionnels engagés dans des actions d’accompagnement et d’éducation thérapeutique.

Le programme sera communiqué ultérieurement.

 

MES ÉTATS D’AME…

Oui, je suis médecin et je m’en excuse. Voici ce qu’a dit une malade à propos de mon blog lors d’un groupe de parole : « Les états d’âme des médecins ne devraient pas être destinés aux patients ».

Madame, je vous remercie à plus d’un titre : premièrement, je voudrais vous remercier de me lire.

Particulièrement d’avoir réagi car ils sont encore rares les patients qui s’expriment sur notre site. Je voudrais également vous remercier de me donner l’occasion de réfléchir à ma place.

Oui madame, il y a des médecins hépato-concernés !

Les médecins ne sont ni des exemples, ni des donneurs d’ordres. D’ailleurs, pourquoi font-ils des ordonnances ? Il est drôle de constater que les deux dernières professions à faire des ordonnances sont les juges et les médecins !

Oui, je revendique le droit d’avoir des états d’âme mais, avec qui les partager ? Avec les médecins ? Cela devrait être le choix naturel pour parler et exposer mes réflexions…

Mais, j’ai tellement souvent entendu les malades dire que les médecins étaient loin d’eux et de leurs préoccupations…

Alors oui, en tant que malade, que médecin et comme représentant d’une association, je fais le choix de partager mes états d’âme avec des malades…

Non dans un but de fragilisation, mais dans un but de proximité. Car pour moi, questions, peurs, inquiétudes et souffrances doivent pouvoir passer du malade au médecin. D’ailleurs, n’est-ce pas cela l’empathie ?

Alors, je vous le demande, acceptez-vous à votre tour que le médecin se mette à nu devant vous et s’expose ?

De la proximité au partage d’états d’âme, je le préfère avec des malades plutôt qu’avec des médecins, car je pense qu’il n’y aura pas de jugement et que cela pourra être constructif pour tous.

« Je suis conscient d’avoir pu heurter certains. Je le regrette sincèrement, car dans ce blog il n’y a aucune volonté de nuire aux malades. »

Pascal Mélin

LE RETOUR DES UP 2017…

C’est à Obernai le 29 et le 30 avril que se sont tenues les Universités de Printemps de SOS Hépatites.

Organisées dans le VVF d’Obernai, par toute l’équipe de SOS hépatites Alsace Lorraine ce fut le point de rencontre pendant deux jours de plus de 40 personnes militants et salariés.

Pendant ces deux jours, une partie du temps a été dédiée à la formation continue. Nous avons présenté une synthèse des principaux résultats présentés lors du dernier congrès de l’EASL et débattu autour ensuite : dernières études épidémiologiques, nouveaux traitements, recherche sur le cancer et développement de nouvelles stratégies de prise en charge.

Toutes ces nouveautés vont nous aider à sortir le nouveau projet d’accompagnement, de représentation et de revendication de SOS Hépatites.

Nous avons échangé, tous ensemble et recherché ce que SOS Hépatites pouvait apporter aux personnes porteuses de NASH.

Nous avons aussi réfléchi aux nouveaux espaces de représentation des usagers dans le système de santé et partagé les différents outils de communication et d’accompagnement développés au sein de SOS Hépatites.

On a parlé, échangé… On a même fait des quizz pour tester nos connaissances et trouver notre « Champion Hépatant » et cette année, la coupe hépatante a été remise à Gigi qui vient de Bourgogne.

Cela fait 20 ans que les militants de SOS portent la parole des usagers aussi fort que possible. Mais le clou de ces UP fut le concert privé de la chanteuse Jewly, nouvelle marraine de SOS Hépatites qui épouse la cause de SOS Hépatites et a même créé une chanson pour appeler au dépistage.

Toute la soirée, l’artiste et les militants furent dans le partage.

La musique et la chanson comme vecteur du dépistage, nous, on y croit. Un grand merci à Jewly pour s’être laissée convaincre par l’équipe alsacienne.

On est reparti regonflé à bloc et on attend la sortie de l’album.

Le rock n’est pas mort, SOS Hépatites non plus.

Pascal Mélin

L’HÉPATANTE N°18 – AVRIL 2017

ÉDITO : UN AVRIL DIFFICILE POUR SOS HÉPATITES

En avril ne te découvre pas d’un fil, dit le dicton populaire. Et pourtant chaque année en avril pour SOS c’est de plus en plus difficile. Ce mois ci nous avons partagé les temps forts du congrès européen d’hépatologie à Amsterdam (EASL), nous nous sommes mobilisés autour de la semaine de la vaccination dans le contexte de la pénurie en vaccins contre les hépatites A et B et mené les universités de printemps de SOS Hépatites en Alsace. Ces universités sont consacrées à l’orientation de notre projet associatif en faisant un focus sur les nouveautés de l’EASL et la NASH, cette épidémie qui arrive …. Vous pensez que nous allons souffler en mai ? Sûrement pas car mai c’est le mois du dépistage avec de nombreuses actions de nos militants régionaux.
Enfin, SOS attend un nouveau gouvernement et une nouvelle équipe au ministère de la santé pour reprendre les échanges et mettre en avant nos propositions.

Pascal Mélin, Président de SOS hépatites fédération

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