SCMR ET POLICE : SANS CONTROLE MECHANT ET REGULIER

SCMR ou Sans Contrôle Méchant et Régulier

Les salles de consommation à moindre risque (SMCR) ouvriront à titre expérimental en fin d’année.

Deux villes ont été retenues :
– à Strasbourg avec l’association ITHAQUE.
– à Paris avec l’association GAIA.
Le tout avec la collaboration des CAARUD (Centres d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques auprès des Usagers de Drogue).

Le développement des centres de soins pour usagers de drogue pour des CAARUD a toujours posé la même question : « Dans le périmètre des structures, les usagers sont ils des contrevenants à la loi ? »

Pour prévenir tout dérapage, les autorités judiciaires ont établi une circulaire signée par le directeur des affaires criminelles et des grâces (DACG), Robert GELLI. Ce document de sept pages, daté du 16 juillet, dont le cahier des charges a été fixé par arrêté en mars 2016, rappelle le cadre de l’expérimentation votée dans la loi du 26 janvier 2016 de « modernisation de notre système de santé« .

Ainsi, plusieurs systèmes de protection des usagers sont en cours de réflexion comme la délivrance d’une carte d’usager de la SCMR…
Dans l’enceinte de la SCMR, les usagers se verraient délivrés une immunité pénale tout comme l’ensemble des professionnels.

Les SCMR sont un dispositif important dans la lutte contre la toxicomanie et les hépatites virales. Mais il est difficile d’adapter la loi autour d’une expérimentation.

Oui, à la consommation pour permettre d’aller vers le soin, mais non au traffic.

Que l’on soit pour ou contre les SCMR, le débat sur l’évolution du code pénal dans le périmètre des SCMR doit être porté par les usagers, les associatifs, les soignants et la justice.

Pascal Mélin

INSCRIPTIONS-FORUM NATIONAL SOS HÉPATITES 2016 – 28 – 29 NOVEMBRE-PARIS

REJOIGNEZ-NOUS LES 28 & 29 NOVEMBRE

AU CENTRE INTERNATIONAL DE SEJOUR RAVEL, 6 AVENUE MAURICE RAVEL, 75012 PARISBANDEAU FORUM 2016_B 3

Notre 18e forum national aura lieu à Paris et constituera un temps d’échange et de formation entre personnes concernées, hépatologues, addictologues et professionnels engagés dans des actions d’accompagnement et d’éducation thérapeutique.

En France, environ deux millions de Français ont une maladie chronique du foie.

Il existe plus de 100 formes de la maladie du foie causées par divers facteurs :

  • des substances toxiques (dont l’alcool et les médicaments),
  • les hépatites virales (notamment B et C),
  • l’obésité ,
  • le diabète…

Les évolutions de toutes ces maladies conduisent principalement à l’insuffisance hépatique, la cirrhose et le cancer du foie.

Faire comprendre la maladie à tous ceux qui sont aux côtés des malades du foie, c’est le combat que nous avons débuté il y a 20 ans, c’est le combat que nous voulons poursuivre dans un contexte épidémiologique, thérapeutique et économique qui amène à une (ré)organisation nécessaire de la prise en soin.  

Inscription GRATUITE l’inscription en ligne est terminée cependant, REJOIGNEZ-NOUS AU CENTRE RAVEL LUNDI ET MARDI !

Programme : ICI

Localisation du lieu du forum : ICI 

SOS Hépatites-organisme de formation agréé n° 11754707775

LES DÉPUTÉS MEURENT AUSSI D’HÉPATITE…

TOUS CONCERNES PAR LES HEPATITESLa députée canadienne Sylvie Roy est morte à 51 ans d’une hépatite aiguë.

À l’heure où l’on voudrait nous faire croire que les hépatites virales ne sévissent que chez les pauvres, voici une triste preuve que tout le monde doit se sentir concerné.

Riche ou pauvre, blanc ou noir, américain ou canadien, nous sommes tous concernés. Dans les milieux précaires, les hépatites virales frappent encore plus, mais cela est loin d’être exclusif.

Le deuxième rappel de ce tragique événement, c’est son caractère aiguë. On pense trop souvent que ce sont les hépatites chroniques qui tuent les malades après de nombreuses années, ce qui est vrai. Mais, on oublie trop souvent les hépatites aigues qui peuvent vous emporter très vite. Quelle qu’en soit la cause, on parle alors d’hépatite fulminante. Le foie est alors en super-agression et n’a pas le temps de se régénérer ce qui amène une défaillance des fonctions hépatiques qui peuvent alors entraîner la mort (parfois, on doit avoir recours à des greffes).

Enfin le troisième et dernier message, c’est que certaine hépatite aigue d’origine virale peuvent s’éviter par la simple vaccination (hépatite A/B/D).
Dans le cas de Sylvie Roy même si le secret médical est là, il a été évoqué une contamination virale lors d’un voyage en Afrique…

Elle était hospitalisée depuis juin, et avait bénéficié d’une biopsie hépatique. Ses collaborateurs disaient d’elle « c’est un exemple pour quiconque veut se lancer dans l’arène, c’est quelqu’un qui avait une colonne vertébrale, qui n’avait pas peur d’affronter la tempête, quelqu’un qui s’assumait. »

Madame Roy, vous étiez une grande dame, une hépatante… Merci.

Pascal Mélin

PUISSE LE SORT LEUR ETRE FAVORABLE…

HUNGER GAMES

Chaque année, l’impitoyable capitale de la nation de Panem, oblige chacun de ses douze districts à envoyer un garçon et une fille, les « Tributs » concourir aux célèbres Hunger Games.

Les Hunger Games, ces jeux de l’arène modernes en quelque sorte, sont un événement télévisé national au cours duquel les tributs doivent s’affronter jusqu’à la mort.

Dans les « hépato games » les combats sont tout aussi impitoyables et les molécules plus faibles disparaissent rapidement au profit de meilleures et plus performantes :

  • On a d’abord pensé que le champion indétrônable pouvait être le Sofosbuvir mais c’est oublier que dans ces arènes-là, les gladiateurs combattent par deux.
  • On est donc passé au combo Sofosbuvir/Ledipasvir des laboratoires Gilead qui se nomme Harvoni. Mais bientôt, ne parlez plus de Sovaldi ni d’Harvoni, de nouveaux champions arrivent.
  • Pour le laboratoire Merck, ce sera le Zepatier (qui est une combinaison de Grazoprevir et Elbasvir).
  • Et pour Gilead, le champion sera l’Epclusa (Sofosbuvir et Velpatasvir). Ils viennent tous les deux d’être adoubés par l’agence européenne du médicament et vont bientôt faire irruption dans l’arène des prescriptions …

Pourtant, ils ne font pas jeu égal, il se pourrait que la partie soit mal engagée.

  • En effet, le Zepatier n’a l’autorisation que pour les génotypes 1 et 4 pendant 12 à 16 semaine avec de la ribavirine.
  • Alors qu’Epclusa est actif sur tous les génotypes (1/2/3/4/5/6) avec un traitement de 12 semaines, que le malade soit porteur d’une cirrhose ou non…
    Pour les cirrhoses décompensées, on pourra ajouter de la ribavirine.
    Epclusa sera le premier traitement pan génotypique …

Vous vous imaginez ? On pourra demain traiter des malades sans même leur faire un génotypage !!!

On rêve, non ? On aurait alors le… génotype moqueur…

Il semblerait que Gilead ait un peu l’avantage dans l’arène hépatologique.

Quoi qu’il en soit, puisse le sort leur être favorable… À tous !

Pascal Mélin

LES HEPATITES B ET C EN MIROIR…

HEPATITE B vs HEPATITE C

Le tiercé gagnant pour éradiquer une maladie est simple :

  1. Des dépistages simples, fréquents et peu onéreux.
  2. Des traitements puissants qui amènent une guérison et qui sont simples à prendre d’une durée courte et sans effets secondaires.
  3. Un vaccin simple facile d’utilisation, largement diffusé avec un soutien politique.

Lors de la Journée mondiale le 28 juillet dernier, vous avez tous entendu parler du programme NO-HEP. Ce programme ambitieux propose de faire disparaître ou de mettre sous contrôle les hépatites B et C sur la terre. Mais pour cela, il nous faut pour chaque virus le tiercé gagnant : DEPISTAGE/TRAITEMENT/VACCIN.

Aujourd’hui, on est bien obligé de constater qu’aucun des deux virus ne remplit le cahier des charges (virales). On peut même dire qu’ils sont le reflet l’un de l’autre possédant chacun ce que l’autre ne possède pas.

Je m’explique :

  1. Pour le dépistage, on considère actuellement que 70 % des personnes porteuses du VHC ont été dépistées. Le dépistage est simple, gratuité et anonymat sont possibles et depuis peu, il vient d’être renforcé par les TROD (Test Rapide d’Orientation Diagnostique) qui peuvent être réalisées en milieu médico-social ou associatif. Et puis, même si nous les estimons insuffisantes, il y a quand même des campagnes d’incitation au dépistage.
    Pour l’hépatite B, moins de 50 % de la population infectée est au courant. Même s’il peut être gratuit et anonyme également, les TROD ne sont pas encore reconnu et il n’y a pas de grandes campagnes pour appeler au dépistage.
    Pour le dépistage, c’est l’hépatite C qui gagne.
  2. Pour les traitements, en 2 ans de temps, les choses viennent de s’inverser, c’est maintenant le VHC qui est gagnant avec des traitements courts (moins de 3 mois) puissants (plus de 95 % de guérisons) avec peu d’effets secondaires. Seul bémol, le coût !
    Pour le VHB, les traitements sont moins coûteux, ils sont efficaces, ont peu d’effets secondaires, mais ils ne permettent pas de guérir ! Comme pour le VIH, ils mettent la maladie sous contrôle et donc doivent être pris à vie.
  3. Pour les vaccins, le grand gagnant c’est l’hépatite B avec son vaccin qui existe depuis plus de 30 ans.
    Il n’y a pas de vaccin contre le VHC, mais il faut absolument en mettre un au point pour compléter la panoplie sanitaire.
    Le vaccin contre le VHB est simple, largement diffusé, mais il y aurait beaucoup à dire sur son soutien politique.

Les panoplies de lutte contre ces virus doivent être complétées rapidement si l’on veut rendre possible le programme NO-HEP ! Par contre, nous pouvons commencer par appeler au dépistage pour que tous les malades porteurs en soient informés. On ne le dira jamais assez le premier traitement c’est l’information.

Pascal Mélin

SEMAINE DE L’ALLAITEMENT MATERNEL ET HEPATITES…

L’allaitement maternel des bébés est un sujet vieux comme le monde, mais avant de nous intéresser au problème de la transmission des hépatites virales, il faut revoir les données générales sur l’allaitement qui viennent d’être rappelées dans une étude publiée il y a quelque temps par le Lancet.

Dans les pays pauvres, l’allaitement maternel est souvent la seule possibilité de nourrir son bébé, mais dans les pays en voie de développement, les fabricants de lait artificiel font du lobbying pour plutôt favoriser cette alternative.

Aujourd’hui, les laits artificiels permettent de garantir les conditions nutritionnelles. Mais on oublie que le lait maternel contient des anticorps de type A qui sont protecteurs pour les enfants.
Ainsi, on peut avancer qu’un allaitement maternel correct permettrait de sauver 800 000 nourrissons par an. On pourrait ainsi réduire de 50 % les épisodes de gastro-entérite et de 30 % des infections pulmonaires des enfants de moins de 5 ans.

En France, ce sont deux femmes sur trois qui allaitent, mais elles ne seraient plus que 5 % à 1 an (contre 0,5 % en Grande-Bretagne, 23 % en Espagne et Allemagne, 27 % aux USA, 34 % en Finlande et 60 % au Japon).

Une idée fausse est de croire que l’allaitement maternel n’a d’intérêt que dans les pays pauvres, dans les pays riches, il semble bien qu’il participe au maintien de la santé du bébé à condition d’être réalisé suffisamment longtemps. La France a donc un taux d’allaitement à la naissance tout à fait correct, mais insuffisant dans le temps selon les recommandations de l’OMS.

Intéressons-nous maintenant au lien entre hépatites virales et allaitement.

Pour le VHC, il a longtemps été dit que l’allaitement était contre-indiqué. C’est faux ! Il doit être encouragé, on imaginait que les risques de crevasses des seins et de saignement pouvaient être un facteur de contamination, il n’en est rien, toutes les études l’ont confirmé.

La question pour le VHC ne se pose plus : AUCUN problème.

Pour le VHB, le sujet est plus compliqué, car en effet, le lait contient du virus de l’hépatite B et l’allaitement est donc une source de transmission. Mais soyons pragmatiques, quand une femme est porteuse de l’hépatite B la contamination se fait au moment de l’accouchement essentiellement beaucoup plus que pendant l’allaitement.

On peut donc considérer deux cas de figure :

  • Dans un pays pauvre, les femmes sont rarement testées et ne se savent pas porteuses et quand bien même, il vaut mieux allaiter que de reconstituer du lait artificiel avec de l’eau qui n’est pas toujours propre à la consommation pour les bébés.
  • Dans les pays riches (comme en France), les femmes sont testées contre le VHB pendant leur grossesse, et si elles sont porteuses, le bébé bénéficie d’une séro-vaccination à la naissance, ce qui le protège instantanément.

Il n’y a donc plus de contre-indication à l’allaitement maternel !

Élargissons le débat.

Connaissez-vous les lactariums ? Quand une femme a trop de lait, on lui propose d’en donner pour d’autres (sur la base de l’anonymat, comme pour le sang). On lui remet de quoi tirer son lait de façon stérile, elle réalise des sérologies VIH et VHB, et on lui demande de prélever son lait dans des poches qu’elle mettra au congélateur avant qu’une personne habilitée du lactarium vienne les ramasser environ tous les 15 jours. Ce lait sera utilisé sur prescription d’un pédiatre pour les prématurés (quand la maman n’a pas de montée de lait ou pour les femmes contre indiquées à l’allaitement). En France, on manque cruellement de donneuses !

L’hépatite B et C ne sont définitivement pas des contre-indications à l’allaitement.

Pascal Mélin

L’EFFET CACHÉ DU VIRUS ZIKA…

ZIKA ET J.OLe virus Zika est un flavivirus ça vous rappelle quelque-chose ? Eh bien, il est de la même famille que notre ami le virus de l’hépatite C.
Le virus Zika est habituellement retrouvé en Afrique ou en Asie, mais il vient de faire son apparition en Amérique. De là, il se propage via les moustiques Aèdes. Actuellement, il semble sévir dans certains quartiers de Miami.

On se demande également si l’organisation prochaine à Rio des Jeux Olympiques n’amènerait pas le gouvernement brésilien à ne pas communiquer sur l’épidémie de virus zika qui sévit au Brésil…
L’infection par le virus Zika donne des symptômes 8 à 12 jours après la contamination par piqûre comme en cas de Dengue ou de Chikungunya. L’infection est le plus souvent asymptomatique, parfois elle engendre maux de tête, douleurs abdominales, crampes et douleurs musculaires. Mais le plus grave, c’est qu’on a découvert que s’il touche une femme enceinte le virus peut être responsable de microcéphalie et de retard de développement intellectuel.

Le Brésil est donc une destination non recommandée aux femmes enceintes. Actuellement au Brésil, les femmes enceintes ont tellement peur du virus Zika qu’elles demandent à se faire avorter. Lorsque l’avortement leur est refusé, elles ont recourt à des avortements illégaux.
Suite à l’épidémie de virus Zika, le Brésil connaît une flambée d’avortements légaux et illégaux réalisés dans de mauvaises conditions d’hygiène, qui génèrent des décès et des infections.

Le Brésil accueille les Jeux Olympiques, mais il semble que pour les femmes enceintes on recule de 150 ans…

Pascal Mélin

L’HÉPATANTE N°10 – JOURNÉE MONDIALE DES HÉPATITE JUILLET 2016

ÉDITO : I HAVE A DREAM…

Qui étaient ces deux personnes dont j’ai rêvé ?

Personne ne se souvient d’elles. Et demain, ce sera le 28 juillet, ça vous dit quelque chose ? La fin du Tour de France peut-être, bientôt les JO ou alors si vous préférez une référence historique l’anniversaire de la bataille du Pont d’Arcolle ou encore l’exécution de Robespierre ? Et bien oui, mais pas seulement ! C’est surtout la Journée Mondiale de lutte contre les hépatites virales, l’une des rares journées reconnue et validée par l’OMS.

Chaque pays avait déjà plus ou moins instauré sa propre journée de mobilisation, en France, elle est en mai. L’ensemble des pays constituant l’OMS a retenu le 28 juillet pour tout le monde afin que les actions et les paroles fassent écho le même jour.

Le 28 juillet, pour rappeler que 2 milliards d’individus ont contracté l’hépatite B et 450 millions vivent chroniquement avec, 170 millions avec l’hépatite C.

Le 28 juillet, pour rappeler que chaque année, ce sont 1,4 million de personnes dans le monde qui meurent d’hépatites, que seulement 1 % des malades ont accès au traitement, qu’il y a 10 millions de contaminations nouvelles chaque année.

Le 28 juillet encore, pour ne pas oublier que chaque année les seringues usagées contaminent 2 millions de personnes et plus souvent des malades que des usagers de drogues.
Le 28 juillet, pour rappeler que seulement 5 % des personnes infectées le savent.
Le 28 juillet, pour exiger la vaccination universelle des nourrissons contre l’hépatite B. Mais, ce 28 juillet 2016 signe le projet du lancement NOhep 2030… qui lance le pari d’éradiquer les hépatites de la planète d’ici 2030, en organisant les soins et la prévention dans tous les pays. À partir de demain, nous devrons porter un regard différent sur les épidémies d’hépatites virales, car oui, NOhep c’est possible !

Oui, j’ai fait un rêve ! J’ai rêvé que je rencontrais les dernières personnes porteuses d’hépatites. Quand j’en avais parlé à Biarritz en 2009 au congrès THS (Toxicomanie-hépatites-sida, ndlr), les gens dans la salle souriaient poliment aux élucubrations de ce fou…

Mais aujourd’hui, NOhep c’est possible…

Nous avons voulu interroger les acteurs incontournables des hépatites, professeurs, soignants pour qu’ils nous donnent leur avis sur ce projet NO Hep, mais aussi pour avoir leur point de vue en général.

Au fait, savez-vous qui étaient les personnes sur la photo ? Les deux dernières personnes à avoir contracté la variole en 1975 et 1977 : Rahima Banu et Ali Maow Maalin.

Un jour, on fera une photo des derniers malades porteurs d’hépatite virale….

I HAVE A DREAM… NO HEP… WE CAN DO IT !

 

Pascal Mélin, Président de SOS hépatites fédération

 

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28 JUILLET : MERCI À TOUS…

TRODDY MERCITroddy la marmotte, qui est la mascotte de SOS Hépatites, se joint à moi pour vous dire un grand merci. Merci pour votre engagement en cette difficile journée de vacances 2016. Le programme NO-HEP est maintenant lancé et le pari est pris d’éradiquer l’hépatite C grâce à un traitement efficace et l’hépatite B grâce à un vaccin et cela pour 2030…

Mais pour arriver à cet objectif nous attendrons en France la publication de la deuxième vague de l’accès universel au traitement de l’hépatite C qui nous a été promis pour septembre.

Avec Troddy nous veillons au grain et nous n’hibernerons pas sans décision politique. Mais la France, même si elle est relativement avancée dans la lutte contre les hépatites virales doit reprendre les revendications internationales. C’est ce que nous faisons en reprenant trois revendications fortes :

1/ La nécessité d’obtenir une sécurité transfusionnelle contre l’hépatite B et C mais aussi le VIH. Cela peut nous sembler ridicule en France pourtant, il persiste des pays qui pratiquent la transfusion mais qui n’ont pas les moyens de tester toutes les poches de sang pour les sécuriser, ce qui génère donc de nouvelles contaminations.

2/ La vaccination contre l’hépatite B à la naissance pour tous les nourrissons et dans tous les pays. Attendre 6 mois pour débuter la vaccination est un frein dans de nombreux pays.

3/ L’accès mondial à des seringues à usage unique et pas uniquement pour les usagers de drogue. Chaque année ce sont 2 millions de personnes qui se contaminent par la réutilisation de seringues. Il existe encore des pays ou dans les hôpitaux on peut trouver le métier de « ré-aiguiseur d’aiguilles » ce qui prouve bien la réutilisation du matériel. Usagers de drogue et soignants même combat universel : une seringue, une injection, un patient.

Si on applique le plan NO-HEP ce sont 7,1 millions de vie que l’on pourra sauver.

Alors on commence ?

Pascal Mélin

COMMUNIQUÉ DE PRESSE : JOURNÉE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LES HÉPATITES VIRALES

 

 

                                                              Communiqué de Presse

 

28 juillet 2016 –  Journée Mondiale de lutte contre les hépatites virales

De l’universel au mondial…

Le 25 mai dernier, la journée de lutte contre les hépatites virales n’était encore que nationale et non mondiale comme en ce 28 juillet. Pourtant,  la Ministre des Affaires sociales et de la Santé nous annonçait un accès universel pour tous les malades porteurs d’hépatite C en France.

Ce 28 juillet 2016,  la journée mondiale nous invite à réfléchir sur la mise en place des solidarités Nord /Sud. Si le VIH compte 37 millions de personnes infectées, l’hépatite B en compte près de 10 fois plus soit 350 millions. 170 millions de personnes sont infectées par l’hépatite C. Dans le monde, 1 personne sur 12 est infectée par une hépatite B ou C.         Ces deux hépatites virales sont responsables de 1,4 millions de morts par an et constituent la 7ème cause de mortalité au monde. Chaque année on dénombre 10 millions de nouvelles contaminations.   

Le contrôle de ces deux épidémies est maintenant possible avec un vaccin puissant, efficace et sûr contre l’hépatite B et des nouveaux traitements contre l’hépatite C permettant d’obtenir 95% de guérison par la prise d’un comprimé par jour pendant 3 mois. Dans ce contexte, la WHA (World Hépatitis Alliance dont sos hépatites est membre) propose la mise en place du programme NO-HEP qui vise à faire disparaître les hépatites virales en 2030.

Des enjeux majeurs

Le dépistage des personnes non diagnostiquées constitue un enjeu majeur car la majorité des malades infectés dans le monde ne le savent pas. En France, 50 % des personnes concernées ignorent leur statut.  De nouvelles stratégies associant le dépistage classique et l’utilisation de test rapide d’orientation au diagnostic (TROD) contre l’hépatite B et C  constituent de véritables bénéfices individuels et collectifs pour faciliter  la prise en charge précoce des malades, limiter les transmissions, proposer une vaccination contre l’hépatite B aux personnes n’ayant jamais eu de contact avec le virus.

En France, l’avis  récent de la Haute Autorité de Santé concernant l’hépatite B constitue une avancée significative,       cependant les arrêtés permettant l’utilisation des TROD VHC par les associations se font toujours attendre…

Les prix des nouveaux traitements innovants présentent également -au Nord comme au Sud- un frein majeur  : aujourd’hui pour l’accès aux traitements contre l’hépatite C, demain pour les nouveaux médicaments d’immunothérapie contre le cancer du foie , après demain pour les traitements curatifs tant attendus contre l’hépatite B.

 

NO-HEP c’est possible mais les  leaders internationaux doivent aussi réinventer une nouvelle organisation de la prise en charge permettant de proposer des traitements contre les hépatites B et C à toutes et tous.

NO-HEP c’est possible par la complémentarité entre une offre de dépistage variée, des traitements et une vaccination universels. Le contrôle des maladies infectieuses reposent sur ce trio gagnant ; les  recherches concernant le vaccin contre l’hépatite C ne doivent pas être négligées.

3 Propositions de SOS Hépatites

SOS Hépatites propose dès à présent  les 3 actions suivantes :

  1. La mondialisation du dépistage des produits sanguins pour éviter  toute contamination transfusionnelle
  2. La vaccination universelle contre l’hépatite B de tous les nouveaux nés dès la naissance et le dépistage de toutes les femmes enceintes au 3ème mois de la grossesse.
  3. L’accès universel à des seringues propres à usage unique.

Les seringues à multi usage et sans stérilisation efficace provoquent  2 millions de contaminations par le virus de    l’hépatite C chaque année. Ce sont majoritairement des soignants et non des toxicomanes qui sont responsables de ces nouvelles contaminations au niveau mondial.

Contacts Presse

Pascal Mélin, Président de SOS Hépatites Fédération                07 85 62 91 69

Frédéric Chaffraix, Vice-Président de SOS Hépatites Fédération      06 62 80 53 74

 

« UN TRAITEMENT POUR TOUS, UNE GUERISON POUR CHACUN ET UNE PROTECTION UNIVERSELLE »

Découvrez la brochure « Les hépatites B et C… et nous, tout le monde peut être concerné » en

HEP B ET C_ProméthéeAlbanais, Allemand,

AnglaisArabe,

Arménien, Chinois,

Espagnol, Français,

Géorgien, Italien,

Macédonien, Mongol,

Farsi, Polonais,

Portugais, Roumain,

Russe, Serbo-croate,

Thaïlandais et Turc.

Cette brochure est le fruit d’un travail collectif, mené par des groupes ‘publics’ et ‘professionnels’ sous la coordination de Prométhée, Réseau des Hépatites en Isère.

 

JOURNÉE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LES HÉPATITES VIRALES – ACTIONS DE SOS HÉPATITES

 

NE PAS RATER :

RDVLe rendez-vous du dimanche 28 août, de  SOS hépatites :

  • Le dimanche 28 août : journée ‘Risques Tatouage et Piercing’ à Baillif.

 

TOUTES LES DATES :

EN FRANCE

ALSACE-LORRAINE 03 88 24 26 01 alsace@soshepatites.org, site internet SOS hépatites Alsace Lorraine, Facebook

Mulhouse_Vitarue 2016-07-10

Les dimanches 10 et 24 juillet : participation à l’animation « Vitarue » à Mulhouse, découverte des Hépatites Virales à travers la confection d’un pantin pour les plus petits et du jeu de l’oie « Hépat’oie, épate moi » pour les plus grands.

 

Mulhouse_Vitarue _2015-07-26

Le jeudi 28 juillet :

– Permanence à la Maison des Usagers de l’Hôpital Emile Muller de Mulhouse.

– Sollicitation de la ville de Strasbourg pour sensibiliser les concitoyens et touristes à la Journée Mondiale de lutte contre les Hépatites via les panneaux d’information.

BOURGOGNE 03 80 42 97 39 bourgogne@soshepatites.org, Facebook SOS hépatites Bourgogne

Le jeudi 28 juillet : sollicitation des villes de Bourgogne et Franche-Comté pour sensibiliser les concitoyens et touristes à la Journée Mondiale de lutte contre les Hépatites via les panneaux d’information.

CENTRE VAL-DE-LOIRE 02 38 59 38 85 centre.vl@soshepatites.org

CHAMPAGNE-ARDENNE  03 24 26 68 95 champagne.ardenne@soshepatites.org

Le jeudi 28 juillet : sollicitation des villes de Charleville-Mézières, Revin, Sedan et Vouziers pour sensibiliser les concitoyens et touristes à la Journée Mondiale de lutte contre les Hépatites via les panneaux d’information.

GUADELOUPE  05 90 94 39 62 guadeloupe@soshepatites.org, site internet SOS hépatites Guadeloupe

Le dimanche 3 juillet : évènement ‘Marche de l’espoir’ au complexe sportif « Palais Royal », stand ‘Information & Prevention’, ville des Abymes.

Le jeudi 28 juillet : stand ‘Information & Prevention’ au Centre Hospitalier de la Basse Terre.

Le vendredi 29 juillet : stand ‘Information & Prevention’ au Centre hospitalier universitaire de Pointe-à-Pitre.

Le dimanche 28 août : journée ‘Risques Tatouage et Piercing’ à Baillif.RDV

LANGUEDOC-ROUSSILLON – MIDI-PYRENEES 06 37 04 89 32 languedoc.roussillon@soshepatites.org, 06 41 00 02 30  haute.garonne@soshepatites.org

NORD-PAS-DE-CALAIS 03 21 72 35 28 npdc@soshepatites.org

PARIS ILE-DE-FRANCE 06 68 60 39 14 pif@soshepatites.org

RDV SANTE AFRICA N°1 2016 - SIE

Le mercredi 13 juillet : Sié Dionou, médiateur de santé publique à SOS Hépatites PIF, ingénieur en recherche à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, invité de l’émission « LES RENDEZ VOUS SANTÉ » sur le sujet ‘Santé publique France : Les hépatites B et C’. Consultez l’article & le Podcast !

Le jeudi 28 juillet : sollicitation de la ville de Paris pour sensibiliser les concitoyens et touristes à la Journée Mondiale de lutte contre les Hépatites via les panneaux d’information.

PAYS-DE-LA-LOIRE  0 800 096 696 paysdelaloire@soshepatites.org, Facebook SOS hépatites Pays de la Loire

Le mercredi 27 juillet : porte ouverte « information et sensibilisation aux hépatites » au local de l’association, 17 rue de Jérusalem à Angers, de 10h30 à 16h30.

La semaine du jeudi 28 juillet : campagne d’information « LES HEPATITES » sur les réseaux sociaux.

PROVENCE-ALPES-COTE-D’AZUR  06 31 41 21 02 paca@soshepatites.org, Facebook SOS hépatites Provence-Alpes-Côte d’Azur Corse

Le vendredi 22 juillet : tenue de stand dans le hall de l’hôpital Saint Joseph à Marseille, de 10h à 17h. Du shiatsu, discipline énergétique de relaxation et de mieux-être, sera proposé gracieusement pendant cette journée. Consultez l’invitation !

RHÔNE-ALPES  06 33 14 68 65 rhone-alpes@soshepatites.org

Le jeudi 28 juillet : sollicitation de la ville de Moirans pour sensibiliser les concitoyens et touristes à la Journée Mondiale de lutte contre les Hépatites via les panneaux d’information.

 

EN EUROPE

SOS hépatites PORTUGAL  00 351 218 515 441 soshepatitesportugal@gmail.com, site internet SOS hépatites Portugal, Facebook

 

DANS LE MONDE

SOS hépatites ALGERIE 00 213 21 71 40 84 soshepatites-algerie@hotmail.fr

CÔTE D’IVOIRE

SOS EJA Internationale, association de lutte contre les Hépatites, membre du Réseau UNICO 00 225 09 65 09 23 ou 00 225 79 69 56 55 soseja2015@gmail.com ou unico.siege@gmail.com, Facebook SOS EJA Internationale.

Le mardi 26 juillet : formation de 24 ONG sur les « Hepatites Virales » au siège de Médecins du Monde à Abidjan, quartier Cocody les 2 Plateaux, de 8h30 à 17 h. De 12h à 13h, ce même jour, conférence de presse pour sensibiliser le grand public aux hépatites, leur dépistage, traitement, la vaccination et le futur.

Le vendredi 29 juillet : journée d’information destinée à des entreprises à Abidjan dans la commune de Cocody.

Le samedi 30 juillet : participation au village associatif qui se déroulera à Abidjan dans la commune de Cocody. Organisation d’une collecte de sang avec le soutien technique du centre national de transfusion sanguine.

MAROC

SOS hépatites MAROC jamdriss@gmail.com

ALCH, Association de Lutte Contre les Hépatites 00 212 6 54 03 18 53 contact@alch.ma, site internet ALCH

Jeudi 28 juillet : Rencontre scientifique et citoyenne sur le thème « Assez de souffrances, les traitements existent contre cette épidémie silencieuse » à la villa des arts de Rabat organisée par l’ALCH et la Fondation ONA (Villa des Arts de Rabat) en collaboration avec le Ministère de la Santé, l’Organisation Mondiale de la Santé et International Treatment Preparedness Coalition Maroc, Consultez le communiqué de presse !

SOS hépatites TUNISIE 00 216 94 088 715 ou 00 216 98 911 281 sos.hepatite.tunisie@gmail.com, Facebook SOS hépatites Tunisie

SOS hépatites MALI  00 223 78 80 45 72 ou 00 223 66 92 68 47 malisoshepatites@gmail.com

À DEUX JOURS DU 28 JUILLET…

RÊVES

La Journée mondiale de lutte contre les hépatites virales, un vingt-huit juillet et tout ça, parce que c’est la date anniversaire de Blumberg mais pourquoi pas Sogni, Poynard, Doffoel ou Marcellin, je suis sûr que cela aurait pu mieux tomber… Mais Blumberg reste le découvreur de l’hépatite B, excusez du peu. Difficile de faire des actions en France ce 28 juillet, moi :

  • Je rêverai sur les côtes du sud d’un avion au-dessus des plages avec une banderole pour dire où on pourrait se faire dépister.
  • Je rêverai d’un pique-nique de malades au Trocadéro.
  • Je rêverai d’un défilé main dans la main entre malades et personnes guéris avec chacun un tee-shirt « J’ai l’hépatite » ou « Je ne l’ai plus ».
  • Je rêverai d’une banderole devant la flamme du soldat inconnu où il serait noté « À la mémoire du cirrhotique inconnu ».
  • Je rêverai d’un escaladeur de ville qui grimperait sur des immeubles avant de déployer une banderole « 28 juillet hépatites faites-vous dépister »
  • Je rêverai que l’on distribue des brassards notés « J’ai une hépatite » et que les gens les portent une journée entière pour qu’il ne soit plus choquant de dire, je suis malade.
  • Je rêverai d’une annonce sur le fronton de l’Assemblée nationale « On est député, on vous représente, nous sommes tous vaccinés contre l’hépatite B ».
  • Je rêverai de voir mon ordinateur s’ouvrir sur Google qui me dirait « 28 juillet les hépatites et vous ? »
  • Je rêverai que BFM tv passe en boucle sur son bandeau d’annonce des messages de prévention.

Tout ça c’était 2016… et c’est dans 2 jours.

Et SOS avec ses faibles moyens a déjà commencé des actions de terrain comme à Marseille.

Mais pour 2017, Madame la Ministre de la Santé, monsieur le Président de la République, vous ne voudriez pas faire de la lutte contre les hépatites virales la grande cause nationale de l’année ?

Allez, faites nous rêver, c’est possible !

Pascal Mélin