L’ACCÈS AUX SOINS DES PERSONNES ÉTRANGÈRES

Communiqué de presse

 16 novembre 2020

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Face à la deuxième vague du COVID-19, le gouvernement ne peut pas restreindre l’accès aux soins des personnes étrangères

En pleine crise sanitaire et sociale, le gouvernement publie un nouveau décret réduisant l’accès à la protection maladie des personnes étrangères.

Depuis le début de l’année, le gouvernement s’est déjà attaqué à la protection maladie des demandeurs-ses d’asile en instaurant un délai de carence, qui durcissait les conditions d’accès à l’aide médicale d’Etat (AME) et, amorçait une fragilisation de l’accès aux soins des personnes étrangères en situation régulière en France. Après les mesures adoptées fin 2019, c’est maintenant au travers de décrets techniques, qu’est restreinte la protection de la santé des étrangers-ères.

Avec ce décret publié au journal officiel, coïncidence, certes, mais ô combien symbolique, dans les premiers jours du re-confinement, c’est au tour du mécanisme légal de prolongation des droits à la prise en charge des frais de santé par l’assurance maladie d’être raboté. En pratique, ce sont  800 000 personnes étrangères, détentrices de titres de séjour renouvelés chaque année,  qui vont être impactées. Ces personnes disposaient auparavant d’un délai pour produire leur nouveau titre de séjour à la caisse d’assurance maladie. Le délai de prolongation des droits permettait avant tout de pallier les carences des préfectures qui ne délivrent pas à temps les documents pourtant prévus par la réglementation et permettant de justifier de la régularité du séjour des étrangers-ères. Pour les milliers de personnes visées par cette mesure, cela signifie des démarches répétées et épuisantes et, in fine, représente un surcroit de travail de gestion pour les caisses.

Ce nouveau décret met également en œuvre des restrictions de l’AME, dans le prolongement des décisions prises précédemment.

Ces durcissements successifs sont pris alors même que toutes les études montrent que les personnes étrangères font d’ores et déjà face à des obstacles importants pour accéder aux droits et aux soins et sont plus exposés aux risques de santé.

Loin de la rationalisation et de l’efficience des mécanismes de protection maladie, le gouvernement développe une politique de découragement et d’usure administrative conduisant à priver des usagers-ères de toute protection maladie. L’incitation au « non-recours » aux droits et aux soins ne peut fonder une politique de protection de la santé respectueuse de la dignité humaine, de la continuité des soins et de la préservation de la santé publique.  

Nos organisations demandent : 

  • la sécurisation du parcours de soins des personnes étrangères ;
  • le retour au mécanisme du maintien de droits de douze mois à l’Assurance Maladie ;
  • la suppression des obstacles à la demande d’AME telle que l’obligation du dépôt en personne.

Contacts presse :

COMEDE : Didier Maille – didier.maille@comede.org – 06 51 33 65 93

Médecins du Monde : 

Fanny Mantaux – fanny.mantaux@medecinsdumonde.net – 06 09 17 35 59

Sidaction : Marine Charlier –  m.charlier@sidaction.org – 01 53 26 45 36


Référence :

–  Décret n° 2020-1325 du 30 octobre 2020 relatif à l’aide médicale de l’Etat et aux conditions permettant de bénéficier du droit à la prise en charge des frais de santé pour les assurés qui cessent d’avoir une résidence régulière en France

« Le gouvernement s’apprête à dégrader la santé des personnes étrangères : le cri d’alarme des associations », communiqué inter-associatif, 31 octobre 2019


 Que prévoit ce décret ?

Le décret n° 2020-1325 du 30 octobre 2020 relatif à l’aide médicale de l’Etat et aux conditions permettant de bénéficier du droit à la prise en charge des frais de santé pour les assurés qui cessent d’avoir une résidence régulière en France :

  • entérine la réduction du mécanisme légal de prolongation des droits à la prise en charge des frais de santé par l’assurance maladie

Le gouvernement avait déjà réduit ce mécanisme de 12 mois à 6 mois depuis le 1er janvier 2020. Ce décret le réduit à deux mois lorsque la personne a fait l’objet d’une mesure d’éloignement devenue définitive. Cette mesure technique en apparence anodine va pourtant avoir des conséquences très graves en matière d’accès aux soins. Par exemple pour les demandeurs d’asile, privés de carte vitale depuis 2017, leur attestation de droit sous format papier ne permettra plus d’attester de l’ouverture de leurs droits puisqu’ils auront pu être fermés entretemps. Pour les professionnels de santé, l’échéance figurant sur une attestation ne présentera aucune garantie de remboursement, ce qui ne pourra que conduire à des difficultés accrues pour accéder aux soins pour un public souvent discriminé.

  • restreint les conditions d’accès à l’AME dans le prolongement des modifications législatives précédentes

Dans le fil des discours selon lesquels des étrangers viendraient en France pour bénéficier du prétendu système avantageux que représenterait l’AME, le décret exclu certains soins ne revêtant pas un caractère d’urgence durant les neuf mois de la première admission à l’AME, sauf à obtenir un accord préalable de la caisse de sécurité sociale. Cette mesure accentue un traitement inégal qui pourrait préfigurer des exclusions futures y compris pour les assurés sociaux.

Alors que l’accès aux mécanismes de protection sociale se dématérialise, le décret oblige désormais les personnes à venir déposer physiquement leur première demande d’AME, y compris quand ils habitent à l’autre bout du département, dans un unique objectif de lutte contre les prétendus abus et fraudes qui ne sont pas démontrés. Cette mesure intervient alors que la France entre dans une deuxième période de confinement national et que les déplacements doivent être limités, ce qui est un non-sens en termes de santé publique.

Il existe toutefois des exceptions en cas d’hospitalisation auprès de l’établissement médical, ou en cas de suivi au sein d’une permanence d’accès aux soins de santé (PASS), pour les mineurs, ou en cas d’impossibilité de se déplacer.

Ces durcissements vont à l’encontre des constats selon lesquels la moitié des personnes éligibles à l’AME n’en dispose pourtant pas.

L’HÉPATANTE N°45 – NOVEMBRE 2020

ÉDITO

Oui, l’hépatite C vient d’être portée au-devant de la scène publique via la reconnaissance du prix Nobel de médecine 2020, mais n’oublions pas les paris d’éliminer l’hépatite C en France d’ici 2025, d’éliminer les hépatites virales B et C dans le monde d’ici 2030. Pour relever ces paris, il faudra voir plus grand que l’hépatite C.
Avant de rentrer dans le sujet de l’élimination, partageons les dernières données scientifiques françaises COVID et foie.
Concernant l’élimination, en plus du dépistage des hépatites B et C, qui doit être amélioré, il faut dépister la fibrose pour mieux identifier les personnes qui ignorent leur maladie du foie. C’est à ça que le FIB-4 pourrait servir ! Ainsi, on découvrirait aussi des personnes concernées par la NASH, mais aussi les cirrhoses dues à une consommation excessive d’alcool, à une hépatite d’origine auto-immune, génétique, médicamenteuse et virale.
Pour bien poursuivre la révolution de l’hépatite C et finir le job de l’élimination, il faut donc dépasser l’hépatite C !
Les malades eux-mêmes peuvent aujourd’hui être les porteurs du dépistage, de la lutte contre la fibrose hépatique, de l’analyse des interactions médicamenteuses, …
Cette newsletter est aussi l’occasion d’évoquer : les anti-fibrosants, traitements contre la fibrose quelle que soit sa cause ; la catastrophique campagne de vaccination contre la grippe 2020-2021 ; les actualités du réseau SOS hépatites (le bilan du Road Trip 2020 et nos communications aux 87èmes Journées scientifiques de l’AFEF) ; la question du mois & notre réponse ; nos Blog ; notre sélection des évènements à venir.
Deux dernières actualités pour clore cet édito : nos travaux sur les 1ers Etats Généraux de l’hépatite B, autour des personnes concernées, de leurs proches, des associations de patients et acteurs de santé ont pris du retard. La synthèse sera publiée très prochainement ! Enfin, la 5ème édition du « Mois sans tabac », se déroule ce mois de novembre 2020. Les décès liés au tabac, particulièrement par cancers, sont connus, mais n’oublions pas le rôle toxique et cancérigène du tabac sur le foie. Alors si vous êtes prêt.e. pourquoi ne pas commencer aujourd’hui à faire du bien à votre foie, à vous ?

Pascal Mélin, Président de SOS hépatites Fédération 

COVID-19 : PROTÉGEONS LES PERSONNES À RISQUE !

Communiqué de presse

6 novembre 2020

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COVID-19 : Protégeons les personnes à risque !
Un enjeu majeur de santé publique et de responsabilité politique

A l’heure du déferlement de cette deuxième vague de la Covid-19, un nouveau confinement est imposé aux Français qui sont appelés à limiter leurs contacts, voire pour certains à fermer leurs commerces et leurs entreprises.

La France est le pays le plus touché par la Covid-19 en Europe avec 1,6 millions de personnes atteintes et des taux d’occupation des lits de réanimation par des patients souffrant de la Covid-19 qui oscillent entre 44% et 120% dans nos régions. Les personnes à risque de formes graves, y compris les plus jeunes, peuvent légitimement être effrayées, sachant que 36% des patients en réanimation ont moins de 65 ans. Une part importante d’entre eux va décéder et les autres pourraient connaitre des suites lourdes et des séquelles à long terme.

D’autant plus que le droit qui les protège est instable depuis la parution du décret du 29 août suspendu le 15 octobre par le Conseil d’Etat, entrainant de fait un retour au décret du 5 mai, sauf pour les proches cohabitants. Ils ont quant à eux perdu l’accès à tout dispositif spécifique de protection. Leur situation est d’autant plus difficile que le télétravail « obligatoire » dans le cadre du confinement ne concerne qu’une minorité d’entre eux. Les autres, contraints au travail en présentiel, courent le risque quotidien d’infecter leur proche.

L’appel du Ministre de la Santé et du Directeur Général de la Santé à protéger les personnes fragiles qui seront les « hospitalisés de demain »

Messieurs Olivier Veran et Jérôme Salomon ont appelé hier soir à protéger les personnes fragiles qui seront les « hospitalisés de demain ». Le Conseil scientifique a, quant à lui, dans son avis actualisé le 28 octobre, fait état d’une situation sanitaire critique et a fixé comme premier objectif stratégique et enjeu majeur de santé publique la protection des personnes à risque de développer une forme grave de la Covid-19, avec une limitation drastique des contacts sociaux, voire un auto confinement volontaire, pour permettre de limiter les hospitalisations et les décès. Les dispositifs actuels concernant les travailleurs vulnérables et proches de personnes vulnérables ne sont pas cohérents avec ces appels légitimes à la protection la plus stricte et doivent être revus d’urgence.

Que demandent nos associations ?

Les associations de patients et d’usagers de la santé font appel à la responsabilité de l’Etat et à la cohérence politique, pour prendre les mesures urgentes qui s’imposent permettant à l’ensemble des travailleurs à risque, identifiés selon les connaissances scientifiques les plus récentes, ainsi qu’aux personnes résidant sous le même toit qu’une personne vulnérable, d’avoir les moyens d’être protégés efficacement, notamment en ayant la possibilité de ne pas se rendre sur leur lieu de travail.

Le télétravail doit être privilégié quand il est possible. Mais, lorsqu’il n’est pas envisageable, il est essentiel qu’un dispositif permettant un maintien durable et suffisant des revenus, quel que soit le statut des travailleurs, soit accessible, comme ce fut le cas jusqu’au 31 août dernier.

Les personnes à risques de formes graves engagent leur survie dans cette deuxième vague. Seule la solidarité nationale leur permettra de traverser en sécurité les prochaines semaines et mois dont on mesure encore mal l’ampleur des conséquences sanitaires. Des mesures cohérentes doivent être proposées devant cette deuxième vague qui s’annonce plus importante que la première.


Contact presse : Sophie BANCET – 01 53 62 40 37/ 06 18 13 66 95 – communication@france-assos-sante.org

NOS ENQUÊTES ET QUIZ

Aidez-nous à faire entendre votre voix !

Afin de mieux vous orienter, informer et soutenir,  le réseau SOS Hépatites vous propose de répondre aux quiz et de témoigner. 

 Q U I Z 
Testez vos connaissances vaccination en 10 questions !
Le réseau SOS Hépatites, partenaire officiel de la SEV, vous propose ce quiz sur la vaccination en général et sur les hépatites virales en particulier : QUIZ SPÉCIAL SEV 2020
Les hépatites en 7 questions
On vous a préparé 7 petites questions pour évaluer vos connaissances sur les hépatites, leurs dépistages et leurs traitements. Alors répondez honnêtement et sans crainte… L’important, ce n’est pas d’avoir la bonne réponse, c’est d’avoir la bonne info : QUIZ LES HÉPATITES EN 7 QUESTIONS


T É M O I G N A G E S
● FOIE & COVID-19 : vos témoignages à la sortie du confinement
Nous vous remercions vivement d’avoir répondu à notre appel à témoignages (12 mai 2020) et partagé avec nous vos sentiments et vos besoins suite au confinement. Vous avez envie de témoigner ? CLIQUEZ ICI !
● Hépatite (A, B, C, D, E) – COVID-19 :
CLIQUEZ ICI pour partager votre histoire (anonymement), vos souhaits d’actions !


Vous avez besoin d’un conseil, un soutien ? Appelez-nous : 

HÉPATITE C : NOUS AUSSI ON A NOS CLUSTERS…

Cluster, voici un mot que lon connaissait peu hier et qui aujourdhui est employé dans tous les médias et se retrouve sur les lèvres de tout le monde (derrière le masque bien sûr !).

On parle à tout bout de champ des clusters COVID 19, mais nous aussi dans l’hépatite C, on a nos clusters ! Il sagit, certes, de clusters passés, ce qui pourrait être plutôt qualifié de «tribus ».

La tribu cest lensemble des gens avec qui vous avez fait un bout de cheminAvec qui vous avez échangé du matériel et peut-être des virus également.

Le principe du cluster est simple : lorsque je tiens le premier malade, il suffit de tirer sur le fil, de trouver les « sujets contacts » qui sont peut être à leur tour malades et qui doivent donc, à leur tour, être dépistés.

Quand en 2020 on découvre quun patient est porteur dune hépatite C, sil sest contaminé par toxicomanie, il est important davoir à l’esprit ce « cluster » du temps passé ! Aller à la recherche de ce que sont devenus les membres de la tribu avec qui il y a eu une co-consommation, mais aussi peut être une co-infection par le VHC. Ce travail de recherche peut être douloureux et beaucoup de patients n’ont pas forcément envie de retrouver des contacts dil y a 20 ou 30 ans concernant une partie de leur vie, qu’ils ont parfois envie doublier. Mais pour les toxicomanes actifs, cela prend un autre sens, comment passer dune chaine de contamination à une chaine du dépistage ?

Oserait-on dire : « Tu es porteur de l’hépatite C, on va te traiter et tu vas guérir, mais il faut absolument que tu retrouves, si tu le peux, les gens avec qui tu as pu te contaminer ou transmettre, cest important pour contrôler l’épidémie et guérir chacun ! »

Alors vous êtes convaincus ? Nous aussi, on a nos clusters et cette vision de lépidémie peut permettre de micro éliminations au sein dun CSAPA, dune communauté, d’une ex tribu ou simplement dun groupe de co-consommateurs.

Pascal Mélin

PERSONNES À RISQUE DE FORME GRAVE DE COVID

Personnes à risque de forme grave de Covid : les associations de patients et d’usagers exigent une protection efficace et cohérente

Communiqué de presse

20 octobre 2020

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Depuis le mois de mars, de nombreuses associations de patients et d’usagers se mobilisent pour garantir la protection des travailleurs à risque de forme sévère de Covid-19. Si des arrêts de travail à titre préventif ainsi qu’un dispositif d’activité partielle ont pu être mis en place dès le 17 mars, le décret du 29 août dernier, pris dans le contexte du plan de relance économique, a resserré à l’excès la liste des personnes protégées à seulement quatre critères de vulnérabilité.

Les associations avaient pourtant alerté : face à l’inévitable reprise épidémique en cette fin de période estivale, c’est une impérieuse nécessité que de continuer à protéger toutes les personnes à risque de développer une forme sévère de Covid-19.

Le risque de désinsertion professionnelle, avancé par le gouvernent comme motivation de l’évolution du dispositif, ne doit pas occulter les questions de vie ou de mort qui sont ici posées. Entre le 8 septembre et le 14 octobre, 6500 personnes de moins de 65 ans ont été hospitalisées, 1500 ont été admises en réanimation. L’immense majorité d’entre elles présentaient des critères de vulnérabilité. 140 sont décédées, et beaucoup d’autres devront faire face à des séquelles dont on commence à peine à mesurer l’ampleur.

Au début du mois d’octobre, 50 associations se sont exprimées dans une tribune, pour que des mesures soient prises sans délai afin de réaffirmer l’engagement de l’État qui a pourtant su prendre les mesures appropriées dès le début de la crise.

C’est finalement le Conseil d’État qui contraindra l’État à revoir sa copie faute d’avoir publié une liste de critères de vulnérabilités cohérente. Dans sa décision du 15 octobre dernier, il suspend en effet le décret du 29 août et renvoie, de fait, à l’application du décret du 5 mai dernier.

Au regard de la circulation très active du virus sur l’ensemble du territoire, de l’augmentation des hospitalisations et de l’état d’urgence décrété à partir du 17 octobre, la protection des personnes les plus exposées au risque de forme grave n’est plus une option. Et aucun arbitrage favorable au primat du retour au travail sur site ne peut être socialement acceptable.

Les attentes des associations :

  • Une liste de critères de vulnérabilités cohérente au regard des données robustes actualisées, tenant compte des manquements de la liste antérieure qui excluait notamment les maladies rénales sévères ni dialysées ni greffées
  • Le retour de la protection des proches vivant sous le même toit qu’une personne vulnérable, auxquels la même protection doit être proposée, afin qu’ils ne se trouvent pas dans la situation de la contaminer et donc de mettre directement sa vie en danger.
  • La reconnaissance du droit, pour les médecins prescripteurs, de s’appuyer sur des consensus d’experts pour protéger des personnes « hors liste », notamment lorsque celles- ci sont concernées par des maladies rares ou cumulent des facteurs de comorbidités et/ou de vulnérabilités sociales dont l’impact a été évalué par la DREES.
  • Le respect du principe de précaution au nom duquel tout retrait de la liste antérieure doit être motivé par l’existence de données robustes le permettant.
  • L’accès au chômage partiel doit être garanti sauf à ce que les personnes à risque de forme grave de Covid-19 puissent poursuivre leurs activités professionnelles à distance, le télétravail doit être opposable lorsque le poste s’y prête.
  • Pour protéger les personnes à risque de forme grave de Covid-19 qui souhaitent reprendre leur travail sur site, un accompagnement systématique par le service de santé au travail est nécessaire, tout comme la prise en charge de transports individuels dans certaines conditions et la mise à disposition de masques, y compris de type FFP2 si nécessaire.
  • Une attention particulière doit être portée aux travailleurs indépendants qui, bien souvent et compte tenu du niveau actuel de leur indemnisation, n’ont pas d’autres choix que le retour au travail sur site(s).
  • En tout état de cause, nous souhaitons être consultés avant toute nouvelle publication, dans le strict respect des principes de la démocratie en santé.

Seule l’application de ces mesures permettra de protéger efficacement les personnes à risque de forme grave de Covid-19. Ni hésitation ni négociation: le temps est à l’action pour le gouvernement.


Contact presse : Sophie BANCET – 01 53 62 40 37 / 06 18 13 66 95 – communication@france-assos-sante.org

SOS HÉPATITES EST À MARSEILLE…

Depuis 3 ans, la métropole de Marseille s’est engagée dans l’action Marseille sans Hépatite C. Avec la présence locale d’une équipe de SOS Hépatites et le dynamisme du Pr Marc Bourlière…

Il y a donc maintenant un Congrès annuel MSH, comprenez Marseille Sans Hépatite C dont la deuxième édition se tenait ce jour. Mais il ne s’agit pas d’un congrès comme les autres. Car à MSH, pas de cours d’hépatologie ou de résultats d’études venant du Pérou ou d’Atlanta ! Non là, juste des ateliers avec des locaux, travailleurs sociaux, infirmières, représentants associatifs, hépatologues, addictologues, gastro-entérologues, médecins généralistes, pharmaciens, CSAPA, CAARUD…

Bref, on a les œufs, l’huile, le sel et la moutarde, il faut maintenant faire une mayonnaise… Lever les freins et apprendre à faire mieux et différemment, ne pas s’auto-satisfaire de ce que l’on a déjà fait mais réfléchir à comment faire pour FINIR LE JOB DE L’HEPATITE C et se rapprocher du projet Marseille sans hépatite C.

Aujourd’hui, SOS Hépatites Fédération et maladies du foie était en soutien de l’équipe de SOS Hépatites Marseille et tout ça sous le regard bienveillant de la « bonne mère ».

Pascal Mélin

13/10/2020, CAMPAGNE DE VACCINATION CONTRE LA GRIPPE – PENSONS AUSSI AUX INFECTIONS À PNEUMOCOQUE !

13/10/2020, CAMPAGNE DE VACCINATION CONTRE LA GRIPPE – PENSONS AUSSI AUX INFECTIONS A PNEUMOCOQUE !

« Prenez soin de vous, renseignez-vous, voire vaccinez-vous ! » SOS Hépatites porte chaque année la campagne de vaccination contre la grippe et les infections à pneumocoque, invitant les Hépatants et l’ensemble des personnes à risque de forme sévère à se faire vacciner. Cette année, la campagne contre la grippe 2020-2021, lancée aujourd’hui, mardi 13 octobre, est inédite (nous vous l’avons annoncé dans L’HÉPATANTE N°44 – septembre 2020, publiée le 22 septembre dernier). Elle se terminera le 31 janvier 2021.

SOS Hépatites demande la même attention et le même dispositif en faveur des mêmes personnes à risque pour la vaccination contre les infections à pneumocoque.

En effet, les trois infections, COVID-19, grippe et infections à pneumocoque, partagent de nombreux symptômes identiques et surtout les populations à risque de forme sévère sont sensiblement les mêmes. Rappelons que la vaccination contre la grippe saisonnière peut désormais être réalisée par les pharmaciens, en adaptant l’architecture de leur officine et en garantissant la confidentialité.

Dans un premier temps, du 13 octobre au 30 novembre, les doses de vaccins contre la grippe saisonnière seront UNIQUEMENT réservées cette année aux personnes ciblées. La cible est large : les personnes de plus de 65 ans, les femmes enceintes, les personnes qui ont des problèmes vasculaires, sont atteintes d’une maladie hépatique chronique avec ou sans cirrhose, qui souffrent d’insuffisance respiratoire, de bronchite chronique, d’asthme, de diabète, les personnes obèses ou souffrant de troubles neurologiques…, sans oublier les professionnels de santé. Ce sont plus de 12 millions d’usagers qui sont invités à se faire vacciner par l’Assurance-maladie.

L’entourage des personnes à risque (immunodéprimées, personnes en chimiothérapie par exemple) est aussi concerné. Vous êtes concerné mais n’avez pas reçu de bon de prise en charge de la sécurité sociale, le médecin ou le pharmacien peuvent éditer un bon de prise en charge.

Dans un second temps, après le 30 novembre les doses de vaccins seront accessibles à l’ensemble de la population prioritaire ou non prioritaire.

Alors ayez le réflexe : grippe, infections à pneumocoque, suis-je concerné ? Si oui, je me vaccine !

Allons plus loin, cette campagne inédite de vaccination doit être une nouvelle occasion pour toutes et pour tous de vérifier si on est à jour de ses vaccins !

SOS hépatites Fédération, partenaire officiel de la SEV (Semaine Européenne de la Vaccination).

Plus d’informations :

« Contre la grippe, nous avons la chance d’avoir un vaccin » : lancement de la campagne d’information, Ameli.fr, 13/10/2020

Recommandations vaccinales 2020.

Vaccination-info-service.fr

VACCINATION ANTIGRIPPALE 2020

MARDI 13 OCTOBRE : LANCEMENT DE LA CAMPAGNE DE VACCINATION ANTIRIPPALE 2020

Chaque année la grippe tue au moins 5 000 personnes, en sera t-il de même cette année ?

La grippe tuerait autant que la route.

Alors imaginez, si vous aviez la possibilité avec un simple injection d’éviter de mourir sur la route, est-ce que vous vous en priveriez ?

La liste des personnes vulnérables face au virus de la grippe comprend les nouveaux nés, les seniors mais aussi les diabétiques, les obèses, les hypertendus, les cardiaques, les cancéreux, les insuffisants respiratoires et tous les malades du foie, en commençant par les cirrhotiques.

Pourtant en France, il y a encore des personnes fragiles qui sopposent à la vaccination antigrippale. Et puis il y a madame Michu qui à la boulangerie déclare « il ne faut pas se vacciner trop tôt dans la saison sinon le vaccin ne marche plus quand on en a besoin ! » Ou bien il y monsieur Gérard, qui lui à la boucherie, déclare « moi je ne le fais pas, car la seule fois où je l’ai fait, j’ai été malade comme un chien ! »

Cette année la grippe aura sûrement plus de mal à se disséminer grâce aux gestes barrières ! On a déjà constaté que l’épidémie de gastro-entérite qui sévit chaque année au mois de septembre au moment de la rentrée scolaire, na pas pointé le bout de son nez cette année !

Et monsieur René qui déclare « le vaccin, ça n’évite pas de faire la grippe mais juste parfois ça l’atténue un peu ! »

Et le top, c’est Madame Josiane « si on est en bonne santé, on ne risque rien ».

Que des idées reçues ! Mais lurgence reste en ce mardi 13 octobre de convaincre le maximum de personnes de se vacciner contre la grippe en commençant par les malades du foie.

Pascal Mélin

COVID-19 : TOUS LES CIRRHOTIQUES DOIVENT SAVOIR…

COVID-19 : TOUS LES CIRRHOTIQUES DOIVENT SAVOIR…

SOS Hépatites et Maladies du foie était présente au congrès annuel d’hépatologie de l’AFEF (Association Française pour l’Etude du Foie) qui s’est tenu du 7 au 10 octobre 2020 à Paris.

Le vendredi 9 octobre en fin d’après-midi, l’AFEF organisait un symposium sur le thème COVID et foie.

Depuis 6 mois, SOS Hépatites n’a cessé d’alerter sur les risques du COVID-19* et nous étions en attente d’une confirmation scientifique.

C’est chose faite, trois travaux français ont été présentés :

1/ Un travail multicentrique transversal de l’impact de la pandémie de COVID-19 sur la prise en charge du carcinome hépatocellulaire dans une zone française à forte prévalence. Il a été montré une perte de chance pour les patients avec des difficultés d’accès aux soins.

2/ Une étude d’impact du COVID sur la transplantation hépatique. On a pu constater un arrêt de la transplantation rénale avec décès de patients en liste d’attente. Un ralentissement de la transplantation hépatique faute de dons – constat compréhensible du fait du confinement – mais aussi une surmortalité des greffés du foie.

3/ Les résultats préliminaires du registre AFEF « COVID et Foie » rapportent une contamination importante des patients cirrhotiques et une mortalité accrue.

Il s’avère maintenant, comme on le craignait, que le COVID peut être dangereux pour les patients atteints d’une cirrhose !

Il est de notre responsabilité d’informer la communauté des malades, et particulièrement ceux connus pour être cirrhotiques, des risques qu’ils encourent face au COVID-19.

L’information, droit fondamental individuel de l’usager du système de santé, indépendamment de son état de santé, doit permettre aux malades de se protéger au mieux, de ne pas risquer de mourir du COVID-19, de faire des choix de vie et de se battre.

Les cirrhotiques doivent être informés, non stigmatisés, accompagnés et pris en charge spécifiquement.

SOS Hépatites et Maladies du foie demande que :

1/ Les personnes cirrhotiques puissent accéder au dépistage du COVID de façon facilitée.

2/ Les personnes cirrhotiques puissent accéder à des consultations spécialisées des maladies du foie le plus rapidement possible pour bénéficier d’une évaluation des risques.

3/ Les médecins généralistes, du travail et les équipes d’hépatologie soient également informés.

CETTE INFORMATION DOIT ÊTRE DIFFUSÉE LE PLUS LARGEMENT POSSIBLE.

Pascal Mélin, Président de SOS Hépatites et Maladies du foie.


* Entre mars et août 2020, il a été officiellement demandé aux personnes atteintes d’une cirrhose au stade B du score de Child Pugh au moins, puis à l’ensemble des personnes atteintes de cirrhose de se protéger « à tout prix ».

Par décret du 29 août, cette pathologie, comme de nombreuses autres, a été exclue de la liste des pathologies entraînant un risque élevé de forme grave de COVID.

Aux côtés d’une cinquantaine d’associations de patients et d’usagers, nous avons publié le 6 octobre 2020 la tribune « LA SANTÉ DES TRAVAILLEUR.SE.S VULNÉRABLES » pour :

  • Réclamer le retour à une protection adaptée de tous les travailleurs à risque élevé de forme grave et de leurs proches, sur la base de données scientifiques solides.
  • Refuser que les personnes vulnérables, en raison de leur état de santé, soient considérées comme des dommages collatéraux acceptables au motif que le relâchement des précautions favoriserait un rebond économique.

 

LE HANDICAP DISPARAIT-IL APRÈS GUÉRISON ?

Tout le monde répondra OUI !

En cette Journée mondiale du handicap et du respect des droits des handicapés…

Pourtant, la réponse pourrait être plus complexe et l’hépatite C vient éclairer ce débat d’un jour nouveau.

Les maladies du foie sont des maladies silencieuses et il n’est pas simple de faire prendre conscience à toutes et tous que même si l’on n’a pas de handicap visible, il est bien présent ! Une cirrhose virale n’est pas aussi visible lorsqu’on vous croise dans la rue qu’une amputation de la jambe ! Et pourtant, il y a bien un handicap et un handicap parfois bien invalidant et présent bien avant le stade de cirrhose !

Aujourd’hui, les maladies du foie sont reconnues comme source de handicap, tant mieux et cela en partie grâce aux manifestations extra-hépatiques.

Depuis 10 ans, SOS Hépatites a œuvré pour que l’hépatite C puisse être reconnue comme un handicap et cela est acquis aujourd’hui !

Mais en 2020, on guérit de l’hépatite C dans presque 100% des cas. Alors que devient un handicap lorsque l’on peut guérir la maladie causale ? Faut-il sortir le malade guéri de la reconnaissance du handicap ? Le handicap est-il dû au virus ? Si oui, alors après guérison virale, le handicap disparait ! Et si le handicap est dû à la fibrose hépatique ou aux manifestations extra-hépatiques ? Alors il est normal que la guérison virale ne soit pas associée à la suspension du statut de handicap…

Le Handicap doit évoluer dans sa reconnaissance et dans sa position… Mais tout cela doit se faire avec les malades…

Pascal Mélin

LA SANTÉ DES TRAVAILLEUR.SE.S VULNÉRABLES

La santé des travailleur.se.s vulnérables : l’angle mort de la gestion de la crise

Alors que le risque de mourir de la Covid-19 est pour les personnes en âge de travailler et en bonne santé bien inférieur à 1%, pour celles et ceux qui sont atteint-e-s d’une ou plusieurs maladies chroniques, il est bien plus élevé : ils s’appellent Corinne, Justin, Laïla… Ils sont secrétaire, ouvrier, banquier… Ils sont atteints de mucoviscidose, d’une cardiopathie, d’une myopathie, d’un diabète compliqué ou en obésité morbide, et doivent retourner sur leur lieu de travail.

Entre le 17 mars et le 31 août, on leur a dit de se protéger « quoi qu’il en coûte », afin de ne pas attraper le virus, d’en mourir, ou de risquer l’hospitalisation et la réanimation. On leur a presque intimé l’ordre de ne pas se rendre sur leur lieu de travail pour ne pas risquer la contamination. Ils sont restés chez eux, en télétravail lorsque c’était possible, ou, à défaut, en « isolement volontaire » de longue durée. Un appel à la responsabilité individuelle, heureusement accompagné d’une indemnisation, leur ont permis, ainsi qu’aux proches résidant sous le même toit de s’isoler strictement. Et ce choix, ils l’ont largement fait*, au point même de renoncer, dans de nombreux cas, à toute sortie pendant plusieurs semaines. Ils ignoraient cependant que la durée de l’épidémie conduirait l’Etat à la stratégie du « vivre avec » et que l’ennemi d’hier allait devenir le compagnon d’aujourd’hui.

Alors qu’en mars peu de connaissances existaient sur le niveau de risque auquel ils étaient soumis, au fil des mois et de la propagation de l’épidémie dans le monde, les données se sont accumulées, et de nombreux pays, sur des bases scientifiques  plus solides, ont pu définir les critères de fragilité ou d’extrême fragilité vis-à-vis du virus.
Rien de tel en France,  une telle démarche a été jugée trop complexe par le HCSP.

Plus grave encore, alors que l’épidémie connaissait une nouvelle recrudescence, au cœur de l’été, ses experts recommandaient le retour de tous les travailleurs vulnérables sur leur lieu de travail « en raison de cette difficulté à identifier les plus fragiles ». Rien de moins que l’inversion du « quoi qu’il en coute » !

En France, au mieux on ne sait pas quelle est la gravité du risque auquel ces personnes sont exposées, au pire le risque est important. Par exemple, dans le cas de la mucoviscidose,  près des 2/3 de cas de Covid-19 confirmés ont dû faire l’objet d’une hospitalisation témoignant ainsi d’un risque nettement plus important que dans la population générale. A minima, le principe de précaution recommandait de ne pas les exposer au risque de la Covid-19.

En cette rentrée 2020, la protection de la santé des plus vulnérables a donc été abandonnée par décret.

En 2 jours, ces personnes qui vivent déjà en temps ordinaire avec la crainte des complications liées à leur maladie, n’ont plus été considérées vulnérables à l’exposition au risque de la Covid-19.

L’État n’étant pas à une contradiction près, les personnes vulnérables ont été plus que jamais encouragées à prendre toutes leurs précautions et  à limiter leurs contacts.  Cette incohérence, au regard du rebond de l’épidémie, a d’ailleurs été relevée par le président du Conseil scientifique, Monsieur Jean-François Delfraissy, lors de son audition devant la commission d’enquête du Sénat.

Rappelons ici que la protection de la santé a une valeur constitutionnelle.

Que doivent donc retenir les travailleurs à risque de ces injonctions paradoxales, alors que les clusters en entreprises se multiplient ? Et comment doivent réagir les associations de patients qui essuient un rejet, par le gouvernement, de leurs propositions pour protéger les travailleur.se.s vulnérables contraint-e-s de retourner au travail ?

Comment se protéger alors que les travailleur.se.s vulnérables ne peuvent plus compter sur la solidarité nationale et que leur employeur a la liberté de leur refuser le télétravail, même si le poste s’y prête ?

Comment se protéger et suivre les recommandations du HCSP dans les transports en commun, alors que la distanciation n’y est pas respectée et qu’aucune alternative n’est offerte aux personnes vulnérables qui se rendent au travail ?

Pour ces citoyen.ne.s présentant un risque de formes graves de Covid-19, il reste le choix entre rester à l’abri avec moins de revenus, voire renoncer à leur emploi, ou prendre le risque de contracter la maladie et de développer une forme grave. Et pour les proches cohabitants il reste l’angoisse de pouvoir transmettre le virus.

Nous refusons que soient abandonné.e.s celles et ceux d’entre nous qui, par la magie d’un décret, passent du statut de personnes vulnérables à celui d’actifs, sommés de reprendre le chemin du travail en présentiel alors que les risques qu’ils encourent sont toujours présents.

Nous refusons que ces personnes souvent jeunes, vulnérables en raison de leur état de santé, soient considérées comme des dommages collatéraux acceptables au motif que le relâchement des précautions favoriserait un rebond économique.

Nous demandons la révision du décret du 29 août 2020, sur la base des données scientifiques disponibles. En l’état, il est indispensable que ces personnes puissent bénéficier d’arrêts dérogatoires avec droit au chômage partiel. Toutes ne souhaiteront pas le faire mais il leur appartient – à elles seules – d’apprécier avec leur médecin le rapport bénéfice risque. Car, en définitive, elles seront les seules à devoir en assumer les conséquences. Nous refusons l’abandon des valeurs de solidarité et de protection des plus fragiles, qui sont des fondements de notre société.

« Quoi qu’il en coûte », vivre avec le virus ne peut pas se faire au prix d’un sacrifice des plus fragiles.

* L’enquête conduite par Renaloo en juin 2020 montre que deux répondants sur trois ne sont pas sortis plus d’une fois par semaine durant le confinement, et 1 sur 5, jamais

Cette tribune a été signée par plus de 50 associations d’usagers de santé et collectifs : 

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